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aacramentis, diap. IV, n. 7.’!. et] de Wom>

bourg, loc. cil., p. 169, |" ii-> nt que le sacrement

c-.i nul. I.i rai "H il r.nit essentiellement,

comme matière du sacrement, une contrition rétractant tous li irentet éloignent de Dieu.

Ceci suppose uu repentir qui embrasse, sinon formellement, du moins virtuellement tous les péchés mortels commis et non pardonnes. C’est pourquoi, dans le cas propos.’, le sacrement est invalide.

2 « D’autres, cités par saint Liguori, n. 444, disent, en sens tout opposé, que le sacrement est valide et immétnent Fructueux, et Palmieri adopte leur manière de voir. Dr partit., loc. cit., p. 358. L’argumentation de ces auteurs peut être présentée sous cette forme : on discute par hypothèse sur une attrition vraie, quoique issue d’un motif spécial. Or, une attrition vraie doit renfermer le bon propos de ne plus pécher : si voluntatem peccandi excludat. Mais le bon propos de ne plus pécher n’implique-t-il pas, d’autre part, la réprobation générale du péché, quel qu’il soit ? — Ceci revient à nier la possibilité d’une véritable attrition surnaturelle qui ne serait pas universelle. On peut répondre avec De Lugo, Depwnit., disp. XIV, seet vi, n. 83 ; Disputationes sc/tolasticse, Paris, 1869, t. IV, p. 636, qu’il n’est pas exact que la résolution de fuir le péché’dans l’avenir implique nécessairement la détestation et la rétractation des fautes commises dans le passé.

3° Une troisième solution, donnée par Suarez, disp. XX, sect. v, n. 7-lô, loc. cit., p. 448 sq. ; de Lugo, loc. cit., n. 74-89, p. 634 sq., et la plupart des thomistes, est déclarée « plus probable » par saint Liguori, loc. cit., n. 444, p. 319. — Revenons au cas proposé d’un pécheur qui se repent de son impureté à cause de la honte particulière de ce péché, mais oublie une injustice grave. Cet homme déclare au saint tribunal le péché dont il a conscience : sa confession est formellement intègre ; son attrition est, par supposition, une douleur surnaturelle ; il reçoit l’absolution ; aucun des éléments essentiels du sacrement ne fait défaut. Il y a donc un sacrement valide. Mais, d’autre part, la présence dans l’âme d’un péché mortel non rétracté est un obstacle à l’efficacité de ce sacrement, et en raison de l’obstacle la grâce n’est pas conférée. D’où, quoique valide, ce sacrement est infructueux : sacramentum validum et informe. Ce sacrement produira son effet aussitôt que l’obstacle sera écarté ; et il suffira pour l’écarter d’un acte d’attrilion qui s’étende au péché oublié. — La discussion reste ouverte. Mais elle est plus théorique que pratique. On ne trouvera guère, en effet, dans la vie réelle, Le pénitent sincère qui limitera si rigoureusement sa contrition à un motif particulier, qu’on ne puisse dire qu’il réprouve, au moins implicitement, ton* les péchés mortels qu’il a commis.

4e qualité ; souveraine. — L’attrition n’exclut la volonté de pécher qu’à condition de disposer le pécheur à haïr sa faute par un acte délibéré, plus que tout antre mal. C’est pourquoi elle doit être apprécialivemen ! souveraine, appretialirr suoinia.

La considération « le la laideur du péché et la crainte de l’enfer produiront facilement et logiquement une attrition souveraine, car notre foi nous montre, dans la laideur du péché, la plus grande de toutes les laideurs,

et dans le malheur de renier, le plus grand de tous les malheurs. Il n’est pas aussi clair, à première ue. que la crainte des maux temporels, comme la maladie, la persécution, la trahison, la ruine matérielle, puisse être l’origine d’un regret souverain dans le sens que nous avons dit. Car enfin, les maux temporels auxquels pense le pécheur, ue sont pas nécessairement, apn l’enter, les plus terribles qu’il puisse redouter. l-’.t nous Bommes d’avis qu en effet le repentir, issu de cette origine, pourrait n’être pas BOUVemin, tout eoiniiir il poiir--ui naturel. Dans ce cas. ce ne sei.nl pas

l’attrition les

épreuves dont nous, a point <l<- vu

turel, oomme des châtiments du péché, cette oonskl lion pou i a bien suffire pour qu il se détourne du p< & eaue de ces châtiments plus que de tout antre mal’autre mal sera plus grand pent-i que l<-s i

timents redoutés, mais n

foi, parce qu’il n’aura pas le i punition di vine. Et ainsi l’attrition sera appréciativemei raine. Génicot, Theol. mor., Louvain. 1898, t. ii, n. p 381.

Le P. Billot, De Ecclesia tacramenti » , Rome, t. ii, p. 158 -q.. estime qu’on peut avoir une véritable

on surnaturelle et universel.Ile soit

appréciativement souveraine, et il demande i ce sujet : qu’adviendrait-il d’un pénitent de bonne foi qu

nierait au saint tribunal avec une telle attrition’.' 18, dit-il. l’attrition suffit : rtie cons titutive du sacrement, êuffii ien ne partis, puis qu’elle est une vraie douleur et rétractation des péchés commis ; mais elle ne suffit pas comme disposition du sujet, imufficiem in rati » , parce qn’<

lut pas tout obstacle a l’infusion de I.ncti liante. D’où l<- sacrement est valide, mais ne produit pas immédiatement la grâce, s< mvatiêm

informe. — Cette distinction, au point de vue des conditions requises, entre l’attrition-matière et l’attritiondisposition, nous paraît arbitraire et sans fondement suffisant dans la tradition. C’est de l’attrition simplement, matière et disposition, sans distinction, que le concile de Trente dit qu’elle doit « exclure la volonté de pécher » , condition qui ne peut se vérifier que si le regret d’avoir offensé Dieu est supérieur par comparaison à tout autre.

Quanta la pratique, il faut dire qu’il suffit que l’attrition soit souveraine virtuellement, par la disposition générale de la volonté de détester le péché dans le passé et de le fuir d.ins l’avenir, comme le plus grand mal. Il n’est pas nécessaire de faire des comparaisons explicites. On a bien la foi quand on croit à la parole de Dieu plus qu’à aucune parole créée, sans com ; successivement les autres autorités à l’autorité divine : la charité, quand on aime Dieu par-dessostoutes choses, sans entrer dans le détail des objets aimés. De même, on a la contrition quand on hait le péché par-dessus tous les maux, sans examiner ceux-ci l’un après l’autre. ; plus, c’est l’avis de tous les moralistes que les comparaisons détaillées seraient dan mander si on souffrirait les plus cruels tourments, les plus dures épreuves morales, la mort même, plutôt que de pécher encore, c’est se mettre en tentation de gaieté de cœur, s’exposer peut-être a un grave péché interne et presque sûrement à des inquiétudes de conscience. S. Liguori,

II. DO coMMESrEMF.sr D’AMOUR l>E DIFV. — 1. Elai de la (/ites ! ion. — Parmi les conditions requises pour 1 attrition. faut-il compter un commencement d’amour de Dieu ? Et si on répond affirmativement, quelle forme d’amour est nécessaire Exigera-t-on on amour désintéressé de Dieu pour lui-même, ou simplement l’amour intéressé dit de concupiscence’.' Ces questions ont passionne les casuistes du xvir siècle en particulier solutions multiples ont été proposées.i cette i Doqua, appuies et combattues avec une égale ardeur, jusqu’à ce qu’un pape intervint pour mettre fin aux vivacités de la polémique. Voir 11. Attiution. Déchbt d’Aï k x a wnwt Vit Nous exposons brièvement les principales opinions, puis nous donnons, sous forme d’as la solution

qui est communément admise aujourd’hui.

2. Opinions.

Toutes les théories qui ont été mises au jour sur la question proposée, peinent se rain. i d< n -loupes d’une part, les opinions qui exigent dans i le repentir un commencement d’amour désin