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APOLOGÉTIQUE [XIX* SIÈCLE)

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vi. chrétienne. <>n lui reproché quelques opiniom hasardées, des considérations an peu vagues et des inexactitudes, mais il abonde en larges aperçus, en réflexions ingénieuses, et il répand une ame débordante de sympathie 1 1 de ii le envers les hommt - pour les ramener à Dieu.

Parmi les évoques heureusement vivants, il n’en est presque aucun qui n’ait traité en quelque lettre pastorale ili-s questions d’apologie, et on ne saurait négliger les documents que nous fournissent sur le jansénisme VLv Fuzet (né en 1839), sur l’histoire ecclésiastique M’J r Douais 1848), sur les méthodes des sciences sacrées M » ' Latty (1844), contre les erreurs sociales Mvlsoard (1820), etc. Mais plus directement ont fait ouvre d’apologiste, M’J r C.oux (1827), qui s’occupait déjà, il y a quarante ans, dans une thèse de doctorat en théologie, de la question aujourd’hui si agitée du Dévelopjiement des dogmes dans la doctrine catholique, Paris, 1858, et posait les principes qui permettent de la résoudre ; Mar Turinaz (1838), L'âme, sa spiritualité, sa puissance, sa grandeur, son immortalité, Paris, 1887, s’est occupé des préambules philosophiques de la croyance ; S. E. le cardinal Perraud (1828), parmi ses Œuvres pastorales, 3 vol., 1886, a écrit à l’abbé Lémann une lettre sur La critique intransigeante, et les services qu’elle rend à l’apologétique, 1881. On lui est redevahle aussi d’une étude sur L’abbé Gratry, Paris, 1900. Enfin Mu r Mignot (184-2), auquel on doit des études sur la théologie et l'Écriture sainte, écrivait récemment une importante Lettre sur l’apologétique contemporaine, Albi, septembre 1900.

A côté des évoques, mentionnons des prélats dont les travaux ont rendu des services signalés : M9 r Gaume, (1802-1849), adversaire acharné du paganisme, qui se montre excessif dans : Le ver rongeur des sociétés modernes, Paris, 1851, plus juste dans le Catécliisme du Syllabus, ibid., I861 ; Mo’de Ségur (1820-1881), dont tout le monde a lu les opuscules simples et vivants, l’un d’eux : Réponses courtes et familières aux objections les plus répandues contre la religion, ayant eu près de deux cents éditions, de 1881 à 1894 ; Ms r Sauvé († 1890), recteur de l’Institut catholique d’Angers : Questions religieuses et sociales de notre temps : vérités, erreurs, opinions libres, Paris, 1887 ; Ma' Baunard, recteur de l’Institut catholique de Lille : Le combat de la foi, Le doute et ses victimes, La foi et ses victoires, 3 vol., Paris, 1882-1883 ; Mo r Dadolle, recteur des facultés libres de Lyon : L'œuvre doctrinale de Léon XIII, Lyon, 1887. Des travaux de Ma r Ratifl’ol, recteur de l’Institut catholique de Toulouse, on peut ranger parmi les œuvres apologétiques, les Six leçons sur les Evangiles, 2e édit., Paris, 1897.

VIII. Plblicistes apologistes.

Ce serait faillir à un devoir de reconnaissance, que d’omettre le nom d’orateurs et de puhlicistes tels que ifontalembert (1810-1870) qui, malgré son excessif libéralisme, fut un tros intrépide et très éloquent défenseur du catholicisme par ses discours, ses écrits, et spécialement par Les moines d’Occident, 7 in-8°, Paris, 1800-1877 ; A. Cochin (né en 18231. qui s’en prit victorieusement à E. Renan, travailla à résoudre la question sociale par la justice ci la charité, et laissa dans Les espérances chrétiennes, Paris, 1887, le résumé des principes qui avaient soutenu ses entreprises et dirigé sa vie ; Théophile Foissel (18001878), qui rendit témoignage à la foi dans : E. Renan,

vie de Jésus, Paris, 1863, et Catholicisme et protestantisme, Paris. I81(i ; mais surtout Louis Veuillot (18301883), dont le talent de premier ordre, le dévouement infatigable servirent admirablement la cause chrétienne, Directeur de {'Univers, auteur d’une ViedeN.-S. Christ, 1864, il combattit énerglquement les librespensi urs et s'éleva contre toutes les tyrannies, s’il manque parfois de mesure, il n’en fut pas moins un

grand écrivain et un grand chrétien. Parmi ses collaborateur-, on distinguai ! 1. Hello penseur original et suggestif E Renan, l’AUemagneet l’athéitmê au a/ae siècle, Paris, 1856 ; L’homme, 1*72 ; et parmi ses auxiliaires, Blanc de Saint-Bonnet (1815-1880), auquel

on doit des pages remarquables ^ U r La douleur, Pi Lu légitimité, Paris, 187 :  ;. et surtout, L’amou

In chute, Paris, 1868, ou sont 'tu :.(uestions

intimement mêlées aux doctrines durée' r la

révélation et l'Église.

Au même ordre de travaux appartiennent les émouvantes brochures de Keller(néen 1828), parmi lesquelles L’encyclique du X décembre et le, - ; Paris, ]*< ;, -, . C’est une étude sur l'Église, l'Étal et la liberté. Malgré les exagérations de son libéralisme, le comte de Palloux (1811-1886) a traité les mêmes q lions en catholique convaincu : Discours et mélanges politiques, 2 in-8°, Paris, 18<)0. Les Entretiens sur 1 Eglise catholique, 2 in-12. Paris, 1805, de l’abbé Perreyve (18301865), donnaientpluset mieux que des espérances, lorsque la mort enleva l’auteur en pleine jeunesse. Le R. P. Ramière, S. J. I1821-188K. nous a laissé : L Église et la civilisation moderne, Le l’uv, 1861 ; Les doctrines romaines sur le libéralisme, Paris, 1870. et diversea-i de controverse philosophique. L’ingénieur Le Play (1804-1882) acquit un renom européen par sa Réforme sociale, 3 in-8°, Tours. 1873, si souvent citée et commentée. Ln vulgarisateur, E. Balleyguier (dit Loudun. 1C rendit des services en mettant en lumière Les ignorances de la science moderne, Paris, 1878. et les prétendues Découvertes de la science sans Dieu, Paris, 1884. Un doit à l’abbé Cognât (1821-1888) : Les problèmes religieux, Paris, 1861. et If. Renan, hier et aujourd’hui, Paris, 1883-1886. Son étude sur Clément d’Alexandrie, Paris, 1856, est aujourd’hui dépassée ; elle ne nous intéresse pas directement.

IX. APOLOGISTES protestants.

Il serait injuste d’omettre, parmi les apologistes, quelques protestants à l'âme élevée, tels que Guizot (1787-1875. McdUationset études morales, 1851 ; Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, Paris, 1864, où l’auteur s’efiorce de maintenir la réalité et la nécessité du surnaturel ; de Gasparin(néen 1810), LaBWe défendue. Puis. 1842 ; de Pn -sensé (né en 1824), L'école critique et Jésus-Christ, Paris. 1863 : Jésus-Christ, son temps, sa vie et son œuvre, 1866, réfutation de E. Renan et affirmation de la divinité de Jésus ; Les origines, 1887. Il ne faut lire qu’avec précaution ces divers ouvrages où les préjugés sectaires sont visibles et regrettables, mais dont le dessein est louable.

X. Ouvrages récents d’apologétique. — Il nous

reste à mentionner de récents travaux que nous ions de classer d’après l’ordre des matières.

Au premier rang des ouvrages d’apologie doctrinal placent les livres de MM. Pidiot, Logique surnaturelle, subjective et objective. 2 in-8°, Lille. 1891 sq ; Morale surnaturelle, en cours de publication, et Vacant, I. théologiques sur les constitutions du < Vati can, 2 in-8°, Paris et Lyon, 1895. Citons encore 1 Exposé de la doctrine catholique de l’abbé C.irodon. 2 in-8-'. Paris. 1884 ; l-a religion, Le surnaturel. Paris, 1894, 1886 ; l.r < Évangiles, Paris. 1896, de M. Gondal ; l’Es,

l’apologie philosophique du christ, i

par l’abbé Denis ; Nos raisons de croire, P - luR.

P. Lodiel ; L’apologétique, de Ms’Cauly, et le Nouveau manuel d’Instruction religieuse, de l’abbé Latour, Toulouse, 1899. — L’apologétique philosophique revendique, avant tous les antres. Léon Ollé-Laprune 1839-1900) qui, dans /" certitude morale, Paris. 18É d’une apologétique à forme nouvelle dont il poursuivi les applications dans Les sources de la Uectuelle,

Pans. 1892 ; Le prix de la « ne, Paris, 1892 ; La pi. phicet le temps prêtent, P.n is, 18W. - Les travaux du

P Coconnier, 0. P., L'âme humaine,