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    1. ARMENIE##


ARMENIE. CROYANCE ET DISCIPLINE

1943

A première vue, ceformulain pai ill i tie indépendant de celui de Nicée, à tel point que i iip i

arméniens ou étrangers roulu reconnaître entre

l’un et l’autre aucun lit d de subordination. I ; icetn

re, Ai -.. lv Ter-Mikélian tenu cette thèse, Die

armenische Kirche, in-8°, Leipzig, 1892 p. 21 sq. Par contre, pre quetou conviennent de l'étroite parenté tant entre le syml oie arménien et le formulaire pseudoallianasien, connu sous le nom d 'Epu.y)vefai ete tô (TJ|160Xov, p G, t. xxvi, col. 1232. Il suffit de rapprocher J’un de deux documents pour en apercevoir non pas seulement la ressemblance, mais l’identité. Lesvrmél avouent de bonne grâce ; seulement, ils réclament la priorité en faveur de leur symbole ; à les entendre, l"Epnï)veta ne serait qu’une contrefaçon grecque de ce dernier. Or, c’est juste le contraire qui est vrai. Après les consciencieuses r< cherches de.1. Catergian, De fidei symbolo, quo Armenii utuntur, observationes, in-8, Vienne, 1893 (œuvre posthume composée en 1870), et de F. Kattenbusch, Das apostolische Symbol, in-8°, Leipzig, 1894, t. i, p. 303 sq., on ne peut guère soutenir que le formulaire arménien ne dérive pas de l"Ep|jiT|veîot. Que < 'lle-ci ait pour auteur saint Atlianase, comme le pense J. Catergian, op. cit., p. 36, ou l’un de ses deux premiers successeurs, comme le veut C. S. Caspari, Vngedrttekte… Quellen zur Gesch. des Taufsymbols und der Glaubensregél, Christiania, 1866, t. i. p. 1-72, elle date sûrement du dernier quart du ive siècle. Le moine Évagre, mort en 399, en fait usage dans un traité, dont il existe une version arménienne, Catergian, p. 21 sq. ; au début du VIe siècle, on la trouve répandue dans toute la Syrie. 11 est probable que les Arméniens l’auront reçue des Syriens, mais sa toute première origine ne saurait être mise en cloute. Quant à son adoption par les Arméniens, elle n’est pas antérieure au vie siècle. Dans sa première lettre aux Syriens, datée de 504, le catholicos Papken ne lait usage que du pur symbole de Nicée ; mais, dans la seconde, il emploie notre formulaire. Il est permis d’en conclure que les négociations avec les Syriens auront, dans l’intervalle, amené le catholicos à user de leur symbole. Si, au siècle précédent, le catholicos Isaac (y 140) insère déjà ce symbole dan- ; sa réponse à Proclus, ce n’est pas que ce symbole tût déjà en limais parce que, dans cette partie de sa lettre, Isaac a simplement décalqué Évagre ; il lui emprunte même. à la fin, tout un passage qui n’a aucun rapport avec son sujet. Catergian, p. 19-23 ; llahn, Bibliothek der Synirbalr, s, 137, avec l’indication des différentes opinions sur son origine, p. 134-155. Voir deux autres formules de lui, llahn, s 136, 138. Sur ceite dernière, voir / d’histoire et de littérature religieuses, 1904, p. 227-229.

Introduit au vie siècle à la place du pur symbole de Nicée, antérieurement en usage, Catergian, p. 24-26, le formulaire reproduit plus haut est le seul employé dans l’administration du baptême et à la messe, ou sa récitation esi de (uns les jours ; c’est, en un met. le seul authentique. Quant au symbole rapporté d’Orient par le chevalier Ricaut, The présent slale of the g réel ; and armenianChurches anno Christi 1618, in-8, Londres, 1679, p. 411-414 ; Histoire de l’estai le l'Église

grecque etde l'Église arménienne, trad. de Rosemond, in-12, Middelbourg, 1692, p. 404-406, et longtemps regardé comme la formule officielle, ce n’est qu’une compilation du iv siècle, dans laquelle on a nus a contribution le symbole arménien proprement dit. le syn de saini Atlianase. le symbole des apôtres, -.ins compter d’autres éléments créés par le compilateur. Malgré son m' tardive, ce deuxième formulaire a longtemps joui d’une certaine faveur. Usité encore, il y a on demi-siècle, a l ordination du prêtre et du diacre ainsi qu'à la promotion des vartapets, il se récitai ! aussi tous les jours au débul de l’office divin. Aujourd nui, on ne le dit (dus guère qu'à celle dernière place ; partout ail l’antique symbole, que l’on pour tient d, - ler pai a i. j.i ia son rang..1. '

tte foi mu ! n loi moyi nnant certaini - impoaéi

Rome. Il u est pas jusqu au s qui n’ait subi a Rome des retou< maire ou la doctrin I

trop loin ; la tendance actuelle i t d’ailleurs au i pur et simple à l’ancien formulaire. J. Cal p. 41-48. On trouvera, d ms Catergian. p. 39 i duction latine du second symbole dunt il vient d question, el dans 'II/./, r—.u-.-.'./r 'A, / r > : 17.. t. xv (1 p. 86, une excellente traduction grecque.

La récitation du symbole est suivie, nu moins a la e, d une courte îormule doxologique, dont voici la traduction : « Oui, nous le glorifions, celui qui avant tous les siècles, en adorant la sainte Trini l’unique divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, maintenant et à jamais, dans les Amen. (.ii. addition est généralement attribuée par les auteurs arméniens à saint Grégoire l’IUuminateur. Toutelois, comme elle a avec le symbole une U étroite, elle ne doit pa- être antérieure à ce dernier. Celte affirmation de la consubstantialité des trois personnes divine-, succédant à la condamnation de ceux qui la nient, semble indiquer une origini débats monophysites. Cl. Catergian, :

Après les symboles, il convient de signaler les professions de loi. formulées à diverses époques par les ( religieux de la nation arménienne ; beaucoup plus développées que le symbole, elles s’expriment très clairement sur les points controversés et sont la meilleure source d’information pour le théologien. L’une des plus complètes et des plu< vénérées est celle Gracieux adressa en 1166 à l’empereur Manuel Comie on la trouve traduit.- en grec et en latin dans l'édition donnée par A. Mai de la seconde conférence de Théorianos, J'. G., t. cxxxiu. col. 215-222. Un Grec arméi de Constantinople, I). T-olak ni sans d

la version de Théorianos, en a donné une autre faite directement sur l’arménien, 'Axo).o-j6 : gt -o r. iy : 'o’j f. G’j.z-'ji/.TL-y. -b. ; c-.yi--j.li :  ; -.. '..

ciy. :. in-8°, Con « tantinople. 1881, p. 46-57, 'E/., 'A.., , : iï, t. xv (1895), p. 69-71. Ed. Oulaurier l’a traduite en français dans son ouvrage : V/idilions et liturgie d e, ia 18, 2'-.dit.. Paris, 1857, p. 65-81.

Signalons ensuite par ordre de date la confession d’Abgar, l’ambassadeur auprès du pape Pie IV duc licos d’Etchmiadzin Michel (1562-1563), A. Lial^y. /, en ! d catholiese inler armenos, in-8 8, Vienne.

IS78. p. 166-171, et celle du catholicos de S s

. op. cit., p. 339-oii. Cette dernière est particulièrement importante.

Aux professions de foi rédigées par les Arménien-, il faut ajouter celles que Rome dans ses r.ij. us

leur a imposées. Elli ^ se réduisent à deux : la n’est autre que la célèbre constitution d’Eugène IV L'.rultate Deo, souvent réimprimée, A. Balgy, op. cit., p. 101131 ; la seconde est la prolession d’Urbain VIII commune a tous les Orientaux.. fur. pontif. de Propagande /i<ie, part, I. m-'i. Rome, 1888. t. i. p. 227-232. lle-i que-lion dans une lettre d’Innocent XII. du 3 mai 1698, d une profession de loi adressée aux Arméniens par le pape Sylvestre 1° et remise par lui a saint Grégoire l’IUuminateur../… pontif. île propag. fuie, Rome, 1889, t. ii, p. 183-184. Ce document, que je n’ai pas -u retrou est évidemment apocryphe ; si je le mentionni pour inviter le lecteur à ne pas le mettre sur le n que li - précédents. Non moins que

.nation imposées.