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APOLOGÉTIQUE Win SIECLE)

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Duonafedi’(1716-4704), philosophe distingué, mats imbu’des doctrine ! sensualistei de Condillac dont l’influence était considérable et pernicieuse.nonseulementenFrance, mais au delà des Alpes.

Un dis premiers, non par la date, mais par le mérite, parmi les api li iliens du ivni 1 siècle, remarquable par le talent et l’esprit philosophique fut le cardinal Gerdil (1718-1802), qui fut pendant soixante ans L’infatigable champion de l’Église. On lui doit les : œuvres apologétiques suivantes : Dite, délia existenza , 1, Dioe délia immaterialita délie nature intelligenti, Turin, 1717, où il réfute les cireurs de Locke ; Tntroduzione allô studio délia religione, Turin, 1755 ; Brève esJ posiiume de’caratteri délia vera religione, Turin. 1707. Irad. franc ;, dans Migne, Démonst. évang., t. xi, col. 239370, et le Saggio d’instruzione teologica, Turin. 1 7.">f). qui témoigne d’une large compréhension et d’une ilude attentive des dangers, des besoins spirituels et des aspirations intellectuelles de son temps.

IV. Espagne.

On ne peut guère parler d’apologétique espagnole au xviir » siècle ; sans doute parce que l’inquisition opposant une rigoureuse barrière à l’incrédulité, le besoin de la défense se fit moins sentir que dans les autres contrées. Florez appartient à l’histoire. Les noms de Naxera, Martinez, Valcareel sont des noms de philosophes plutôt que d’apologistes. A peine si l’on peut décerner ce titre au bénédictin Feijoo (1701-1764), dont le Teatro eritico universal sopra los errores communes, 8 in-8°, Madrid, 1726-1739, est un répertoire qui renferme de tout, des exagérations, des inexactitudes, mais aussi du bon sens dans la réfutation des opinions fausses de son temps. Son compatriote Laurent Hervas (1735-1809), delà Compagnie de Jésus, écrivit, en italien, L’idea dell’universo, 22 in-i°, Césène, 1778-1792, véritable encyclopédie où l’on trouve, parmi un amas de notions scientifiques el autres, la réfutation de plusieurs systèmes irréligieux. Enfin, vers la même époque, le Portugais Almeida (17221803) dirigeait contre les encyclopédistes les Becreacado filosophico, Lisbonne, 1751, traduites en français sous le titre d’Harmonie de la raison et de la révélation ou Réponses philosophiques aux arguments des incrédules, 2 in-12, Paris, 1822.

V. Franck.

C’est une opinion assez générale que les apologistes français furent inférieurs à leur tâche. Ainsformulée, l’appréciation est injuste. Car, si l’on ne conteste ni l’ardeur ni le zèle des innombrables soldats qui se lancèrent dans la mêlée, il faut reconnaître, avec la bravoure, des qualités solides de résistance. Il n’est guère d’objection qu’ils aient laissée sans réponse, et leur bon sens, leur érudition, leur clarté, sont de remarquables avantages dont ils furent presque tous excellemment doués. On ne leur pourrait guère reprocher que la complaisance des uns pour Condillac, des autres pour Descartes. Mais que pouvaient leurs efforts honnêtes contre l’esprit, la verve, la vogue d’adversaires qui se nommaient Voltaire, J.-J, Rousseau. Diderot, et combattaient avec l’éclat du talent, dirigeant contre le christianisme l’ironie, la sensibilité, la passion, dans un style prompt et vif, ou ému, ou fougueux, dont les apologistes ne possédaient pas les secrets ? lit puis, cette lourde machine de l’Encyclopédie les accablait de son poids, et les apparences chrétiennes de certains articles favorisaient la diffusion des erreurs dont elle regorge. D’autre part, à l’objection présentée dans une s.iillie ou une boutade. qui, lancée comme une flèche, d’une main exerce, allait droit au but et se fixait dans l’esprit, il fallait opposer des ouvrages compliqués et savants au-dessus desquels elle passait.

I. PBBAtlÊRM MOITIÉ ut : xvtll’SIÈCLE. — Les jansénistes continuèrent les traditions de leurs devanciers. Par la méthode et la délicatesse de son style, Duguet 1619 17 ;  ;  :  ; est un bon écrivain. Les règles pour l’intelligence des saintes Écritures, in-12, Paris, 17lo.

mté dm principe » de la foi chrétienne, Paris, 3 vol., 1730. dans Itigne, Détn

ni obtenu de justi

il garde contre I esprit se< taire de l auteur. Il en faudra dire autant d’Ellies Du Pin, le théoricien du gallicaiii-inc 1 1657-1733), et de son Traité de ta doctrine < tienne orthodoxe, dan » Migne, Démontt. évang., t w, col. 947-1272 ; de Jaquelot i 1667-1706. pasteur protestant, probe et modéré pourtant, mais très dillus dans écrits ; Conformité de la foi avec la raison, in-8°, Amsterdam, 1705. danMigne, Démonst. évang., t. vii, col. 9-157 ; Traité de ftswjrirnfiim du YitttiT et dm Nouveau Testament, Rotterdam, 1715, et de Saurin. collègue (1677-4730), le plus éloquent des orateurs protestants fiançais, dont le M sur divers lestes de l’Écriture sainte, 9 in-8°, La Haye, 1708-1732, sont parfois de véritables apologies, tels ceux qui ont pour titres : La suffisance de la révélation, ses avantages, la divinité de Jésus-Christ, etc., dans Migne, Démonst. évang., t. ix, col. 9-112. Les jésuites Tournemine (1661-1739), Baltus (1647-1743) et lierruyer (1681-1756) sont très souvent cités par leurs contemporains. Le premier écrivit une lettre Sur l’mmiatériatité de iârne et les sources de l’incrédulité, 1735 Migne. Démonst. évang., t. IX, col. 583-591) ; De la liberté de penser sur la religion, 1736. Le second s’était déjà rendu célèbre par la Réfutation de l’histoire des oracles de Fontenelle, 1708, et il dirigea, contre les théories ev Richard Simon, La défense des prophéties, 1737. Enfin le troisième fut l’auteur discuté et condamne de I Histoire du peuple de Dieu (1681-1758) ; il fut désavoué par ses confrères, mais s’il est paradoxal et parfois erroné, trop léger pour le grave sujet qu’il aborde, il se montre personnel, ingénieux, et son livre est d’agréable lecture.

L’un des plus estimables, parmi les apologistes français du xviii’siècle, fut certainement Claude-François lloutteville (1688-1742), religieux de l’Oratoire et membre de l’Académie, auquel on a justement reproché une définition naturaliste du miracle, dont l’ouvrage fut. du reste, antérieur aux attaques des Philosophes, mais demeure un des traités les plus sérieux sur La ; de la religion chrétienne prouvée }wr les fait*. 1722. Il est complété par une Dissertation sur les faux principes et les divers systèmes des incrédules, et pr d’un Discours historique et critique sur la méthode des principaux auteurs qui ont écrit pour et Contre le christianisme. Ce discours, que l’on peut lire en tête de l’édition corrigée du principal ouvrage, 17 io. — et aussi édit. Migne, Paris, 1873, — contient des vues personnelles sur le développement de la défense religieuse ; elles sont dignes d’attention et d’intérêt, et 1 auteur ne mérite qu’en partie les reproches que Desfontaines adresse à son style qu’il accuse d’être prétentieux et manier.

On pourrait sans trop de peine relever Lien des choses inutiles dans l’Exposition despn plus

sensibles de la véritable religion (dans Migne. Démonst. évang.. t. IX, col. 114-249) du jésuite Muflier (166117371. L’élégance trop symétrique du président d A seau (1688-1751) n’empêche pas ses Lettres sur Dieu el la religion, dans Migne, Démonst, évang., t. vin. col. 705-836. de renfermer d’utiles et graves consi.. lions qui font ressortir particulièrement l’influence morale du christianisme. Mais aux magistral.renl de-, poètes ; l’un était d’Église : Pohgnac ; le second portait le nom illustre de Racine. — C’est en latin que le cardinal Melchior de Polignac (1661-1741) composa VAnti-Lucrèce, Paris, 171."). 2 in-8, souvent traduit en français, dans Migne, Démonst. évang., t. viii, col. 91381268.

La cardinal qui. sur un DOUVeta tan. B(| vers ! a : ms f.iil parier la*.’,

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