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    1. ARMÉNIE##


ARMÉNIE. LITTÉRATURE - CROYANCE ET DISCIPLINE

lîtii

cotation de n brous i vulgarisation. La

science théologique.1 été surtout 1 cheicus

par J. Catergian et A. Balgy, dont les PP. Gr. Kalemkiar, Raphaël Baroncz et I. Dashian continuent la noble 1 1 toujours orthodoxe tradition.

1 études arméniennes ont en Russie un centre actif. l’Institut Lazare des langui s orientales, fondé a Moscou par le comte Jean de Lazarev ci ses trois fils. Là, pendant pris d’un demi-siècle, a enseigné Mgui rditch i.I.-Iî.i Ëmin, né à [spahan le "Jô novembre 1815 et mort à Moscou le 13 décembre 1890. Kditeur et traducteur infatigable, philologue et historien, Lrnin a apporté à l'élucidation d’nne foule de problèmes d’ordre religieux une érudition presque universelle, jointe aune critique toujours sûre d’elle-même. Son successeur à l’Institut Lazarev, Gr. Chalathianz, a réuni les dissertations du fécond écrivain dans les volumes suivants : Recherches et dissertations sur la mythologie, l’archéologie, l’histoire et l’histoire littéraire de l’Arménie (1858-1884), in-8 Moscou, 1896 (en russe) ; Traductions et dissertations sur la littérature religieuse de l’Arménie (18T)9-1882). Apocryphes, Vies de saints, Homélies, etc., in-8°, Moscou, 1897 (en russe) ; Recherches sur la langue, l’histoire et la littérature de l’Arménie (1840-1855), in-8°, Moscou, 1898 (arm.). -Deux autres arméniens de Russie, Osgan et Patcanhn, ont également rendu de grands services à la littérature religieuse de leur patrie.

Après Venise, Vienne et Moscou, c’est à Constantinople que la vie littéraire est le plus active, mais les travaux d'érudition y sont rares ; la controverse ou, pour mieux dire, la polémique religieuse, voilà d’ordinaire l’objet des productions hâtives qui y sont mises au jour. Citons, parmi ces polémistes, le patriarche Jacques Nalian († 17601, dont l’Arme spirituelle et la Pierre de la foi, in-8°, Constantinople, 1733, sont encore admirées de ses coreligionnaires, et, en ce siècle, un laïque, Tchamourdjian, auteur de diverses brochures sur des matières ecclésiastiques, comme Le critique, Le transigeant, etc. Etchmiadzin, qui n’a produit longtemps que des œuvres de mince valeur, tend à devenir un centre d'études très actif, grâce au zèle de quelques vartapets qui ont puisé en Allemagne le goût et la méthode des travaux scientifiques. Mentionnons enfin, par ordre d’importance, les villes de Tillis, de Calcutta et de Jérusalem comme les plus riches en publications arméniennes. Les arménistes européens sont venus à leur tour, et plusieurs ont laissé de véritables travaux de maître ; mais les bornes étroites de ce Dictionnaire ne me permettent pas de parler des écrivains étrangers à 1 Arménie.

A l’heure actuelle, les études arméniennes sont propagées par divers périodiques, où, comme dans toutes les revues relatives à l’Orient, les questions religieuses occupent une place importante. Tel est le Pasmaveb ou Polyhistor, revue publiée par les mékitaristes de Venise ; mensuel depuis 1889, ce périodique avait paru tous les trois mois de "1873 à 1888, et tous les deux mois de 1843 à I87'2 ; il avait été précédé, au début du siècle, par 1*06servateur de Byzance (1812-1816). Les mékitaristes viennois ont aussi, depuis 1887, un organe mensuel. Hantes » Amsorya. Enfin, depuis trente-cinq ans, parait à Etchmiadzin l’Ararat, revue mensuelle, dont chaque fascicule contient des articles de théologie et de morale, de littérature et d’histoire, de pédagogie et de philologie, s.iiioublier la politique. Voir, sur ce périodique, A. Burckhardt, Armenisches dans Byz. Zeitschrift, VII (1898. p. 260, 261. Sur la presse en général, voir Gr. Kalemkiar, Histoire du journalisme arménien, in 8°, Vienne, 1893 (arm.).

Voici, par ordre 'le date, les principaux ouvrages à < nsuitcr sur L’histoire littéraire de l’Arménie ; de cette liste sont exi dessein les simples articles de revue, les travaux de 1 are 1 hilologie uu dui caractère trop Bpéclal. Ceux qui, parmi ces derniers,

rasai, , , j, mrænt

.1 leur place n-- ;, , 10 driui

Utteraria di Armenia, m-v, Vei ; » nn.

denW

K. Patcanian, Catalogue de li lilléralun

-le jusque vert le milieu du xvir, Mêlai fues, Saint-Pi 1800, Liv, I

p. 75-134 ; l Karékin, Histoire littéraire de l’Arménie ani du n rte (arm.), in-8-, Venise, 1863 ; 1e édit., 5888 ;

Histoire littéraire de l’Arménie moderne, du xiv siècle à nos (arm.), in-12, Venise, 1878 ; Bibliographie arminienne il5C5-1883j. Catalogue alphabétique des publications et, yue arménienne depuis la découverte <<

notre trmjis (arm.). in-8', Vei h. l’atcaman. Esquisse

bibliographique de la littérature historique des Arminiens (en 1 t-Pétersbourg, 1880 ; G. Chalathiani, Esquisse rate de la littérature nationale de l’Arménie « n russe), in-8*, Moscou, 1885 ; F. Sève, L’Arménie chrétienne et sa littérature, in-8°, Louvain, 1886 ; ce dernier livre est moins une hist..ire suivie qu’une série d’essais sur diverses litté rature ; la meilleure section est consacrée à l’hymnographie, p. 40-247.

Le lecteur trouvera bon nombre d’autres indications dans les catalologues suivants : Catalogue des livres de Vimprii arménienne du Saint-Lazare, in-8-, Venise. 1894 (arm. et fr.>. avec supplément pour les ouvrages parus de 1893 à 1898. (arm.) ; G. Kalemkiar, Eine Skizze der li'.erarisch-lypograpliischen Tlialiykcit der Mechitaristen-Congreyationin M’i’ii, in-8°, Vienne, 18t)8 ; Catalogue des livres et manuscrits de la bibliothèque de l’Institut Lazarev des langues orientales (en i in-8', Moscou, 1888 ; la section arménienne comprend, pour le* imprimés, les n. 344-1106, et, pour les manuscrits, les n. 1257. Il faut y joindre le Supplément I, Moscou, 1896, composé des ouvrages provenant de la bibliothèque de feu J.-B. Emin, et comprenant, comme livres relatifs à l’Arménie, les n. 3003-3375.

A côté de ces catalogues d’imprimés, il convient de m. 1 ner les catalogues suivants de manuscrits : Korganof et Brosset, Catalogue de la bibliothèque d’Etchmiadzin (russe-français), in-8*, Saint-Pétersbourg, 1840 ; J. Dashian, Katalog der armenischen Handschrxflen in der.'/ n-Uibhuthek ru

Wien (all.-arm.), in-8°, Vienne, 1895 ; Katalog der arment*. chen Handschriflen in der k. k. Hof-Bibliothek zu Wim arm.), in-8', Vienne, 1891 ; G. Kalemkiar. Katalog der arm. Handschriflen in d'-r I ;. Hof-und Staatsbibtiolhek zu Munclien (all.-arm.), in-8°. Vienne, 1892 : N. Karamianz. Handschn/tenverzeichniss der k. Bibliolhek zu Berlin. X. Verzfichniss der armenisclo-n Handschriflen, in-8°, Berlin, 1888 ; Kr. Mueller, Die aimenist hriften des Klostert von Argni

Aiijliana) publié dans Sitzunberiehl. der k. Akad. d. Wtt1Il Wien. Philos.-histor. Classe, t. cxxxiv, n. iv, 1896 ; M., Die armenischen Handschri/t >.wasi und

Senqùs, ibid., t. cxxxv. n. vi, 1887 ; G. de ViUefroy a dres I dernier, le catalogue des manuscrits arméniens de la Bibliothèque nationale de Paris dans Catalogus manu.'. Bibliothecx regiss, in-fol., 173".'. t. 1. p. : L. Petit.

IV. ARMÉNIE. Croyance et disciplina. — I.Syml et professions de foi. 11. Procession du Saint-Esprit. III. L’incarnation. IV. Letrisagion. V. État d la mort, le purgatoire. VI. La primauté du pape. VIL Les sacrements. VIII. Calendrier liturgique. IX ! X. Images. XI. Jeûnes. XII. Livres liturgiques. XIII. Office divin et messe.

L'Église d’Arménie possède, comme toutes 1 une liturgie et une discipline propres ; elle aussi en plus d un point de la croyance catholique. Il y a donc lieu d’examiner succinctement quelles sont. sous ce triple rapport, les particularités qui la distinguent ou la Séparent des autres confessions chrétien

1. Symboles et professions de fx>i. — An débat d’une enquête comme la nôtre, un examen préalable s’imj celui des divers formulaires OÙ se trouve pour ainsi dire condensée la croyance générale des Arménii donc, accompagné d’une traduction latine absolument littérale, leur principal symbole de foi. Afin de ; au lecteur d’apprécier par lui-même les relatioi li, s pluloin 1 ntre ce formulaire et V Interprétât ! Synîbolum dite de 1 saint Athai cru utile d

produire d’abord le texte de cette demi