Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/202

Cette page n’a pas encore été corrigée

1899

    1. ARMÉNIE##


ARMÉNIE. HISTOIRE RELIGIEUSE

i

catholicos arménien Chahak III 677-708), vers la Un.lu vni siècle. Moïse d’Outi, l. II, c. xxxix-xlv ; Manandian, p go : i C’est surcetle glorieua conqui le que se ferme [histoire particulière d< i Eglise.1 Ubanie, qui a suivi depuis Ion les mêmes ricissitudes que celle d’Arménie.

VIII. Premières tentatives d’unios wec les Grecs. Une ère nouvelle s’ouvri pour I Arménie au vu » siècle, I de réconciliation avec 1 Eglise officielle de l -, .„, !. - infructueuses sous Justin H. Evagrius, }l, si. eccl., v. 7, note de Valois ; Samuel d’Api, l t xi. col. 686, el sous Maurice, Samuel d’Ani, oc. cit., ces tentatives aboutirent à quelques résultats sou- ; Héraclius Vu retour de sa glorieuse expédition de 629, l’empereur désirant rétablir partout la paix religieuse obtint du catholicos Ezr (Ezras) la condamnation de Nestonus et de tous les hérétiques ; en bon monothélite, ou, si [’on veut, en politique habile, Héraclius n’avait point , -, m is en question le concile de Chalcédoine. Avec autant de souplesse et craignant peut-être l’érection d un autre catholicat sur les terres de l’empire, Ezr accorda tout en 633, au synode de Théodosiopolis (Erzeroum) ; il travailla même avec ardeur à détruire en Arménie le parti de l’opposition, dirigé par deux célèbres théologiens, Jean Maïragometsi et son disciple Sargis. Ter-Mikéhan, op. cit., p^ 61-66 ; G. Owsepian, Die EnUtehung chichte des Monotheletismus nach ihren Quellen geprùfl und dargestellt, c. iv, in-8°, Leipzig, 1897.

L’union dura tout le temps que vécut encore Héraclius. Lui mort, les querelles théologiques reprirent de plus belle au dedans, tandis qu’au dehors l’Islam menaçait toutes les provinces. En Arménie, les garnisons grecques se plaignaient d’avoir à verser leur sang pour des infidèles. Infidèles, les Arméniens l’étaient, en ettet, redevenus au synode de Tvin (645), où le successeur d’Ezr, Nersès III, avait dû, pour répondre aux vœux de ses ouailles, condamner à nouveau le concile de Chalcédoine En 652, nouvelle réconciliation : Constans II vient en personne défendre l’Arménie contre les Arabes et fait proclamer l’union à Tvin en pleine cathédrale. L’empereur est à peine parti que la brouille renaît. Les victoires des Arabes contraignent encore une fois les Arméniens à se tourner vers Byzance. En 689-690, sous Justinien II et le catholicos Chahak 111 (677-703), on signe à Constantinople un nouveau pacte d’union. Survient le concile in Trullo (692) qui ne trouve rien de mieux que de condamner une foule d’usages liturgiques el disciplinaires des Arméniens. Voir les can. 32, 33, 56 99 Cette intransigeance irrite Chahak et ses collègues ; de retour dans leur pays, ils s’empressent de rompre pour la dixième fois avec les grecs. L’orthodoxie des Arméniens, on doit le reconnaître, n’était pas moins farouche que ceUe de leurs adversaires. Le catholicos d’Ubanie, Bakour, avant essayé, avec l’aide du roi Sp d’introduire dans son pays la doctrine chalcédonienne, le patriarche arménien Élie (703-717) l’accusa de trahison auprès du kalife Abdelmelik. Des soldats arabes accoururent aussitôt et emmenèrent à Damas, chargés de chaînes, les deux infortunés chefs albanais. Ter-Mikélian t>p. cit., p. 72. Faut-U s’étonner après cela du complet échec de Germais I" « le Constantinople dans e SS ai onciliation ? A sa belle lettre dogmatique

Proderretis concilii ChalcedonensU, A. Mai, No trum, „, ,, ., t. 11, p. 587-594, /’. G., t.xcvm.col. 135-146, le catholicos Jean Odznétsi (717-729), d’accord avec ses suffra mts réunis en concile a Manazkert (719), r< pendu par une nouvelle condamnation de tous les et une profession de foi monophysite. Ter-Mikélii cil p 73-74. Certains auteurs pensent, au contraire, que Jean accueillit tavorablement les ouvertures de Germain. Hei Photius, Potriarch von ntinopel, Ratisbonne, 1867, t. i, p. B0481 ; rcham.., „, Histoire d’Arménie, t. il, p. 571-672. - J.-B. Aur, l’éditeur des œuvres d’Odxiiétsi, in s, enis nc parU pas de ce » ’P : ’rl d’un ni 1 ii enclin i canoniser let | lut peur. | Il RÉSIBS INDIGEX1 ! < » : ’I" 1’"' "’Odznétsi hsympathies d ! ul1 contre les hérésies indigènes ; elles pullulaienl Vrménie. Quelques-unes avaient depuis peu surgi sur pi lCe maid’autres étaii nt n nues de fort loin. Le moment semble venu de traiter la quesUon dans - d en’Dès la fin <lu n » siècle, la partie occident ménieavaitétépénétréeparlegnosticisme : le desanes(+vers225)yétaitvenucombattre lesd cion. Moïse de Khoren, 1. II, c. i.xvi. dan* t Il p lli Plus tard, au v des’borborides, id., I. III, c. lvii, .vi.r on a parfois identifié ces hérétiques avec les bai paraissent avoir exe, . les sectes venues plus tard, et d’abord sur o dont eut a s’occuper le concile de Chahapivai Karapet Ter-Mkrttschian, Die Paulikianei nischen Kaiserreielu’'-"" cheinungen in A in-8°, Leipzig, -™ Il est bien difficile, avec le peu de documents dont nous disposons, de caractériser cette s cte, dont le pauliaamsme n’est que le prolongement à travers len lr C. Conybeare n’a peut-être pas tort de la rattacher , , l’adoptianisme de Paul i’: ’r « r^ 1 -’f aciens documents en désignent les adeptes sous le nom de poulie » *, au lieu de paul, ciens, et il ne parait pas douteux que le christianisme ait pénétré en Arménie , , ar Antioche avant l’époque de l’Illuminateu. lui. l’adoptianisme. On voit pal ircMat qu une église adoptianiste existait dans l’Arménie du sud dès la lin du iiie siècle. Fr. C. Conybeare. The key oftnù manual of the paulician Church of Armenia, u oxford. L898, introd., passim ; JBt/ï.Zeitscvri/M-n i « " p 198-199. Tandis que la partie occidentale de 1 se rattache à l’école théologique de Césarée, I du pays semble être resté longtemps encore sous l’influence des doctrines anténiceennes.

Quoi qu’U en soit de leur origine, les pauhciens prirent un grand développement aux vi « et vusiècles. Bien avant l’apparition a Constantinople de 1 iconoclasme. ils livrèrent au culte des images une guerre a outrance ; c’est par la surtout qu’ils se rendirent odieux aux orthod’Arménie et de Byzance. Ter-Mkrttschian, op. cit.. a 19-60 En Arménie, le catholicos Jean Odznétsi écrivit contre eux un grand traité apologétique, Domiw Ozniensi* philosophi Armeninrum cathol. é-dit. J.-B.Aucher (arm.-lat.), in-8°, Venist i 107 Byzance, Photius c * le menu l : r, -r, - :  ; T. i’J : rr ; Miv : /.i.’1 UI soulève presque autant de problèmes qu’il contient chapitres, K. Krumbacher. Geschichte der byumt iLitteratur, in-S » , Leipzig, 1877, p. 71 n’est pas ici le heu de les examiner. Voir A. Brinkmann, Uexandrx Lycopolit. contra Manichm opinionm dieputatio, Leipzig, 1895, p. xxvi ; Hergenrôther, PAol i m p. 143-153. Cest en vain que Ter-Mkrttschian. p. 6sq., d’enlever à Photius la paternité de cet ouvi Non moins redoutables que les paulicii iondrakiens troublèrent pendant près de quatre siècles la malheureuse Eglise d’Arménie. Fendes I par Sem, ectaires ne tenaient pour vraie que leur propre > lise, ne reconnaissaient que trois sacrements. reietaii ni le baptême des enfants, l’incarnation, le culte de Marie et des saints, le purgatoire, le culte des la he rarchie et le mon’< laient, on l< d’absolus radicaux. Leur rituel a été publié par Fr. G. Con> - le nom T’< c Oxford, 18 !  ; « " lcr "