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    1. ARMÉNIE##


ARMÉNIE. CROYA NCE ET DISCIPLINE

1952

d’hui encore, les Irméniens Don catholiquee n’admettent m le concile de Chalcédoine ni m - i

Ter Mik( lian, op. cit., p 16 iq. M n’] a donc rii a i de ces d cision i ontradii loin le » .

Si nous consultons les pn defoi.nousytrouve n termes exprés que J.-C. est « Dieu parlai) el homme parfait, une seule personne t, mais qu’il est aussi une seule nature unifiée. Cum Deiu ettel perfenlus, factui est h titiin perfectus cum anima ac mente et carne, una hypostasis, una persona et dwa natura muta. Deuxième symbole, dansJ.Catergian, op. cit., p. :  ! ’.'. L’expression o une seule nature unifiée » prête merveilleusement à confusion ; c’e9t là-dessus que les débats théologiques furent Le plus souvent engagés. Dans sa Profession de foi, le catholicos Nersès le Gracieux en donne nue explication parfaiterænl admissible : Factaque nova conjunctio est ex duabus naturis tub persona unica ineffabiliter et inseparabiliter unitis, Deusque humanalus de Maria natus est… : in ineffabili divinitatis et humanitatis unione, immutabilis et inconvertibilis naturarum mansitostensio… : quodautem nosunam naturam dicimus, ici nemo ob aliam causant fieri existimet, nisi auia duarum naturarum inseparabilis unio est… P. G., t. cxxxiii, col. 218. Le catholicos se réclame de l’autorité de saint Cyrille, dont la phrase : Confitemur imam Verbi naturam incarnatam, a soulevé tant de discussions. Si la formule arménienne vient du docteur alexandrin, on peut évidemment l’expliquer de la même façon que la célèbre phrase de ce dernier. En ce cas, on aurait tort de traiter les Arméniens de monophysites. Toutefois, beaucoup d’entre eux tiennent à passer pour tels. Leur hérésie n’est ni le nestorianisme, ni l’eutychianisme, mais plutôt ce que l’on a nommé le monophysisme in specie, soutenu avec tant d’ardeur par les moines palestiniens et leur chef Théodose. Hefele, Hist. des conciles, trad. Leclercq, t. ii, p. 8.77. Ils s’obstinent à penser qu’il n’y a dans le Christ qu’une seule nature, sans vouloir expliquer comment la divinité et l’humanité peuvent ne former qu’une seule nature. D’aucuns prétendent que par nature ils entendent Inpersunne. et les apologistes catholiques ont accueilli avec empressement cetieexplication. Asgian, La Cliiesa arnienae l’Eutichianisnw, dans le Bessarione.t. vii, p. 507-517. Reste à savoir si le commun de la nation, qui ne cesse de répéter dans son symbole : una hypostasis, una persona, una natura unita, considère ces trois expressions comme synonymes. Malgré qu’on en ait dit, la chose n’est pas probable. Cf. Galano, Conciliatio EcclesUe armenæ cum romana, Rome, "1658, t. il. Ce volume du célèbre controversiste est exclusivement consacré à l’examen de la doctrine christologique des Arméniens, mais il faut se garder d’admettre toutes ses assertions ; il laisse trop souvent de côté les passages embarrassants ou contraires à son sentiment pour ne prendre chez les auteurs que ce qui favorise sa thèse. Richard Simon a dit de son eût’: « Cette hérésie est imaginaire, el ne consiste qu’en clos équivoques de nom. i De Moni (pseudonyme de It. Simon), Histoire critit/uc de la errance et des coutumes des nations du Levant, in-12, Francfort, 1603, p. 1 4-0. Equivoques, soit ; mais les Arméniens n’en veulent point démordre.

IV. Le TRiSAfiioN.

Xon moins tenace est leur persistance à réciter le trisagion, à l’office comme à la messe, avec la Limeuse addition de Pierre le Foulon :

ipn crui i/i.tus es pro lobtS Que l’auteur de cette formule l’ait employée dans un sens hérétique, la chose n’est pas douteuse ; en est il de même des Arméniens ?

Grosse question sur laquelle on discute eue. ne II est

bien probable qu’à l’origine cette addition a passé d’Antioche en Arménie avec le sens que son inventeur avait attaché ; mais, en Arménie, ce vice originel parait avoir été corrigé ultérieurement par un emploi plus restreint du trisagion. An lieu de l’adresser i la Trinité

t, ui entière l’ÉgUti arménienne, a en croire s^sapoloi i u aie qu’au Verbe incarné ; il n.-n faut pas davanl : le rendre orthod i

sens restreint est bii n le sens authentique,

celui que les auteurou réformateurs de la liturgi ménienne ont prétendu donner au trisagion en lui

^ n.m t telleou telle place a l’office ou a i < lr, à

la distance ou nous sommes des év< nements, avec ! que nous savondes origines liturgiques de l’Armi la que-lion paraît difficili ; Force n

d’en appeler au témoignage d< urs.

Que nous répondent ces écrivains ? Que le trisagion s’adresse effectivement à J.-C. seul, et non à toute la Trinité. Dans -es conférences avec Théorianos, Nersès le Gracieux a beaucoup insisté sur ce point, et s< gumenta sont péremptoires. La formule ordinaire du r ion est celle-ci : Dieu saint, Dieu tout-puissant, liicu éternel, crucifié pour nous, ayez pitié de nous. Or, à certaines solennités, on remplace les mots crucifié pou, - nous par d’autres paroles appropriées à la du jour : à Noël : gui vous êtes montri. a la Purification et le dimanche des R.uncaux : qui êtes venu, et qui viendrez ; le jeudi saint : Itéré pour nous ; le sjmedi saint : enseveli puer nous ; à Pâques et dans le temps paal : ressuscité d’entre les morts ; à l’Ascension : qui êtes monté avec gloire vers le Père ; à la Transfiguration : apparu sur le mont Thabor ; à l’Assomption : venu pour la mort de votre mère, la sainte Vierge. A la P côte pourtant on l’adresse au Saint-Esprit, comme le montre l’addition : descendu sur les apôtres. Voir/ t. cxxxiii. col. 185-189, la réponse du concile de Tarse (11771 dans Galano, Conciliatio Eccl.arm. cum romana, t. I, p. 335, 336. et beaucoup d’auti i âges postérieurs dans G. Avedichian. Sulle correzioni faite ai libri ecclesiastici armeni neWanno Î677, in-S nise, 1868, p. 375 sq. ; G. de Serpos, Compendio storico di memorie cronologic/ie.t. ii, p. 317-356.

En dépit de ces multiples témoignages, les Arméniens furent accusés plus d’une fois auprès du saintd’employer le trisagion dans un « ens hérétique ; Ruine s’en émut et ordonna, des 1677. de supprimer la malencontreuse addition ; elle répétait encore en 1833 ; Trisagii additamentum qui cbccifixus i <>bis,

minime fi « t aut reciletur. Lettre du 4 juillet 1833 à M Nourigian, dans Jur. pont, de I p. / le, part. I, t. v. p. 86. Toutefois, dans la récente édition du Jamagarkoùtioun, in-8°, Venise, 1889, les mékitaristes de V ont partout restitué la fameuse addition : une partie du clergé catholique a applaudi, l’autre partie s’est révoltée et en a appelé à Rome mieux informée. Adluic sub judice lis est. Quant aux grégoriens, ils n’ont jamais supprimé- cette formule de leurs livres, malgré les sollicitations des grecs. Cf. Grégoire de Chios. lhp ivùciw ; ti.iv xpiuvfoiv (jiE-i ?f, : xvxto) ! xr, ; opQoScSgou ixx).r, o- : ’a ;, in-8 8, Constantinople, 1871, p. 136-137. Sur le trisagion ei néral, cf. l’excellente dissertation de Le Quien dai préface aux œuvres de saint Jean Damasaène. J’. G., t. xciv, col. 331-350.

État des ami - après la mort : le pi rgatoire. — Ij doctrine des Arméniens sur l’âme humaine, son origine et si destinée n’a pas toujours été- exempte d’erreur. Certains de leurs auteurs, comme Vu tan et Simon de Joulfa, ont ouvertement enseigné’la préexistence des âmes, Galano, Conciliatio Eccl. arm. cum romana, part II. Home. 1661, t. n. p. 1-2-2 ; voir col. Ic.M1021 ; d’autres ont enseigné le traducianisme, ibid.. p -j ; ’. 35. d autres, la délivrance par Notre-Seigneur, Ion de la descente aux enfers, de toutes les âmes, ju- ! impies, qui s’trouvaient enfermées, ibid., p.’.'’d’autres, la suppression par N.-S., dans la même rir-Constance, de l’enfer proprement dit, auquel aurait été substituée une certaine région de l’air destinée à reo les âmes des pécheurs, lOul., p. 77-’..t. d’autres, qu’il