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    1. ARMÉNIE##


ARMÉNIE. r.noYANCE ET DISCIPLINE

calendrier julien. C’est donc entre le vartavar vu* dimanche après la Pentecôte) d’une part, el l’orotcva » 10, h' : paregentan aotre dimanche de la Septuagélime d’autre part, que devront être échelonnées, par

us ].iii- (.m inouïe considérables, les vingt-huit semaines laissées en dehors du cycle pascal.

I m vertu de ce système, le calendrier liturgique doit être tous ii s ans entièrement refondu. l’our simplifier le travail, le catholicos Simon I w deYérévan a imaginé, en 1771. une méthode fort simple, au moyen des lettres annuelles [darchir). A chacun des 35 jours où peut tomber la Pâque (du 22 mars au 25 avril) il a appliqué une lettre, d’après l’ordre de l’alphabet arménien, qui en compte 38. Les 35 premières ont reçu une numérotation successive, à partir de l’unité, avec l’addition d’une lettre complémentaire pour les années bissextiles. Chaque année est marquée de sa lettre particulière, dont la valeur numérale indique le nombre de jours qu’il faut compter depuis l'équinoxe vernal, 21 mars, en commençant au 22, jusqu’au jourde Pâques inclusivement. Si, par exemple, la lettreannuelle est a (haïp), Pâques tombera le premier jour après l'équinoxe, c’està-dire le 22 mars. Des deux lettres affectées aux années bissextiles, la première sert du 1 er janvier au 29 février, et la seconde, du 1° mars au 31 décembre. On choisit pour seconde lettre celle qui précède immédiatement la première dans l’ordre de l’alphabet. A la suite de la lettre annuelle, le calendrier indique, dans autant de colonnes parallèles, les dates d’incidence des principaux événements liturgiques de l’année, fêtes, jours gras, jours maigres, etc. Voir un tableau de ce genre en français dans K. Dulaurier, Rcclterclœs sur la chronologie arménienne, in-4°, Paris, 1859, p. 402-405, en arménien dans X. Nilles, Kalendarium matinale ulriusque Ecclesiæ in-8°, Inspruck, 1897, t. 11, p. 551, et dans tous les almanachs arméniens. Je ne rappellerai que pourmémoire les discussions très vives, parfois sanglantes, auxquelles le comput pascal a donné lieu entre Grecs et Arméniens et entre Arménien ; et Géorgiens. Voir à ce sujet Dulaurier, op. cit., p. 85-100, et sur le calendrier en général, 'ExxVqtnacrrtXT) 'A/r/jsia, t. xix (1899), p. 371-379 ; t. xx (1900), p. 45-47.

IX. FÊTES.

Les courtes notions qui précèdent aideront à comprendre l'économie de l’héortologie arminienne, unique dans son genre. Il n’y a dans l’année que quatorze jours à posséder une solennité' fixe, déterminée par le calendrier solaire. Ce sont : les 513 janvier, consacrés à l’Epiphanie (5. vigile ; 6, solennité', - 7-13, octave) ; le 1' » février, Chandeleur ; le 7 avril, Annonciation ; le 8 septembre, Nativité de la sainte Vierge ; le 21 novembre, Présentation ; le 9 décembre, Conception de la sainte Vierge. Toutes 1rs autres fêtes sont mobiles ; leur retour est soumis aux évolutions du calendrier liturgique. Elles sont de deux sortes : les fêtes « dominicales 1 et les Fêtes des saints. Sont consiif comme « dominicales toutes les fêtes de N.-S., de la Croix.de l'Église, de la sainte Vierge ; le dimanche étant consacré au souvenir de la résurrection rentre (lancette Catégorie, ainsi que les vigiles ou les octaves, |e ces mêmes fêtes. Il y a donc par an 140 jours I dominicaux I en moyenne. Ce chiffre a son importance, car

on a vu qu’une fête dominicale empêche la célébration

du mariage. Les commémoraisons des saintsont assignées chaque année aux jours non occupi s par une IVIe dominicale ou par un jeune quelconque. Le

nombre n’en est pas considérable. En théorie, il s'élève

à une moyenne de 122 jours Formés par les lundi, m. mil. jeudi et samedi de chaque semaine, mais on

ne doit pas oublier que les incidences des jeunes OU des fêtes dominicales amènent de fréquentes suppressions. Ainsi, en carême et dans les semaines de jei’ine. on De

peut fêter un sont que le samedi, jour de demi-jeûne ;

pendant les 50 jours du U mps pascal, a lOUS les dl manchei de l’année, à toutes les fêtes dominical

pendant buis octaves, lei f ints sont in |, . r.

dites, même le samedi, la samedi de Pâques I samedi

mulhi*.on lut pourtant mémoire de la décollation de saint Jean-Baptiste, mus seulement a la m même, le dimanche de la Trinité, on fait mérnoiri saint l.lie.

De la, l’usage des Ai méniens de fêter plusieurs saints idoc… le même jour ; de la aussi : j e

déterminer tous les ans. selon h du cycle

pascal, la distribution du sanctoral ; comme les termes extrêmes de ce cycle oscillent entre le II janvier et K20 juin, la fête d’un même saint se célèbre tantôt en été, tantôt en hiver.

C’est sans doute pour n’avoir pas connu ou compris ce procédé que des 1 rivains superficiels ont pu reprocher aux Arméniens d accorder très peu de plai culte des saints dans leur liturgie, l’n des caractei. ce culte, c’est qu’il est national avant tout. La gi majorité des saints fêtés appartient aux docteurs ou aux martyrs arméniens du v si<

A l’exemple des autres 1 ^i, ., =. celle d’Annénii garde certaines fi les comme obligatoires, et cest la un point qui intéresse directement la théologie. Ce sont, en dehors des 52 dimanches de l’année. : Jini nicales suivantes : l’Epiphanie avec le lendemain et l’octave, 0, 7 et 13 janvier ; la Chandeleur. 14 févi l’Annonciation, 7 avril ; le jeudi-saint. 7' jeudi du carême ; le lundi et le mardi de Pâques ; l’Ascer 6 » jeudi de la 1 cinquantaine ; l’Invention des reliques de saint Grégoire l’Illuminateur, 3' samedi api Pentecôte ; le lendemain de la Transfiguration, l' r lundi du Vartavar ; le lendemain de l’Assomption, Ie ' lundi de « l’Assomption » ; la Nativité de la sainte Yi< 8 septembre ; le lendemain de l’Exaltation de la sainte Croix, A" lundi « de la Croix 1 : la Présentation, 21 novembre ; la Conception, 9 décembre. Certain fêtes sont considérées, au Caucase, comme obligafc et en Turquie, comme facultatives. Ce sont : la des île saint Grégoire l’Illuminateur dans la I medi

du carême ; la sortie de saint Gn goire de la I 1° samedi après la Pentecôte ; saint Thaddée et sainte Santoucht, 1° samedi du Varia var ; saints 1°' llluminateurs, l* samedi de la <> cinquantaine » de Noi I. En certains endroits, on célèbre encore les fêtes suivai les saints Vartanians. 3° jeudi de l’Aratehavork ; h s saints Traducteurs, J* jeudi après la Pentecôte ; les saints Archanges, 8' samedi de 1 la Croix ; les saints Basile, Grégoire de Nysse, Silvi stre et 1 phrem, dernier samedi de décembre.

Conformément à une coutume autrefois assez répandue, même chez les Grecs, au témoignage de saint l.piphane, Hseres, , 1.1. 4.7'. G., t. xi.i. col. 892. les Arméniens célèbrent le même jour, 6 janvier, la double fête de la Nativité de N.-S. et de l’Epiphanie ; de vives disputes ont eu lieu a ce sujet entre eux et les Byzantins, voir les conférences de Nersès Chnorali avec T : /'. (.'., t. CXXXIII, col. ISi-lSÔ. 265-368, mais jamais ils n’ont consenti à renoncer à leur ancien usage. Cf. Ed. Dulaurier, Recherches sur la chronologie arménienne, p. I i.">. liti Toutefois, les catholiques, obéissant aux instructions de la s. C. de la Propagande, célèbrent la.Nativité le 25 décembre, et l’Epiphanie le ti janvier. Jur. pont, de /Vu ;), /nie. part. I. t. v. p V IMAGES. — Une question étroitement liée à la précédente es ! celle du culte des images. On a reproché aux Arméniens d'être opposés à ce culte, l’accusa est-elle fausse ? Oui, si l’on n’envisage que le côté théorique de la question. A maintes reprises, [es repn tants officiels de l’Eglise d Arménie ont admis la I mité de ce culte ; plusieurs même ont pris s, .m de venger leur nation du reproche Contran lu avant l’apparition de l’iconoclasme à Byzance, de : - hcrcli