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ATHANASE SAINT
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eu* bieni allèrent même jusqu'à faire ordonner comme Uexandrie l’arien Pistus ; puia, rare la Dn de rent une ambassade au pape lulei i l„, u’r lui présenter leuri accusations contre Athanase 1 1 solliciter la > onnaissance officielle de leur candidat. Le dossier comprenait les procès-verbaux de la eomnui sion que le synode de Tyr avait envoyée dans la Maréotidr le pape en donna communication à l accusé. Celuici r éunil aussitôt à Alexandrie un concile de pn centévéques ; dans un document précieux, ils mirent pleinement à jour l’inanité des accusation » et 1 l’innocence du patriarche. Apol., 3-19, P.G., t. xxv, col. 252 sq. Alors, le pape Jules convoqua les deux partis a un synode romain, ou l’affaire serait instruite.

, , , , , , , , /, du 16 avril 339 au 21 octobre 346. Entre temps les eusébiens avaient marché de 1 avant et. dans une réunion tenue à Antiocl.o. vers la fin de janvier ou le commencement de février 339, constitué Grégoire de Cappadoce évoque d’Alexandrie. Les préparatifs de l’intrusion donnèrent lieu aux violences racontées dans l’article ARIANISME, col. 1808 sq. Athanase put s'échapper, le 19 mars, quatre jours avant l’arrivée de Grégoire, et resta quelque temps caché aux environs d’Alexandrie ; il rédigea son Encyclica ad episcopos epistola, P. G., t xxv col 219 sq., puis partit pour Rome aussitôt après la fête de Pâques (15 avril). Aussi des auteurs récents, comparant la date certaine du retour avec la durée que VHistoria acephala attribue au second exil, font commencer celui-ci au 16 avril. Voir A. Robertson, Select writings and lelters of Athanasius, Oxford et NewYork 1892, Prolegomena, p. i.xxxii. Admis a présenter sa défense devant un synode romain, tenu vers la fin de 340 l’archevêque d’Alexandrie eut la consolation devoir son innocence proclamée après une enquête soigneuse et détaillée. De leur côté, les eusébiens réunis a Antioche, dans l'été de l’année suivante, firent confirmer dans le synode in encœniis la déposition d’Athanase ; les canons 4 et 12 eurent spécialement pour but d’empêcher à tout jamais sa réintégration. Voir ARIANISME,

col. 1809 sq.

L’exilé passa trois ans à Rome. Il y trouva de hautes sympathies, en particulier de la part d’Eutropium tante de l’empereur d’Orient. Apol. ad Comt., 6, >. Cx., t xxv col. COi. Son séjour dans la capitale du monde chrétien fut fécond, car les occidentaux s’attachèrent de plus en plus a la grande cause qu’ils voyaient en quelque sorte personnifiée dans Athanase. En outre, la présence de deux moin, - que le patriarche avait amenés avec lui devint comme le point de départ de la vie monastique en Occident. Comme saint Jérôme le rappelait a la vierge Principia, Epist., cxxvii. 5, PL., t. xxii, col 1090 Marcella entendit alors, pour la première fois, parler des saints Antoine et Pacôme, comme des. ! Il, , la Thébaïde. Cf. Grùtzmacher, Pachomim und dus atteste Klosterleben. Ein Beitrag iw Mônschgeschichte, Fribourg-en-Brisgau, 1896, p. 56. En même temps, Athanase recevait d’Alexandrie des lettres tout a la fois affligeantes et consolantes, affligeantes par les tristes nouvelles de persécution arienne qu’elles apportaient. mais consolantes par la fidélité et le dévouement dont elles témoignaient du côté des orthodoxes. De la correspondance du saint, il nous reste une noie a Sérapion de Thmuis et deux lettres pascales. P. G.. t. xxvi. col. 1412-1422.

En avril ou mai 342, Athanase fut appelé a Milan par l’empereur Constant ; il apprit le projet qu’avait formé ce prince d’obtenir de son frère I une grande

réunion d'évêques des deux chrétientés. Au début de 343 le saint alla en Gaule conférer avec Osius, et tous deux partirent en-noble pour le concile de Sardique.

|, après entière révision de huit ce qui avait été dit

, - ou contre ii, , , saint Athanase fut pleinement innocenté par la majorité orthodoxe. Pour notifier ce juge

ment, deux lettre* fi , , u fidèles il Alexandi de Libve. Apol., 37-43, P. '

iens, retirée.. Philippop

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déposés et leurs fauteurs. La pei

orthodoxes ne fit que - accroître en Ori

obtinrent de I emp. particulièrement rigoureu rd d’Athan

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mort. Dans ces conjonctures, 1 évêque proscrit ne pouva il p a à rejoindre son troupeau. De Sarde :

il -crendit à Naïssus en Mésie. ou il célébra Pâques de 311. puis à Aquilée, ou Constant lavait app Chronicon lyriaamt, P. G., t. xxvi, col. 1354 Les Pères de Sardique avaient envoyé à 1 1 Constance deux légats qui devaient solliciter la d’Athanase dans son diocèse. La conduite ind d’Etienne d’Antioche à leur égard, surtout une lettre menaçante de Constant dont ils étaient porteurs, el inquiétudes que la guerre de Perse lui causait alors, déterminèrent enfin Constance à céder. La mort de ire de Cappadoce, survenue le 26 juin 345, favorisa encore la solution ; mais il fallut trois invitations successives pour triompher des hésitations du saint. Celuici, quittant enfin 'Aquilée. alla d’abord visiter à li l’empereur Constant, son protecteur, puis il se rendit a Rome, où le pape Jules, heureux de son rappel et voulant lui donner une marque de sa haute estime, lui remit pour les Alexandrins une lettre des plus flatb Mhanase fit route par le nord, verle milieu de l'été 315, passa par Andrinople et atteignit Antioche. vit Constance. L’entrevue fut gracieuse ; le prince i au saint pour les évêques d’Egypte et la communauté alexandrine, pour le préfet Nestorius et les autres fonctionnaires, des lettres bienveillantes qui annulaient toutes les mesures prises auparavant contre le patriarche. Pendant ce séjour à Antioche, celui-ci ne voulu ! communiquer avec 1 "évêque arien Léonce ; il prit) dans une maison particulière, aux offices des eustalh L’empereur l’ayant prié de céder une église aux ariens ' d’Alexandrie, il eut assez d’habileté pour ne pas fro, le prince et éluder la demande, en mettant comme dition qu’on ferait de même à Antioche pour lest thiens, condition que les ariens ne jugèrent pas pru d’accepter. Maxim.' de Jérusalem présidait un synode de seize évêques. quand le saint passa par cette ville ; il l’accueillit avec honneur et lui remit une lettre de félicitations, destinée aux Alexandrins. Apol.. 51-57, P. G., t. xxv. col. 341 sq. Enfin, le 21 octobre plus

de sept ans d’absence. Athanase rentrait dans sa ville épiscopale. Le peuple et les magistrats étaient allés loin à sa rencontre : il fut reçu comme personne ne l’avait jamais été. Chronicon si/riarimi, PG., t. I col. 1355 ; S. Grégoire de Nazianze, Orat.. w /'. G., t. xxxv. col. 1114. Saint Pacôme était mort l’intrus Grégoire, le 9 mai : »-"< : mais saint An'

ore et. vovant des moinede Tabenne qui se .l.iient a Alexandrie, il les chargea de porterai ! patriai un message de bienvenue. Acta sanctorum, t. III Anvers, 1680, | " « '<'* rf " musée Guitnet,

cit.. p. 656 sq.

5 Les dix grandes années d'épi* La lettre pascale pour l’année 347 débute par un.

nnaissanee : Benedictus Drus Pater /< ini '

Ce fut. en effet, après l’exil et 1 tion une période de calme relatif qui dura dix ans ej dont le saint archevêque sut admirablement profil réunil d’abord un svnode pour faire confirn crets de Sardique, puis il poursuivit résolument une politique de ferme surveillance et de prudente c liation, dont les effets furent désastreux pour le parti