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1883

ARISTOTÉLISME DE LA S< 1 [QUE

dit. ctement visés en 1215 par le n où Robert

, i, i. U ri on i onûrme la présente bi ntenci du concile

de Parla. Ajoutons qi ce décn t, en mentionnant a la

de naturali philosophia et li , , » ise clairement 1 dérivées de l’ai

car ellea étaient les seules qui fussent accomp commentaire ! Forget, Dam quelle mesure les philoW p/, ( nuateurs des philosophes grec » , ont

, , i s, grès de la philosophie scolasti

dans le Compte rendu des travaux du Congrès scienti international des catholiques, Bruxelles, l m section, p. 252. — b. Les commenta proscrits en même temps que les livres d’Aristote sont évidemment les commentaires d’Averroès, couramment appel aloi Commentateur », commentator. — c. Nec legqntur publiée vel secreto, il s’agit ici des interprétations laites dans les Irons publiques ou dans les leçons pi des écoles. C’est donc l’usage des livres d’Aristote dans nient des maîtres qui est seul défendu. Ne legerentur amplius in scolis sunt prohibai, dit Giraldus Cambrensis, Opéra, édit. Brewer.t. iv, p. 10, dans DeniQe-Chatelain, loc. cit. Dès lors chacun, en particulier el pour son usage personnel, pouvait lire ces livres, les étudier, écrire sur eux des commentaires. — d. Notons encore une autre restriction de la défense. Portée par un concile de la province de Sens, dont la juridiction est par conséquent limitée, portée pour Paris, Parisius, elle n’oblige que l’université de Paris et les écoles de la capitale. Le même terme Parisius sera reproduit danLe statut de Hubert de Courçon en 1215, dans celui de Grégoire IX en 1231. Roger lïacon dit expressément : Parisiis excommunicàbantur, de ceux qui interprétaient les livres de philosophie naturelle d’Aristote. Charles, Roger Bacon, Paris, 1861, p. 412. Ce fait est si vrai qu’en 1229, l’université de Toulouse, fondée et organisée sous le haut patronage du légat pontifical, cherche à attirer de nombreux étudiants au pied de ses chaires, en leur faisant miroiter l’avantage d’y entendre l’interprétation des livres défendus à Paris. Libros naturales qui fuerant Parisius prohibiti poterunt illic audire qui volunt nature sinum medullitus perscrutari. Denifle-Chatelain, op. cit., t. i, p. 131.

2. Cinq ans après le concile de Paris, en 1215, le légat, Robert de Courçon, donne à l’université de Paris un nouveau statut qui fixe les conditions d’exercice de l’enseignement dans les facultés des arts et de théologie, détermine les livres qui seront interprétés dans les leçons, et enfin promulgue un règlement disciplinaire pour les étudiants. Or, dans ce statut, Robert de Courçon, d’un côté, prescrit l'étude de certains traités d’Aristote, ceux de dialectique : Legant libros Aristotelis de dialectica tam de veteri quam de nova in scolis ordinarie et non ad cursum, Denifle-Chatelain, op. cit., t. i. p. 78 ; d’un autre côté, défend les livres de métaphysique et ceux de philosophie naturelle, les sommes qui en ont été faites, les doctrines de David de Dinant d’Amaury de Chartres et de Maurice d’Espagne : Non legantur libri Aristotelis de nietaphysica et de naturali philosophia, nec summe de eisdem, aui de doctrina magistri Davidis de Dînant, au' Amalrici heretici, aut Mauritii hyspani. Denifle-Chatelain, ibid. — a. Les livres de métaphysique sont ici indiqués formellement ; me sont probablement des résumés des traités d’Aristote faits par les maîtres parisiens i pour utiliser ce philosophe et respecter quand même la lettre de la défense de 1210 » . Mandonnet, op. cit., p. xxx. Pour les doctrines de David de Dinant et d’Amaury de Pêne. voir Ami r.v de I'.i’m :. —. Ce Maurice d Espagne estil Averroès que l’on désignerai ! ainsi par une corruption de la dénomination de Mourus hyspa 1 opinion <ln P. Mandonnet. ibid. Est-il distinct d'Àver coi le soutiennent leauteurs du Cartulaire de

l’université de Paris, op. cit., p. 80, appuyés sur une

citation d’Albert le Grand, où Averroès et Maui

sont mentionnés comuu différents ? Les découvertes futures de l histoii vale décideront. — Quoi qu’il i n soit, en m

imnation de 1210 et le statut de 1215, il 1

Paris il est interdit, sous peine d’excommunication, d’in ! rpréter, dans les leçonpubliques ou privées, les 1, de physique, de métaphysique, de sciences n

d Aristote, les résumés ou so

>i les commentairei d kvei

3. Ces sentences furent-elles ob Officielle ment, oui. 'm n’enseigna que les livres du non

i. nses ecclésiastiques. Ln 1252, les règlementdonné- aux étudiantde la nation ang prescrivent de n’admettre au titre de maître que les bacheliers qui témoigneront d’avoir suivi les leçons sur la logique ancienne et la nouvelle et sur le De anima. Le titre de maître n'était accordé qu’aux étudiants d'élite et qui avaient suivi tout le cycle des étud. donc, on lerequiert pas d’eux d’avoir entendu les autres

il que ceux-ci n étaient pas ejp< .lois danla faculté des arts de l’université de Paris. Insupt udiverit libros A ris to tilts de veteri logica

videlicetlibrumpred rumetlibn

. libros topicorum Arislotilts et elencorum… librum priorum… librum posteriorum… Item Ul

nima. Denifle-Chatelain, op. cit., 1. 1, ] -vons, toutefois, que renseignement du De anima parait une première transgression de la prohibition de 1210. Individuellement, des maîtres et des étudiants n’attendirent pas jusque-là pour commettre de plus graves transgressions. Le 20 avril 1231, le pape Grég ire IX. envoie à l’abbé de Saint-Victor et au prieur des. ! nicains de Paris tous les pouvoirs n - pour re lever de l’irrégularité et de l’excommunication qu’ils avaient encourue des maîtres et des étudiants, magistros et scolares, transgresseurs, au sujet des livres de philosophie naturelle, de la sentence portée au concile provincial de 1210 à Paris. pi sententiam latam Parisius in provinciale concilia, ou de la défense renouvelée par le légat, Robert de Courçon, en 1215, se* i" sententiam boue memorieR. tUuUsatictiSlephasti incelio monte presbijteri cardinalis occasione librorum naturalhun. Den’ille-Chatelain. ibid., p. 113. De différents cotés donc, et dans des écoles et des ordres divers, plus d’un maître, suivi par ses élèves, s'était aventuré dans le champ prohibé d’Aristote. C’est ce que fait entendre Roger Bacon, quand il fixe à l’année 1230 le commencement de la fortune d’Aristote chez les latins. Charles, Roger Bacon, p. 314.

i Le mouvement vers l'étude du péripatétisme était trop puissant pour que la cour de Rome n’y prit pas garde ; il y avait dans les ouvres du Stagyrite trop d’utiles vérités et une doctrine trop riche pour que l’autorité pontificale n’en tint pas compte. Le 23 avril 1231, trois jours après la lettre de pouvoirs que nous avons rapportée plus haut. Grégoire IN. instituait une commission composée de trois membres, Guillaume d’Auxerre, Simon d Authie et Etienne de Provins, à laquelle il confiait le soin d’expurger i adamnés d tote. Il avail Compris, disait-il, que ces livres contenaient des choses utiles et des choses inutiles dont le mélange pouvait être nuisible : CHIM sicut intcltcrinuts libri nanim qui Parisius in concilio provincial* fuere prohibiti. quedam ulilia et inutilia continere dicantur, 'il, ' per inutile vitietur… : des lois, il prescrivait trois -a.mtd’une façon formelle, el en appelant au jugement de Pieu, d’examiner lesdits on tion scrupuleuse et prudence : dis

plenani in : fiduciam obtinemta, rx"> scripta sub ob testât ione divini judicii firo 'o mandant us, le commandement reux, quatenus libros