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ASCÉTISME

de toute satisfaction et de tout mérite, parce qu’il seul médiateur universel entre Dieu et l’humanité coupable. Voir SATISI ICTION,

l. Puisqui la valeur satisfactoire de nos actes dépend il.- l’intensité de la peini que nom nonimposon que nous acceptons i pour I < i < « i. il est certain q Ue i ment, surtout quand lie son ! particulièrement pénibles et qu’ils - renouvelée fréquemment ! une valeur satisfactoire ii pour nous-mêmes, soil pour le* âmes

s auxquelles i voulons les appliquer. Su, h. theol.,

Supplem., q. xv. a. I.

5. Ci tti doctrine de la valeur particulièrement mérit lire et satisfactoire des actes de renoncement, non seulement pour l’ascète lui-même, mais encore pour d’autres âmes, pour l’Église et pour l’humanité tout entière, nous fait mieux comprendre le rôle social de l’ascétisme chrétien. Toute âme généreuse peut, par la prière jointe à l’immolation et au sacrifice d’une vie pénitente et mortifiée, contribuer puissamment au bien de toute la société chrétienne. Tel est particulièrement le rôle des ordres religieux contemplatifs, qui exercent ainsi dans l’Église un véritable ministère apostolique. S 1 Thérèse, Le château intérieur, septième demi c. iv ; Œuvres, Paris, 1859, t. iii, p. 560 sq. Cette vérité s’applique plus spécialement aux apôtres qui travaillent d’une manière immédiate à l’oeuvre de la conversion et de la sanctification des Aines. Plus leur ministère est vivifié par le renoncement, la souffrance et le sacrifice, plus leurs travaux apostoliques ont d’efficacité et de fécondité dans l’ordre surnaturel. C’est l’enseignement formel de Jésus-Christ, Joa. xii. 2’t, 25, sanctionné par son exemple, Joa., xii, 32 ; c’est la doctrine de saint Paul, Il Cor, i. (i. Col., i, 24, confirmée par toute l’histoire de l’apostolat ehrétien dans tous les siècles et dans tous les pays.

3. Pratique du renoncement èvangélique.

1° S’il s’açit du renoncement absolument nécessaire pour l’observation des commandements de Dieu et de l’Église, ou pour la pratique des vertus chrétiennes dans la mesure où elles sont strictement obligatoires st*& gravi ou suh levi, l’étendue de ce renoncement et la manière dont il doit être observé, se déduisent de ces différents préceptes, Ainsi, pour ce qui concerne la foi chrétienne ou les vertus de justice, de chasteté et de tempérance, il y a obligation stricte d’éviter les occasions prochaines, qui peuvent être évitées, ou, dans le cas contraire, obligation de prendre Us précautions nécessaires pour (’carter le danger prochain. L’étendue de cette obligation du renoncement chrétien ou de la vigilance chrétienne peut être très considérable dans une société où les occasions dangereuses sont très multipliées. Aux obligations communes à tous les chrétiens, peuvent s’ajouter des devoirs imposés à certaines classes particulières. Ainsi l’Église, par une législation spéciale, exige de ses prêtres un renoncement plus rigoureux que celui des simples tideles dans le but de les aider à être, au milieu de la société chrétienue, de vrais imitateurs de Jésus-Christ et des apôtres, condition indispensable pour l’efficacité surnaturelle de leur ministère.

2° Quant au renoncement simplement conseillé commi moyen de tendre plus sûrement à la perfection chrétienne, on doit se diriger, suivant l’esprit de l’Église, d’après les règles dictées par la prudence chrétienne, conformément au but que l’on veut atteindre. — 1. I> renoncement intérieur, simplement recommandé, n’étant qu’un moyen d’acquérir la perfection chrétienne plus

sûrement et plus parfaite nt. doit être pratique Seulement dans la m isure où il aide véritablement à obtenir

eelte lin. Le véritable a-eeto chrétien ne recherche donc

point cette insensibilité parfaite rêvée par le> stoïciens el dans laquelle ils plaçaient faussement la perfection de la vei tu. Poui i chi tien, les affection

el inclinations, quand elles ne =e portent r

un objet défendu, ou quand i

point un danger prochain d>- maie ;

nt point, en elles-mêmes, moralen i. pri hensibles. La mortification chrétienne a uent pour but de leur donner, d’une mai, -tante, un.- bonne direction, en les soumettant <-i rement au commandement de la loi chrétii i i mené- a l’inspiration de cette charité- parfaite habit’, qui constitue la perfection. S. Thomas, S uni. (/. 1- II’, q. MX. a. >. :  ;. II » M » . q..i XXIII, a. lu.

2. Pour ce qui concerne la pratique des privation mortifications extérieures, l’esprit de i [ui a

mis-ion de Jésus-Christ pour nous enseigner le chemin de la perfection, doit nous aider à délermini ou ce qui n’est pas. une application pei principes du renoncement èvangélique, par

Jésus-Christ lui-même. L’Église, en vertu d voir que lui a donné- son divin fondateur, peut condamner formellement tel genre de mortification corporelle, à raison de quelques circonstances ou d’particulièrement répréhensibles ; c’est ainsi qu réprouva, au XIVe siècle, certaines pratiques des f ! lants. Benoit XIV, Deservorum lJ<i beali/icatù t ii-uni canonizatione, 1. III. c. xxviii, n. 10. bl _ approuver formellement : c’est le cas des ordres gieux ou des congrégations religieuses, dont approuve toutes les règles comme conformes à la doctrine èvangélique et capables de conduire en toute sécurité à la perfection chrétienne ; ce qui doit tendre également des pénitences, austérités et moitiications prescrites ou recommandées par la règle. S rez, De religione, 1. II, c. xvii, n. 18-22. L’Église peut encore approuver implicitement, en commandant ou en permettant d’honorer d’un culte religieux des saints qui se sont particulièrement illustrés par leurs pénitences et leurs mortifications, comme tant d’anachoi de stvlites et de reclus qu’elle a placés sur m Cependant, en approuvant, dans un grand nombi saints, ces genres de vie extraordinaires point l’intention de les proposer indistinctement à i imitation. Ce sont des vocations extraordinaires qui exigent des aptitudes spéciales et qui supposent une .rande perfection de vertu, déjà acquise et suffisamment . prouvée. S. Thomas. Sum. theol., Il » II*. q. a xxxviii, a. 8.

La prudence chrétienne doit aussi intervenir pour

i les mortifications extérieures, de manière qu’elles ne compromettent point l’accomplissement d< s devoirs d’état, ou ne portent point une atteint la santé du corps. S. Thomas. Sum. theol., II » 11 îxxxviti. a. 2. ad 3 am : Quodlibetum quintum, q. a 18 ; S. François de Sales. Introduction à la vie (’1. III, c. xxii ; Benoit XIV. De servorum Dei beat lione et beatorum canonizatione, 1. III. c. xxix.M prudence chrétienne ne s’oppose point à ce qui sacrifie, par amour pour la perfection et pour l’atteindra plus parfaitement, quelque bien-être mat riel qui point nécessaire à la santé corporelle ni à l’accomplissement des devoirs d’état. De Lugo, De justit lisp.. sect. i. n. 32 ; Salmanticences, Tractât, restitutions, c. n. n. 29 sq. ; Benoit XIV, De servi

beatificatione et beatorum canonizatione. I. III. .-. i. n. <i ; S. Alphonse de Liguori. Theologia 1. 111. n. 371. C’est une conclusion légitime de la tiine des théologiens sur la coopération

s. ne coopère que d’une manière matérielle à l’atteinte, d’ailleurs peu notable ou assez éloignée, qm

être portée a sa saute. Le seul but qu’il se i

la soumission des passions contre lesquelles il lutter, ou l’acquisition plus sûre et plus complète perfection. Un bien si évidemment loul’ie pr fi ré. un *