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APOLOGÉTIQUE XVIII* SIÈCLE)

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garder de prendre à la lettre li’chante êpigramme de

Voltaire contre l’abbë rrublel 1697-1"

Il compilait, corn] liait, compilait

Au [ mme avait

i.’-| nt d’autrui par nipj lémi

Le i bonho i qui avail bâillé en lisant La Rem

agaçait Voltaire par lea Pensées sur l’incrédulité, in-8 Cette, 17 : 17, dont la justesse gênait Bes desseins impies, Leso i ragea deGauchat, abbédes prémontrés 1 1709-1779 eurent le même résultat : Lettres critique » ou analyse et réfutation de divers écrits modernes contre la retigion, 19 in-12, l’aiis, 1753-1763, et Harmonie géuérale du christianisme et de la raison, 4 in-12, Paris, 1768. Sur le magistère de l’Église et les rapports de la foi et de la raison, on peut consulter utilement François Picard, docteur de Sorbonne, qui ne signa pas ses livres : Vérités sensibles de la religion, Traité des moyens de reconnaître la vérité dans l’Eglise, 1 759, et qui avait déjà pris rang parmi les défenseurs de la saine doctrine par La raison soumise à l’autorité de la foi, Paris, 1742.

Le résultat de ces efforts et de ces travaux, ce fut la constitution définitive du traité’De revelalione que nous trouverons désormais en tête des Institutiones theologicæ. Ses grandes lignes sont tracées et définitives, la méthode formulée, les matériaux réunis et coordonnés dans le livre de Joseph llooke, Irlandais de naissance mais Français d’adoption (1716-1796), professeur en Sorbonne (17641791). Il est intitulé Religionis naturalis et revelalx principia, 3 in-8°, Paris, 1752. Destiné aux théologiens de profession, il laissait le champ libre aux œuvres moins didactiques de La Luzerne et de Duvoisin. Le premier, évêque de Langres et cardinal (1738-1821), a pris un rang distingué parmi les écrivains religieux par son Instruction pastorale sur l’excellence de la religion, Langres, 1786, dans Migne, De’monst. évang., t. xiii, col. 895-1082 ; le second, grand-vicaire de Laon, qui mourut évêque et conseiller d’État (1744-1813), publia des ouvrages bien documentés sur l’Ecriture sainte : Autorité des livres du Nouveau Testament, in-12, Paris, 1775. Autorité des livres de Moïse, in-12, Paris, 1778, dans Migne. Démonst. évang., t. xiii, col. 763-891. Etienne-Antoine Boulogne (174-7-1825) travaillait à la même œuvre, il ne devait être élevé à l’épiscopat que sous l’Empire, mais son œuvre appartient en partie à l’époque de la Révolution, car ses Annales religieuses, publiées avec la collaboration de Sicard et de Jauflret, parurent en 1796 et se continuèrent par des Fragments et des Méla)iges où étaient vaillamment défendus les droits de la religion et de l’Église. L’auteur combattait avec courage le schisme des prêtres assermentés. On peut croire que ces ouvrages eurent et heureux résultats, préservèrent la foi d’un grand nombre, et contribuèrent peut-être à ramènera la foi des esprits tels que le littérateur La Harpe [1739-1803).d’abord ami et presque complice des philosophes, critique éminent pour son époque, mais auteur d’ouvrages licencieux, qui, non content de se convertir, en ses dernières années, se rangea courageusement, par son Apologie de la religion, dans Migne, Démonst. évang., t. Xlll, col. 177-652, parmi les apôtres du christianisme.

l’n docteur en Sorbonne. Claude Yvon (1714-1790),

montre aans ses Lettres à Rousseau, in-8°. Amsterdam, 1790, qu’il partageait, en partie, les préjugés desécrivains qu’il prétendait réfuter. Bien plus efficace est le Prèservatif pour les fidèles contre lessophismes ci les impiétés des incrédules, 2 in-12, l’an--. 1764, par le bénédictin ilom Deforis (1732-1794) qui connaissait à merveille les questions qu’il traitait et les revêtait d’un stle sobre et clair. — C’est aux panthéistes et aux naturalistes que Laurent de François 1 1698-1782) s’en pi it avec Buccès

dans les l’icuies de la religion de.lésus-t’.hi ist contre

Us spinoziste » et les dattes, 4 in 12, Paris, 1751. I d

i uré du dia. ae de Sarlat, Guillaume de lïalleville II 1764 ?), avait abordé un sujet analogw dani La religion naturelle et la religion révélée état

de la vraie philosophie et île ' >ret,

5 in-12, 1756-175*. l’n auteur ascétique estimé, le P, Millet, s..1. (1696-1771), démontra la nécessité nv de la révélation, en deux volumes qui ont pour titre : uffitance de la religion naturelle ; w les

tenues dans les lii, I dure M

Liège, 1770. l’n dominicain, Gabriel Fabricy († 1lit ouvre d’exégète en examinant / primitifs

de la révélation ou considérations critiques sur la pureté et l’intégrité du texte original ts de

i i.--, [en Testament, 2 in-12. Home, 1772.

i n autre frère prêcheur, Thomas Laberthonie (17081794), sur un plan plus large, essaya une démonstration plus complète : Défense de la religion cl, retienne a hs incrédules et les juifs. 3 in-12. 1787. synthèse propositions classiques qui constituent ce que noupelons le traité De vera religione. C’est l’accord de la science et de la croyance que cherchait à établir Anne de Forbin (1718-4780), dont les connaissances mathtiques étaient remarquables, par son ouvraf I de la foi et de la raison dans la manière 1er le système physique du monde juer les d cents mystères de la religion, i in-12. Cologne. 1757. On sait que semblables tentatives présentent certains dangers en axant l’air de rendre la foi solidaire de telle ou telle explication mécanique de l’univers, mais le but n’en est pas moins louable. Très digne déloges fut aussi l’intention de Hubert Hayer (1708-1780) qui poursuivit l’incrédulité sous tous les déguisements qu’elle revêtait, dans les 21 volumes de La religion. îblication périodique ( 1757-1761), et qui dévoilant La charlatanerie des incrédules, in-12. 1780, insista sur L’utilité temporelle de la religion chrétienne, in-12. 1774.

Aux simples, le P. Joseph de Menoux, S. J. (16951766), donnait un antidote aux erreurs de son temps, dans L’incrédulité combattue par le simple bon sens, Nancy, 1760, et il rappelait à la raison les ennemis de la foi par son Défi général à l’incrédulité. ou notions plu. phigues des vérités fondamentales de la religion, in-8°, Avignon, 1758. Les Méritoires philosophiques ou l’adepte du philosophisme ramené à la religion catholique bi ni un ouvrage estimable, 2 in-8°, 1777-1778. danIl Démonst, évang., t. xi. col. 589-758. du à Louis Cnlluii (1726-1789), et aussi V Essai sur la religion chrétienne et sur le système des philosoplics modernes, par un ancien militaire retiré, in-12, Paris, 177u. Cet ancien militaire » était Joseph de Laulahnier, évêque partibus. 1718-1788. Car l’épiscopat ne pouvait se désintéresser du combat qui se livrait pour Jésus-Christ La lutte avait été, en eilet. vaillamment conduite par Christophe de Beaumont (1703-1781), archevêque de Paris, pieux et courageux prélat qui fut abreuvé d’outrages et de calomnies, surtout après la publication de son Mandement portant condamnation d’un livre gui a pour titr, l’esprit. Mais Bon attitude, son influence et sa direction contribuèrent plus encore que cette lettre pastorale à rendre efficace la défense religieuse. Plusieurs di collègues dans l’épiscopat le secondèrent avec DOW

même ceux dont l’orthodoxie fut entamée par le jansénisme et le gallicanisme. Tel cet archevêque de Lyon, Antoine de Montant (1713-1788), à qui nous devons* une Instruction pastorale sur les I, ’incrcduî.

les fondements de la religion, i n - 1’. Taris. 1776. mais

aussi des Institutiones theologicse, 6 in-12. 1782. qui

rtagèrent, avec la Theologia dogmatica et moralis

de Bailly, les faveurs des séminaires et exercèrent pon dant trop longtemps une fâcheuse influence sur l’éducation intellectuelle du cierge de Franc, Ces livres durent

leursuccès, malgré les propositions ; u’ils

contenaient, aux qualités d ordre et de méthode que l’on