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1975

ARNAUD DE BRESCIA

l : N M li ni. [LLENEUVE

l n f. in 1 1 iii) de condamnation, qui lei englobe av< i principaux hérétique ! de leur temps, se trouve dana une multitude « I actes, par exemple dans le décret de Lucius III, .iu concile de Vérone [1184), cf. Labbe >t i i ancla concilia, t.. col. ~'M : dans une

décrétale de Grégoire IX. du 20 août I229, cf. Auvray, Regeste » ' Grégoire IX, n. S.i-l. Paris, 1890, t. "i. col. 203 ; dans les fameuses constitutions de Frédéric II sur la répression des hérétiques, -i Bouvent reproduites (I iii— les bulles pontificales, el datées des années 1220, 1232, 1238, 1239, cf. Buillard-Bréholles, Hittoria drplo, rl, iin ; i Friderici U, Paris, 1852, t. u a, p. 4 ; 1854, t. iva, p. 298 ; 1857, t. va, p. 280, et, par exemple, Bernard Gui, Praclica inquisitionis heretice pravitatis, Paris, 1886, p. 309 ; plus tard, à unidate où l’arnaldisme n’existait plus comme hérésie distincte, par exemple, dans une bulle de Nicolas IV, du.1 mars 1291, cf. Potthast, Reg. I'. / ;.. n. 23589 ; et, plus tard encore, dans la bulle / » coma Dotnini, alors qu’il ne restait des arnaldistes qu’un vague souvenir. Cf. A. do Castro, Adversus luereses, 1. III, de beatitud., Paris, 1534, fol. 55.

Sources anciennes : Historia pontiflcalis d’auteur est probablement Jean de Salisbury), Monum. Gertnan. hist., Hanovre, 1868, t. x., p. 537-538 ; Otton de Frisingue, Gesta Frid ratoris, Monum. Gertnan. hist., t. xx, p. 366-367, 403-404 ; Gontier nie Pairis'.'i, I.igurinus, v. 262-348, P. t., t. eexii. col. 368371 ; un fragment d’un poème inédit de la Vaticane, le Gesta per imperatorem Federicum Barbam rubeam m partibus Lotnixircii : ' et Italie, publié par F.. Monaci, dans Archivio delta tocietà romuna di storia patria, Rome, 1878, t. i, p. 466-474 : Gérboh de Reichersber.L'. De investigatione AntichrisH, dans Marg.de la Bigæ Biblioth. Patrum, Paris, 1624, Lrvb, col. 7277JS ; s. Bernard, Epist., ci.xxxix. exen, CXCV, CXCV1, /'. /.., t. ci.xxxii. o.1. 354-357, 358-359, 361-363, 303-304 ; la lettre de Wetzel et une autre lettre, peut-être rédigée par Arnaud, dans Marténe et Durand, Veterum scriptorum et monumentorum historicorum, dogmaticorum, moralium amplissima colleciio. Paris, 1724, t. ii, col. 554-557, 399-400 ; Buonacorso de Milan. Vita hxreticorum, P. /-.. t. cerv, cul. 791-792.

TRAVAUX MODERNES : J. Schalcliin, Arnold von Brescia. Zurich, 1872 ; W. Giesebrecht, Arnold von Brescia, Munich, 1873, trail. italienne par F. Odorici, Brescia, 1H77 ; f ;. de Castro, Arnaldo da Bresciae la rivoluzione romana del xir sec. I.ivourne, 1875 ; G. Gaggia, Arnaldo da Brescia, Brescia, 1882 ; E. Vacandard, dans la Revue des guettions historiques, Paris, 1s.s’i, t. xxxv, p. 52-114 ; F. Tocco, Veresia nelmedio evo, Florence, 1884, p. 231-256, et Quel che non c’e nella Divina Commedia o L><inlce Veresia, Bologne, 1899, p. 12-10 ; A. Hausrath, Arnold vu>t Brescia, Leipzig, 1891. Voir en outre U. Chevalier, lîépertoirt des sources historiques du moyen âge. Bio-biiliographie, cl. 100, 2423-2424.

F. Vérnet.

    1. ARNAUD DE VILLENEUVE##


4. ARNAUD DE VILLENEUVE, médecin et alchimiste, né vers 1250, mort en 1312 (avant le il février s.i biographie, longtemps encombrée d’inexactitudes et de légendes, a été débrouillée et ramenée aux données purement historiques par Bauréau et M. Menéndez Pela) o i voir aux sources).

Arnaud était certainement Espagnol, et originaire du diocèse de Valence ou, plus probablement, de celui de Lérida. Cf. A. nforel-Fatio, Bibliothèque de l'école de » cliaries, 1879, t. xl, p. 342. Il était clerc, mais non prêtre, et il se maria. Ses premiers maîtres furent les

d inicains. || étudia la médecine surtout auprès des

médecins musulmans d Espagne, dont il propagea les théories. Continuellement en courses eu France, en II. die, en Espagne, il résida, en particulier, à la cour des luiPierre 1Il et Jacques Il d’Aragon, a celle de Frédéric H. roi de ï'rinæiie, et a la COUT pontificale. ' 'n vivait qu’il lui le médecin du pape Clément V.ef. Marini,

Ariliiatri pontifia, liome. 1784, I. t. p. 13 ; on Bail

maintenant qu’il le fut encore du pape Benoll M. ci". Grandjean, Le registre de Benoit XI, 2* bue., l’an-. 1884, n. 727, col. 159, et Bauréau, Journal dis savante, 1*87. p. :  ; u. De M> nombreux traités d’alchimie et de médecine

noni n a dil S ' In lui a attni

la paternité du faineux livre blasphématoire De tribut

impostoribus qui, très probablement, n a jam

- gaiement i tort qu’on a prétendu que Clém donna ordn de rechercher et de brûler d d.m d Arnaud. I.a lettre de Clément V, du 15 i 1312, se borne à rappeler qu’Arnaud est mort sans avoir remis au pape un livre d.- thérapeutique qu’il lui avait promis : Clément V enjoint au détenteur inconnu < : livre de le lui transmettre au plus vite. Cf. Hegestum Clenientit jmjj ; r r editum cura et studii rum

a s. li., , , „. VII. n. 87W. Rome, 1îo » 7. t. i. p. 1

Le Libellas de improbatione maleficiorum d’Arnaud touche à la fois a la médecine et a la théologie. Tout en ne contestant pas la réalité de certains maléfices, il

s’applique a démontrer que les démons ne sont. autant qu’on le pense, au service des sorcier-, i ' bien des prétendus ensorcellements sont tout simplement des cas morbides ►. Bauréau, Histoire littéraire ii>' lu France, t. x.win. p. 104.

Quelques-uns de ses opuscules sont théologiques. Ils lui attirèrent, de son vivant, des ennuis et furent, après sa mort, l’objet d’une sentence inquisiloriale.

La date de l’apparition des premiers opusculeignorée. Arnaud était à Paris, à la fin d !.".'., ,

quand il fut arrêté par l’official. On lui reprochait un trait.'- qui renfermait des propositions injurieuses pour l'Église ; le prochain avènement de l’Antéchrist > annoncé. Arnaud eut beau se débattre ; on instruisit son procès, et son œuvre fut condamnée. Il en appela au pape Boniface VIII, et lui présenta un écrit ap<> tique, intitulé De cymbalis Kcelesiæ. où il protestait qu’il était bon chrétien et prêt à se soumettre à la tence de l'Église, et témoignait la confiance que le saint-siège ne serait pas hostile à - -ur la fin

des temps ; de calculs passablement embrouillés il concluait que l’Antéchrist se montrerait " Boniface VIII ratifia d’abord la décision des juges de I Mais ensuite, il aurait déclaré, au rapport d Arnaud, que l’unique tort de l’accusé était d’avoir trop tardé d’offrir son livre au pape. Il restitua, sans observation, a Arnaud l’exemplaire qu’il en avait reçu. Celui-ci vit danacte un iaisser-passer pour -eopinions. Triomphalement il envoya cinq copiede ce livre au roi de l’i aux frères prêcheurs de Pans., uix chanoines de SaintYictor. aux dominicains et aux franciscains de Montpellier 1301.

Cependant, l’affaire n'était pas finie. Dans ses libelles, Arnaud mêlait a ses songeries eschatologiques de vives attaques contre le clergé, spécialement contre les religieux. Plusieurs religieux espagnols, entre autres le dominicain Barthélémy de Puig Certes, lui répondirent. En 1303 et 1304, Arnaud s, , trouvait a Marseilh pleine polémique. Le pape Benoit XI fit confisqui

él i 'Iou il -occupait de théologie ; le 18 juillet 13 Pérouse, le saint-siège étanl vacant. Arnaud demanda qu’on les lui rendit. Le pontificat de Clément V lui apporta de la tranquillité. Arnaud put défendre ses idée : librement ; U les exposa même a Clément V 1309. lequel

absorbé, C< ne il s’en expliqua dans la suite, par de

plugraves soucis, n’y lit guère attention et se garda deleur ajouter foi le moins du monde. Cf. Villanuev.i. Viage literarioa las le Espafta, t. xix. p. 321.

Quatre ans après la mort d’Arnaud de VilleneuVl (i novembre 1316, l’inquisiteur d’Aragon Jean Ll. appelé à T.in.uone. pendant la vacance du siège archiépiscopal, par le pré-vol Jofre de Cruillas, condamna treize petits livres d’Arnaud et, dans ces livre-, quinze propositions que nous reproduisons avec les notes dont lurent frappées.

1. 2. Les deux premières concernent la clnistol Elles enseignent lune que l’humanité, en la personne du Christ, es). r d. à la divinité dans tous -