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AUBRY — AUDIENS


dans la théologie, 1891 ; 2° Mélanges philosophiques. Le cartésianisme, le rationalisme et la scolastique, 1895 ; 3° Etudes sur le christianisme, la foi et les missions catholiques dans l’Extrême-Orient, 1896 ; 4° Études sur Dieu, l'Église, le pape, le surnaturel, les sacrements ; 5° Choix de méditations sacerdotales. Direction spirituelle, opuscules de piété, 2e édit., 1897 ; 6° Études sur l'Écriture sainte. La Genèse, les Psaumes, les Epitres de saint Paul, 1897 ; 7° Cours d’histoire ecclésiastique et théologie de l’histoire de l'Église, 2 in-S°, 1899 ; 8° La méthode des éludes ecclésiastiques dans nos séminaires depuis le concile de Trente ; ce volume formait la première partie de l’Essai sitr la méthode des études ecclésiastiques en France, Lille [1890] ; la 2° édition, Paris, 1900, comprend trois chapitres nouveaux sur l'Œuvre théologique de Bossue ! '. ; 9° Introduction à l'étude des sciences sacrées et conseils pratiques aux étudiants, 1900. Tout cet ensemble comprend deux sortes d'écrits. Les uns concernent la méthode des études théologiques et opposent constamment, et non sans quelque exagération, l'école romaine, représentée surtout par le cardinal Franzelin, et l'école française. Les autres sont l’application, faite à diverses sciences sacrées, des principes préconisés dans les premiers ; simples essais ou ébauches, auxquels le père Aubry n’a pas pu mettre la dernière main. Les deux derniers volumes contiennent la Correspondance inédite du père Aubry.

A. Aubry, Jean-Baptiste Aubry, docteur en théologie, in-12, Lille, 1889 ; Correspondance du père J.-B. Aubry, etc., in-8 Beauvais [1886], rééditée plusieurs fois sous le titre : Les Cliinois chez eux, in-4° Lille.

E. Mangenot.

    1. AUCTOREM FIDEI (Bulle)##


AUCTOREM FIDEI (Bulle). Voir Pistoie (Concile de).

    1. AUDEBERT Etienne##


AUDEBERT Etienne, jésuite français, né à Bellac (Haute-Vienne), en 1592, admis dans la Compagnie le 1 er septembre 1613, professa 3 ans la philosophie, 8 ans la théologie et l'Écriture sainte, lutta avec énergie contre les réformés etmourut à Pau, le 30 juillet 10'tfl ou 1647. Belle confession de foy touchant l’invocation de l’ange gardien, tirée de la bouche du sieur Monioux, jadis ministre de Tonnains…et signée de sa main…, in- 4°, Bordeaux, 1624 ; Explications de quelques endroits de saint Augustin, touchant la sainte eucharistie, in-12, La Rochelle, 1630 ; Le triomphe de la vérité, ou adveudu sieur Abbadie, ministre de l’un, sur la transsubstantiation et sur le purgatoire, in-8°, Orthez, 1638. Abbadie répondit à cet ouvrage par : La victoire de I" vérité opposée au triomphe sans victoire, chanté par un vaincu…, in-8°, Orthez, 1638. — La logique du.S' r Abbadie, ministre de Pau en Béarn, in-S", 1038 ; Lettre au synode de Messieurs les ministres de Béarn sur les passages de Théodoret, Dial. 2, et <te Gélose, livre des deux natures, in- 4°, Lescar, 1630 ; Lettre à Messieurs du consistoire de Pau, en Béarn, sur la croyance du sieur Abbadie…, . in-'i", Lescar, 1639.

De Backer et Sommervogel, lid>i. de lae : " de Jésus, t. i, col. 02 !

C. Sommervogel.

AUDEBOIS DE LA CHALINIÈRE Joseph.

François, chanoine d’Angers., morl en 1750, ['un des continuateurs des Conférences d’Angers. Les conférences sur la grâce, 3 in-12, Angers, 1715, lui appartiennent ; il combat surtout les erreurs des jansénistes.

Hœfer, ' Paris, 1kyi. art,

Babin ; Hurter, Nomen.t. ii, col. 1249, 1836,

v. Oblet.

    1. AUDIENS##


AUDIENS, disciples d’Audius, anthropomorphites et partisans décidés de la célébration de la Pftque chrétii une en même temps que celle « les juifs. Leur chef Audi us ou i du étail né' en Mésopotamie, au rve siècle, d’une famille illustre et s'était l’ail remarquer par l’int.

de ses mœurs et l’ardeur de son zèle. Mais il ne pouvait tolérer le plus léger désordre dans l'Église et reprenait avec une grande liberté de langage les évêques et les prêtres toutes les fois que leurs actes ou leur administration lui semblaient laisser à désirer. Il s’emportait contre le luxe et l’amour de l’argent et stigmatisait toute faute contraire au dogme ou à la discipline. Ni sa piété sincère, ni son zèle pour l’orthodoxie de la foi et le maintien de la discipline ne lui firent pardonner ses intempérances de langue ; il fut en butte à des vexations et à des représailles. Longtemps il supporta tout sans se plaindre et sans rompre avec l'Église. Mais il finit par fonder une secte qui, à son exemple, par l’austérité, la probité et le sens de la justice, s’afficha comme une protestation vivante contite les défaillances de l'époque. Ses partisans ne voulurent plus s’appeler chrétiens et prirent son nom ; ils vécurent à part, isolés du reste des hommes, dans îles monastères ou des couvents.de préférence loin des centres ou à l’entrée des villes, et se propagèrent rapidement en Asie et en Scjlhie ; ils suivirent Audius parmi les (loths, enseignant à ces barbares les rudiments de la foi et propageant la pratique de l’ascétisme et de la continence. Ils s’organisèrent en église et eurent un cierge à eux. Audius, en effet, avait été sacré évêque par un évêque catholique qu’il avait gagné à sa cause ; après lui, on cite, entre autres, comme évêques de la secte, un certain Uranius en Mésopotamie et un certain Silvanus en Gotliie. A la mort de ces chefs, les audiens diminuèrent sensiblement et se trouvèrent bientôt confinés dans quelques rares couvents, soit à Chalcis non loin d’Antioche, soit en Mésopotamie près de l’Euphrate, sans la moindre action sur le mouvement intellectuel de l'époque.

Saint Épiphane, à qui nous devons ces détails, ne peut se défendre d’un sentiment particulier de sympathie pour des hommes aussi austères : il leur sait gré de ne pas avoir erré sur la question trinitaire, à une époque où l’arianisme avail tant de succès, User., lxx, /'. G., t. xi.n, col. 341 ; et, par un excès de bienveillance, il les traite de schismatiques plutôt que d’hérétiques. Anacephalœosis, I, iii, 1, P. G., t. xui, col. 869. Il e>l pourtant obligé' de constater qu’ils se servaient d’un grand nombre d’apocryphes, sans dire lesquels, et de blâmer leur anthropomorphisme, comme contraire à la tradition ecclésiastique et à la règle de la foi, ainsi que leur obstination à célébrer la Pàque en même temps que les juifs.

Les audiens, en effet, entendaient mal l'Écriture : prenant au pied de la lettre soii les expressions scripturaires, qui prêtent des membres à Dieu, soit les récits des théophanies de l’Ancien Testament, ils plaçaient la ressemblance de l’homme avec Dieu dans la corporéité ; ils étaient anthropomorphites. Épiphane, User., lxx, 0,

/'. G., t. XI. ii, col. 3't8. Voir ANTHROPOMORPHITES, col. 1371.

lie plus, ils ne tenaient aucun compte des décisions prises à Nicée touchant la célébration de la Pàque, à l’occasion de l’usage introduil par les quartodécimans. Voir ce nom. Ils s’obstinèrent à célébrer la fête en même temps que les juifs, sous ce double prétexte, aussi puéril que laux, que leur usage, le seul vrai, pensaient-ils, avail été abandonné, en 325, parun esprit de basse flatterie envers l’empereur et pour faire coïncider la i « te de Pâques avec le dies natalis de Constantin, s. Épiphane. User., i.xx, 9, /' G-, t. xi. ii, col. 353. Ils s’appuyaient, bien i tort,

sur l’autorité' de la Aiita : '. ; iftOOTo’Xwv. Car celle AtokaÇlç,

document inconnu jusqu’ici et en contradiction, sur ce point, avec les Constitutions apostoliques, , 17, ! '.< !., t. r, col. 888, ne permettait de célébrer la fête de Pâques en même temps que les Juifs convertis, c’est-à-dire le quatorzième jour de la lune, que par amour de la paix el pour ne pas contrarier ces judéo-chrétiens. Sun autorité, en ton i cas, étail nulle devant la décision du concile de