Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée

MiUl’NIE. HISTOIRE RELIGIEUSE

1893

de l’appai en Arménie n roué à la famille de I Illuminât* ai Pai mail i ai le métropolitain de la Cappadoce II « , intl eDnen V pers -I de Basile, prit parti pourlousik et m - adhérent » . Si l’évêquede Césarée eul gain de cause dans nominations épiscopales, la consécration du cathol lui échappa pour toujours. Gelzer, op. ai, p « w- « » : Devenus indépendants de bit, les nouveau ! catholici n’eurent rien de plus à cœur que de - donner li parences du droil en se forgeant des titres à autonomie Ce fut le poinl de départ de tout un cydi de lé, . odes où nous voyons Grégoire l’IUuminateur recevoir i investiture d’un peu partout, de Rome ou du ciel, mais pas de Césarée. Une critique sage et prudente a pour premier devoir de ne tenir aucun compte de ces récits , , ndancieux de l’imagination indigène, lesquels, avec les attaches chronologiques dont ils sont ornés, ne représentent autre chose qu’un faux des plus grossiers. Gelzer, op. cit., p. 162 ; v. Gutschmid, op. cit., t. iii, p. 115.

A peine en possession de leur autonomie religieuse, les Arméniens perdent leur indépendance politique ; à la mort de Manuel le Mamikonien (378-385), Rome et la Perse se partagent le pavs. Sans appui du côté de 1 empire romain, dont elle s’est affranchie, ni du côté des l’erses qui la persécutent, réduite à l’isolement dans ses montagnes, l’Eglise d’Arménie aurait peut-être péri sans l’énergique habileté de son chef, Isaac ou Chahak le Grand, le fils de Nersès. Inauguré, vers 390, le pontificat d’Isaac constitue une période décisive dans la vie religieuse et littéraire de sa nation. Avec ce catholicos du sang de l’IUuminateur et rallié au régime nouveau, l’union se fait entre tous les partis. La création par Mesrob d’un alphabet national donne naissance a une littérature qui restera longtemps encore tributaire des Crées et des Syriens, mais qui, prise en soi, constitue un réel affranchissement ; elle mettait tin aux effortsdes Perses pour maintenir partout le syriaque, au tentatives des Grecs pour introduire leur langue. Maîtres de la majeure partie du pavs, les Perses s’opposent a la propagation de l’écriture nouvelle et oblig nt Isaac et Mesrob à chercher un refuge sur le territoire romain. Par raison d’Etat, les Romains favorisent au contraire les écoles arméniennes danl’Arménie impériale ; des jeunes gens envoyés dans les écoles de l’empire en rapportent cette culture littéraire qui a été nu des principaux facteurs de l’unité nationale. Les Perses ont beau remplacer Isaac par deux catholici syriens : le peuple, toujours jaloux de sa nationalité, demeure attacl eatholicos de sa race, et quand, en 128, la royauté nationale s’éteint, c’est le catholical.pu la remplace et sauve la nationalité. Gelzer, op. cit., p. ICI ; Arsak 1er-Mikélian, op. cit., p. 33-37.

A cette époque naissait et se développait 1 hérésie de Nestorius ; l’Église d’Arménie y reste étrangère. Au rapportde Liberatus, Breviarium causa Nestorianorum et Eutychiaru>rum, c. vut, /’./… t. lxviii, col. 969-1052, tes partisans de Nestorius, axant traduit en arménien h s écrits de Théodore de Mopsueste et deDiodorede tarse, cherchèrent aies répandre en Arménie. Vigoureusemenl combattues parvcace do Mélitène et Rabulas d’Edesse, ces tentatives provoquèrent la réunion d’un synod hanttrop i quel parti s’arrêter dans une querelle bien aphysique pour des théologiens encore jeunes i I périmentés.lesévéquesarméniensdéputèrentàConstantioople, auprès de Proclus, deux de leurs prêtres. Léonce ri Abérius, pour lui demander qui avail raisi n. Proclus trancha le différend en faveur d’Acaceel de Rabulas dans son fameux Tomus ad Armenos, P. G., t. i.xv. c< Labbe, Conàlio, t.iH, col. l737sq. ; Mansi, Concilia, col fâlsq.jensyriaquedansla compilation du psi udoÉac’hariele de leur, 1.11, c. ; Land, Anecdota.-.mua. , m Leyde, 1810, p. 103 -i ^ Ahrens et <.. K Die joj/enannteifii’c/iengesc/iic/itede* Zachariai Rhe1896 tor, ln-8 » , Leipzig, 1899, p 21 *q : F. I. Hsmilti I I. W II Zachariah o/ Milyletu liment, accueilli par levrménien i un symbole di I , -. Adversaires Heureet peu clairvoyants du rianisme, ils descendirent inconsciemment la du inonophysisme. On a parfois attribué au catholicos Isaac une part importante danli n du

concile d’Êphèse (431 : on lui fait même honneur d lettre dogmatique en ri pon’" l.n Chieta armi t. vu 1900. p. 282-290. Tout cela des Arméniens se trouvaient a Constantinople au momenl du concile, c’était uniquement pour a : le grec. Quant a la lettre d’Isaac, elle n’est qu’une ter dive composition d un nom vénéré. Arsak TerMikélian. op. al., p. 37-40. A la manière dont Korioun, un contemporain pourtant, parle de ci la façon dont il l<-> brouille, on voit bien qu’elles eurent peu de prise SUT lesesprtts d’alors. Biographie de Mesrob, dans Langlois, t. ii, p- 1’*’mourut le lô septembre '> : ’'. avec lui s’éteignit la i de l’IUuminateur. Désormais la dignité de catholicos appartiendra non plus a une famille, mais à l’élément monastique.

VI. Opposition au concile de Chalcédoine. —

Leconcile de Chalcédoine | iôl I, dont l’influence rétroactive fut m puissante, pa-sa presque inaperçu aux yeux des contemporains. Absorbés par la guerre contre lazdegerd II ilkS-iôT qui prétendait substituer le mazdéisme persan à la religion existante, entièrement vaincus en 151, déportés eii grand nombre en l’erse ou le catholicos Joseph trouva lui-même la mort des martyrs(26 juillet 453), les Arméniens n’eurent guère le temps i - >ux querelles théologiques de l’époque.Avec l’avènement en i. d’un marspan de leur race dans la personne de Vahan le Mamikonien, le calme se rétablit. Au lieu d’un maître jer, c’est un des leurs qui gouverne, voilà pour la politique ; au lieu du mazdéisme avec ses mas temples, ils peuvent suivre en lil rté dans leurs églises restaurées le culte que l’IUuminateur leur avait appris a pratiquer : voila pour la religion. Par malheur, les l’erses une foi< parti-, les Byzantins avaient repris leur influence, et cette influence était alors tout entière au service du monophysisme. En 182, Zenon avail promulgué l’flenoticon, i rejeté le concile de Chalcédoine, dissipé les ténèbres et fait refleurir dans l’Eglise de Iheula lumineuse et resplendissante doctrine des apôt lui. le vaillant Anasiase (491-518 travailla de nu-i. avec plus de zèle encore a maintenir la foi traditionnelle des saints Pères ; pai s - circulaires, il condamna les hérétiques et en particulier le concile de Chalcédoine. i Ainsi s’exprime te patriarche arménien.lean M. dit Jean Catholicos, // st< * » d.’s aintMartin, in-8°, Paris, 1843, p. 52. Apres avoir lu de pareille-appréciations, on n’a plus de peine à comprendre que le catholicos Papkèn, dans un synode tenu i archapal en VU, ail solennellement condamne, en sence des évéqoes arméniens, ibériens et albanais réunis, le concile de Chah’, doine et la lettre de I Flsien. aussi bien que le nestorien Barsoumas. lean tholiCOS, Op. C ! f..p.."et. Ce Concile de PapkèO fait époque’, ire de l’Église d’Arménii ; il marque la date ise ou les Arméniens ont offlcieUement reconnu île vraie la doctrine mon Mil, , hall., p

A mesure que Ton d. -ceiul le cours des Biècles, le courant séparatiste augmente en intensité. La condamnation port. entre les Chalcédonii ns en 101 nouveh e. dans l’espace d’un d. mi-sii i le, par deux Dans le pr. mi< r. n uni — Nersès H u A< créai