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ATI1ANASE (SAINT)


u i..11. Epist. ad monachos, ibid., col. 1IHK. Attitude où

I on d.ii ié la haine théologique et la dominatioE i

matique qui adjoint aux données des textes sari* produit de conci ptione m< taphysiqui : en réalité, il d a là qrn la conviction profonde que l'Église catholique ci see défenseurs ont de l’origine divine des vérifc jeu.

Les sacrements ont été donnés par Notre-Seigneur à son Église comme des signes sensibles de la grâce et des principes extérieurs de sanctification. Saint Athana parle pas de tous ceux <|iR' le dogme catholique reconnalt ; argument négatif dont certains protestants, comme 11. Voigt, n’ont pas manqué d’abuser contre l'Église romaine. Il mentionne surtout le baptême, principe de rénovation et de régénération spirituelle, Orat. contr. arian., III, 33 ; E/iist., iv. ad Serap., 13, P. G., t. xxvi, col. 396, )")."). A-t-il tenu que la validité <le ce sacrement dépendait de la foi du ministre ? Beaucoup le concluent d’un passage où, parlant du baptême donné par les ariens, même selon la formule traditionnelle, il se refuse à y voir un vrai baptême : « Car ce n’est pas celui qui dit : Seigneur, qui donne, mais celui qui, avec le nom, lient la vraie foi. » Orat. contr. arian., il, 42-43, P. G., t. xxvi, col. 236-237. Néanmoins, on est en droit de se demander s’il s’agit de la validité, ou seulement de l’efficacité du sacrement ; on ne voit pas qu’en pratique, soit en général, soit au concile des confesseurs en particulier, il ait été question d’imposer un nouveau baptême aux ariens qui revenaient à l'Église. Voir Montfaucon, Prolegom., P. G., t. xxv, p. xxxi.

L’eucharistie apparaît plusieurs fois dans les œuvres incontestées d’Athanase. Il parle des sanctuaires chrétiens qui ont pour ornement le sang du Christ et la célébration de ses mystères. Apol. contr. arian., 5, P. G., t. xxv, col. 256. Dans ses lettres pascales, c’est une perpétuelle antithèse entre la Pàque des juifs et la Pâque des chrétiens, comme entre l’ombre et le corps, la figure et la réalité, la prophétie et l’accomplissement : « Xotre-Seigneur est le pain céleste, et devient l’aliment des chrétiens, suivant ces paroles : « Si vous ne man « gez ma chair et ne buvez mon sang » … Notre-Seigneur promit à ses apôtres de leur faire manger désormais non plus la chair d’un agneau, mais sa propre chair, en disant : « Prenez, mangez et buvez ; ceci est « mon corps et mon sang. » Epist., i, "> ; iv, 4, P. G., t. xxvi, col. 1364, 1379. Comment ne pas voir le sacrifice eucharistique dans cette phrase : e Maintenant nous n’immolons pas un agneau matériel, mais ce véritable agneau qui a été immolé, Notre-Seigneur Jésus-Christ v i Et comment ne pas voir la préparation à la communion pascale dans cette exhortation : « Mais pour être dignes de nous approcher de l’agneau divin, et de toucher au mets céleste, puritions nos mains et notre corps, avons la conscience pure de tout mal ? » Epist., iv, 9 ; v, 5, ibid., col. Kiti."), 1383. Voir encore Orat. contr. arian., îv, 116 ; De incarn. Verbi Dei et contra arian., 16 ; et le passage cité par Théodpret, P. G., t. xxvi, col. 524, 1012, 1240. Si, dans la quatrième lettre à Sérapion, n. 9. saint Athanase parle de nourriture céleste et d’aliment spirituel, tout le contexte montre qu’il ne nie pas la réalité de la chair eucharistique, mais qu’il a seulement en vue l'état particulier ou elle se trouve et les filets qu’elle est destinée a produire en ceux qui la reçoivent. Môhler, Athanase le Grand, trad. franc, -., Paris, 1840, t. iii, p. 263 sq,

Au sujet de la pénitence, deux textes sont attribués au saint docteur, tirés l’un d’une Chaîne sur Jérémie, l’autre d’une homélie sur ces paroles : Profecti in pa

gum, /'. '.'.. t. uvi, col. 1316 ; t. xwni. col. 184. Dans I.' premier, l’effet de l’absolution sacerdotale est comparé à celui du baptême ; dans le second, le pouvoir de remettre les péchés est attribué aux disciples de lésus. Mais l’authenticité de ces textes est en question. Enfin,

^ont.' d’il .s, 1 1-12, i'.. ;., t. i I ordination se pratiquait par impo

qu’on tenait pour nulle I ordination sacerdotale laite par

un simple i"

il Sainte l.< ni un'.— Comme archevêque d’Alexan A thaï ! pour I an née '.Vn, un catalogue deLivres saints île l’Anciei du Nouveau Testament. /'. G., t. xxvi, col pour le Nouveau Testament, ce catalogue pour I Ancien que les livres contenus dai iuif.

avec celle particularité- toutefois que le livre de Barurh s’y trouve et que celui il I I omis. « Ce sont la

les sources du salut. > Viennent ensuite les lin noniques, où xavovc^oiteva, mais lus officiellement ao téchumènes : la Sagesse, l’Ecclésiastique, Esther, Judith, Tobie, la Doctrine des Apôtres et le livre du Pasteur. En dernier lieu, les apocryphes. i inventions deshérétiqui Ajoutons que dans ses.culs le s ; i int docteur a fait u même dogmatiquement, de tous les deutérocanoni de l’Ancien Testament. Cornely, Historicæt i troductio in U. 7°. librot toi

t. i. p. 99-101 : T. Zahn, Al hanasius und der Dibelkanon, Erlangen et Leipzip. 1901. Cf. Revue d’histoire ecclésiastique de Louvain. 15 janvier 1902. p. 147-1

Toujours, dans ses discussions avec les hérétiques, Athanase met en première ligne l'Écriture. Mais, loin d’admettre le principe du libre examen ou de l’ex> _ rationaliste : « Les hérétiques, dit-il d jnde

lettre pascale, n.6, lisent bien les Ecritures, mais i. tiennent pas compte de l’interprétation des saintentendant selon des traditions humaines, ils en ign le vrai sens et tombent dans l’erreur. » P. G., t. xwi, col. 1370. A ceux qui veulent pénétrer dans l’esprit de l'Écriture, il faut encore, comme disposition priai la pureté de cœur et l’intégrité des mœurs.

L’exégèse du docteur alexandrin se ressent de son milieu par l’usage de l’interprétation allégorique, surtout dans son œuvre de jeunesse et ses écrits moraux, i ses lettres pascales il excelle, comme l’a remarqué Ms r Freppel, Commodien, p. 159, « à saisir les poil, contact et à tracer les lignes de séparation qui exil entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Son esprit subtil et pénétrant devine sans peine le sens spirituel d. servances mosaïques, i Mais, dans ses b tnati ques. saint Athanase tranche fortement sur l’i d’Alexandrie par le souci du sens littéral. Il rappelle souvent à l’ordre les ariens, en les avertissant que, pour bien entendre un auteur sacre, il faut considérer à quelle occasion et de qui il a parlé, et quelle raison il a eue d'écrire. Sa propre i sans être partout irn

chahle, est habituellement solide, suggestive et dune grande valeur théologique. Il ridemment

breu et s’en tient, pour l’Ancien Testament, a peu exclusivement au texle de la version des Septante. Sur l’explication et l’emploi de l’Ancien Testament Athanase, voir Atzberger, Die Logoslehre, appen. p. 233-246.

// ;. GRANDEUR d’atbanase. — P te la

Tradition et d<'s saint* Pères, Bossuel a dit que » l< ractère de saint Athanase. c’est d'être grand ; Le mol est vrai de l’homme, de l'écrivain, du docl du saint.

Athanase fut grand comme homme, par la tremp son caractère et sa vigueur intellectuelle, par i ment total et désintéressé a une noble causw qualités qui l’ont les hommes d influence et d action, i II fui du nombre de ces esprits vigoureux, tels, : clament les époques décisives. Constamment, ; rie si remplie de vicissitudes, il se molli : ^du rer les dernières souffrances pour sa con : il y

demeura inébranlable ; lls’efforça de la défendi

toutes les attaques, d’entraîner sur ses pas |i