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ARMÉNIE. LITTERATURE


arméniens, Saint-Pélersbourg, 1876, t. il, p. 339-183. Voir encore Brosset, Samuel d’Ani. Revue générale de sa chronologie, dans Mélanges asiatiques, in-8°, SaintPétersbourg', 1873, l. vi, p. 741-798 ; E. Dulaurier, dans Histor.arm. des croisades, t. I, p. 445-468. — Nersès de Lampron, archevêquede Tarse, n’est guère moins célèbre que son homonyme, le Chnorhali ; il s’impose à l’attention des théologiens par son Discours synodal, prononcé au concile de Hromela en 1179, et publié, avec traduction italienne, par.(.-I !. Aucher, Orazione sinodale di S. Nierses Lampronense, in-8°, Venise, 1812 ; par ses Commentaires sur la liturgie, in-8°, Venise, 1847, en extraits dans Ilistor. arm, des croisades, t. i, p. 569578 : par ses Lettres et ses Panégyriques, édités avec les Lettres dogmatiques de son contemporain Grégoire Tegha, in-24, Venise, 1838. Grégoire Tegha a aussi composé une Élégie sur la prise de Jérusalem par Saladin, publiée et traduite par Dulaurier, Hislor. arm. des crois., p. 273-307. — La Chronique de Michel, patriarche des Syriens (1166-1199), a été dès l’origine traduite en arménien ; c’est sur cette version arménienne qu’a été faitela traduction française de V. Langlois, in-4°, Venise, 1868. L'édition du texte original accompagné d’une nouvelle traduction par J.-B. Chabot est actuellement en cours de publication. Chronique de Michel le Syrien, patriarche jacobile d’Antioche, ilGG-HOO, t. i, fasc. 1, iii-i, Paris, 1899 ; fasc. 2, 1900.

Bien qu’inférieur au précédent, le xiiie siècle n’est point dépourvu d'éclat. Tour à tour théologien, exégèle, et poète sacré, Vartan le Grand se recommande encore par une Histoire universelle, commençant à la création pour finir à l’an 1269 ; édition complète, in-8°, Venise, 1862 ; extraits avec traduction dans Historiens arm. des croisades, t. i, p. 431-413. E. Prud’homme a traduit des passages étendus des commentaires bibliques de cet auteur, dans Journal asiatique, VIe série, t. ix, p. 147 sq. — Iwracos de Gantzak compose, lui aussi, une Histoire d’Arménie, où l’on trouve de bons renseignements sur Mongols, les Géorgiens elles Albanais, in-8°, Venise 1865 ; trad. fr. dans Brosset, Deux historiens arméniens : Kirakos de Ganlzac, Oukhtanès d’Ourha, in-i", t-Pétersbourg, 1870 ; extraits précédés d’une notice, dans Historiens arm. des croisades, t. i, p. 411-430. — L’un de ses contemporains, Malakia Abégha ou le Moine, fournit à son tour de précieuses données dans son Histoire de la nation des Archers ou des Tartares, jusqu’en 11-l ; texte arménien, édit. Patcanian, in-8°, SaintPétersbourg, 1870 ; trad. fr. dans Brosset, Additions d l’histoire de la Géorgie, in-4°, Saint-Pétersbourg, 1851, p. 138-467. — Nous n’avons plus, au moins dans son rite, la Chronique de Mékitar d’Ani ; mais nous possédons, de vahram Rapounou le Maître, une Chronique ée des rois de la Petite-Arménie, in-1°, Madras, 1810 ; in-12, Paris, 1859 ; éditée à nouveau et traduite en

i ipar E. Dulaurier, Historiens arméniens des croir

sades, p. 193-535. On trouve aussi dans ce dernier recueil, p. 689-698, l’intéressante Relation de la confé de Mékitar de Dachir arec le légat du pape,

à Saint-Jean-d’Acre, en 1262.

Avec Etienne Orbélian, archevêque de Sounik (1287 nous entrons dans le xiv siècle ; ce prélal est

auteur d’une Histoire de la province de Siounik, in- ! S".

Mo i u 1861 2 in-12, Paris, 1859, traduite en français

pai l 't, Histoire de la Siounie par Stéphannos

lia » , 2 livr. in-i", Saint-Pétersbourg, 1864-1866. — onnétable Sempat, frère du roi lléthoun P r (12241269. éi 'il une chronique abrégée de celles de Matthieu il Edie et de Grégoire ! Prêtre et une chronique particulière 'lu royaume de la Petite-Arménie (952-1274), continuée jusqu’en 1331 par un ; nyme, in-8°, Mos 1856 ; m 12, Paris, 1859 : la partie relative a la I *> 1 i i < - A i-i 1 1 > 1 1 i « est reproduite et traduite dans les Historiens arméniens des t roisades, 1. 1. p. 010 08U. Voii encon

V. Langlois, Extrait de la Chronique de Sempad, dans Mémoires de l’Académie de Saint-Pétersbourg, VIIe série, t. iv, n. 6, 1862. La traduction des Assises d’Antioche faite par Sempat a été publiée, avec le texte français, à Venise, in-4°, 1876. — De la même époque date la Chronographie de Mékitar d’Aïrivank, publiée par Emin, in-8°, Moscou, 1860, et par Patcanian, in-8°, Saint-Pétersbourg, 1867 ; traduite en français par Brosset, Mémoires de l’Académie de Saint-Pétersbourg, VIP série, t. XI.II, n. 5, 1869. — De Uélhoum, le célèbre auteur de la Relation des Tartares, on a encore une Chronographie comprenant les événements survenus entre 1076 et 1307, publiée par J.-B. Aucher, in-8°, Venise, 1842, et reproduite, avec traduction, par E. Dulaurier, H istorieus arm. des croisades, t. i, p. 171-490. — A la même époque appartiennent deux écrivains, Jean d’Orodn et son disciple Grégoire de Datev, tous deux célèbres, le premier comme exégète, le second comme controversiste ; le Livre des questions de Grégoire, œuvre d’ardente polémique contre les catholiques, a été publié à Constantinople. Sur ces derniers auteurs, voir G. de Serpos, Compendio storico, t. ii, p. 114-125.

A mesure que nous descendons le cours du temps, les écrivains se font plus rares. Au xve siècle, nous ne rencontrons qu’un seul nom méritant d'être cité, celui de Thomas de Melsop, auteur d’une Histoire de Timour et de ses successeurs jusqu’en 1447, publiée intégralement à Tillis, in-8°, 1892, analysée et traduite en partie par E. Nève, dans son Elude sur lliomas de Mechoplt et sur son histoire de l’Arménie au AV'e siècle, dans Journal asiatique, 1855, n. 13 ; voir l’indication des autres travaux sur ce sujet, dans l’Arménie chrétienne du même auteur, p. 371-382. Je mentionnerai seulement, à cause de son importance au point de vue religieux, l’article du P. Cornely paru dans les Etudes religieuses, nouvelle série, Paris, 1866, t. ix, p. 211-228.

Les souffrances de l’Arménie, tombée au xvie siècle sous le joug des Perses, ont été racontées, au siècle suivant, par le varlapet Arakel de Tauriz, dans son Livre d’histoires (1602-1661), imprimé à Amsterdam en 1669 et traduit en français par Brosset, avec d’aulres documents de la même époque, dans les Mélanges de l’Acadrmie de Saint-Pétersbourg, VIP série, t. xix, n. 5, 1873, et dans sa Collection d’historien s arméniens, SaintPétersbourg, 1874, t. I, p. 267 sq. ; ibid., 1876, t. II.

VII. La LITTÉRATURE DES DEUX DERNIERS SIÈCLES. —

Les malheurs mêmes de la nation donnèrent aux lettres une impulsion jusqu’alors inconnue. Bannis de leur patrie, les Arméniens se dispersèrent en Europe et créèrent des imprimeries, d’où n’ont cessé de sortir, avec des éditions des anciens écrivains, des œuvres originales nouvelles. Le XVIe siècle voit s'établir une imprimerie à Venise | 1565) et à Borne (I581) ; au XVIIe, d’autres se fondent tour à tour à Lemberg, Milan, Paris. Ispahan, Livourne, Amsterdam, Marseille, Constantinople, Leipzig, Padoue. A côté de chaque imprimerie, des sociétés s’organpeiil qui mettent au jour une foule d’ouvrages de science et île vulgarisation. Je ne puis citer ici que les plus grands noms ; la plupart sont déjà connus du lecteur qui ama parcouru les pages qui précèdent.

A la tête du mouvement littéraire marchent les mékitaristes de Venise, qui onl reçu de leur fondateur, Mékitar de Sébaste, le double héritage de la vertu et il'- la science. Nulle Académie n’a publié plus d’ouvrages que celle de San Lazzaro ; malheureusement, la critique en est souvent absente. San>- entrer dans de fastidieux détails de bibliographie pure, je dois rappelerces laborieux travailleurs qui oui nom Michel Tchamtchian 1 17384823), Mguerditch Avkérian (J.-B, Aucher), Gabriel Avédikian,

Ed. HurmUZian, et, pour finir par celui qui leur est

supérieur à tous, Léon Alishan, h 1 Nestor de l'érudition arménienne. Rivalisant avec leurs confrères de Venise, les mékitaristi de Vienne meltent tous les ans en cir