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ART CHRÉTIEN PRIMITIF

toit., p. 231 : enfin, à la catacombe Ostrienne, dans les

confessionnaux i du 1'. Marchi, op. cit., p. 186-190.

Malheureusement ces opinions ne son) pas fondées. De

l’ai is de tous le< an I les pn lendua confession naux doivent leur origine à d’autres circonstances. Armellini, Cimiteri crittiani, Rome, 1893, p. 286. La cène di la chapelli crementa indique la rémis sion des péchéa comme un effet du baptême. Voir Baptême dans) Ain chrétien. Les autres fresques invoquéi représentent le jugement. — iL’extrênte-onclion n’ayant pas de rapport direct avec l’art chrétien, qui est avant tout funéraire, rien n’y fait allusion. — 5. Il en est de même de l’ordination des clercs. Les preuves fin es d’un verre doré, Garrucci, Veln, tab. xxiii, V. et d’une fresque mal reproduite de Saint-Hermès, Garrucci, tab. 82, 2, sont à rejeter. La fresque, en particulier, représente le jugement de l'âme ; le nimbe du personnage principal indique à lui seul autre chose qu’une ordination. — 6. Le mariage. Ce sacrement est d’une importance trop considérahle dans la vie chrétienne pour que les monuments chrétiens primitifs n’en parlent pas. D’autres signifient clairement que le lien conjugal est

saint et formé par Dieu. Sur les mo numents païens qui représentent le maies époux se donnent la main, junctiodextrarum ou colluctatio manuum, au-dessus d’un autel sur lequel brûle le feu sacré. Souvent Junon pronuba préside la cérémonie et, en signe d’union, pose la main 24. - Verre doré, représentant le masur les épaules des riage chrétien, d’après Martigny, Dieconjoints. Sauf tionnaire des antiquités chrétiennes, deux exceptionsdu 2e édit., Paris, 1877, p. 447. iv : siècle. Garrucci.

tab. 61. 1. et Iiom. Quartalschrift, 1800. t. xiii p. 25 sq., l’art chrétien a abandonné' cette pratique païenne si profondément enracinée dans les habitudes. A la place de Junon apparaît la main divine, par exemple, sur un sarcophage de Tolenlino, Garrucci, tab. 304, 8, où l’inscription explique le sens de la sculpture : Quos PARIBDS meritis iinxit

UATR1HONIO DULC1 OMNIPOTENS DOMINUS, etc. ; OU bien le

monogramme du Christ, Garrucci, Velri, 26, I2(fig. 21 :

OU bien le Christ lui-même, posant des couronnes sur la tête des ('poux pour indiquer que la bénédiction vient de lui et qu’il sanctionne le contrat. Garrucci, tab. 188, 7 ; 198, 1-3. L’autel païen est également remplacé par un autel chrétien sous forme de colonne ornée, qui, d’après Wolter, Die rômischen Katakomben, part. l ii, p, 18. doit représenter l'Église (?). Sur le fragment de sarcophage de la villa Torlonia, fin du nr siècle (?), reproduit par Marucchi, // nialrimonio cristUmo, Home. 188-2. pi., ce n’est plus un autel, c’est un pupitre, ou lectorium, avec le livre par excellence, la Bible, sur laquelle les conjoints prêtent serment de fidélité aux prescriptions du Christ sur le mariage. Tandis que le mari tient dans sa gauche les tabule nuptiales qui renferment le contrat de maie Christ, imberbe et sans nimbe, sort des nues du ciel, pour couronner les époux, soit en récompense de leur fidélité, IV Esdras, tl, 16-47, suit dans le sens de saint Chrysostome, llomil., ix. in / Tim., P. (', ., t. i mi, col. 5Î8. Sur un sarcophage du Puj. Garrucci, tab. 398, 1, et Le I liant. 17. i. le Christ imberbe et nimbé, htourné vers la femme, tient de la gauche les tabula nuptiales et de la droile confie la femme a son mari.

Pour montn i le caractère ehrétii n de l’un

gale, les artistes entourent quelquefois h - mai u bibliqui s, Garrucci, tab. 171. ni. I. ou bien ils les placent aupn - du Don l’a près

t. ili. 197, i. 188, 7. Ainsi, d’après lait. ina nimé dit saint Ignace d’Antioche, Ad. I’uUji.. c.. I unk.. I'. a, inn aposlol., Tubingue, 1887, i. i. p. 250, el n : 'i-'.'j.j

mation Vivatis in In. ode cit.., !

tab. 105. 11. Mitius, Ein Familienbild »

lakataconibe nui der âltesten Hochzeilsdarslellui

Fribourgn n-Drisgau, 1895, a cru voir mescène di

riage dans une peinture de Priscille ; d’autres oient

une allusion aux fiançailles en

un verre doré. Garrucci, Velri, 20. i. Dans la pren

il faut reconnaître une représentation dure

voile ; sur le vei il > a uniquement les im

de deux parents avec leuis deux enfants.

Marucchi, // matrimonio crisUano t.'pra un aniico monuinedito, R Bullelt., 18 « 2 ; Armel ; /

di archeologia cristian luno

pronuba auf einem christl. Saix schrift, 1899, t. un, p 25, 26 pl. m ; Minus. / altchristl. aus d. Pn B

1895 ; Heusser, Die aUe5<i I Hung.duu

Christliches Kunstblatt, t. xxxix. fasc. 2 : VolpeL, Die gloser, Fribourg-en-Brisgau, W.', p. 45-48 ; les articles Mariage et Ehe, dans les dictionnaires de Martigny et de Kraus.

i Eschatologie. — 1. L’idée mère qui incontestablement pénètre non seulement le symbolisme mais encore tout l’art chrétien, c’est l’idée du salut, l’espérance de e future : fiducia christianorum, i esurreclio morluoi ditTertullien. De res. carnis, i. P. L.. t. ii, col. 705. Bon nombre de signes et d’images symboliques et la plupart des scènes tirées de l’Ancien et du Nouveau Testament expriment clairement la pensée de la délivrance des misères de cette vie. de la victoire sur la mort et sur le péché, de la sentence favorable du souverain ju r l’entrée de l'âme au ciel, ou elle prie pour ceux qu’i quittés, afin qu’eux aussi prennent un jour part au festin de l’Agneau. Cette idée domine tellement II chrétiens quelle se retrouve même dans d qui, à première ue. indiquent autre chose. Une n sentalion du baptême rappelle Ce qui est absolument nécessaire pour être sauvé, .loa.. iii, 5 ; une autre de l’eucharistie attire notre attention sur le gage de 1. surrection. Joa., vi, 55 sq. — La vie sur la terre doit elle-même être envisagée a ce point de vue. Elli semblable a une mer orageuse et tourmentée. Il d’y faire passer le navire de notre existence, de i .une. et d’arriver sûrement au port de noti bienheureuse. L’idée de comparer l’existence humaine à un navire 'tait connue des anciens : les Livi Prov., xxxi. li : Sap., V, lu. ont peut-être favorisymbole qui se retrouve depuis le milieu du ine siècle. Allard. Rome souterraine. 2e édit., Taris. 1877. p. 331. I.e navire voguant sur les Ilots dans la direction du port est reproduit sur plusieurs épitaphes du Latran, par exemple, pil. x. n. 62, 63, etc., et sur des sarcophi et pour qu’il n’y ait pas d’erreur d’interprétation, l’ai a marqué parfois sur le flanc du navire le noie défunts, comme celui d’I'.t srr.i.x. Passionei, Iscrii. mit.. p. 125. n. 88, et Celui de TllECLA sur un sarcophage du iv siècle, trouvé a Saint-Valentin, par M. Marucchi. Bullelt. archeol. comm. di Roma. 1897, pl. H. La lebre lampe d’Eutropius, à la galerie des Offices à Florence, Garrucci, tab. 1(>0. n’est qu’un symbole de 1 de ci' chrétien (lui conduit sa barque sous la direction du Christ tenant le gouvernail : sur le fragment de SaintV.ilentin. c’est saint Paul, indiqué nommément, qui exerce le l’oie du pilote. — (Juanl au symbole du chl