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…. — ATTRITION

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foriii.ii.in.il ! lecommenc ment d’amonr de Dieu | les dispositions préparatoires à la justification, sesi VI, c. vi : Dum peccatt i< a i

justitiæ timoré, quo utiliter concutiunl randam Dei misericordiam tendo, m

eriguntur, fi.den.tet Deum sibi propter Christian / pitium fore illumque tanguât » omnit justitim /

cata pe odi tm aliquod et delestationem. Il faut dune 1, , i, dans le

pénitent qui demande l absolution, comme dans le catéi tumène qui se prépare au baptême.

Deuxième assertion : Le commencement d’amonr requis dans i’attrition est l’amour d’espérance. — En effet, il ne peut être question de l’amour de charité. Autrement I’attrition ne se distinguerait plus de la trition parfaite, el le pécheur serait toujours j u - 1 1 1 i < avant l absolution. Mais en dehors de l’amour de charité, qui est I amour désintéressé, il n’y en a pas d’autre que l’amour intéressé ou d’espérance. C’est donc celuici qui est requis. — Cette conclusion ressort d’ailleurs des paroles du concile de Trente que nous avons citées : Deum lanquam omnis justifias fmiteni diligeri piunl. Aimer Dieu comme source de toute justice, c’està-dire comme source de la grâce et des dons surnaturels, c’est l’aimer d’un amour qui est surnaturel mais intéressé, ou amour d’espérance.

Troisième assertion : L’amour d’espérance est implicite et suffisant comme tel, dans toute attrition qui vient d’un motif surnaturel.

Tous les motifs d’attrition peuvent se ramener à deux : la honte et la crainte. — Supposons d’abord une attrition qui vient de la honte. Le pénitent est honteux des laideurs de son péché, de ses caractères de révolte et d’ingratitude : il se reporte par le fait même vers celui à qui il devait obéissance et reconnaissance : il veut pour l’avenir rendre ces devoirs à son maître et bienfaiteur : c’est l’amour d’intérêt. Ou bien, il a honte du triste état de son âme, et déteste le péché pour ce motif : c’est donc qu’il veut recouvrer la grâce et les dons surnaturels : amour d’intérêt encore. — Supposons, en second lieu, une attrition de crainte. Craindre un mal, n’est-ce pas désirer le bien opposé? La crainte de l’enfer renferme le désir du ciel ; la crainte des châtiments de Dieu en ce monde renferme le désir de sa protection el de ses bénédictions. Il est donc constant que l’amour d’espérance est implicite dans toute attrition surnaturelle.

Nous ajoutons que cet amour implicite suffit. La preuve de cette dernière affirmation est dans le rapprochement et la comparaison des deux chapitres doctrinaux dans lesquels le concile de Trente expose les dispositions préparatoires à la justification ouà la rémission du péché, sess. VI, c. vi, et sess. XIV. c. iv. Dans la session VI, le concile mentionne parmi les dispositions nécessaires pour recouvrer la grâce, le commencement d’amour de Dieu, diligere incipiunt. Dans la session XIV, parlant des conditions requises avec I’attrition, il dit seulement : si voluntatem peccandi excludat, cum spe veniæ. Du commencement d’amour de Dieu il n’est plus question. II n’y a pas contradiction entre les deux textes assurément. Les conditions requises dans la session XIV doivent correspondre ; i celles qui sont exigées dans la session VI. Puisqu’il n’y est plus fait mention formelle de l’amour de Dieu, c’est que, d’après les Pères du concile, l’amour qui est implicite dans I’attrition telle

qu ils l’onl décrite, est suffisant.

'I. Conclusion et réponse « une objection. — Hennît XIV. De sua.. I. VII, c. xiii, n. 9, h>< n/., col. 1066 termine un court exposé historique de la discussion sur i attrition, par cette observation : Adhuc sub judù est ; adhtte itnpuneprounæl altéra sententiadimicatur. La question n’es ! pas tranchée par le juge supi. m

n encoui ir de réprobation pour l’une ou l’autre opinion. D’où il concluait : i l évitent, dans leurs sym

i ce sujet.. Nous ajou'

dam le même teni Que les pi ut dans leurs

. nu..n-. leurs catéchismes, leurs exhortations au saint

tribunal, d’affirmer que I’attrition est insuffisante par

elle-même si elle n.- renferme pas un commencement

d amour de Dieu. Dit rait vouloir être plus

qu.- la saint I jeter inutilement des inquiéta

! > 'i'-. ii. i tentations de découragement, dans

l'âme des pénitent ;.

On a opposé une difficulté à cette conclusion : La validité du sacrement de pénitence est en jeu dans la discussionqui divise les contritionistes et les attritionistes. < I] on doit suivre toujours le parti le plus sur quand il s’agit de la validité- d’un sacrement, puisque la proposition qui soutenait le contraire a été condamnée par Innocent XI, décret du 2 mars 1C79. n.1 : Aon est itlicitum i « sacramentis conferendis sequi opinionem probabilem de valore sacramenti. relicta tuttore. Denzineer. Enchiridion, n. 1018. p. 2Ô8. Donc, quoiqu’on puisse argumenter en laveur de l’opinion attntioniste d miune discussion théorique, il faut dans la pratique du sacrement de pénitence suivre et enseigner 1 opinion contritioniste qui est la plus sure. L’objection ainsi : s. nt.e fut en vogue dés la publication du décret d Innocent XI. Voir Dôllinger et Reusch, Geschichte det ralstreitigkeiten in der rômisch-katholischen Kirche, Nordlingen, 1889, t. i. p. 91. Nous répondons, avec saint Liguori, The<d. moi-., I. VI. n. 450, toc. cit., p. 335, et De AuiMistinis.De re sacrant., toc. cit., p. 2îl : Le raisonnement des contritionistes serait concluant si en réalité les opinions en présence étaient probables toutes deux.Or.il n’en est pas ainsi. L’opinion contritioniste. quoique non condamnée, n’est pas sérieusement probable, et l’opinion adverse est moralement certaine. Nous croyons l’avoir démontré et nous constatons que les théologiens de notre époque sont d’accord sur cette appréciation. Génicot, Theol.mor., De sacr. psen., a. 271. t. n. p i écrit, en parlant de la thèse des attritionistes : liane doctrvnam licct a qwbitsdam ssec.xvii et ssec. xrmauctoribus oppugnata fuerit, S. Alphonsus(n.440)eertam rocat, et <iua talent omties hodie recipiunt. I tans ces conditions on ne peut plus invoquer le décret d’Innocent X !. S il est vrai, en eilet. qu’on ne peut suivre, quand il de la validité- du sacrement, une opinion moins sûre et simplement probable ; il est vrai aussi qu’on peut toujours suivre une opinion moralement certaine, saiise préoccuper d’une thèse improbable en contraire. Autrement il n’y aurait plus de sécurité dans l’administre tion et la réception des sacrements, nicot, T/teol. mor., De sacrant, in génère, n. 116. t. ii, p. 122. Cette réponse se trouve corroborée par une observation d’ordre historique. Le jésuite Esparxa avait pris part aux délibérations préliminaires sur le décret du 2 mars 1079. Or, il écrivit le 6 mars 1680. à ses con de Belgique, que les consulteurs s'étaient pr cupes de la question de I’attrition. et qu’ils avaient été d.ivis unanime, qu’en condamnant la première proposition : Non ist illicitum, etc. le pape n’atteindrait aucunement, dans sa valeur pratique, l’opinion « moralement certaine » de la suffisance de I attrition pour la i. mission des péchés dans le sacrement de pénitence. Dôllinger et Reusch, op. cit., p. 92.

V. Sens te i formule : « m attrito contrit us. — Il est utile de déterminer le sens exact de cette. mule souvent employée par les théologiens anciens adoptée par les modernes, mais avec une signification plus précise. — La disposition imparfaite d’attrition peut-elle être transformée et devenir contrition parfai Tout le monde répond affirmativement à cette première question. — Mais comment se fait ta transformation ?