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1967

    1. ARMÉNIE##


ARMÉNIE. CROYANCE ET DISCIPLINE — ARMINIUS

1908

même office en particulier. C’eat là, d’ailleurs, pour le dire en passant, un principe commun à tous les orientaux, catholiques ou non.

Après ce qui a été dil plus haut sur l’eucharistie considérée comme sacrement, il ne me restée mentionner

que quelqui - partii ulariti 9 secondaires de la a arménienm On sait qu’à l’exception de certaines or. Il des hymnes, cette messe, prise danson ensemble, n’est qu’une compilation de la messe grecque de laint Jacques et de Baint Jean Chrysostome. Com les Grecs, les Arméniens transportent, au moment « le I offertoire, les oblats de l’autel de la prothi se au grand autel, au milieu d’un pompeux appareil et des témoignages de vénération des assistants. Certains théologiens se -oui émus de cette cérémonie ; ils y or.t vu une Mimer’I Il h ui’pour la piété populaire, exposée à prendre pour les espèces sacramentelles ces éléments du sacrifice encore intacts : aussi beaucoup d’Arméniens catholiques en ont-ils demandé la suppression, au grand scandale des partisans de l’opinion contraire. Consultée, la s. C. de la Propagande a répondu : Armenorum veneralio erg a oblata [id est materiam euclutrisliæ conficiendæ prseparatam) preematura videtur atque intempestiva ; ceteroquin diversarum gentium consuetudines tolerandse ssepe sunt, præsertim ijuia populut satis novit <>/, lata Ma nondum esse consecrata, ideoque periculum falsi cuIiks abest. Lettre du i juillet 1833 à Mb’Nourigian dans Jur. pont, de Prop. fide, part. 1, t. v, p. 87. Non moins que la cérémonie elle-même, les paroles chantées par le chœur durant la procession ont donnelieu chez les Arméniens à de très vives discussions, pui- à des corrections dans le texte en usage chez les catholiques. Voir pour les détails -G. Avédikian, Sulle correzioni fatte ai libri ecclesiastici, p. 274-285 ; G. de Serpos, Compendio slorico, t. iii, p. 15-50. Le transfert des oblats est suivi du baiser de paix que les assistants se donnent entre eux. Cet antique usage a été’maintenu par le saint-siège : Nihil obstat quominus in templo populus pæem ïnvicem impartiatur ; quandoquidem viros seorsim a mulieribus id facere affirmas. Lettre citée, p. 87. J’ai déjà parlé de la grosse question de l’épiclèse ; elle a provoqué, elle aussi, de violents débats et créé entre les catholiques et les grégoriens une divergence de plus. G. Avédikian, op. cit., p. 322-375. Même remarque pour l’usage de mêler un peu d’eau au viii, abandonné des uns et conservé’par les autres. Avédikian, op. cit., p. 265-267 ; G. de Serpos, Compendio storico, t. iii, p. 140-160. Sur ce point, la déri-ion de Rome r-t formelle :.</ua s calici subdistriclo prsecepto miscenda est. Lettre citée, p, 86. Par mesure de prudence, Rome.1 conseillé de distribuer les eulogies ou le pain bénit, non au moment de la communion du prêtre, mais à la fin de la messe, ne forte symbolum cum vera re confundatur. Tbid., p. 87. L’emploi des instruments de musique et derideaux servant à cacher tout l’autel à certains moment-, n’a donné lieu à aucune difficulté théologique.

Les Arminiens non unis ne célèbrent pas de messes basses, et, comme il n’y a qu’une messe chantre par jour, il en résulte qu’ils ne célèbrent qu’à d’assez longs intervalle-, s’ils SOnl plu-ielira de--ervir une égli-e ; en ce dernier cas, ils se chargent, à tour de rôle, chacun pendant une semaine, deoffices et ilr la meSSe.

Pour être autorisée chez les catholiques, la messe basse est encore loin d’j être générale, malgré les recommandations du saint-siège : Ui>s<iriui> lectarum [p soUetnnem] pia utilisque consuetudo nequaquam al>oleatur : quare et idoneus altarium numerusin templis statuendua est. Tbid., p. 86. Il n’est pas rare de voir des prêtres s’abstenir pendant de longuesemaines « le toute célébration, même en dehors du carême, lequel semble avoir amené cette abstention, en vertu d’une

COUlUQM i-, t dans un autre pa--age de la lettre politificali’1 quidi milieu fi mittse m nonnullii onlt teptuagerimam diebus, << determinalxi quibusdam intra quad -, viluperandtu non videtur, nisi fort* querette eorum, qui jamdiu aliter agere noient, pertimescet Ibid., p. 86

t., mnafffl arn g rien » existe en trad H I Église ai » niei p. 107-174, en an| texte arménien, d "iza — m -s ] dans K.-E.

inriri, Liturgies eastern ami - - t. 1.

I. Liturgies, p. M 2-457 traduit sur l’ai.,

dans A. Ii uiiivergr,

2, p 151-480. Pour la messe

llii-n-, r.itl,, .|ii|iie.. voir’l ; 1, 1642, 1670, el avi i 1677 iarm.

lat.), Liturgi

nibue, in-’iel in-8’, Venise, 1823 lanii. lat.) ; A kian, Uturgia fait < n tsportata m Ualiano,

! f édiL, i n— H…-une,

in-8, I, 1hTii ; ?’. - I « Liturgie der I.

lischen Armetiier, in-8 Tubingue, 1845 : Issaverdens, The armenian liturgy, in-16, Venise, 1872 ; J.-B.-E. Pascal, Liturgie arménienne, ’J.mMigne, Dictionnaire de m-4",

1sii. col. 1257-1302. Pour le cemmentaire it-- la

hosrose Magni, epi scopi m cum missx. trait. P. Vetter, in-H-, Fribourgn

— de Lampron. Réflexions sur les institutions de VÉglite el explication du mystère de la messe. in-8 #, Venise, 1847 (arm.). Pour les manuscrits et autres détails sur la messe, cf. Brightman, op. cit., p. xcvi-ci.

L. PfïlT.

ARMÉNIENS (Décret aux). Voir Florence (Concile de)

ARMINIUS. — I. Vie et doctrine. II. Disciples.

I. Vie et doctrine. — Jacques Arminius (HermansB ou Harmensen) est né le lu octobre lô « '>o. à Oodei 1 Hollande méridionale). Du lieu de son origine lu venu le surnom de Veteraquinas. Il était (ils d’un simple coutelier. Après la mort de son père, plus sonnes riches s’intéressèrent a lui à cause de la vivacité de son intelligence et lui fournirent les moyens d’étudier successivement à Utrecht et à Itarbourg. Pendant six ans. il suivit les cours de théologie à l’université « le Leyde. Grâce au bourgmestre d’Amsterdam, il put aller à Genève, en 1582, achever *es études. Son attachement à la philosophie de Pierre La Ramée l’obligea à quitter bientôt cette université. Il vint à Bâle, oii, en raison de sa science, on voulait lui conférer le doctorat qu’il refusa. En 1583, il retourna a Genève écouter les leçons de Théodore de Bèze. Il voyagea en Italie, séjourna quelque temps à Padoue et alla jusqu’à Rome. En 1588,.1 revint à Amsterdam, où il fui pasteur et où il acquit la réputation d’orateur. Il était jusqu’alors strictement attache à la doctrine de Calvin. On le chargea de réfuter un écrit de ("oornhert. qui attaquait la doctrine de Calvin et de Théodore de Bèze sur la prédestination di 1 par Dieu de toute éternité, même avant la prévision du péché d’Adam, el l’ouvrage des pasteurs de ltclft. qui prétendaient que le décret de la prédestination au ciel ou a l’enfer n’avait été porté qu’après la prévision delà chute originelle. On a appelé infralapsaires ces adversaires de Calvin, el supralapsaires les partisans du c.dvinisme rigide. I n se livrant, i l’examen de 1 Arminius conçut des doutes sur la doctrine qu’il avait crue et enseignée jusqu’alors et on trouve dans lettrequ’il écrivit à cette date, aux -avants, -es amis, les premierindiced’opposition a Calvin el à Théodore de Bèze. Ce changement d’idées est visible .l.mlacritiqui. Examen libelli Perkiniani, qu’Arminius lit alors d’un livre du théologien William Perkin, ceplatio d et online > I d’an commentaire du et tux Bon