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i.ï ISME

Williams, op. cit., p. 99 ; Hardy, op. cit., p. 140 ; Palke, op. cit., t. il, p. 208 sq.

i/…sf../<i/, -t influent - l Les ascètes

chrétiens, particulièrement les moines, exercèrent sur tout) une influence considi rable par l’attrait

de leurs exemples, S. Jean Chrysostome, In I Tint., homil. xiv, n : ’.. i. 5, P. G., t. util, col. 575 sq. ; In

Matth., I il. ïAMii. n. : î. î.."i. /’.'… i. l viii, col. 643 sq. ;

par li mhaute autorité morale, don ! ils ne craignaienl point cl.’s, - servir pour réprouver les scandales publics, pour avertir et reprendre les fidèles et même les pri les prêtres et aussi les évéques, quand lebiendel’l l’exigeait, S. Isidore de Péluse, Epist., 1. I. epist. x.xi.xl’|I, ci.x.iv. ci.. x. i : i.i. 1 : 1.1 : 1 : 1. xxxi il. i : i : i : cix il.’i xxxix. ccccxc, /’. G., t. i.xxviii. col. 202, 214, 295, 296, 306, ! 46, S50 ; par leurs prédications aux chrétiens et aux païens, et par leurs écrits en laveur de l’orthodoxie, pour laquelle ils eurent souvent à subir de longues et pénibles épreuves. S. Athanase, Vita S. Anto 70, P. G., t. xxvi. col. 942 sq. ; S. Jean Chrysosti Comparatio régis cum monacho, n. 2, P. G., t. xi.vn. col. 389 ; Epist., i.v, CXXII, cxxvi, CCXXI, P. G., t. i.n. col. 639, 676, 685, 732 ; S. Grégoire de Nysse, De nia S. Ephrem Syri, P. G., t. xi.vi, col. 831 sq. ; Rufin, II. £’., 1. II, c. ix, P. L., t. xxi, col. 518 ; Théodoret, Relig. hist., i, vi, xii, xxi, xxvi, xxviii. P. G., t. lxxxii. col. 1293, 1359, 1391, 1398. 1447, 1471-1482, 1490 ; Sozomène, II. E., I. II, c. v ; 1. VI. c. xx. P. G., l. i.xvii. col. 947, 1342 sq.

2° L’ascétisme philosophique non chrétien paraît avoir restreint son zèle à quelques disciples choisis qui, seuls, ont pu profiter de son enseignement et de sa direction. Il ne s’est point préoccupé’d’exercer son apostolat en faveur de la grande masse de la société, qu’il ne crovait point capable de recevoir sa formation. D’ailleurs, il proclamait l’inutilité de toute lutte ou protestation contre les coutumes établies. Epictète, flf anuél, c. xi.vi ; G.Boissier, La religion romaine d’Auguste aux Ahtonins, Paris, 1892, t. il, p. 28-31, 45 ; Chollet, op. cit., p. 266271.

3° Les moines bouddhistes, aux différentes époques de leur histoire, ne paraissent pas avoir exercé d’autre apostolat à l’égard des Iniques que odiii des recommandations morales qu’ils ont pu faire dans leurs visites de quête à domicile, Oldenberg, op. cit., p. 316 sq.. ou que celui de l’éducation des enfants qui pouvaient être placés, pour un temps assez court, dans leurs monastères. L. Féer, à l’art. Bouddhisme, dans la Grande Encyclopédie, Paris (en cours de publication). Cet apostolal très restreint ne semble pas avoir exercé une influence sérieuse sur la conservation du bouddhisme, ni sur les mœurs des peuples qui l’ont accepté’au moins partiellement. C’est ce que Lémoignent particulièrement l’histoire de la décadence progressive du bouddhisme dans riiule jusqu’à sa disparition presque totale vers le vile siècle et l’histoire de ses altérations multiples dans les autres pays ou il s’est propagé. Mollier Williams.

up. cit.. p. 147-171 ; Zôckler, op. cit.. t. i. p. (il-78.

Conclusion. - L’ascétisme chrétien, considéré dans son ensemble, en dehors de quelques fautes individuelles

ou de quelques abus partiels, a exercé’unr heureuse

influence sur tous les peuples, par les innombrables

Services matériels, intellectuels et muraux qu’il leur a

constamment et universellement rendus. L’ascéti non chrétien, dans --es deux formes principales, philosophique et bouddhique, considérées dans l’ensemble de leur histoire, n’a eu presque aucune influence sur la grande masse du peuple pour ->’ii bien matériel, intellectuel ou moral, l’es différences aussi profond aussi universellement constantes entre les effets sociaux de l’ascétisme chrétien et ceux de l’ascétisme non i tien, ne peuvent véritablement s’expliquer que par une différence r< i Ile dans la nature intime des deuv causes

productrii leux ascél

et non < tii i tien.

Telle’-t la corn lusion évidente des faits historiq Quanta l’explication théologique de ces différei times, elle ressort clairement de toute cette étude. I p.nt. l’amour de Dieu et la charité vérita rd du

nain dirigeant la volonté et lui inspirant, pour motifs surnaturels, la pratique généreusi du ment évangélique intérieur et extérieur, non -euh

dans ce qui est strictement requis parla loi cl

mais encore dans ce qui est -impie nent conseillé par l’Evangile. D’autre part, l’amour d’- soi-même et d< bonheur personnel que l’on place danla parfaite lité des passions ou danl’absence complète de toute douleur, aiiKjur égoïste qui est le principe et le t’final de toute la vie morale contrairement aux < ! stricts du souverain maître de tous les hommes, et aux presciptions ou recommandations de la véritable cl. envers le prochain.

3. Différences entre l’ascétisme catholique et iascétisnie des séries hérétiques ou dissidentes. — S répéter létude comparée que nous venons d’esqi. pour l’ascétisme non chrétien, nous indiquerons seulement trois différences extérieures principales entre I ascétisme catholique et celui des sectes hérétiques ou dissidentes : 1° Kn fait, l’ascétisme de la plupart d.

— s’élève bien rarement jusqu’à la hauteur de cet ascétisme spécial que l’on appelle anachorétisrne ou inonachisme proprement dit, c’est-à-dire vie monastique véritable, comprenant les vœux, l’obligation permanente, li règle et l’autorité monastique. 2° L’ascétisme des sectes hérétiques ou dissidentes paraît avoir exercé peu d’influence bienfaisante sur la société. Itans les pren. siècles, les sectes gnostiques et manichéennes, comme plus tard les albigeois, au xiir siècle, ont été surtout nuisibles à la société par leur répudiation des fins naturelles du mariage et par les graves excès qu’elles ont autorisés. Au moven âge, l’ascétisme des vaudois et flagellants n’a rien réformé, ni produit aucun bien dans la société ; il n’a guère servi qu erreurs funestes à la société, en ruinant le principe d’autorité et en inclinant à se dispenser d’o morales absolument nécessaires. Dans la période derne. la répudiation de l’ascétisme par le protestantisme orthodose a détruit, dans beaucoup d plus belles manifestations de la vie chrétienne et a supprimé en même temps, au grand détriment de la société, des institutions très utiles au bien matériel ou moral des individus, des familles et des peuples. Cette perte si considérable pour la société n’a point été compense par les efforts louables de quelques ai renses, qui ont cherché a donner au protestanlisn

lui. une direction ascétique, avec une tendance prononcée vers des œuvres de bienfaisance.

-tance et de reforme sociale. Ce-bien partit très limité, provenant, non des principes du protestantisme, mais plutôt d’un retour encore incomplet vers la rite chrétienne, ne fait que mieux ressortir les beaucoup plus considérables rendus par 1 lisme catholique. ;  ! ’Si nous considérons l’ensembl l’histoire, l’ascétisme des sectes hérétiques et d dentés, quelle que soil l’influence sociale que l’on v< lui attribuer, ne l’exerce point d’une manière universelle, quant au temps et quant aux lieux, comme 1 ti-me catholique. Ses bienfait-, dans la mesure treinte où ils existent, sont limités à certaines régions ! i certaines époques, tandis que 1 influence de 1 ti-ine catholique rayonne dans tous les pays de la t pendant toute la durée de l’histoire de 1 I ^lise.

III. Quelles formes principales l’as

111 REVETITES DEPIIS t I Kl CHRÉTIENNE. — I. / s-Vfi MN- - : "

— 1 L ascétisme da nie. — 1° Trois ;