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ATTALIATES — ATTENTION

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    1. ATTALIATES Michel##


ATTALIATES Michel, juri consulte <-t historien, étail "ri, inaire >i Attalia en Pamphylie, comme l’indique

v, , ii i i II mmi.1. bon ni tantinople, el j

exerça d’abord les t..m ! i i il iyanl réalisé une

fortune au mi - spéculations dans

la capitale et i Rhodosto, il pul jouer un certain rôle dans les affaires publiques. Toui à tour conseiller d’1 i il el juge de l’hippodrome sous l’empereur Constantin Duca 1059 1067), juge de l’armée bous Romain Dii nés (1067-1071), patrice sous Michel Parapinaces (10711078), magister sous Nicéphore Botanistes (1078-11 il laissa i sa morl des œuvres « le bienfait pros et des œuvres scientifiques d’un certain mérite. Nous avons de lui :

1° Un manuel île droit intitulé : U.6vpaa vou.ixbv P.toi <7-’yi’, ::icpaypiaTix^. Écrit en 1072 à la demande de Micl n-1 Parapinaces, cet opuscule eut une grande vogue, comme en témoignent 1rs nombreuses copies qui nouen sont parvenues. Il a été publié par J. Leunclavius el M. Freher dans : Juris grmco-romani tant can quant (Avilis lanii diai, in-fol., Francfort. 1596, t. M. p. 1-70. Cf. E. Zachariâ de Lingenthal, Historiés juris grœco-romani delineatio, in-8°, Heidelberg, 1839, p. 71 sq. ; J.-A.-B. Mortreuil, Histoire du droit byzantin, in-8 8, Paris, 1846, t. iii, p. -218- -2-2’.) ; L. Sgoutas, dans la revue athénienne 0éu.ic, Athènes, 1861, t. vin. —2" Un typicon en laveur du monastère et de l’hospice fondé par lui en 1(177. à Rhodosto. Cette intéressante pièce a été publiée d’abord par C. Sathas, bfeaotibmxvi StëXtoO^xi), in-8°, Venise, 1872, p. 3-69, puis par E. Miklosich et J. Mûller, Acta et diplomata grseca medii sévi, in-8°. Vienne. 1887, t. v, p. 293-397. Cf. Wald. Nissen, Die Diataxis des Michæl Attaleiates von /077, in-8°, [éna, 1891 ; — 3°Une Histoire allant de 1034 à 1079. Dédiée à l’empereur Nicéphore Botaniates, elle est presque uniquement occupée par ces intrigues sans fin et ces révolutions de palais qui marquèrent les dernières années de la dynastie macédonienne. Klle n’en est pas moins précieuse, car l’auteur ne raconte que ce qu’il a lui-même observé ou vécu. Le texte en a été publié par Brunet de Preste el.T. Bekker, dans le Corpus byzantin de Bonn, en 1853. Les parties relatives aux croisades se trouvent aussi dans le Recueil îles historiens des croisades. Historiens grecs, in-fol., Paris, 1, S7.~>. t. i, p. 1-99, où elles sont suivies d’un commentaire de B. Hase, p. 101-154.

W. Nissen. Die Diata.ris dos Michæl Attaleiates von iOll. In-8*, [éna, 1804 : ce livre renferme (p. 23-30) une excellente biographie de n.’lre auteur ; K. Krumbacher, Geschichte der byzanLinischen Litteratur, 2’t-dit., in-8°, Munich, 1897, p. 269-271.

L. Petit,

    1. ATTENTION##


ATTENTION. L’attention n’est que l’application de l’esprit à l’objet qu’on veut connaître. Cet objet peut être une vérité spéculative, connue ou inconnue, que l’on considère ou que l’on cherche à découvrir. L’attention est pour notre esprit le moyen d’arriver à savoir la vérité ; quand cette vérité- est évidente ou déjà bien connue, il suflit, pour qu’elle suit aperçue ou qu’elle redevienne présente à la mémoire, que l’attention se porte sur elle. Aussi les mots : attention ou advertance et connaissance soni-ils fréquemment employés, connue synonymes, en théologie morale et dans le langage courant. L’attention peut porter aussi sur des faits psychologiques et c’est à ce point de vue qu’il convient de l’étudier ici. Elle a nécessairement sa place dans tous nos

actes libres et elle e-l une des causes dont le COnCOUTS

produit la responsabilité morale. Parce que l’intelligence dirige la volonté, une attention spéciale est nécess là où il faut une in i en lion spéciale. Certains actes enfin, pour être convenablement accomplis, demandent uni attention particulière. De là, trois questions, d’inégale importance, que le théologien doit résoudre à propos de ntion : I. Quelle attention faut-il apporter à l’acte quon accomplit pour en être moralement responsabU

Il Quelle attention lire au minictn

ment pour conférer ralidement ment ? III.

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pi. copte eccl< siastique -"it accompli ? [. Quelle attektiok faut-il apporter a l’ai

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I Quelle attention exige la n sponsabililé mon devient la responsabilité morale quand dion

f.ni défaut ?— 1’De l’attention qu’Ù /""( apportera un acte pour être mot a

L’acte humain, selon la définition de saint S uni. theol., 1° ll q. i. a. I. est lacté qui procède uV la volonté délibérée « le l homme. Ce qui c’est qu’il dépend essentiellement de cette volonté ;-il se produit, c’est qu’elle le veut ; il n’existerait | - v refusait. C est pour cela « pie i homme spon Bable, « ai cet acte étant de lui est a lui et il ne pii.

ne pas lui être imputé. Maila volonté est clair, e el

dirigée par l’intelligence ; quand celle.)., . un

acte quelconque, (die le.-ut ou I accepte tel <| le lui montre et pas autrement. S il a danquelque particularité- qui reste inconnue ou qui | inaperçue de l’intelligence, elle ne compte pas pour la

-t ni recherchée, ni voulue. Au-Dieu, l’homme, uniquement responsable île ce qu’ils voulu, ne répond-il de se> actes que danla mesure où il les a connus.

Il suffit de rappeler ce principe pour faire comprendre toute l’importance du rôle de l’attention dans la vie morale : par définition, elle intervient nécessairement dans tous leactes de cette vie. puisqu’ils procèdent tous de la volonté délibérée. Si donc on veut apprécier justesse, la responsabilité- de l’agent, il faut chercher avant tout ce qu’il a remarqué, ce qu’il a vu danacte : c’est cela et cela seulement qu’il a voulu principe est applicable à tous les actes humains, bons ou mauvais. Pour mériter, il ne suflit pas d’accomplir un acte objectivement bon ; il faut le vouloir et. par conséquent, le connaître d’abord connue tel. De même, pour pécher, il ne suflit pas de commettre un acte objectivement mauvais ; il faut encore le connaître comme tel. Ce qui se dit des uns peut donc — mutatû mutanilis — se dire des autres, du étudiera ailleurs, en d minant les conditionrequises peur mériter, comment il faut considérer et par suite vouloir un acte bon pour avoir droit à la récompense. Voir Ml rite. Ici nous examinerons seulement les deux questions relativi mauvais. 1. Quelle attention faut-il pour que, dans une mesure quelconque, un homme soit moralement responsable de son acte 2. Si la matièl e. quelle attention faut-il pour qu’il ait péché mortel ?

I. Celui-là seul est moralement responsable de son acte qui en a réellement remarqué la malice ; l’attention qu’il apporte à ce jugement de moralité peut d’ailleurs être parfaite on imparfaite, actuelle ou virtuelle.

La malice doit être remarquée. Que l’acte objectivement soit mauvais, il ne peut l’être subjectivement >i l’homme dont il est l’œuvre n’a pas pris _ mo ralité, car cette malice qu’il ignore, il ne peut pas la vouloir ; il ne peut donc en être rendu responsable. Il faut qu’elle soi ! réellement remarquée. Il ne suffi : qu’il > ait obligation de s’en rendre compte avec p bilité et même facilité de la connaître, si de fait on ne remarque pas que l’acte est mauvais.

l.a connaissance morale obtenue (.race a cette attention est parfaite ou imparfaite : parfaite, si celui qui porte ce jugement de moi. dite e-t en pleine ;

de ses moyens de connaissance ; imparfaite, m son intelligence, fortement gênée par quelque obstacle d’origine physiologique et psychologique (demi-sommeil, demi-ivresse, préoccupations absorbantes, etc.ne connaît pluqu’à demi et dune 1.11, 011 1res incomplète et