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ARMÉNIE. CROYANCE ET DISCIPLINE

1963

du wleil, « près Im w pp ctuellement, .1 m termine

i i i, On pourra.1 nrn 1 n ci man{

midi à minuit, à tout* I et en toute quantité, des

alimenta périma ; voilà corn 1 on peut foire carême

tout en mangeanl plusieurs fois du lait, du fromage, de la riande même, en vertu d’un induit, mais, seulement

, partir de midi., .,

Ces institutions pénitentiellea des Arau mens n ont rien que de très légitime. Tel n’est point l’avis des , PeC s gens enclins, comme on Bait, à ne trouver bon que ce qu’ils font. Pendant plusieurs siècles et jusqu’à cesdernières années, ils ont attaqué avec une violence inouïe le jeûne hebdomadaire de [’aratchavorata qui s’observe une semaine avant l’ouverture « lu grand carême, c’est-à-dire durant la semaine qui précède notre dimanche de la Septuagésime. Ce jeûne, institué en m< moire de celui des Ninivites, n’est pas exclusivement propre aux Arméniens ; les Chaldéens l’observent également N’importe, jamais les grecs ne rappellent l’oepxÇt60wptov, - c’est ainsi qu’ils écrivent, - sans y joindre les épithètes de monstrueux et de satanigue. Il est juste de reconnaître qu’ils n’ont épargné ni les railleries ni les calomnies pour le rendre effectivement monstrueux. Des multiples raisons fournies par les Arméniens pour justifier cet usage, aucune n’a trouvé grâce aux yeux des irréductibles théologiens de Byzance.

Ne pouvant refaire ici l’histoire de cette misérable controverse, ie me bornerai à renvoyer le lecteur aux principales souro côté des grecs : Anastase de Césarée (al.S.Nicon), Dearti rioadversus falsam Armeniorum religionem, édité par Cotelier dans ses notes aux Constitutions apostoliques, P. G., t. i, col 6ûô- « ; r.K ; Isaac d’Arménie, Orat., H, contra Armenos, hseresi 23 P G t. cxxxii, col. 1233-1235 ; voir aussi ibid., col. 12031204 ; Wlsamon. In cnn. 69 Apostol., P. G., t. CXXXVII, col. 177178. Du côté des Arméniens : Nersès de Hag, Opéra, Venise, 1833, t. i, p. 193 sq. ; cf. Nilles, op. cit.. t. II, p. 7-11, 550, 572 ; E. Dulaurier, Histoire de l’Église arménienne, p. 102-103. Sur le calendrier en général et sur les jeûnes, voir X. Nilles, op. cit., t. ii, p. 556 sq. ; Calendrier détaille de Vhôpital national Vannée 1900 (arm.t.p, 95-103. Voir aussi G. de Serpoa, Compendio storico, t. OI, p. 9-20.

Les Arméniens catholiques ont, en principe, les mêmes jeûnes que les grégoriens, mais ils en ont peu à peu atténué la rigueur. Tandis que les grégoriens s’abstiennent généralement de poisson et même d’huile, les catholiques en usent ; ils y ajoutent même le fromage, le lait. 1rs œufs, VOire, dans certains diocèses, la viande, en vertu d’induits octroyés par le patriarche ou Pévêque du lieu. XII. Livres liturgiques. — Je n’ai pas encore parlé des deux formes principales du culte, l’office divin et la messe. Avant de le faire, je crois utile de donner une ourte notice des livres liturgiques, sans lesquels on ne saurait célébrer ni messe ni office.

Pour ne point s’égarer le long de leur année liturgique — on a vu combien celle-ci était compliquée _ les Arméniens ont entre les mains un guide très complet, le Donatzouitz ou indicateur des fêtes. Ce livre joue le rôle de notre Ordo divini officii ; seulement, comme on ne le recompose pas chaque.innée, il est nécessairement beaucoup plus développé que notre ordo, car tous les cas de concurrence, d’occurrence et d’incidence des fêtes j Boni prévus. Sous chacune des rétes dominicales, sanctoralesoufériales.on trouve l’indication des hymnes, .les chants, des psaumes, des épitres et des évangiles à lire ou à chanter tant a l’office qu’a la messe ; on indique aussi, pour les . randes fêtes, le quantième du mois où cette fête se rencontre dans l’flomiJiaire (voir plus loin), indication qui permet de retrouver aisément dans ce dernier livre la notice historique ou l’homélie à lire avant les vêpres. Imprimé à Constantinople en 170-2 et à Venise en 1807, ce livre a été presque entièrement modifié par le catholicos Siméon dans son édition de 1780, m-i. Vagharthap. it. D’abord mal accueillies, les réformes de Siméon

ont été d. l’uni i

atinople dans i dition d< 1872

U Donalzouiti sert indifféremment pour lot : uilz ou livre de la c.

, ,, . la messe est, au contraire, propre a la n l’appelle encore Khoreurtadéder ou Litre du ta* „„.„, il m distingue de notre missel en ce quil ne contient que la partie du prêtre, ou, pour mieux dire, célébrant à la messe eh., niée, la seule messe que les Ai aiens non mus connaissent. On n’y trou les morceaux chantes par le chœur, ni même ! et évangiles chantés parles ministn quement les pièces que le c h brant doit lui-n chanter ou réciter. Tout récemment 1879), M Ha* a publié une édition à l’usage des prêtres catlioli qui désirent célébrer la m< et il y a fait en

les épitres, les évangiles, en un mot toutes |< , 1,. la messe. Cette édition, imitée de notre i trèsrépandue parmi les catholiques, mais mconnni

oriens. Même l’ancien missel des catholi lente avec celui des gréa, iriensdes différences plu moins notables, introduites par la - C. de la lv gande sur le rapport du prêtre arménien

1693) ; cette édition corrigée, sur laquelle il nous laudra

revenir, parut à Rome en V

Sur les autres éditions, cf. P. Karékin. pp. cit., p. 278-282. Exclus du Badarahamadouïlz, les évangiles et les épitres de la messe se trouvent dans le Djachotz, . ralement Livre de midi ; c’est un grand volume imprimé en très gros caractères et contenant, avec les parties que je viens d’indiquer, les autres pièces des être chantées par les ministres sacrés, non seulement a la messe, mais encore à l’office, telles que prophépitres et évangiles de l’office, prières solennelles, etc. On peut l’assimiler aux anciens Lectionni

1e édit.on. in-fol., Venise, 1686. Sur les autres, v. irP.Kar op. cit., p. 383-386.

De même que le Djachotz contient la partie des ministres sacrés, le Tèbroulioun ou Livre des enfants de chœur renferme les chants, les hymnes, en un mot toutes les pieees chantées par le chœur ; c est un recueil analogue à notre paroissien. Les éditions en soni u, mil. relises ; la première a paru a Venise, in-38, 1 -5<5. Cf P. Karékin, op. cit., p. IOl-ltï-2.

Vu lieu d’avoir pour l’office un livre unique, analogue a notre bréviaire, les Arménien : dent plus),

dont l’usage n’est pas toujours commode. J’ai déjà nommé le Djachotz, commun a la messe et a l’office. LUauniauourk, littéralement ce jou)<-ci, contient les vies abréou les éloges des saints et des homélies sur les ttinicales.dont la lecture est faite au peuple avant les épi es. Ces puces sont dis| ns 1 ordre

du calendrier CÙ il OU des mois de l’anm l - p< B dant des synaxàires grecs et de nos leçons du second et du troisième nocturne. La majeure partie de I : OOurk a été traduite du grec par le CBtholicOS I

issér, l’ami de » martyrs. Cf. N. Nilles, op. ci*., t. i. p 256 en note. La première édition a paru i Constantinople, in-fol.. 1706. Cf. P. Karékin, op. cit., 1 -usage de lire avant les vêpres la leçon de I uour* est religieusement observé par les us el

les catholiques de l’intérieur de l’Asie Mineure ; mais catholiques de Constantinople l’ont abandonné. - Le Djareundir ou Discours cho tu est un livre analogue au précédent par sa nature comme par son usage ; il distingue seulement en ce qu’il ne contient que h melies s, , , - les fêtes dominicales et les panégynqui saints ; les biographies des saints en sont exclues. oir dans P. Karékin, op. cit., p 387, la description de l’édition de Constantinople, in-fol., 1723.