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ARNAUD DE BRESC1

péché d’Adam avail été un acte pleinement libre, qni entraîna poui li mtsdu pn mil rhomme la perle

de I.i véritable justice et le » maux tempori Is rnaia il a <

létruit en eux li pouvoir <i ai i omplir le bien, h Cbrisl a Bauvd loua les hommea et I Évangile apporte a tousceux | 1 1 l’entendent : elevi rdo p

de telle Borte que c’est de leur propre foute que quelquesans ne veulent pas en profiter. La grâce o « si pas effi par i He-même. son efficacité résulte de la man dont elle est reçue. Elle n’est pas non plus irrésistible, et on peut la perdre totalement et finalement ; mais elle est nécessaire pour commencer, continuer et parachever le bien. La véritable et Beule foi salvifique est celle (|in opère par les œuvres. La justification comprend cinq actes : l'élection qui met au nombre des vrais croyants et des sauvés, l’adoption, qui place dans la famille de Dieu et donne droit à la béatitude céleste, la justification proprement dite, qui efface tous les péchés par la foi, la sanctification, qui discerne intérieurement les fils de Dieu des enfants du monde, et la confirmation par le Saint-Esprit, qui fortifie la confiance et augmente l’assurance de la grâce divine et de la béatitude céleste. Cette doctrine s’accorde en partie avec celle des catholiques sur la prédestination et la nécessité de la grâce, mais elle se rapproche du pélagianisme au sujet de l’efficacité de la grâce. Quelques arminiens se laissèrent influencer par les idées sociniennes et admirent le suhordinatianisme dans le dogme de la Trinité. I remontrants ne reconnaissaient pas les sacrements au sens strict du mot ; ils recevaient toutefois le baptême el la cène, mais comme de simples signes qui ne donnent pas la grâce aux âmes.

Les collégiens ont formé une branche particulière de l’arminianisme, fondée par les frères Codde. Leur nom vient de ce qu’ils se réunissaient, pour le service divin, dans des maisons privées, appelées « collèges. IIrej i uent toute doctrine positive, reconnues nsnt i tous les chrétiens le droit d’enseigner et de prêcher et interdisaient d’accepter des emplois, de faire partie des armées et de prêter serment.

Sur Arminius, C. Brant, Historia vitss Artninii, Imsti 17-Jï ; 2e édition augmi atée par Mosheim, in-8°, Brunswick, 1725 ; P. Bertius, Oratio in obitum J. Arminii, in-'r, Leyde, 1609 ; Prsestanlium ac eruditorum virorum l. et tlicol.

inter quas a.I. Arminio conscriptse, : J' édit., in-fol-, Amsterdam, 1704 ;.t. Nichols, The life of Arminius, in-8°, Loi 1843 ; Realencyklopàdie fur protest. Théologie und Kirche, 3e édit., Leipzig, 1896, t. ii, p. 103405. — Sur l’arminianisme, Uytenbogært, Histoire de l'Église, de Van WO jusqu’au de Dordrei ht (en hollandais), Rotterdam, 1619, 1647 ; G. Brandt, Historia reformations Belgicse, 3 vol., La Baye, 1726 ;.'. Regenl.-. Histoire des remontrants (en hollandais), Amsterdam, 1774 ; trad. allemande, Lengo, 1781 ; V/peyel Dermont.Htatoire de l'Église réformée néerlandaise (en hollandais), 181918J7 ; Acta synodi nat. Dordrac, Leyde, 1620 ; Actætscripla synodi Dordrac. remonstrantium, 1620 ; Haselius, Historia

ilii Dordraceni, 1724 ; Augusti, Corpus librorum symbolU corum, p. 198-240 ; Bossuet, Histoire des variations, I. XIV, c.xvii-xciv, Œuvres complètes, Besançon, 1836, Lvn, p. 584602 ; Bergier, Dictionnaire de théologie, au mot Arminiani Mœlher, La symbolique, trad. française, Besançon, 1836, t. n. p. 387-402 ; U.Graf, Beitragzur Geschichte der Synode voi trecht, Baie, 1825 ; Hergenrother, Histoire de PÉglise, Irad. ii.m… Paris, 1891, t. v, p. 536-641 ; Encyclopédie di uses, Paris, 1877, t. i, p. 599-606.

E. Mangknot. 1. ARNAUD Ignace, jésuite frani ais, né dans ! <' diocèse de Carpentras, le I* 1 octobre 1677, admis dans la

pagnie le 5 octobre 1694, professa six ans la philosophie, vingt-trois ans la théologie, fut dix ans préfet des études, et mourut à Avignon, le I>juin 1752.— Theologia de sacramentis ad faciliorem scholarum et seminariorum uaum, in-8°, Avignon, 1720.

' il, Bibl de lu ('" de Jétus, t. i,

iii, COl. loS’J.

C. So.MUl RVOGI l

2. ARNAUD DE BADETO vince de Provence. Prieur du couvent de Limoux. I.icenci en 1526 el maître en théologie en l.*)Û. Nom inquisiteur général de Toulouse le l"2 avril 1531. Mort 1536. In a de lui : I I ibut

m. m h ejtlSqUC m i l I. ijjlil

lheologoruni, astrologorunietphilosipilti. Ai 1 199. 2' Mai g


louse, 1525 ; 3 Destruclorium hteresum novissinie i ttructutn, in-8°, Paris, 1532 ; Lyon, 1536.

if-Echard, Seriptores ord. prsed., t. n Aria

capitulorum gen

O. P. hist - - Il II tlor lilerar

rius, t. iv, I. Il

P. MaNIiONNFT.

5 ARNAUD DE BRESCIA 1 Vie. II. Doctrines.

111. Disciples.

1. Vie.

Arnaud. Arnoldi hué,

Ernaldus, naquit à Brescia, vers la fin du xie siècle. On l’avait cru élève d’Abélard, sur la foi d’Otton de Frisingue, Mon. Germ. hist., t. xx. p. 103, cf. !

/'. L., t. ci. xii. cul '.Mi ; il semble que cette nion doive être abandonnée, cf. Comba, / tanti, Florence, 1895, t. i, p. 17)1. otton dit également qu’Arnaud ne fut, dans la cléricature, que lecteur, l’auteur bien informé de VHistoria pontificalis, d Germ. Iiist.. t. xx, p. r>' ! 7, dit qu’il fut prêtre, noine régulier et prieur de son couvent. Les témoignage* du temps s’accordent à i comme un homme austère, dévie in u parleur,

d’une séduction peu commune.

Or, la ville de Brescia était gouvernée à la fois, au temporel, par l'évêque et par deux consuls que le peuple nommait ; de là des conllits qui. sans doute, agirent <ur l’esprit d’Arnaud et lui inspirèrent ses id rme.

Ses théories eurent beaucouj Dénoncé par

l'évêque de Brescia au deuxième concile OBcnménique de Latran (1139), il fui déposé de sa charge et banni de l’Italie, où il promit de ne revenir qu’avec l’agrément du pape. Il alla en France, prit parti pour Abélard, et, convoqué par lui, l’assis ns llîl.

Abélard fut condamné par le concile : Innocent Il approuva cette sentence et ordonna d’en ! ment. Abélard et Arnaud dans un cloître. Cf. Baronius, Annal, eccl., ad au. 1140, n. 1°. et Jaffé-Lôwenfeld, n. 3149.

La décision du pape, en ce qui regardait Arnaud, ne futpas exécutée ou ne le fut p.i< longtemps, car bientôt après Arnaud enseignait, à Paris, sur la mon' Sainte-Geneviève, avec un succès médiocre, mêlant à ses leçons des attaques contre saint Bernard et contre le clergé et ses richesses. Saint Bernard obtint du n France l’expulsion d Arnaud, que nous retrouvons < nsuite à Zurich, en Suisse, puis, en 1 1 i : >. auprès d’un légal du pape, nommé Gui, en Bohême, enfin à Viti où il abjura, entre les mainsd’Eugène 111 1145), sesopiiih>ii< particulières et promit ob. lise.

Les Bomains, que hantaient les souvenirs du | s'étaient mis en tête, des le pontilic.it d’Innocent II. de ressusciter la Bépublique romaine : dans ce but, ils avaient commencé contre la papauté une lutte longue et ardente. Ai naud fut-il en rapport- - avant 1 1 W.

comme le suppose M. Bocquain, Lit cour < ! l’esprit de réforme avant Luther, l’an-. 1893, t. i, p. 199, n. 2? Ce n’est pas sûr, mais incontestal.lt en 1146 il était à Rome. Il v devint l'àmede l’opposition au Baint-siège. Eugène III l’excommunia le 15 juillet 1 1, - CI Baroniu : ad an. Il HJ.n Jaffé-Lôwenfeld, n. 9281. Adrien IV travailla en ment contre lui. au lendemain de son élection an verain pontifical (1155). Arnaud dut quitter Rome. Il fut i pris par les troupes de Frédéi L