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ASCETIQUE

lit. f.F. « EXBBCKBB 8PIRITUBM r>r tAIST IGNACE. —

gi tu raux

de l’enseignement ascétique de sain ! Ignace dans ses

/

1 C’est un ci ni éminemment pratique, d

de la de reli i i point question d’oraison < traordinaire n id ( j rDieu. Saint Ignace

inde surtoul l’abnégation, le renoncement, le d lâchement de soi-même et de toute chosi Le but

de ce renoncement, c’est que l’âme, ainsi délivrée de toute affection déréglée, puisse s’attacher entièrement et parfaitement à Dieu, sa un dernière, et obtenir ain salut éternel. C’est en toute chose et toujours, que nous devons pratiquer ce renoncement, pour ne pas nous di tourner de notre fin et pour ne pas manquer à notre p d’imiter Jésus-Christ. Mais, suivant la même doctrine de saint Ignace, quelles que soient la nécessité et 1 importance du renoncement, ce n’est point la perfection, ce n’est qu’un moyen d’y tendre.

2° Parmi les moyens indiqués par saint Ignace pour faciliter la pratique de ce renoncement, deux méritent une mention particulière : l’oraison et l’examen particulier, faits suivant la méthode recommandée par le saint fondateur. La méthode d’oraison, minutieusement tracée dans tous les détails, a simplement pour hut de diriger dans l’oraison ordinaire ou commune. Ce qui y est le plus saillant, c’est le rôle important assigné à la volonté aidée par la grâce, et l’orientation toute pratique, donn le à ces actes de la volonté. Nous en sommes avertis des la première annotation préliminaire, qui définit les exercices spirituels : une manière de préparer et de disposer l’âme, à écarter d’elle-même toutes les affections déréglées, puis à chercher et à trouver ce que Dieu demande d’elle. La même idée est encore exprimée par le titre même des exercices : exercices spirituels, pour que l’homme se vainque lui-même et règle sa vie, sans se déterminer par une alfection qui ne soit pas bien ordonnée. Dans le cours des exercices, qu’il s’agisse des préludes, des considérations ou des colloques, les actes de la volonté sont toujours signalés, avec une insistance particulière, comme le bul vers lequel tout converge ; et ces actes ont toujours pour objet la réforme de soimême, et la pratique parfaite des vertus dont Jésus nous a donné l’exemple, surtout des vertus pénibles à la na.ture, comme le détachement, l’humilité, la pauvreté, la patience, et même l’amour des humiliations et des souffrances, Cette direction si pratique de la volonté 1 est d’ailleurs basée sur une solide conviction qui s’acquiert par une considération attentive des vérités propos* par île sérieux retours sur soi-même, considération et retours auxquels l’auteur des exercices exhorte fréquemment. A l’oraison ainsi faite, on doit joindre l’examen particulier, en lui donnant la même orientation pratique contre un péché ou un défaut particulier.

3° Cet enseignement ascétique de saint Ignace a exercé une très grande influence dans l’Église, par toute une littérature ascétique, livres de méditations. île lecture spirituelle et de direction, entièrement pénétrés do l’esprit du maître et qui ont fait bénéficier un très grand nombre d’âmes de ses sages conseils, spécialement pour l’oraison et l’examen particulier. Cet enseignement a

aus-i inspiré’et guidé les Iraaux apostoliques de nombreux prédicateurs, confesseurs et directeurs, qui y ont trouvé un excellent moyen de produire dans bs âmes

des fruits plus sérieux et plus durables. Il eSl mêttl devenu comme la règle habituelle <les retraites de communautés religieuses ou de personnes du monde d’ailleurs à ce même enseignement que l’on doit, en partie du moins, la fréquence beaucoup plus considérable de ces retraites, surtout pour les personnes du monde : retraites si utiles pour se préserver de l’influence du monde et pour se retremper dans la Ici eiir de 1 apostolat.

On a récemment reproché a I enseignement ascétique ut Ignace trop d in que I on a ap pelé les vertus passives, et particulièrement sur l’o tance. On n’a pas craint d’ajouter qu’une telle direction, boumpeut-être poui d’autres époq .i notre temps, h désireux de jouir d.- sa libre a’pei sonnelle, et de se dévouer, san des œuvres plus importantes pour le -..dut de la so<

Sans palier.1 - doctrinal.- ((.lit. loidans

de telles assertions, il a. de fait, injustice ré( lie a inr ainsi la doctrine de saint l r ii

Aucun maître de la vie spirituelle n’insiste plus que lui sur le rôle de la volonté danl’œuvre d.- i lilication personnelle, rôle nécessairement actif d la nature même de la volonté et d’.ipi. - [ui lui

sont demandés. Qu’} a-t-il en effet de plus actif que cette lutte constante contre toutes ses inclinations, pour les

soumettre entièrement a la puissante iniluence de l’amour

divin ; lutte où la volonté, dirigée par de fort, s convictions intellectuelles et aidée par la grâce, doit faire des ellorts constants, non seulement pour ne p

I laisser entraîner vers le mal. mais encore pour tendre

j positivement vers une perfection de plus en plugrande.’D’ailleurs, pour saint Ignace, ces vertus de morlilica i tion. d’abnégation, d’humilité et d’obéissance, en n temps qu’elles sont d’excellents moyns d’acquérir la perfection individuelle, nous aident aussi très effl ment à maintenir et à développer en nous le véritable amour des âmes, réellement surnaturel, parfait. . taéreux, et toujours prêt a -.- dévouer entièrement et sans réserve pour la gloire de Dieu, le bien de Il et le salut des âmes. Lu même temps, ces vertus, suivant le saint fondateur, assurent à tous les actes du mini une efficacité- surnaturelle toute particulière : car la [ diine est donnée plus abondamment à l’apôtre qui ne se recherche aucunement, et qui, en tout et tonj conforme généreusement toutes ses dispositions in : à celles de la divine victime du Calvaire. L’histoir l’apostolat dans 1 I glise prouve d une manière irréfutable la Vérité de cette doctrine de saint Ignace, qu

(bailleurs celle du divin Sauveur lui-même. Joa-, XII, 21, 25.

IV. LES CBDVRBS SPtRITVBLLBS DB SA18T F/1.4.Vfû/ salbs. — Avec une théorie mystique d._ meil leurs traités de ce genre, saint bran, ois de Sales a une doctrine ascétique qui rend la dévotion et la perfection plus facilement accessibles a toutes les âmi s. Dans son Introduction à Ut vie dévole, dans ses Lettres et dans plusieurs passages de son Traite de l’amour de Dieu, il nous dépeint cette vraie dévotion qui. sans rien p :

, perfection intégrale, et sans cesser de mériter l’approbation de l’ascète le plus consomm cependant ; ’! tous les états de vie et à toutes les situations, a la vie du monde et même de la courcomnie à celledu cloître, au tumulte et a l’agitation des atlaires comme

cueillement de la solitude. Les principaux caractères de cette vie dévote ou véritablement parfaite sont : I amour de Dieu, manifesté surtout par l’accompl ment intégral et généreux de sa volonté en toutecl et par une union constante et fervente avec Dieu dans touteleactions ; et l’amour surnaturel du prochain,

i l’humilité, à la douceur, à la patience et à un véritable. Quant a la mortification intérieure et rieure, elle est imposée ou recommandée dans la nu ou elle est nécessaire ou utile pour pratiquer l’amour de Dieu et l’amour « lu prochain, suivant l’étal où l’on

lacé par la providence et les devoirs que bon remplir et aussi suivant la capacité et les forces de

chacun.

Dans l’application de ces principes, saint l"i

Sales montre toujours une admirable sagesse qui le

rve de toute exagération ou diminution de la te, une touchante bout d.une qui I