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APOLOGETIQUE (XIXe SIÈCLE ;


sa nature, Paris, 1890 ; L’hypnotisme franc, iftid., 1897 ; le livre de M. Vallet : La tête et le cœur, ibid., 1892 ; celui du R. P. Peillaube : Théorie des concepts, 1892 ; les ouvrages de M. l’abbé Piat, parmi lesquels, La personne humaine, 1897 ; La liberté, 2 vol., 1891 ; ceux de M. Fonsegrive : Le libre arbitre, 2e edit., 1896 ; Le catholicisme et la vie de l’esprit, 1899 ; du D r Surbled : Le cerveau et le problème cérébral, 1898 ; La vie affective, 1900 ; de M. Charaux, De l’esprit philosophique,

1888 ; La cité chrétienne, 1891 ; la tbèse de R. P. Couailhac : La liberté et la conservation de l'énergie, 1897 ; les livres de M. Gardair : L’homme, La nature humaine, 1896, La connaissance, 1895, etc. ; du comte Domet de Vorges, La perception et la philosophie thomiste ; Paris, de M. Joly, Psychologie des saints, 1897, préparent ou confirment, par la psychologie, la démonstration chrétienne. Plus générales sont les Études philosophiques, de M. l’abbé Farges, 7 in-8°, qui comprennent une théodicée, L’idée de Dieu, 1894 ; les œuvres de M9 r Méric, La vie dans l’esprit et dans la matière, 1873 ; La morale et l’athéisme contemporain, 1875 ; L’autre vie, 1880 ; Le merveilleux et la science, etc. ; de M. le chanoine Dunand, Christianisme et liberté, 2 in-8°, Lyon, 1888 ; De l’existence de Dieu au* surnaturel et à la révélation ; de M. l’abbé Picard : Chrétien ou agnostique, 1896. Le R. P. Villard a repris, pour les résoudre, les problèmes de la théologie naturelle : Dieu devant la science et la raison, 2 in-8°, 1899. Il avait été précédé, en cette voie, par le P. Lavy : L'Être divin. — Reaucoup de confusions sont dissipées, beaucoup de difficultés éclaircies dans les livres de M. l’abbé Canet sur les formes de La libre-pensée contemporaine, 1885 ; de M.Desdouits, sur L’inconscient ; de M. Jouvin, sur Le pessimisme ; dans Y Histoire de la philosophie, Lyon, 1896, et les Mélanges, Lyon, 1900, de M. l’abbé Blanc ; dans Doctrines et problèmes, du R. P. Roure, S. J., Paris, 1900 ; dans les Philosophies contemporaines, du R. P. Maurnus, O. P., Paris, 1891 ; dans les Discours de combat, de M. F. Brunetière, 1900. « Croyons-nous ou ne croyons-nous pas que Dieu se soit incarné dans la personne de celui qui s’est dit le F’ils de Dieu ? — Voilà tout le problème, il n’y en a pas d’autre ! » F. Brunetière, Les raisons actuelles de croire, Journal des Débats, 19 novembre 1900. Les apologistes de la chaire furent donc bien inspirés en s’attachant à prouver la divinité de N. S. Jésus-Christ. Tels M. l’abbé Frémont, Jésus-Christ attendu et propliétisé, 2 in-12, Paris,

1889 ; La divinité de J.-C. et la libre-pensée, 2 in-12, ibid., 1892 ; le R. P. Sertillanges, O. P., Jésus, Paris ; le R. P. Leroy, S. J., Jésus-Christ, sa vie et son temps, 1899 (en cours de publication) ; l’abbé Minjard, L’HommeDieu, 4 in-8°, Paris, 1900. Ces orateurs marchent sur les traces du R. P. Monsabré dont on connaît les éloquentes conférences sur le même sujet, et du R. P. Didon († 1900), Jésus-Christ, 2 in-8°, 1891. Celui-ci avait préludé à son beau livre par L’homme selon la science et la foi, Paris, 1876, et La science sans Dieu, 1878.

L'œuvre du Christ, l'Église, dogmatiquement étudiée par le R. P. Billot, S..)., De Ecclesia, Rome, 1897, a inspiré' au chanoine Planeix des conférences sur la Divinité il, - l' Église ; au R. P. Maumus, L’Eglise et la France moderne ; à M. Rastoul, L’action sociale de l’Eglise, 1896 ; à M Goyau, Le pape, les catholiques et la question sociale, Paris, 1895, el L’Allemagne religieuse, 1897. La question du protestantisme fui traitée par le R. P. Portalié, S..1., l.a crise du protestantisme français, dans les Etudes, 1896 ; et les doctrines anti-chrétiennes auxquelles il aboutit furentjugées par M » ' Mignot, L'évolutionisnie religieux, dam Le correspondant, 10 avril 1899. Cet évéque montra comment la doctrine immuable s’adapte aux progrès nécessaires de la dogmatique, et son étude pourrait Servir de préface à l’ouvrage du R. P. de La Barre, S. J. : La vie du dogme catholique, 1899. Cette évolution qu’on

ne peut expliquer par des causes naturelles, respecte l’essentielle identité de la révélation. On peut s’en convaincre en lisant Le Nouveau Testament et les origines du christianisme, du R. P. Fontaine, S. J., Paris, 1890. Desexégètes sont entrés en lice pour défendre la Bible, son inspiration, son contenu, les livres divers qui la composent. On distingue, parmi eux, le savant abbé Le Hir, Études bibliques, 2 in-8°, Paris, 1869 ; l’abbé Vigouroux, Les Livres saints et la critique rationaliste, 5 in-12 ; La Bible et les découvertes modernes, 4 in-12, 1882 ; Mélanges bibliques, La cosmogonie mosaïque, 1889 ; Le Nouveau Testament et les découvertes arcliéologiques, 1890, et le Dictionnaire de la Bible, en cours de publication ; M. Lambert, Le déluge mosaïque, Paris, 1870 ; le R. P. Brucker, S. J., Questions actuelles d'Écriture sainte, 1895 ; l’abbé de Broglie, Questions bibliques, ouvrage posthume, Paris, 1897 ; le chanoine Motais, L’origine du monde d’après la tradition, Paris, 1888.

Certaines questions sur les rapports de l'Église et de la civilisation moderne ont agité les esprits et suggéré des ouvrages : à l’abbé Peltier ( 1800-1880), La doctrine de l’encyclique justifiée par elle-même au double point de vue de la foi et de la raison, Paris, 1865 ; à l’abbé Morel († 1890), Somme contre le catholicisme libéral, 2 in-8°, Paris, 1876 (un peu excessif) ; à l’abbé Chesnel, Les droits de Dieu et les idées modernes, Poitiers, 1875-1877 ; à dom Benoit, La cité anti-chrétienne au XIXe siècle, Paris, 1887 ; au R. P. At, Le vrai et le faux en matière d’autorité et de liberté, 2 in-8°, Tours, 1874. On avait auparavant traduit en français l’ouvrage d’un professeur à la faculté de théologie de Poitiers, le R. P. Bottalla, S. J., De la souveraine et infaillible autorité du pape dans V Eglise et dans ses rapports avec l'État, 2 in-8°, Poitiers, 1877.

Il fallait aussi répondre à des attaques dont l’Histoire des religions fut l’occasion ou le prétexte. La plupart des traités récents De vera religione contiennent à cet égard des indications excellentes. On peut recommander quelques opuscules tels que ceux du R. P. Ragey, mariste, sur L’anglicanisme, 1000 ; de M. Gondal, sur L'Église russe, 1897 ; de M. G. Romain, sur L'Église catholique et les protestants, 1899 ; de M. Saubin, sur La synagogue moderne, 1900, et Le talmud ; de M. Bertrand, sur La religion spiritc, 1899 ; du R. P. Louis Petit, sur Les confréries musulmanes, 1899 ; de M. l’abbé Gondal, sur Mahomet et son œuvre, 1899. MM. Rendu et Carra de Vaux, dans La quinzaine, février 1897, et la Bévue des questions historiques, janvier 1897, ont exprimé leurs vues sur le même sujet à propos d’un livre récent. Le P. Raynaud a jugé La civilisation païenne, Paris, 1900 ; M. l’abbé Thomas, auquel on devait des Éludes critiques sur les origines du christianisme, s’est occupé du Bouddhisme, 1899 ; un évêque de la Société des missions étrangères, Ma r Laouenan, a publié, en deux volumes : Du brahmanisme dans ses rapports avec le judaïsme et le. christianisme, 2 in-8°, 1888. II suffit de parcourir les Essaisde critique et d’histoire, de H. Taine, ou les Etudes d’histoire religieuse, d’E. Renan, pour se convaincre de l’opportunité de semblables travaux.

Mais à la Bible on oppose encore fréquemment les sciences de la nature. A concilier les textes scripluraires et les données scientifiques, se sont attachés le R. P. Ortolan, Astronomie et théologie, 1894 ; l’abbé Pioger, La vie après la mort, et les nombreux écrivains qui, à la suite d’Henri de L'Épinois (1830-1890), traitèrent La question de Galilée. Le marquis de Nadaillac, Intelligence et instinct ; Jean d’Estienne (M. de Kirwan), La bete et l’homme, Paris, 1898, après le Père de lionniot, L'âme et lu physiologie, 1888, traçaient les limites entre l’homme et l’animal. M. Ilenys Cochin, L'évolution et la vie, Taris,

1886 ; l’abbé Farges, /.<i uieet l'évolutiondes espèces, 1891 ; l’abbé Vallet, La ne, 1890, le l’enLeroy, <>. I'., L'évolution restreinte aux espèces organiques, 1891 ; le R. P.