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    1. ARTICLES FONDAMENTAUX SYSTK##


ARTICLES FONDAMENTAUX SYSTK.ME DES

iciniens, on Insistait mit la divinité de Jésus-Christ,

la rédemption et la ri surrei ti le la chair ; contre les

quakers, on proclamait la n lu baptême réel poui

aération et le Balut.

Vers la fin du xii Bièi le, en 1695, un philosophi lèbre, Locke, publia son’christianity traduit en français et publié dans les Démonstration » <’angéliques, de Higne, t. tv, col. "2 il il réduit Les articles loiicl.niK-nt.iiix à deux : croire <jin.1 #" -. 1 1 -~ est le Messie, el par conséquent accepter ni dot trinc i-tscs commandements. Des formules aussi vagues favorisaient le latitudinarisme, auquel ne portaient que trop les idées rationalistes du temps, aussi Waterland (1683-1 740) se crut o 1. 1 i ^’de réagir contre cette tendance il de préciser davantage la notion des articles fondament. uix dans Bon Discourte of fundamentalt. D’après lui. on doit regarder connue fondamentaui les articles qui sont tellement essentiels à la religion chrétienne que, sans eux, elle ne pourrait subsister. Or on doit regarder comme tels tous ceux qui font partie du Testament onde l’alliance entre Dieu et l’homme : 1° l’existence de Dieu, auteur de cette alliance, créateur, conservateur et j verneur du monde, père de Jésus-Christ ;  ! la liberté et la responsabilité de l’homme, sujet de cette alliance : ! i l’autorité divine de l’Écriture sainte, qui est pour ainsi dire la charte de l’alliance ; i° la croyance au Christ qui est le médiateur de la nouvelle alliance ; 5° le repentir et la sainteté de vie, comme conditions de l’alliance ; 6° li - sacrements qui sont les movens par lesquels la grâce de cette alliance nous est communiquée ; 7° enfin la sanction de l’alliance, c’est-à-dire la croyance à la vie future, à la résurrection, au jugement, au ciel et à l’enfer. Assurément ce système est plus clair et plus complet que ce qui avait paru jusqu’alors. Mais il fut loin de rallier Ions les esprits, et au XIX’siècle il fallut chercher une base un peu plus large. L’Alliance évangélique (voir ce mot. col. 890) crut l’avoir trouvée dans les neuf articles quenousavons énumérés plus haut, col. 891 ; la branche française se it obligée de l’élargir encore et, malgn tout, les divisions n’ont pas cessé’. Tout dernièrement, en janvier 1899, un certain nombre de sectes anglaises, les baptistes, les congrégationalistes, les méthodistes, les presbytériens et les chrétiens de la Bible ont adopté un catéchisme commun qui résume, en cinquante-deux réponses, les articles acceptés par ces différentes communions ; mais ce catéchisme a rencontré plus de contradicteurs que d’approbateurs : plusieurs le trouvent trop complet et trop explicite sur des points qui ne sont pas essentiels, et d’autres le considèrent connue trop vague et trop incomplet : le moyen de concilier des vues si contradictoires !


II. LES ARTICLE* FONDAMENTAUX ET L’UNITÉ I<F. I.’É-GLISB. — Ce ne fut pas seulement le désir de l’union qui lit inventer aux protestants les articles fondamentaux, ce fut aussi le besoin de défendre leur position contre les attaques des polémistes catholiques. Ceux i i en effet ne tardèrent pas ; ’i dire à leurs adversaires : « Vous prétendez être la véritable Église ; mais d’où venez-vous ; où étiez-vous il y a vingt ans ? » A celle question embarrassante Luther et ses premiers disciples répondirent par la théorie de l’Église invisible, qui contient d.ins son sein tous les vraicroyants. Mais si l’Église est invisible, répliquèrent les catholiques, comment la rei onnaltre ? Est-ce que chacun n’a pas le droit de se regarder comme un vrai croyant ? Pour résoudre cette difficulté, plusieurs réformés, Burtout en France, se rejetèrent sur le système des articles fondamentaux, que Jurieu, son principal défenseur, expose surtout dans deux ouvrages : Le vrai système <le l’Église, 1686, et le Traité de limite de l’Église et des points fondamentaux, 1688. Jurieu admet qu’il y a une Eglise vi-ible, quicette Eglise est universelle et permanente, mais il ajoute : i [lest faux que cette i glise soil une certaine

c tunion distincte de I

visible durant

immunions, qui, malgré leui

anathèmes qu elles ont mutuellemi □ contn les auti i -. ont tou, ; rin cipali / que

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pour appai tenir à II D premier ouw

jurieu n’en avait donné- qu’une

par Nicole, qui écrivit contre lui. en ! » ’. le traili l’unité île l’Egh expliquer plus

clairement : Premièrement nonavertissons que. I.- points fondamentaux, nous entendons cert cipes généraux de la religion chrétienne, dont La distincte et la créance sont nécessaires pour

et poui être appelé chrétien, lie ce genre sont qu’il > a un Dieu, qu’il est seul, qu’il faut l’adorer seul, qu’il

me parole de Dieu dans laquelle il s’est révélé, et qu’il faut recevoir comme un livre divin ; que ce livre il Lui qui s’appelle la Bible ; que Jésus-Chri>t Messie, qu’il est lil> éternel de Dieu, qu’il a rachethommes par sa mort ; et autres sembl points non fondamentaux, nous entendons les c quenci ^. qui coulent de ces principes, soit que c(l’une manière immédiate, ou à la faveur de quel autres propositions que la rai-on humaine et la lui. naturelle fournissent : nous comprenons aussi soupoints non fondamentaux les explications plus distinctes de ces principes, que donnent les savants et les théologiens ; nous entendons enfin certaines autres qui n’ont point de liaison nécessaire avec ces princ qui sont pourtant des vérités de religion il qui peuvent faire des articles de la créance des chrétiens, i Truite de l’umlé de l’Église et des points fondamentaux, 1688. p. 493. 196. Comme on lui demandait à quoi on peut reconnaître ces articles, il répond qu’ils sont fondamentaux de leur nature. Après avoir remarqu. les catholiques eux-mêmes admettent des points fondamentaux sous le nom de véril

sitede moyen.il ajoute, p. ôlti : i le demande en second lieu qui est-ce qui a mis cette différence enti ceptes nécessaires de nécessité de moven et les au’Est-ce l’Église ou Dieu’Ces articles ! site de moven ne sont-ils pas tels de leur nature ? » Puis sentant que cette réponse n’est pas suffisante, il veut donner un critérium pour reconnaître c> et il invoque tour à tour I ntimeet le

consentement de tous les chrétiens. Ainsi donc, d’après Jurieu, il > a bien une Eglise perpétuellement visi il suflit. pour en faire partie, de croire les points f mentaux. Les uovatiens, les quartodécimans, les d listes, les epecs schismatiques, les albigeois, les vaudois

et autres sectes hérétiques du Ulème - nie. bien. ;

communiées par Home, n’avaient pas cesse d’appartenir à la véritable Kglise ; tandis que les ariens et les socinii-ns en avaient été justement exclus, parce qu’il- : t.iient les articles fondamentaux de la trinité et de l’incarnation. Les luthériens, les réformés et raêm catholiques, malgré leurs erreurs, faisaient donc partie de la même Église visible, puisque les uns et les autres continuaient de croire les vérités essentielles.

Pour étayer son système, Jurieu lit appel à l’Écriture et aux Pères. Sans doute il fut obligé d’avouer qu Bible ne parle pas explicitement de cette distinction > litre articles fondamentaux et non fondamentaux ; mai-. ajoute-t-il, elle la suppose dans plusieurs endroits. 1prophéties de l’Ancien et du Nouveau Testament sur l’universalité du royaume de Dieu ne peuvent avoir di r.n-oiinable à moins qu’on ne renferme toutes chrétiennes dans retendue de l’Église. D’ailleurs n’est-il pas dit dans l’Évangile que l’Églisi est un champ ou l’ivraie se mêle au bon grain, et n’en faut-il pas conclure que les son. tés errantes i. ssairement