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2007

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mains pour prier : Dieu l’écoute. Entouré d’un nimbe de rayons lumineux, il apparall.1 mi corps au-dessus de lui, lui touche la tête de sa main protectrice poursigni-Œr qu’au sortir di - orages de la vie il dans

la béatitude. côté du navire Églis exposée aux tempêtes de la mer, sans être anéantie. Hippolyte, loc. cit., un second personnagi débal vainement contre la fureur des Ilots, Tandis que le premier est sauvé, le second 6e perd : c’est le sort de ceux qui sont en dehors de J.i barque de Pierre. Kraus, Real-Encyclopâdie, t 1, p. 731, 7 : 12. — On cite encore d’antres symboles : la barque de Pierre et la pêche miraculeuse, l’arche de Noé, etc. Ces représentations ayant d’autres significations, il f.mt voir quel sens est exigé par l’ensemble. A Saint-Janvier de Naples, des jeunes filles sont représentées construisant la tour de l’Eglise, d’après le Pasteur d’Hermas, vis. m. I. Funk, Opéra Patrum opost., Tubingue, 1887, 1. 1. p. 352 ; Pératé, ’/II. cit., p. 55.

2° La primauté de Pierre est essentielle à l’Eglise. M. Roller prétend, Revue îles Deux Mondes, t. lvii, juill. 188 ; 5, p. 393, qu’il n’y a pas dans les anciens monuments « une allusion à cette doctrine devenue capitale avec le temps dans l’Eglise » . Jl se trompe. Voici ce que nous trouvons : 1. Les artistes’aiment à représenter Pierre comme le premier des apôtres : ils lui donnent généralement la première place et d’ordinaire à la droite du Maitre, si toutefois on doit attacher une importance à ce détail.Voir Kraus, Jieal-Encyclopâdie,

t. ii, p. 682-684. Sur la terra colta liarherini il a.c ime

les personnages princiers dans l’art profane, un suppedaneum ou escabeau. Grisar, np. cit., t. 1, p. 442. La pyxide de Berlin nous le montre ayant seul parmi les apôtres le bâton, symbole de la puissance. Ici, comme dans d’autres représentations de l’apôtre, le bâton ne signifie pas le pouvoir du miracle, parce qu’il n’est pas question de miracle. Sur la scène du jugement a Syracuse, Armellini, Cimiteri, p. 722 ; Bullett., 1877, pl. xi, et . texte, Pierre, désigné nommément, porte seul le nimbe, avec le Christ ; Paul ne l’a pas. Une représentation analogue de saint Pierre est citée par Marangari, Acta s. Victorini, 1710, p. 40. Toutefois dans quelques monuments, surtout romains, Paul est mis sur le même rang que Pierre : la fondation de cette Église par ces deux apôtres et leur martyre dans cette ville expliquent cette particularité’. — 2. Pierre nous apparaît comme le vicaire du Christ. Assez souvent, depuis le IV » siècle, il est représenté portant la croix, par exemple : sur un sarcophage, aujourd’hui à Saint-Pierre, sur un autre de liænne, sur des médailles et sur une statuette en bronze <lu IVe siècle, au musée royal de Berlin, GarTUCCi, lab. 167. Ce n’est pas une allusion à sa mort, mais cela signifie que Pierre est le criais alnue signifer et du.v dans l’Église du Christ, comme dit le poète Dracontius, laudes Dei, 1. III, v. 217 sq., P.L., t. i.x, col. 857. Bullett., 1869, p. iô. Rarement il a pris la place du lion Pasleur. comme dans celle mosaïque du IV siècle, autrefois à Sainte-Piidentienne, où il est orné du nimbe et assis sur une chaire entre deux brebis. Bullett., 1867, |i. î : l ; (Irisai-, op. cit., t. I. p. iiî. Le P. Mullooly, Saint Clément pope and martyr, ami his basilica ut Rome, Rome, 1873, p. 191, a cm reconnaître les traits

de Pierre dans une statuette du lion Pasteur, retrouve.’dans les fouilles à Saint-Clément. M<m Wilpert, Principienfragen d. christl. Archéologie, Fribourg-en-Brisgau, 1889, p. 30, parle de huit reliefs ou Pierre reçoil les clefs iu royaume des cieux ; elles se trouvent .oissi sur la célèbre statue de l’apôtre, a la basilique vaticane, et sur d’autres monuments postérieurs. — il. Prudence, Perist., 1. P. /… t. i.x, col. 232, dit que Pierre est Moïse, c’est-à-dire te chef et te conducteur du nouveau peu/île de Dieu. Son témoignage n’est pas isole.

Cette pensée est exprimée dans l’art chrétien. Il est certain que la substitution de Pierre a. Moïse est souvent

voulue par I artiste Sur deux 1 ! d’or on

voir Moïse taisant sortir du rochi . Gai 1 ui ci, lab. 1 "71 » .. v.’.' 1 U nommément et n connu » du pi

des apôtres, qui (ait sortir du rocher, qui 1 I

Cor., X, 4, les eaux du salul fig. 22). La même

sur la coupe de Podgoi itza, aujourd’hui < l l.i mide Saint-Pétersbourg, Bullett., 1*77. pl. v, vi, où Pierre touche l’arbre (dévie ? I explication de p. u réussi est ajoutée en écriture cursivi J’rt, , <s perquodset[per< perunt sic qu,

li après de Rossi, l : iii, , a sott., t. 11, p. 349 A. I ;  : Bullett., 1868, p. >. et M. Wilpert, Pi pienfragen, p. 26 sq., Pierre s.- trouve us la

ligure de Moïse danla crypte dite di-i e. 11

y est représenté différemment sur la même suif d’abord jeune et imberbe et ôtanl -es sandales ; pu côté-, vieux, barbu, avec letraits de Pierre, happant lu rocher mystérieux. Cf. Wilpert, Al - d.ra 22. — Verre doré, de la collection du Vatican, représentant saint Pierre frappant le rucher, d’à : e, bie.

mentskapellen, p. : î8 si]. Parmi 1. publies par Garrucci, lab. 313, 315, 318, 320, 358, 364, 365, 367, 369, : ’.71. 380, sur lesquels le miracle de la source sortant du rocher est représenté avec le reniement de Pierre, il y en a >jx ou Pierre porte encore la baguette mystérieuse : la ressemblance des traits et des vêtements, dai s juxtape montre clairement que Moïse n’y est que le type de Pierre ; de plus, sur plusieurs monuments, par exemple, sur le sarcophage du Latran, du i

t’irisar. op. cit., p. SU. vient s’ajouter aux deux SC précédentes celle de l’emprisonnement de Pierre qui garde toujours le bâton symbolique. M. us mais 1 dons avecKraus, iîeaJ-.Ertej/cJopâdi « , t.n, p. 131, comme une exagération de vouloir, avec le P. Marchi. trouver partout le prince des apôtres sous les traits de M toutefois le type est certain, son emploi fréquent, et 1 nous ne croyons pas être dans l’erreur en voyant dans ces représentations une preuve très importante de la doctrine sur la primauté de Pierre et de l’Églis Rome » . L’absence du nom de Pierre sur les freet les sarcophages n’affaiblit en rien cette pre les cas ordinaires on ne mettait pas de nom. à plus forte raison aucun nom n’était-il requis pour des s^ bibliques dont le symbolisme (tait connu de tous.

Depuis le commencement au iv siècle, les arlist’sont encore servis d’un autre moyen pour établir, d une manière bien significative, des relations entre Pierre et Moi-e. dans la scène de la tbaditio i.ecis. Le Chrii ..-sis -mle globe du ciel, ou bien debout sur la mon-