Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/290

Cette page n’a pas encore été corrigée

ASCÉTISME

.. Dieu leur virginité on leur continence d’une manière perpétuelle, en s’imposanl devant Dieu une obligation véritable. Clément d’Alexandrie, Strom., I. III, c. i. / '.., i. m. col. 1103 ; l. III. c… col. 1198 ; Origi In Levit., homil. m. n. i. /'. < :.. t. mi. prient ! » |V i ! ' L., t. lv i col. 155,

156 ; Epist., i mi. col. 381.

Il paraît bien probable que les ascètes ne taisaient pas alors publiquement le vœu de continence perpétuelle. Car saint Basile, tout en exprimant le désir que ce vœu ira formulé expressément, nous dit que, de Bon temps, les moines eux-mêmes faisaient ce vœu y.x-.'n. ùt <71w7 : a)|i£vc’I. Epis t., cxcix, /'. G., t. xxxii, col. 720. Or, n était encore ainsi des moines au temps de saint Basile, on peut conclure que l’usage était, bien prohablement, le même chez les ascètes des trois premiers siècles.

Quant aux vierges, nous avons, depuis Tertullien, des t meignages positifs que leur consécration se faisait publiquement dans l'église ou devant la communauté assemblée ; mais les documents contemporains ne dous fournissent aucun renseignement certain sur le cérémonial adopté ni sur l'âge requis. De velandis virginibus, c. xiv, P. L., t. il, col. 957, 958. Au temps de saint Cyprien, il n’y a pas encore d’habit religieux obligatoire pour les vierges ; le saint évoque se contente de leur défendre la recherche et l’ostentation. De habitu i num, c.v, xii, xviii, P. L., . iv. col. 156-458, 162-470. La première mention de l’imposition de l’habit religieux dans la consécration des vierges, se rencontre dans saint Ambroise, De institutione virginum, 1. III, c. i, P. L., t. xvi, col. 219.

4° L'éloignement du monde, loué dans les ascètes par Clément d’Alexandrie, Quis dires salvabitur, c. xxxvi, P. G., t. ix, col. 612 ; Strom., 1. VII, c. vii, P. G., t. ix, col. 457, et parOrigène, In Levit., homil. xi, n. 1, P. G. t t. xii, col. 529 sq., se traduisait pratiquement à cette époque par une vie très retirée, sans qu’il y eût encore île manifestation évidente de l’anachorétisme. Le cénoLitisine n’existait point non plus, bien qu’il y eût déjà une certaine tendance vers la vie ascétique en commun. Cette tendance se manifeste par les irapŒv£>ve( ou communautés de vierges, mentionnées par saint Athanase, Vita sancti Antonii, c. ni, P. G., t. xxvi, col. Si ::. comme existant déjà à la fin du ni 5 siècle, et par l’essai de vie commune pour les ascètes, tenté par Hiérakas, vers la fin du IIIe siècle. Zôckler, op. vil., t. i. p. 17(>178 ; E. Schiwietz, Dos Ascetentum der drei ers ten christlichen Jahrhunderte, dans Archiv fur katliolisches Kirchenrecht, Mayence, 1898, t. i.xxviii, p. 305 sq.

5° La pratique de la pauvreté volontaire, en conformité avec le conseil de Jésus-Christ, Matth., xix. 21. et ainsi bien différente de celle que pratiquaient avec tant d’ostentation les anciens philosophes, est louée et recommandée par Clément d’Alexandrie, Quis dives salvabitur, c. xi, xii, P. G., t. ix. col. 615 sq., par Origène, lu Matth., homil. xv, n. 15, /'. G., t. xiii. col. 1293 sq.. et par saint Cyprien, De lutbitu virginum, c. xi, P. L., t. rV ; col. iiil sq.

Pour les ascètes et les vierges vivant dans le monde, le renoncement effectif à tous leurs biens était rarement

il. le. Beaucoup se contentaient suivant la recommandation de saint Cyprien, /ce. cit., de pratiquer le détachement affectif, auquel ils joignaient une grande modération dans l’usage de leurs biens et une grande générosité dans buis aumônes. Quelques-uns cependant, suivant à la lettre la recommandation de JésusChrist, renonçaient réellement a tous leurs biens, poui nsacrer entièrement au service du Seigneur. Au témoignage d’Eusèbe de Césarée, II. E., m. :  ! 7. /'. G.. t., col. 291. la plus grande partie du clergé, pendant toute cette période, pratiquait ce renoncement absolu, poui si donner plus complètement au ministère aposto lique. Cf. mil. xxi, n. 2 P.G., i w,

col. 730, et la Doctrine des douze a ; n. 0,

édit. Jacquier, Lyon, 1891, p. 133. » , Le* austérités corporelles menti

gi m rai parmi les ment l’abstinence de viande et de vin et le jeune, ainsi que nous l’avons appris précédemment de Clément n Irie et <l Origène.

7° L’histoire detrois premier ; connaître les services que les ascètes : les vierges rendirent alors à l'Église. En vertu du dogme de la munion des saint-, toutes les pie lintei

âmes, leurs pénitenceet leur vie d’immolation durent pour l'Église un puissant secours dans cette époque -i troublée. Leurs saints exemples, en même t' qu’ils furent une prédication efficace pour le fidèles, fur' nt aussi pour l'Église, aux yeux di un très grand honneur, que les apologistes chn n’ont point manqué- de faire ressortir, particulièrement saint Justin, Athénagore, Minutius Félix et Tertullien. aux endroits précédemment indiqués. Dans les ; cutions, m nombreuses pendant toute cette période.

l’un et l’autre sexe soutinrent le courage des simples fidèles et fournirent a l'Église un très grand nombre de martyrs.

Outre ces services d’ordre général, nous devons mentionner des services plus particuliers rendus par les vierges et les ascètes. Ce fut parmi I à Dieu que l’on choisit alors les di acoi lit la

mis-ion était surtout d’exercer la charité envers pauvres et les malades, et d’aider le clergé, particulièrement en Orient, pour l’instruction des personn leur sexe. Voir Diaconesses. Parmi les ascètes, ! coup se consacrèrent au ministère apostolique pour lequel ils étaient si bien préparés : un assez grand nombre furent de saints évêques ou d’illustres docteurs de Il glise, comme saint Cyprien, saint Pamphile di I et plus tard saint Athanase. saint Jean Clu saint Grégoire de Nazianze, saint Épiphane, saint Epi et tant d’autres. Ceux qui ne se consacrèrent point au ministère apostolique, aidèrent puissamment Il dans sa mission auprès des fidèles. I utepour

reconnaître ces services éminents I des

vierges que l'Église les honorait alors tout particul ment, * en les plaçant avant le reste des fidèles et en leur donnant la sainte communion immédiatement api s le clergé. Constitutionesa) 1- H. c. lviijL VIII,

c. xiii." P. G., t. i. col. 732. 1109 ; E. Schiwietz, op. cit., p. 312.

s. ces minents services rendus à l'Église parles es des trois premiers siècles, l’histoire mentionna aussi quelques abus que b-s Pères et les conciles de cette époque ne manquèrent point de dénoncer. citerons particulièrement le canon 19 du concile d’Anes re. en 31 i, et lecalloll- 3. 12. 13. 15. 16, 17. 18 et 19

(lu concile de Gangres, vers le milieu du iv siecli 1

canon 19 du concile d’Ancyre défend aux vierges con - a Dieu de cohabiter avec des homme-, en qualité

de sœurs. Eiefele, Histoire des conciles, trad. Leclercq,

Par, -. 1907. tI. p. 321 sq. Voir AoVl’l US. col

Le canon 3 du concile de Gangl es condamne ceux qui. prétexte de profession d’ascétisme, poussaient (bs . -, i.e, es a se soustraire à l’obéissance due a leurs maîtres. n..n 12 réprouve les faux ascètes qui faisaient consister tout leur as© tisme dans le t. : ou pallium

di - moines et des philosophes, et qui méprisaient tous eux qui n'étaient point ascèt nous 13 et 17

condamnent la femme qui, sousprétext » d’ascétisn

revél de 1 habit monacal des homme-. OU COUpe la chevelure que Dieu lui a donnée en signe de sa dépendance. I canon 15 porte anathème contre les parents qui, sous prétexte d’ascétisme, abandonnent leurenfants, ou ne leur inspirent pas. autant qu ils le peuvent, la