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2097

ASIE (MISSIONS CATHOLIQUES DE L’]

2098

VICARIATS.

POPULATION TOTALE

CHRÉTIENS PRÊTRES EUROPÉENS.

    1. STATIONS##


STATIONS.

ÉOLISES

ET

CHAPELLES SÉMINAIRES

ET COLLÈGES

ÉCOLES

ET

ORPIILLINATS.

    1. HÔPITAUX##


HÔPITAUX.

5 000 000 1800000 2 000 000

1 688 000

2 500000 600000

2000000

5500000

2 000 000 2 000 000 2 500 000 2 500000

22 200 28 450 9 434 63870 68 430 59 800 118 582

201740

204000 49 900 27 630 18 460

36 33 21 57 48 46 34

66

17 15 13 24

47

47

3 1 1 4 2 2 2

2

2 2 2 1

59 120

30

187

18

28

187

651

681 220 120

48

7 9

9

16 » 1


1 3 » 1

Laos

1 * « I 1 36

Cochinchine occidentale…. — septentrionale..

Haut-Tonkin

52 248 365 490 561 1052 679 264 195 118

250 374 192 290

766

680 264 162 114

30 088 000(8)

872 496

410

4186

3 304

24

2 349

38

(1) Tous ces vicariats sont confiés aux Missions étrangères de Paris, sauf ceux du Tonkin central, oriental et septentrional dont sont chargés les dominicains espagnols.

(2| Ces chiffres sont ceux des Missionrs ratholicz de 1901. V Almnnach de Gotha (édit. de 1901) donne seulement 15 millions. MDoumer, gouverneur général de l’Indo-Chine française, m’a donné comme chiffre probable 22 millions dont 8 ou 9 pour le Tonkin. Le chiffre de M. Supan (tô 690 000+6 3>Q 000) se rapproche exactement de cette estimation. Un recensement doit être fait en 1902.

Les catholiques seraient : Dans l’Asie russe de 70 à 75000 Dans l’Empire ottoman et la Perse 700000 Dans l’Inde 2140000 En Chine, Corée, Japon et Indo-Chine…. 1710000 Soit un peu plus de 4 millions et demi.

Oriens christianus, Paris, 1740, t. v ; R. I’. Gams, Séries cpiscoporum Ecclesise catholicse, Batisbonne, 1873 ; Reclus, Géograjihie universelle, Paris, 1881-1888, t. vi-ix ; Vivien de Saint-Martin, Dictionnaire de géographie universelle, Paris. 1879-1895 ; Marcel Dubois, Cours de géographie, Paris, 18871891 ; Missiones calhoiiar descriplte, Rome, 1901 ; Annuaire ponti, 1cal catholique, Paiis, 1901 ; R. P. Piolet, Les missions catholiques françaises au xix° siècle, Paris, 1901, t. i, il, m ; Id., Rapport sur les missions catholiques françaises (Exposition des missions, 1900), Paris, 1900 ; Louvet, Les missions catholiques, Lille, 1895 ; Launay, Histoire des missions étrangères, Paris, 1894 ; Henrion, Histoire des missions catholiques, Paris, 1847 ; Cuinet, La Turquie d’Asie, Paris, 1894-1901 ; Pisani, A travers l’Orient, Paris, 1890 ; Launay, Histoire des missions de l’Inde, Paris, 1898 ; Werner, At las des missions catholiques, trad. Greffier, Fribourg-en-lSi’isgau, 1880 ; Missions catholiques ; Annales de la Propagation de la foi ; Annales de la Sainte-Enfance ; Bulletin des œuvres d’Orient ; Annales de la Mission ; Lettres d’Orient ; Comptes rendus des missions étrangères. .., etc.— Protestante : Congrès des missions tenu à Neui-York, Londres, 1900 ; Warneck, Histoire des missions protesrlin, 1901 ; Cbristlieb, Protestant foreign missions, Irad. Croom, Londres, 1881 ; Gnndert, Die evangelische Mission, Cnlv et Stuttgart, 1894 ; Grnndemann, Atlas des -Missions protestantes, ibid., 1896 ; Pisani, 1rs missions protestantes, dans la Quinzaine, 15 sc|it. et 1° octubre 1901, Palis, 1901 ; Journal des missions évangéliques.

P. Pisani.

'II. ASIE (Missions catholiques de I’).
I. Missions nestoriennes,
II. Missions du moyen âge.
III. Missions du XVIe siècle au XIXe siècle,
IV. Missions du xixe siècle.

I. Missions nestoriennes.

Jusqu’à l’invasion musulmane l’Asie antérieure n’était pas un pays de mission, mais une terre chrétienne, où les évéchés et les couvents se multipliaient au milieu d’une population pleine de piété. s, m> doute la foi ne fui pas sans souffrir des discussions théologiques et des jalousies ethni ques : ariens, nestoriens, monophysites, monothélites, brisèrent à de i bn use n prises le faisceau de l’union, i i i empire de Conslantinople, bien avant de succomber définitivement devant les Turcs, encourageail dans son clergé un esprit particulariste d’où devait Bortir le schisme d’Orient : iii, us il n’en est pas moins certain que depuis les prédications apostoliques le christianisme s’était vigoureusement implanté depuis la mer Noire jusqu’aux cataractes du Nil, et la pacification religieuse, au temps de Constantin, n’avait fait que consacrerunet.it de choses qui, existant en fait, n’attendait plus que la sanction des lois.

Il y eut cependant des missions pendant cette période, mais elles furent l’œuvre des nestoriens de Mésopotamie, qui, séparés de l’empire d’Orient par les luttes politiques des empereurs de Constantinople et des rois de Perse, cherchaient à l’est l’expansion dont avait besoin leur église jeune et entreprenante. Au Ve siècle, ils avaient fondé des évêchés sur les deux rives du golfe Persique ; au VIe siècle, l’île de Socotora.au débouché de la mer Rouge, était peuplée de chrétiens convertis par des prêtres venus de Perse. Beaucoup d’Arabes, à celle époque, étaient nestoriens et c’est auprès d’un moine de cette croyance que Mahomet acquit la plupart des connaissances religieuses qu’il utilisa pour constituer le corps des doctrines qui devint l’islamisme.

Les voyageurs qui, au moyen âge, parcoururent l’Orient, y visitèrent de florissantes chrétientés nestoriennes dans des pays où il n’y a plus aujourd’hui trace de christianisme. Marco Polo, au XIIIe siècle, Barbaro, au xiv, en trouvèrent sur les côtes d’Arabie ; saint François-Xavier, quand il s’arrêta dans l’Ile de Socotora, en 1542, y rencontra une population chrétienne assez importante pour qu’il put y choisir 400 jeunes gens qui le suivirent aux Indes. La ruine de l’empire un moment élevé par les Portugais livra ces régions au fanatisme des mahométans et au bout d’un siècle le christianisme avait complètement disparu de Socotora et de tout le littoral de [’( Icéan indien.

En Chine, les jésuites ontdécouvert, en 1625, à Si-NganEou, dans le Chan-Si, une inscription relative à la tondation, en 636, d’une (’élise chrétienne ; li. P. Havre t, Mélanges sinologiques, fisc, vii, /-< » stèle chrétienne de Si-Ngan-Fou, Shanghaï, 1895 ; on possède encore quelques autres documents qui jalonnent l’histoire religieuse de ces pays lointains : 845, édit de l’empereur Wou-Soung, qui proscrit le christianisme : 885, lettre du métropolitain nestorien de Chine qui s’excuse de ne pouvoir se rendre : i I desse’in devait 3e tenir le synode ; 0*", lettre du catholicos Maris II qui envoie six missionnaires en Chine ; 1064, envoi d’un évoque en Chine par le catholicos Sabarjesus III. En 1278, Marco Polo, se rendant en dune, visita des chrétientés nestoriennes ; Jean de