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AUGUSTIN SAINT)

les astres. Tbid., i, 5, co. 695. Envain, le magistrat Vindicianius et le jeune Nébridiu essaient de l’arrachei études : il fallut l’hisl leui enfants nés le même

jour | » 1 1 1 - l’ébranler. Con/, 1. ll, c. vi, n. 10, col En réalité, le problème du mal le tourmentait toujourt et plus le manii lait à lui, moins il calmait

hautement nous -<>nt i ocore

Qrayant de

h philosophie manichéenne : ils détruisent tout, et n. peuvent rien bâtir : s Nobis feu iebant quod… ai* ., //…, obruunt enim et quoquo modo operiun , irca sunt "’/uns, … ut aves, non élections, sed inopia, , , i eorum dolos décidant. De util, cred., i, 2. P. L., t. xi. n. col. 60. b) Leur immoralité en opposition leur affectation de vertu ; il constata que, sous des dehoi s austères, la vie des élus était scandaleuse, et celle hypocrisie le révolta. De mor. manich., ii, 18-20. /’. /… t. xxxii, col. 1372-1378. c Leur infériorité dans la polémique avec les catholiques : aux textes scripturaires, ils n’opposaient que ce mut : o On a falsifié les Écritures, a Conf., I. V, 21, col. 716 ; De util, cred., 1, 7, P. L., t. xlii, col.t19.il ne savait lui-même que répondre aux questions de Nébridius, reste catholique : « Comment I tieu n’avait-il pu empêcher le mauvais principe de lui dérober des pan de la divinité ? » Cont. Fortunatum, disp. l, P.L., t. xlii, col. 111 : Epis t., î.xxix, 7 J. L., t. xxxiii, col. 272. d) Mais surtout, il ne trouvait point chez eux la science. I cette science, au sens moderne du mot, la connais de la nature et de ses lois, qu’on lui avait promise à ses questions sur les mouvements des astres et leurs causes nul manichéen ne savait répondre. « Attendez Faustus, lui disait-on ; il vous expliquera tout, t> Faustus de Milève, le célèbre évêque manichéen, vint enfin à Carthage ; Augustin le vit. le questionna : ses réponses lui révélèrent un rhéteur vulgaire, absolument étranger à toute culture scientifique. Conf., 1. V, 3-0, col. 707710. Le charme était rompu. Bien qu’il n’ait pas hrisé tout de suite extérieurement avec la secte, son esprit se détacha complètement de ses doctrines. L’illusion avait duré neuf ans.

4. La conversion par la philosophie.

Peu après cette révolution intellectuelle, en 383, Augustin, âgé de vingt-neuf ans., voulut chercher à Rome, avec une situation plus honorée, des disciples plus dignes de lui que les eversores de Carthage. Conf., 1. V. 14, col. 712. Sa mère ayant deviné son départ et voulant ne pas se séparer de lui, il recourt à un subterfuge et s’embarque durant la nuit. A peine arrive à Rome, il fut gravement malade, sans songer à demander le baptême. Guéri, il ouvrit une école d’éloquence ; nuis, dégoûté par les ruses des écoliers pour ne point paver, il se mit sur les rangs pour une chaire vacante a Milan, et fut agréé par le préfet de Rome Symmaque. Dans une visite qu’il lit à l’évêque Ambroise, la honte’du saint le charma et le décida à suivre sa prédication.

iie’ux ans de lutte’le séparaient encore de la victoire eh’l.i foi. L’esprit d’Augustin, de 383 à 386, passa par trois phases distinctes : d’abord, une période de philosophie académicienne et de scepticisme découragé. De cœur, il n’était plus avec la Becte manichéenne : il fréquentait encore ses adeptes, et, à Home, il logeait chez l’un d’eux : mais la philosophie qu’il lui préférait, ne lui offrait que des doutes : Itaque academicorum more, su ni existimantur, dubitans de omnibus atque inter omnia fluctuons, manie hœos quidem relinquendos de « … Conf., I. Y, 2.">, col. 718 ; cꝟ. 13, col. 714. Il restera donc catéchumène catholique, comme il l’était depuis son enfance, dm. ce aliquid certi eluceret, quo curauni dirigèrent. îbid., 25. Puis, une période d’enthousiasme néoplatonicien. A peine eut-il lii, à Milan, quelques oues de Platon et surtout de Plotin, que brilla pour lui l’espoir de trouver la vérité. Lui qui se voyait encore

impu r un I Irespirituel. Conf. I. VII. I,

col. 733, quand il médita ces profondes théories sur « la lumière immuable i de i ir 1<- mal,

qui est essentiellement privation, mr Dieu,

i être ""’<<//<//./ et infini, soui

cꝟ. 1, col. 7. 53. s ur le Verbe Ini-nfêmi. qu il croyait trou. r dans <’- h il se sentit eml

il une nouvi Ile passion, la passion de la philosophie.

, il rêvi il une vie tout » i la recto i

de la vérité, « ie commune de la

mémi passion, Conf., ). VI, 21. col. 731. vie p li t..ut souci vulgaire d’honneurs, de fortu plaisirs, avec le célibat pour règle. Mais c’est un i il est encore prisonnier de Bes passions. Ibid., ’. C’d. 729. Monique, qui a rejoint s, , n fils à Milan.’cide a accepter un projet d<- mariage, mais la fiai est trop jeune. Augustin’. :

uneautre, hélas’lui sua riode

il angoisses et de luttes. La lumière entre dans son esprit par la lecture des Écritures, Conf.. I. VII, 2 col. ~ti> ; elles lui révèlent les deu rites in connues des platoniciens : le Christ sauveur,

qui donne la victoire. Bientôt, il a la certitude que Jésus-Chri-t est la voie unique de la v. salut. Ibid., 18, col. 745 ; cꝟ. 1. IX. 15. La résistan vient plus que du cœur. Un entretien avec Simplicianus, le futur successeur d’Ambroisc, le r. cit de la version du célèbre rhéteur néoplatonicien Victorinus, ibid., 1. VIII. 1. 2, préparent le grand coup de la g qui le terrassa à trente-trois ans. au jardin de Milan (si ptembre 380). Conf., 1. VIII. 12. col. "

Quelques jours après, prolitant des vacances d’automne, Augustin, malade, renonçait à sa chain allait, avec Monique. Adéodal et ses amis, dans la villa de Verecundus, se consacrer à la vraie philosophie, qu’il ne séparait plus du christianisme.

II’PÉRIODE : DE LA CONVERSION D’AUGUSTIN.1

/ p/si 0PAJ 386-396. — Ces dix ans constituent la riode d’initiation d’Augustin à la dogmatique chrétienne : alors s’opéra dans son esprit la fusion de la philosophie platonicienne avec la doctrine révélée. La loi qui a présidé à l’évolution de ^a pensée a onue

dans ces derniers temps ; elle mérite d’êtn

i°Le solitaire de Cassiciacum (septembre 386-mai — 1. Le philosophe. — Le. rêve longtem] était réalisé. Augustin a dédit dans les /-. /// contra academicos cette vie d’un calme idéal, animée par la seule passion de la vérité. Chargé de l’administration de la villa, il -< plaint du temps perdu à donner des ordres aux serviteurs, mais sa santé réclamait cette distraction, lin même temps, il achevait l’éducation di jeunes amis, tantôt par des lectures littéraires en commun, tantôt par des entre tiens philosophiques, auxquels parfois il invitait Monique et dont les comptes rendus, recueillis par un secrétaire, ont fourni la subslxiio dialogues Contra academ. h beatn vita, Dr dine, etc. Licentius rappellera, plus tard. Epis t., xxi. /’. /… t. xxxii. col. lu.Vliis. ces délicieuse - I ma tinées philosophiques. A propos d’incidents vulgaires, Augustin soulève lesproblèmes les plus élevés, voir la ravissante du De ordine, 1. 1. n.6, P. I… t. xxxii, cot.981. c’est un de’ses principes que maximm ree, aun a partis quseruntur, iii, ’fficere soient. Cont. aead

1. 1. n. ti, ibid., col. 909. Il a su faire si Lien | passion de la philosophie’a ses disciples, qu’ils n’ont plus épie’dégoût pour le monde, et un souverain mépris d.’la vie des s, us. /*, ord., L II. c. XX. /’. /… I. ll. col. h’Iii. Les sujets préférés de leurs entretiens sont : la vérité, la certitude, Cont. academicos : le vrai bonheur dans la philosophie’. /)< nia beata ; l’ordre pivvidentiel du monde et le problème du mal. /’e n résumé, Dieu et l’âme, S. De immorlaUtate