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1887

ARISTOTÉLISME DE LA SCOLASTIQUE - ARMÉNIE

1888

d’Aphrodite est le guide des uns qui en reçoivent le nom d’i alexandristes, « éclaire les autre* qui vont grossir les rangs de l’averroïsme. C’est le commencement de la décadence de l’aristotélisme. Malgré des thomistes comme Cajetan, Sylvestre de Fi rran et Suarez, cette décadence s’accentua vite ; ou lit de toutes les doctrined’Aristote un bloc Intangible et indivisible, s.. métaphysique, ses conclusions scientifiques, composaient un monument auquel il était interdit d’enlever la moindre pierre. Cependant les découvertes d’un Copernic, d’un Galilée, d’un Kepler venaient battre en brèche I édifice. On ne comprit pas qu’on pouvait et qu’on devait sauver la partie métaphysique, que celle-ci n’était pas solidaire « le la partie scientifique. On voulut maintenir le bloc. Ce fui la ruine de la scolastique. Les découvertes nouvelles étant évidemment vraies, il fallut renoncer aux données de science ancienne, et comme elles ne faisaient qu’un seul tout avec la philosophie, le tout sombra en même temps. L’aristotélisme modéré avait fait vivre et prospérer la scolastique ; poussé à l’excès, il la faisait périr. De nos jours, sous l’impulsion vigoureuse de Léon XIII, un retour catégorique s’est produit vers les doctrines thomistes et en elles vers les théories aristotéliciennes. Les exemples d’attachement prudent et résolu des grands scolastiques du XIIIe siècle à la philosophie aristotélicienne, s’ils sont suivis, ne pourront que profiter à l’intelligence de la vérité et de la foi. Cf. de Wulf, Histoire de la philosophie médiévale, p. 449 ; P. Bulliot, Le problème philosophique, dans la Revue de philosophie, décembre 1900.

Launoy, De varia Aristotelis fortuna in academia Parisiens

  • , Cologne, 173-2 ; Brucker, Historia critica philosophiez,

Leipzig, 1767 ; Rousselot, Études sur la philosophie dans le moyen âge, Paris, 1840-1842 ; Jourdain, Recherches critiques sur l’âge et l’origine des traductions latines d’Aristote, Paris, 1843 ; Thurot, De l’organisation de l’enseignement dans l’université de Paris au moyen âge, Paris, 1850 ; Renan, De philosophia peripatetica apud Syros, Paris, 1852 ; Averroès el Vaverroisme/i’édit., Paris, 1861 ; Prantl, Geschichte dcr Logik in Abe>idlande, Leipzig, 1855 ; Cousin, Fragments de philosophie du moyen âge, Paris, 1855 ; A. Stockl, Geschichte der Philosophie des Mittelallers, Mayence, 1804-1866 ; Salvatore Talamo, L’aristotélisme de la scolastique, 2- édit., trad. franc., Paris, 1870 ; Douais, Essai sur l’organisation des études dans l’ordre des frères prêcheurs, Paris, 1884 ; Vacant. Etudes comparées sur la philosophie de saint Thomas d’Aquin et celle de Dans Scot, Paris, Lyon, 1801 ; Les versions la de la morale à Nicomaque antérieures au xv l dans la Revue des sciences ecclésiastiques, mai, juin I voir ANGÉLOLOGIE D’APRÈS les AVEnnoisTEs latins. Ehrle, Ueber den Kampf des Augustinismus und Aristotelismus in 13 Jahrhundert, dans la îeitschrifl fur katholische Théologie, Inspruck, 1889 ; Der Augustinismus und der Aristotelismus i„ deScholastic gegen Ende des 13 Jahrhunderts, Ardue fur LUI. -und Kirchengeschichte, t. v ; Denine-Chatelain Chartulariutn universUatis parisiensis, Paris, 1889 ; A. Clerval, Les écoles de Chartres au moyen âge, Pan-Forget, Dans queUe mesure les philosophes arabes continuateurs des philosophes grecs ont-ils contribué au progrès de ta philosophie scolaslique ? Compte rendu des travaux du IIP Congrès scientifique international des catholiques. msection, Bruxelles, 1896, p. 233 ; Rubans DuvaL La littérature syriaque, Paris, 1898 ; Mandonnet, Siger de Brabantet Vaverroïsme latin au mf siècle, Frlbourg « suisse » . 1899 ; (., i ide Vaux, Avicenne, Paris, 1900 ; M. De Wulf, Histoire de i„ philosophie médiévale, Louvain, Paris. Bruxelles, A Mignon Les origines de la scolastique et Hugues de S | ictor Paris, s. d, ; Haurêau, Histoire de la philosophie si tique’' édit., Paris, 1872-18 -’<' tX et la philot d’Aristote Paris, 1872 ; D’Argentré, CoUectio juMciorwn . 2r, iristoteles in der Scholastik, D S ici, ce des Johannes Sleotus und Uxr VerhaUniss zum Thomismus umi Atomismus, Mayence, 1879.

a Cbollet.


ARIUS. Voir Abianisme, col. 17794781.


ARMAND DE BELLEVUE. Dominicain provençal ne d..us 1,. seconde moitié du MilBiècle. Etail en 1326 , tudea géi inicains à Montpellici Nommé cette m< me année maître en ti. maître du sacré palais par Jean XXII. Il prit part disputes soulevées par les théories du pape sur la vit béatifique et mourut danl’exercice de sa <

Parmi ses écrits, il faut signaler le suivai I titre varie quelque peu selon les <"-< ! 1 1 1 ins 1 rou lotus de deelaratione difficile ionum in theod philosophia, 1™ édit., -ans lieu ni date’Lyon, Dâle, 1491 ; [Lyon.] 1500 ; Cologne, 1502 1584, 1586 ; Strasbourg, 1605 jWillen On peut signaler aussi, à cause « le leur importance historique et de leur existence en un seul manuscrit connu, les deux traités « I Armand relatifs aux disputes sur la i tifique. [te son ! I un et l’autre dans un manuscrit de la bibliothèque publique de Cambridge, sous la cote Ji. S. 10 : Retponsiones ad 19 articulas ex part, - beatitudinis apostolice missos fratri palatiivvenioneC23décembre1333. fol. 10-38 ; Kpitiole mag. Armandipredicaloris, niag. s. pala one beatifica, fol. 95. Quétif-Echard Scriptores ord prsed.. t. i. p 583 ; Denine-C-hstrlain, Charlularium universitatis parisiensis, t. ii, voir l’ii. C. Prantl, Geschichle der Logik im Abendlande, t. m : p. 306-311 ; Hain, lVUecliet, etc.

P. Mandon-net.


ARMÉNIE. Pour plus de clarté, nous diviserons cet article en quatre sections :
I. Histoire religieuse de l’Arménie.
II. Les conciles.
III. La littérature théologique.
IV. La croyance et la discipline.

I. ARMÉNIE. Histoire religieuse.


I. Le pays et ses vicissitudes politiques.
II. Religion primitive.
III. Origines chrétiennes.
IV. Saint Grégoire l’IUuminateur.
V. Du concile de Nicée à celui de Chalcédoine (325-450)
VI. Opposition au concile de Chalcédoine.
VII. Les églises de Géorgie et d’Albanie.
VIII. Premières 1 tives d’union avec les grecs.
IX. Hérésies indigènes
X. Nouveaux essais d’union avec les grecs.
XI Premiers rapports avec l’Église romaine.
XII. Rupture de l’unité hiérarchique.
XIII. Catholicat d’Etchmiadzin.
XIV. Catholicat de Sis ou de Cilicie.
XV. Catholicat d’Aghtamar.
XVI. Patriarcat de Jérusalem.
XVII. Patriarcat non uni de Constantinople.
XVIII. Patriarcat catholique.
XIX. Archevêché arménien de Lemberg.
XX. Ordres religieux.
XXI. Missions catholique-
XXII. Missions protestantes.
XXIII. Statistique religieuse.
XXIV. liste des patriarches.

1. LE PAYS ET SES VICISSITUDES POLITIQUES. — L’Arménie est une contrée montagneuse bornée, d’un côté, par la mer Noire et la Caspienne, et de l’autre, par le Taurus et le I pri -que quadrangulain est comprise entre les : Ui et il de longitude est. el h et il de latitude nord. Cependant ces lignes extn englobent certains pays qui n’ont jamais été arméniens ; en revanche, l’influence arménienne a fréquemment dépassé ces frontières, à l’ouest de l’Luphrate surtout. Le mot d’Arménie n’est qu’une exprès graphique ; aujourd’hui moins qu’à aucune autre époque, il n< : s’appliquer à une race, à une nation déterminée. «  que ce malheureux pays semble n’avoir jamais connu l’unité ethnique, cette indispensable condition de prospérité pour une nation.

Habité « les l’origine par une race blanche allophyle, qui crée un royaume autour de Dhuspa, la ville actuelle de Van. nommée lùaina par les monuments et Vrartu par l « ’s inscriptions d’Assyrie, on le > suite occupé par une race aryenne qui. en s la première, finit par l’absorber enliei eelte seconde race que sont issus les Arméniens moderne-. Ildonnent a leurs ancêtres le nom à’Haik, au singulier Haï, et a leur pays ulm de Uaisdan ou de-