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ASSOMPTION DE LA SAINTE VIERGE — ASTROS

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leurs que la plupart des ouvrages italiens cités plus haut. Voir aussi G. Perrella, Qusestio utrum B. Virgo non solum in anima, sed eliam in corpore evecta fuerit in cxlum, Naples, 1901, et dans la Revue thomiste, année 1901, une série d’articles où dom Renaudin développe longuement sa dissertation sur la Définition dogmatique de l’assomption, Angers, 1900.

.1. Beli.amy.

ASSURANCE. Voir Aléatoires (Contrats), col. 698700.

ASTATES. Nom qu’on donna, au dire de Photius et de Pierre de Sicile, à un parti de pauliciens d’Arménie, voir Pauliciens, probablement, pense Dôllinger, à cause de la vie errante à laquelle les condamnaient leurs opinions des plus hétérodoxes : auTaxoc, sa ?is demeure. Photius les qualifie de « notables entre les disciples de Sergius » . Les édits de Léon l’Arménien (813-820) avaient institué contre les pauliciens un véritable tribunal de l’inquisition, dont les principaux agents dans l’Arménie romaine furent Thomas, évêque de Néocésarée, et l’abbé Paracondacès. Les astates tramèrent la mort des deux inquisiteurs ; ils assassinèrent traîtreusement l’abbé Paracondacès, tandis que la populace de Cynochore, conduite par un astate, massacra l’évêque Thomas. Ils se hâtèrent de passer la frontière et se retirèrent sous la domination de Monochérarès, émir de Mélitène, dans la seconde Arménie, qui leur donna la petite ville d’Argaoun, probablement Arcas, bientôt trop étroite pour contenir le nombre toujours croissant des réfugiés, nid d’aigles sur les hauteurs, d’où ils ne cessèrent de s’élancer sur les terres de l’empire. Ils continuèrent d’y pratiquer secrètement leur culte, tout en embrassant ostensiblement celui de Mahomet.

Photius, Contra manichœos, 1. 1, c. xxiv, P. G., t. en, col. 77-78 ; PetrusSiculus, Historiamanichxorum, c.A, P.G., t.civ, col. 1302 ; Dollinger, Beilràge zur Seklengesclnchte des Mittclallers, t. I, p. 12 sq.

C. Verschaffel.

ASTÈRE (Saint), évêque d’Amasce, dans le Pont, contemporain de saint Jean Chrysoslome. Il nous apprend lui-même qu’il eut pour instituteur un certain Scythe (un Goth ?) qui, vendu tout jeune comme esclave à un professeur d’Anlioche, avait fait à l’école de ce maître de merveilleux progrès et gagné une grande réputation parmi les Grecs et les Romains. Photius, Bibliulheca, cod.271, P. G., t. Civ, col. 216. C’est tout ce que l’on sait de sa vie, dont l’époque est toutefois fixée par certaines allusions de ses homélies aux événements contemporains. Il se souvient île l’apostasie de Julien, Orat., nr, P. G., t. XL, col. 208 ; son sermon de la fête des Calendes, Oral., iv, col. 218, est de l’année qui suivit le consulat et la chute d’Kutrope, c’est-à-dire du jour de l’an 400 ; il parle ailleurs de son grand âge. Photius, Amphil., 312, /’. G., t. ci, col. Util.

Il ne nous reste ^uère de saint Altère que des sermons ou homélies. Vingt-deux de ces discours sont complets, s.iwiir douze si iides sujets divers, dans l’édition de Combefis, Paris, 1648, huit sur les Psaumes, dont un parmi les œuvres de saint Chrysostome, et les sept autres publiés par Cotelier, Monumenta Ecclesise grsecæ, Paris, i. ii : deux, enfin, qu’on trouve parmi les œuvres de saint Grégoire de Nysse, mais attribués à noire auteur par Photius, Biblioth., cod.271, /’.G., t. civ, col. 201-204, 216. Photius donne des extraits de plusieurs autres disqui semblent perdus. Ibid., col. 201-2l6, 221-221. Mais nous possédons encore, sous le nom de saint Astére, une on prédécesseur, saint Basile d’Amasée. Acla suint., t. m aprilis, Paris, isiit ;, t. x ii, p. 120-427, oeuvres complètes -ont dans Migne, /’. G., t. xi, , col. 163 180. Tillemonl les analyse avec son exactitude ordit. , p, 109 sq.

Saint Astère était un orateur de mérite, bien qu’inégal. Il te prop i Dé.mosthène pour i lèle. Orat., xi, col.’.'<’.’, . Ses meilleurs discours témoignent d’une grande force d’expression et d’un grand sérieux de conviction morale. Il y a des passages d’une frappante éloquence. Son orthodoxie était incontestée. Par contraste avec son homonyme arien. Photius, Amphil., lue. cit., le dépeint ferme dans la foi, dévoué au soin de son troupeau, auquel il donnait l’exemple de la piété et de toutes les vertus. Les conciles des siècles postérieurs, spécialement ceux relatifs à la controverse iconoclaste, aiment à citer son autorité. Le IIe concile de Nicée l’appelle « un astre brillant, éclairant tous les esprits » . Labbe, Concil., t. viii, col. 1385, 1387.

P. G., t. XL, col. 155-162 ; Tillemont, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique des si.T premiers siècles, Paris, 1705, t. x, p. 407-414 ; Acta sanctorum, t. xiii octobris, p. 330-334 ; Engelhardt, Die Homilien des Asterius von Aynasea, drei Programme, Erlangen, 1830-1833 ; L. Kocli, Asterius, Bischof von Amasea, dans la Zeitschrift fur historische Théologie, t. xli (1871), p. 77-107 ; Fessler-Jungmann, Institut, patrologise, Inspruck, 1890, t. i, p. 624, note ; Bardenhewer, Patrologie, Fribourg-en-Brisgau, 1894, p. 283 ; trad. franc., Paris, 1899, t. II, p. 125 ; U. Chevalier, Répertoire des sources historiques du moyen âge, Bio-bibliographie, p. 179-180.

C. Verschaffel.

ASTERIUS URBANUS. Voir Montanistes.

ASTESANUS, frère mineur, connu seulement par le nom du lieu de son origine, Asti, dans le Piémont, était instruit dans le droit canonique et civil. Il est mort vers 1330. Il rédigea un grand volume, divisé en huit livres, Summa de casibus conscientise, Venise, 1468. Cet ouvrage a été souvent réédité sous le titre de Summa astesana ou aslensis, sans lieu ni date [Strasbourg, 1473] ; Venise, 1478 (avec des corrections), 1480 ; Cologne, 1479 ; Nuremberg, 1482, 1528 ; 2 in-4°, Lyon, 1519 ; 2 info ]., Rome, 1728, 1730. Le sens des mots du droit canonique et romain est donné au 1. VIII, tit. xlvii ; cequi.au jugement de Schulte, forme un court manuel de la latinité des deux Corpus juris. On a extrait du 1. V, tit. XXXII, quarante-sept Çanones pœnitentiales, empruntés à saint Bonaventure, et on les a publiés à la suite du Décret de Gratien, Rome, 1578, puis à part, Venise, 1581, avec des notes d’Antoine Augustini ; 1595, sans nom d’auleur.

Kircheyile.xikon, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 18’82, t. I, col. 1523-4524 ; Hurter, Nomenclator literarius, lnspruck, 1899, t. iv, col. 499-500.

E. Mangenot.

ASTI (Jean-Baptiste d’), théologien de l’ordre des augustins que sa science lit surnommer Phœnix theolO’gorum. On ne sait si ses Commentaria in librus IV Sententiarum ont été imprimés.

Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892, t. i, p. 136, note.

V. Oblet.

ASTORIN Pierre-Elie (1051-1703), religieux carme italien, publia contre les gallicans le Depotestate sanctse seilis apostolicx, Sienne, 1693 ; et contre les protestants le De vera Ecclesia Jesu Christi, in-i°, Naples, 1700. Dédaigneux de la scolastique et ami des nouveautés, As’orin se lit une réputation d’esprit aventureux qui lui causa beaucoup d’ennuis. Il quitta momentanément l’habit religieux, et même la religion catholique, pour s.’l’aire protestant. Mais le spectacle des divisions profondes qu’il rencontra chez les théologiens reformes lui tit comprendre sa faute, et il s’empressa de rentrer il, ins le sein de l’Eglise catholique et desa congrégation, où il remplit jusqu’à la mort les fonctions de prédicateur.

Mnrier. Nomenclator literarius, Inspruck, 1893, t. ii, col, 664-665.

, l. Bellamy.

ASTROLOGIE. Voir Divination.

ASTROS (Paul Thérèse David d'). cardinal fran ! ’i né à Tourvès (Var) en 1772, mort en 1861. Entré dans les ordres à la liu de la Ilévolutiou, il fut, après le