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    1. ARMÉNIE##


ARMÉNIE. HISTOIRE RELIGIEUSE

Paris, 1857, p. 39-54. "n a du second ir de

M, , nn. I. Isaac II I An ;.- (1185 1186 une lettre au catho licos n Am ii cette éU rnelle question est encore

née. A. Papadopoulos-Kerameus, ’, « Sots tiXr, ., ., , _, , Ml’, , Constanl nople, 1884, p. 59-63. On a aussi , l un catholicoa arménien, du nom d’Isaac, ii

itiques dirigés contre Bes compati iot’' i., sxxii, col. i i"> : i 1257. Mais on ne connaît i époque, de catholicoa de ce in. m. Si ces i crits sont bien authentiques, Luiauteur n’aura été qu’un simple prêtre passé à l’orthodoxie. Telle est tin moins l’opinion de A. Ehrhard, qui rail vivre cet auteur an xii 1 siècle. Get chichte der /<../ :. Litteratur, p. M » . Il j aurait lieu d i la miner de près une autre opinion, celle de Le Quien, qui reporte l’époque de cel Isaac au vir-vine siècle et l’identifie avec Isaac III (677-703) qui. venu à Constantinople sous Justinien II, passa effectivement à l’orthodoxie. Orient christiania, in-fol., Paris, 1710, i. i. col. 1356.

Étrange contraste ! Tandis que les Arméniens foui mine de se rapprocher des grecs, ils se brouillent leurs frères en monophysisme, les Syriens. Le cath. Grégoire III (1113-1166) reproche à ces derniers dans un de ses traités de faire le signe de la croix avec un Seul doigl et (le l.oire du vin mêlé à de l’huile et du miel. Les Syriens de leur côté accusent les Arméniens de judaïsme parce qu’ils se servent de pain azyme. On ne saurait trop le redire : derrière ces puériles discussions s’abritaient de vieilles et éternelles rivalités de race. La brouille, du reste, ne fut que momentanée. A son avènement, Grégoire IV (1173-1180) envoya en signe d’amitié sa profession de foi au patriarche syrien Michel le Grand (1166-1199), et celui-ci s’empressa de lui en témoigner sa joie.

XI. Premiers Rapports avec l’Eglise Romaine. —

Ce n’est pas seulement avec Antioclie et Iiy/ancc que les Arméniens eurent alors affaire. La création en Cilicie du royaume de la Petite-Arménie les avaient mis en contact immédiat avec les croisés, et par les croisés avec Rome. Leurs rapports avec le Saint-Siège devinrent dès lors plus fréquents, mais on aurait tort de croire qu’ils datent seulement de cette époque. Sans remonter jusqu’à saint Grégoire et a son légendaire voyage, on peut saisir des le vu siècle l’existence entre Arméniens et Latins de relations individu elles, sinon générales et officielles. Le synode romain de 649 s’occupe dans sa deuxième session de nommer l’abbé du couvent arménien de Saint-René à Home. Mansi. C « cilia, t. x, p. 890. Mans sa réponse A<l consulta Bulaaroruui, c. evi, Nicolas I" mentionne les arméniens de Bulgarie. Mansi, t. x, col. VA ; /’. /-., t. exix, col. 978. Cf. Baron i us, a. 8(i(i. n.(i. On voit par quelques extraits de -- lettres insérés dans les actes du VUl’coocile que Nicolas avail beaucoup travaillé à ramener les Arminiens a la vraie lui. Mansi, t. XVI, Col. 304, n. 1U. A la manière dont Photius parle de la principal » Ronia (, , xopuspocfa 'l><, Wï)au roi Achot. il est permis de penser que ce prince prenait intérêt a la doctrine du siège de Rome. Epist. « .’Asutium, g l 2. Les deux canons du synode romain de 862 viseraient, d’après certains auteurs, les théopaschites armi niens. Mansi, t. xv. col. (il 1. 658, ('>">'.). 182, 183 ; Hergenrôther, Photius, t. i, p. 196. L’intervention de Grégoire ML en 1080, dans l’affaire de Macar il. IL epist. xxviii et sa lettre a l’archevêque de Svnadeil. VI 1 1. epist. i indiquent Lien qu’au XIe siècle comme au iz* des rapports existaient entre Rome^el l’Arménie. Jaffé, Regest. pont, roman., n. 5171, Ô1T-J. Ter-Mikélian, op. cit., p- 107.

Mais, je l’ai dit. c’est surtout à l’époque des croisades

que -es rapporta se multiplient. Par intérêt ou par conviction, bon nombre de patriarches adoptent alors lafoi

romaine. Le pape Innocent III en témoigne pOUI Gp

goire VI Apirat, Polthast, Regesta, n. 871, 1690, el pour

Jean de Bis, ibid., n. 1691 i’65, 170( l’union est solennellement proclamée, en 11’jb. a I occasion du couronnement de Léon ou Lévon II. Ter-M Lan. p. 109-114. Ce rapprochement avait 1145 par un.- sorte d’ambassade auprès d Lu gène III, Otto I rising, Chronic. 1. VII. c. xx.vii. Ter-Mikél

|>. 107-106, et en Ils » , par une mu.. Ile (i

envoyée a Lucius III parle cath IV. Ter Mikélian, p. 108 ; A. Balg] atholicm

inter A Vienne. 1878, p..*>j-., 7. Il n’ait

d’ailleurs que l’Arménie du -ml et i de fréquents démentis. Si Jean 11 Btantin I 1220-1268 rivent en boi Latin-, Jacques I (1268-12 msait pour

quel motif, « le -e taire représenter au concile Il faut que Nicolas IV rappelle au roi Héthoum I ! 1289, la grande cause de I union, (..dan Eccleiise armenm < uni romana, in-fol IC90,

t. t. p. 104-410. Par contre, Gi goire Vil d’Anu (1294-1306) envoie au pape Boniface MIL des le début de son pontificat, l’expression de sa filiale obéissance. Bonifa.ce, Epist., I. IV. epist. cci.xxi. L’uni. : ni

tant bien que mal jusqu’à la chute du royaume de Cilicie (1375). A dater de cette époque, l’Église d Arménie, persécutée au dehors pai les musulmans, b blée à l’intérieur par les perpétuel gendre la multiplicité des prétendants au plus avec l’< tecident « pie des relations intermittente-. il e-t bien difficile de dire qui parmi les patriarches demeure catholique, et qui ne 1 e-t pas.

A défaut du catholicoa lui-même, il y eut toujours dans la nation, même aux plus malheureux temps, un groupe de fidèles restés unis a Home. Les missionnaires latins, les dominicains surtout, y avaient créé de n breux foyers d’apostolat.1. s leur arrivée en Orient. Grâce à eux. il se forma même en Arménie une COD| galion de missionnaires indigènes, uniquement rod l’œuvre de l’union ; on les appela pour ce motif les frères unis ou uniteurs. Approuvés en 1328 pu U cile de Sis, ils s’affilièrent douce ans plus tard à l’ordre de saint Dominique, dont ils prirent et la l’habit. Trente anaprès leur fondation parle rai

.ban de lverni. ils n avaient panninde cinquante monastères où vivaient prés de malheur, ils compromirent leur œuvre par un aèle généreux que prudent Jean de Kerni. tenant pour i

lides les sacrementarméniens, avait rebaptisé les laïques et réordonné leclercs. L’un de -edisciples, Nersès Balientz, évêque d’Ourmia, s’attaqua à la doctrine : il présenta au pape Benoit X Il un réquisitoire, dont les cent dix-sept articles représentaient autant d erreurs ou de superstitions re< ues chei les Arméniens. Terrifié, bpape ordonna des enquêtes, des con< des professions de foi ; bvrméniens tinrent d cil.-, rédigèrent des formules orthodoxes, se justifièrent de leur mieux : maices perpétuelles récriminations centre leurusages traditionnels ne contribuèrent peu, i les éloigner de l’Occident Voir, sur leB unis, Galano, op. cit., t. i. p. 508-531 ; L. Alishan. y.es /’/ eres-u m leurs <la » s 1rs raillons d’Erittdchak ou Alindja, monographie contenue dans le grand mm du mémeauteui i, contrée de l’Armémt, ùt-t. .ni-.-. 1893 en arménien).

Un dernier e--ai d’union générale eut lieu, en l au concile de Florence. Sur l’invitation d’Eugène 1. le catholicoa Constantin [1430-1439 avait em i vpri sentants la grande assemblée. Voir, sur leu dations préliminaires, A. Balgy, Historia tholica inter A p. sslui. Le di

Deo, qui consacrait l’union, fut promulgué ! vembre i 139, Mansi, t. xxxi.col. 1047 p. 102-156 ; mais il ne produisit pas tout i.its

Quand les envoyés arméniens furent de re-