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    1. ARMÉNIE##


ARMÉNIE. HISTOIRE RELIGIEUSE

1908

ilicos, dam le Sr, de Moni (ps< udonyme de Richard Simon. Histoire critique de la créance et de » coutume* de » nation » du Levant, in 12, Francfort, LOBS, p. Wl 229. Le catholicoi a’a plui aujourd hui soui son obédience immédiate que les Arménien ! de Russie, de Perse, d’Europe et d’Amérique. L’Arménie russe comprend les diocèses suivants : Erivan, archevêché, ayanl quatre bïi anta : Alexandropol, Kars, Nachitchévan, Tathev ; TiUis, archevêché, comptant comme suffraganU : Akhaltzkha, Khantzak, Khori ; Artzakh ; Noukhi ; Bessarabie, archevêché ; Astrakan, archevêché ; Nachitchévan la Nouvelle ; Saint-Pétersbourg ; Moscou ; Ghzlar ; Chamaghi. Il s’en faut que tous ces dio> aient un évoque à leur tête ; beaucoup sont administrés par un simple vartapet, exerçant l’autorité épiscopale, sans être pour cela évêque. Cette observation s’applique également aux énumérations qui vont suivre ; je la fais ici une fuis pour toutes. Les diocèses de Perse et de l’Inde sont : îspahan et Aderbeidjan, Calcutta, Madras, Batavia et Salmast. En Europe, il y a un évéque à Paris. ayant sous sa surveillance les vartapets de Marseille, de Manchester et de Soutchova. D’une manière analogue, l’évéque de Worcester, en Amérique, est l’intermédiaire entre le catholicos et les vartapets de Boston, New-York, Fresnau, Providence, Chicago. Voir le Calendrier détaillé de V hôpital national, in-8°, Constantinople, 1900, p. 340-343 (en arménien).

XIV. Cathoi.icat de Sis ou de Cilicie. —

L’érection d’un catholicat indépendant dans l’Arménie du nord réduisit considérablement l’ancien patriarcat de Cilicie, mais sans le ruiner tout à fait. Après comme avant la séparation de 1441, des titulaires se succédèrent sans interruption sur le siège de Sis, les uns unis à Rome comme Grégoire IX Mousapékian (1440-1450), comme Khatchadour (1500-1584), comme Azarias de Tchouga [1584-1602), comme Grégoire X d’Adana (1689-1691), comme Jean III de Hadjin (1718-1727), les autres douteux, les autres formellement hostiles, comme tous les successeurs de Mikaël (1742). Balgy, op. cit., p. 161 sq. ; Vernier, op. cit., p. 26(5 sq. Pour la description de Sis et du palais patriarcal, voir V. Langlois, Voyage dans la Cilicie, in-8°, l’aris, 1861, p. 381-407. La liste des patriarches de Sis se trouve dans Saint-Martin. Mémoires historiques et géographiques aurVArménie, in-8 « , Paris, 1818, t. i, p. 446 sq., mais avec de nombreux anachronismes, dont plusieurs sont corrigés par Langlois, loc. cit.

La juridiction du catholicos de Sis s’étendait à l’origine sur tous les Arméniens de la Turquie d’Asie, à l’exception de ceux, peu nombreux du reste, qui relèvent directement des patriarches d’Aghtamar et de Jérusalem. Mais, depuis la création à Constantinople d’un patriarche à juridiction civile (1460), le prestige de Sis se trouve fort amoindri. A la différence du patriarche grec, qui possède entre les mains la double juridiction civile et religieuse, celui de Sis n’a qu’une juridiction religieuse, la juridiction civile appartenant à son rival de Stamboul ; de là. depuis trois siècles, un antagonisme entre Sis et Stamboul qui pourrait bien aboutir à un nouveau schisme. Ce schisme faillit éclater en 1880, alors que le gouvernement turc, toujours porté à diviser pour mieux régner, accorda à M’." Méguerditch, de sis, les pouvoirs « ivils sur les Arméniens relevant déjà au point de vue religieux de son catholicat, C’était un premier pas vers la séparation. A Stamboul, le patriarche Nersès protesta, puis démissionna. Le sultan, qui tenait à arder Nersès, ennemi déclaré des Russes, temporisa. A la lin. tout B’arrangea, par la renonciation tpontan de Méguerditch à ses pouvoirs civils. Mais, à la mort de Méguerditch, en 1897, nouvelle brouille. Son Buccesseur, M " Kxikor Aladjian, se trouvait être un partisan dévoué de l’unité nationale. A ce titre, il ne pouvait pluie au sultan qui demanda au patriarche de Stamboul,

Ormanian, de casser l’élection. Celui-ci déclina 1 imitation au nom < !

ilu catholicos de Sii au point de vue civil, il n’était

ibordonné au point de u’religieux. An bon’deux ans d’inutiles démarches, de menace--, de démis-Ms > Aladjian mourut Eubitemi

lagement du sultan, ht maintenant, le plan du sultan comme de Mb* Ormanian serait de mettre entre i

mains, mais à Stamboul naturellement, la double autorité’civile et religieuse ; si ce plan se réalise, on comptera un catholicos et peut-être un schisme de plus.

En attendant le locum tenen » du catholicos i de la maison de Cilicie i gouverne, du fond de sa résàdenci Sis, une douzaine de circonscriptions, à la quelles se trouvent actuellemenl.au lieu vartapets ou de simples j i -ont, en dehofl

si> : Aintap et Kilis. Antakia, Ad. ma l l ; < réket, Al [skenderoum (Alexandrette. Marach, Yozgat, Hadjin. Malatia.ijuririelMandjilik. Zeîtoun et Firnouz, Ltarendeb Divrik. Ces.L nferment, au total,

deux cent vingt-deux louze cou-.

XV. Catholicat D’AGHTAMAR. —

Le catholicos d’Aghtamar mené une existence depuis 1113. A cette date, i ni Pahlavouni 1 1113-11x8 élu patriarche, David, archevêque d’Aghtamar, refusa de hnnaitre. Pour colorer sa rébellion, les pi lui manquèrent pas : lui-même occupait le sii triarche Vahan, injustement déposé au concile d’Ani le Vaspourakan, ou il habitait, était le berceau des Ardzrounis, et, à ce titre, méritait bien d’avoir un patriarche ; enfin, n’avait-il pas en sa possession la dextre de saint Grégoire, son bâton pastoral, sa ceinture de cuir, voire une chaussure d’une des saintes I miennes ? Excommunié et déposé au concile de kara-Dagh, David n’en continua pas moins d’occuper son siège, et il a trouvé des successeurs jusqu’à nos jours. L’un d’eux. Ter Zakaria, reçut même de Djihaïn Schah le titre de « catholicos de toute l’Arménie » . et. avec ce litre, toutes les reliques qui étaient ret. ! puis

David, entre les mains des patriarches de Sis et d’Klchmiadzin Il décembre 1461). Mais ce fut pour peu de temps. Quinze ans plus tard, les reliques reprirent le chemin d’Etchmiadzin, sans que pour cela le catholicos d’Aghtamar abandonnât son titii.

En dehors de l’Ile même d’Aghtamar, dans le lac de Van, le catholicos étend sa juridiction sur les bourgs environnants de Kbi/an. Ozdan, Gardjkan, Chadakh. - On n > compte pas moins de trois cent deux églises et cinquante-six couvents.

VI. Patriarcat de Jérusalem. —

Postérieur au catholicat d’Aghtamar, le patriarcat de Jérusalem naquit lui aussi d’une rébellion. En 1307, un concile tenu avait décrété un certain nombre de réformes, dont l’application rencontra, chez les moines surtout, une vive opposition. Le couvent de Saint-Jacques, iJérusali m. en profita pour donner le titre de patriar. I l’évéque arménien de cette ville, Sarkis.1311. M de Jérusalem et en guerre avec les Roupéniens de Cilicie. les sultans d’Egypte favorisèrent cette émancipation. Il n’v eut point, cependant, de catholicat nouveau, mais un simple patriarcat d’honneur. Tandis que les titulain s d’Etchmiadzin, d’Aghtamar et de sis ont le droit de ii i des ôvèques, le premier pour tous les diocè-s. les deux autres pour leur circonscription respective, celui de Jérusalem est dépourvu de ce pouvoir : il n’a pas davantage le droit de bénir le saint chrême, droit i serve au catholicos d’Etchmiadzin.

Très limitée dans le domaine religieux, l’autorité du patriarche de Jérusalem est entièrement subordonnée pour les affaires civiles à celle du patriarche de I stantinople ; elle se borne à l’administration deI du couvent de Saint-Jacques, dont le patriarche i i Leur a vie. l n< ore ne s