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1.VÎ3

APOLOGÉTIoLK XIX" SIÈCLE

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Pesnelle, Lé dogme de la création et la ton*

temporaine, 1801, réfutèrent les exagérations 't les excès dei partisane de Darwin et de Spencer. Aussi Lien, Indirectement, des savants tels que Cuvier, Pasteur, de Quatrefages, Dumas, Cauchy, Ampère, MM. Faye, Gaudry, de Lapparent, etc., contribuèrent aux pro de l’apologie scientifique. Les résultats de leurs travaux sont condensés, Bxés et interpn tés dans Les origina de M. l’abbé Guibert, Paris, 1898.

Cette rapide énumération suffit pour donner une idée de l’activité et de l’attention vigilante des apologistes français : elle est pourtant très incomplète et il y faudrait adjoindre d’innombrables travaux parus dans diverses publications périodiques parmi lesquelles il faut citer les Études des RR. PP. Jésuites, la Revue du clergé français, les Annales de philosophie chrétienne, L’ami du clergé, Les éludes franciscaines, la Revue des sciences ecclésiastiques, La science cat/iolique, les BuUelin* publiés par les Facultés et Instituts catboliques, Le sillon, la Revue biblique, la Revue des questions historiques, La quinzaine, Le correspondant, etc. Enfin, il faut signaler la très opportune collection éditée par MM. Bloud et Barrai sous le titre de Science et religion. Les opuscules dont elle se compose sont, comme il fallait s’y attendre, de valeur inégale, mais plusieurs sont excellents et le plus grand nombre très estimables.

Terminons par l’indication d’un bel ouvrage où des spécialistes éminents ont résumé au point de vue chrétien les tendances et les œuvres de notre temps, sous le titre de Un siècle, mouvement du monde de 1800 à l’JOO, Paris et Poitiers, 1900.

Les ouvrages cités à la suite de l’article Apologétique, De lu fin du XV siéclf à la fin du xvir, col. 1543 ; De la Barre, S. J., Rapport sur V apologétique, dans les Comptes rendus du congrès bibliographique de 1808, Paris, 1900, t. i, p. 20-57 ; P. At, Les apologistes français au xixe siècle, in-8', Paris.

L. Maisonneuve.

VII. APOLOGÉTIQUE. XIXe siècle. Hors de France. — I. Belgique. II. Suisse. III. Angleterre. IV. ÉtatsUnis d’Amérique. V. Allemagne. VI. Italie. VII. Espagne.

1. BELGIQUE.

C’est après sa constitution en royaume indépendant que la Belgique vit naître et se former une école d’apologistes groupés, pour la plupart, autour de l’université catholique de Louvain. Un des premiers en date est J.-B. Boone, S. J. ( lT’Ji-1871), qui réunit en volumes ses Conférences sur les preuves de la religion, Bruxelles, 1843, et rassembla dans son Manuel de l’apologiste, Bruxelles, 1850, des fragments et des extraits sur les questions religieuses, propres à convaincre et à ramener les Ames à Bieu. Mais bien plus connu est Ma r Laforet (1823-1872), recteur de Louvain, qui traita De melhodo theologix, Louvain, 1849 ; des Erreurs philosophiques contemporaines, Louvain, 1855 ; chercha et dit Pourquoi l’on ne croit pas, Louvain, 1861 ; et rassembla les arguments de la croyance dans Les dogmes catholiques exposés, prouvés et vengés, 4 in-12, Bruxelles, 1855 ; 4e édit., 18C0. C'était à la même université qu’appartenait le professeur Ubaghs (I800-1873). rendu célèbre par la ferveur de ses opinions ontologisles, d’ailleurs bon métaphysicien et auteur d’un curieux volume, Du dynamisme considéré dans ses rapports avec la sainte eucharistie, Louvain, 1863-1866, où il B’efforce d'éclairer, à l’aide des théories leibniziennes, le mystère de la transsubstantiation. D’abord son collègue, V.-À. Deschamps (1810-1823), devint archevêque de Matines ; on sait la part qu’il prit à la définition du dogme de l’infaillibilité pontificale, après de retentissantes controverses. On lui doit les Entretiens sur la démonstration catholique de la révélation, le Christ et les Antéchrists, Malines, 1868. Avec une indiscutable compétence, le l'ère J, Carbonnelle († 1880) défini ! les Confins de la science et de la philosophie. Paris, 18^-.

et donna de nombreux articles à l’excellente Revue des rxtifiques dont il fut l’un d> a fondateurs, Bruxelles, 1877. Signalons, parmi les meilleni

ne, l’ouvrage de Bernard Jungmann, Ratisbonne, 1 — T *. li livn très clairet bien ordonné du H. P, Lahousse, s..1., Louvain. 1897. el des ouvr

ignement élémentaire, dus » M « r Van Weddingen. Élément* ra le la religion ; au

B. I'. Devivier, Cours d’apologétique Si' Bulten, Cours te d’apologétique, et au

B. P. Schoupp* ur$ de religion. Quoiqu’il

surtout un philosophe. M" Mercier contribue a la défense catholique par son Cours de philosophie, 4 in-8°, et Louvain, 1864-1898, et surtout par ses Origines de la psychologie contemporaine, ibid., 1898. Mentionnons La divinité de Jésus-Christ vengée des attaques du rationalisme, 1888, par le R. P. Portmans, O I l’ouvrage du R. P. Castelein. S. J., Science des religions et les caractères du christianisme, nouv. édit., 1899 ; les travaux du R. P. Van den Gheyn, S. J., sur des questions ethnographiques dans la Revue des religions et les Revues des questions scientifiques ou historiques ; La Rible dans l’Inde, Bruxelles. 1894, et La Bible et l’Avesta, 1896. parM’J r de Mariez, professeur de l’université de Louvain. — Ln Hollande, parurent les Prxlectiones theologix fundamentalis de Jansen, L’trecl.t, 1875-1876 ; la Summa apologetica de Ecclesia catholica, 2 vol., Batisbonne. 1890 et 1893. du B. P. V. de Groot, O. P. — Un grand nomhre d’articles de la Revue néoscolastique se rapportent à la polémique religieuse.

IL Sl’tSSE. — A part des travaux écrits en langue allemande, la Suisse peut revendiquer parmi les apologistes deux protestants à l’esprit très élevé, Ch. Secrétan (1810-1898) et E. Naville (né en 1816). Le premier, quoique imbu des systèmes des panthéistes allemands el spécialement de Schelling, a laissé des ouvrages dignes d’attention, parmi lesquels La civilisation et la croyance, Paris, 1887. On doit au second, parmi plusieurs excellents livres : Le libre arbitre et les philosopliies négatives, 2e édit., Paris. 1900 ; et plus spécialement La vie éternelle, 1801 ; Le Père céleste, 1866 ; Le problème du mal, 1868. Avant eux. A. Yinet (1797avait publié les Discours sur quelques sujets religieux, Études évangéliques, Bêle, 1817, etc. Dans son étude sur Biaise Pascal, Bàle, 1856, on le voit t tirer au protestantisme les Pensées » suivant l’exprès d’E. llavet. Mais c'était un esprit judicieux et délicat. A. Gretillat fait paraître V Exposé de théologie syst tique, dont le t. n est intitulé : Propédeutnj gétique canonique). Neufchàtel, 1893. M. Bavmond de Girard publia : Le déluge devant la critique historique, Pribourg, 1888 ; M. Dutoit-HaUer : La création et révolution d’après la Rible et les sciences naturelles, 1891. L'éloquent et courageux évoque de Genève. Mo r millod (1824-1893), combattit pour la foi par ses épreuves et ses actes, et aussi par ses discours et ses Œuvres pastorales, Paris. 1853. Il s’est forme, en Suisse, un foyer de science sacrée très bienfaisant par la création de l’université catholique de Fribourg. La plupart des travaux de ses professeurs sont publiés dans la Revue thomiste. Il y faut joindre le livre de M. V. Giraud sur Pascal, 3e édit.. Paris, l'.HX), où sont abordées plusieurs questions qui ont trait à la méthode apologétique.

111. ANGLETERRE. — Au commencement du siècle, c’est encore des protestants qui défendent la religion révélée. Citons Chàlmers 1780-1847 : Séries of d isco ur us on the Christian révélation vieued in connection xeith the modem OStrono m y, Londres. 1817 : Preuves miraculeuses

et internes dé la religion chrétienne et autorité dt

vres qui la contiennent, traduit dans Migne,

évang., t. xv. col. 478-703 ; BucUand, 1789-1859, logue distingué Ge ; v and mmeralogy considered

with té natural théologie, La géologie et la