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i.'l ISME

ociaux. — L’ascète chrétien qiil m prive tem rem< al ou pi i pélui lli mi ni, totalement ou parlii 1 ni. des avantagea de la vie Bociale, n’agit point par

haine ou par mépris pour un état qui est réellement

l'étal naturel de l ho te. il se dirige uniquement

d’après ce priw ipe irder

ou perfectionner un bien supérieur, individuel ou social, il est permis de renoncer a des biens il une infériorité relative, s. Thomas, Suni. theol., Il » il*, q. ciwwm. a. 8. 1 1 ailleurs, il n’j : i pas qu’une seule manière d'être utile à la société. L’anachorète et le moine, qui n’ont point de rapports habituels avec le monde extérieur, peuvent cependant lui procurer un bien très réel, par l’influence de leurs exemples, par le secours de leurs prières, souvent même par une charité très active et un apostolat fructueux : c’est ce que prouve surabondamment l’histoire « le l’ascétisme érémitique et cénobitique. De Montalembert, Les moines d’Occident, Paris, I860. t. i, p. xi.vii su, . ; dorn Besse, Les moines d’Orient, Paris, 1900. p. 431 sq. ; Marin, Les moines de Constantinople, Paris, 1897, p. 61 sq. II. Comment il diffère de l’ascétisme non chrétien.

— I. INDICATIONS SOMMAIRES SOh L’ASCÉTISME NON

chrétien. — I. Ascétisme juif antérieur à l'ère chrétienne. — Les seules pratiques ascétiques du peuple juif considéré dans son ensemble, furent : 1° ï abstinence légale de différentes sortes d’aliments, parmi lesquels surtout la viande de certains animaux et. d’une manière générale, le sang et la graisse. Lev., vu. 27 ; xvii, 10-16 ; xi. 4-8, 13-20 ; Deut., xiv. 12-21 ; Exod., xxii, ! il ; Deut., xii, 15-16, 23-24 ; xv. 23. 2° Plusieurs jeûnes annuels : le jeune plus ancien du dixième jour du septième mois, Levit., xvi, 29 ; xxiii, 27 ; Num., xxix. 7 ; les jeûnes d’institution plus récente, celui du cinquième mois. Zach., vii, 5 ; vin. 19, en mémoire de la ruine de Jérusalem et du temple par Nabuchodonosor, plus tard le jeûne annuel comrnémoratif de l’heureuse conclusion du différend entre les deux écoles rivales d’Hillel et de Schammai. On avait aussi quelquefois recours au jeûne, soit d’une manière privée pour expier des fauteparticulières, Il Reg., xii. 16, ou pour obtenir de Dieu une faveur spéciale, Es th.. iv. 16 ; Dan., ix, 3, soit d’une manière publique, particulièrement pour apaiser la justice divine irritée des prévarications de son peuple. Jud., xx, 26 ; 1 Reg., vii, 6 ; III Reg., xxi. 12 ; 11 Par., xx. 3 ; Joël, n. 12. D’ailleurs, l'Écriture rappelle assez fréquemment avec quel esprit on doit pratiquer le jeûne. Joël, ii, 12, 13 ; Jer., xiv. 12 ; lviii, HO ; Zach., vu. 5 ; viii, 19. Trochon. Introduction générale, Paris, 1887, t. ii, p. 631-633 ; Schegg, Biblische Archéologie, Fribourg-en-Brisgau, 1<S^7. p, 477-479.

Y eut-il, aussi, chez le peuple juif, des pratiques < tiques spéciales qui permettent d’affirmer l’existence de

véritables ascètes, semblables à ceux de l'époque chrétienne ? Pour ce qui concerne le sacerdoce judaïque, on peut répondre négativement. Les deux prescriptions particulières auxquelles les prêtres étaient soumis pendant la durée temporaire de leurs fonctions, la continence, Exod., xix, 15 ; Lev., xv, 17 ; 1 lice., xxi, 5, tt l’abstinence de toute boisson enivrante, Lev., x. paraissent pas une raison suffisante pour les ranger parmi les ascètes proprement dits. En dehors du sacerdoce juif, les seuls vestiges d’ascétisi roe l’on

rencontre chez les juifs Gdèles smit : |< l’ascétisme du nazir, spécialement à Dieu par le vœu d’abstinence, perpétuelle ou temporaire, de vin ou de toute autre boisson enivrante, Num., vi, 1 sq. ; Schegg, op. cit., p. 477 ; "2" le genre de vie très spécial des écoles de prophètes qui ne peuvent cependant être considérées comme îlecommunautés monastiques, parce que l’on

n' rencontre point plusieurs élé nts indispensables

à la vie monastique, comme la séparation du monde,

libat et une règle commune, ff T ctùmnair,

1567-15" chabites, dont Jén m rit les liabitudi

abstinence de viii, vie habituelle sous la ti interdiction de la culture de la vigne ou de tout ti

6-Il IV 15. et tient plu tôt des pasteurs nomades lidéles aux vieilles tiabiti familiales que différitables Cal met, l

taire littéral, 2' dit.. Pan-. 1726. t. vi. p. xvii-xxi. Dans les derniei de l’histoire juive, les phari Constituent un puissant parti, a la fois politique et religieux, qui tend > se si parer de tout ce q.i n est pas complètement juif et qui cherche a din r ment

le peuple dans l’obsi rvance de la loi mosaïque, inter e suivant des traditions très i poussent

a l’extrême les principeet les pratiques de la pi

itérieure, s entourent de précautions minutieuses pour ne pas contracter d’impuretés rit :.

complissent des actes de subrogation, tell que celui de jeûner deux lois la semaine. Matth., ix. 14 ; Luc, xviii. 12. Cf. Schûrer, Geschichte I Volkes, 3e édit., Leipzig, 1898, t. n. p. iianl

aux communautés esséniennes, a l'époque immédiatement antérieure a l'ère chrétienne, avec leur pratique assez générale du célibat, leur règle et leurcommui de biens, elles offrent quelque ressemblance avec les communautés monastiques chrétiens membres sont des Pharisiens rigides qui pous-.-nt les pratiques de la pureté légale jusqu'à la séparation du monde. Mais sans parler îles erreurs doctrinales qu’on peut ajuste titre leur reprocher, ces communautés sont loin de réaliser la véritable vie monastique, dont plusieurs éléments essentiels leur font défaut, notamment l’obligation du célibat, pour tous les membres, les vœux, une règle commune et l’autorité monastique. Zockler. Askese und Mônchtum, î' édit.. Francfort-sur-le-Mein,

1897, t. i. p. 12 : 5-127 : Schûrer, op. cit., t. n. p. 556-584. On peut rattacher à la secte essénienne, les »

peutes alexandrins mentionnés par Philon dans 1 1 s p pîoy Beupijtixoû, dont l’authenticité est conn citaient peut-être des esséniens gréco-juifs, qui m.naient dans la solitude de leur campagne uie tire de pauvreté', de chasteté, de travail et de pi Dom Butler, The lausiac history of Pallaitius, I bridge, 1898, p. 229 sq. : Zôckler, op.cit., p. 127-133 ; Ladeuze, Étude sur le cénobilisme pakhomien, Louvain,

1898, p. 170.

2. Ascétisme païen antérieur ou postérieur à l'ère chrétienne. — 1° Dans l’Inde, longtemps avant la naissance du bouddhisme, il y avait un nombre conrable d’ascètes, pratiquant de grandes austérités corporelle- : solitaires viv.mt dans les forets, ou pèli mendiants vivant d’aumônes. Dès cette époque, cependant, l’histoire mentionne déjà quelques communautés d’ascètes, telles que la communauté brahmane Ajlvakas et les deux communautés jaïnites des Virgranthas. Au vie siècle. Bouddha, en établissant sa réforme ieuse, organise la vie commune dans ses couvents hindous d’hommes et de femmes, et leur donne une mi il insiste principalement sur la pratique de la pauvret.. Pendant que cette institution se développe dans l’Inde, les ascètes brahmanes, pour ne point perdre leur influence, jadis prépondérante, redoublent leurs austérités. Apres une lutte de plusieurs siècles, ils unissent par reconquérir et garder, dans l’Inde presque entière, la suprématie religieuse à peu près absolue. D’autre part, le bouddhisme, en pénétrant dans les pays voisins, en Indo-Chine, au Tibet, en Chine et jusqu’au.lapon, ne réussit point à transplanter en n temps son ascétisme, comme il était pratiqué' dans l’Inde. Zôckler, op. cit., t i. p. <é deux faits

historiques, la disparition presque tot.de du boiiddl de l’Inde proprement dite, a partir du vue siècle de