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ARIANISME CHEZ LES PEUPLES GERMÀNIQ1

1852

<.mi la supériorité du Père rar le IV.-. Ii - Golhi de son temps Be refusait ni i nomnv :

L hén sie arii nne, impl i lL -. v detn

même après que Théodose lui eut p i nier coup

dans l’empire r ain ; par eux elle s'étendit aux peuples

, , ,, . r, rmaniqui avi i li qui i ils se trouvèrent en

. i Vandales, Hérules,

Burgondi et Loml '" l|s ' état ''

, , i, nationale qu’ils portèrent avec eux dans leurs

courses d vastatrices à travers l’Europe. Il suffira, pour

r dan l’objet propre de cette étude, d’indiquer som , ment les faits qui se rapportent plus directement

Lstoire religieuse de l’arianisme germanique chez

1, s principaux peuples qui envahirent l’empire romain.

11. L'.i.i.vm-mi : visigothiqi e. — Le début (lu V' sii fut le signal des grandes invasions ; en 409, les Al les Suèves et les Vandales entraient en Espagne, après 1V oir dévasté la Gaule ; en HO, Aiaric, roi des Visigoths, prenait Rome et se disposait à passer en Sicile, quand il mourut, l’année suivante, à Cosenza. Ataulf, son successeur, fit la paix avec l’empereur Honorius qui lui céda, en 112, la Gaule narbonnaise et les provinces d’Espagne situées en deçà de l'Èbre. Telle fut l’origine du royaume visigothique d’Aquitaine, agrandi quelques années après par Wallia (415-419) et ses successeurs, les rois de Toulouse, grâce surtout à leurs succès sur les Alains, les Suèveset les Vandales qui occupaient la Galice. Les catholiques n’eurent pas à se plaindre <l premiers rois visigoths, qui furent bienveillants à l'éf du clergé et utilisèrent souvent son influence ; ainsi. Théodoric I" (419-451) accorda toute sa confiance à saint Orient, évéque d’Auch, et Théodoric II (453-466) sut même se concilier les sympathies d’illustres GalloRomains, comme Sidoine Apollinaire. Epist., I, 2, /'. L., t. lviii, col. 446.

Mais quand, en 166, Euric se fut emparé du frêne après avoir assassiné son frère Théodoric. la situation changea. Roi guerrier et ambitieux, Euric profita de la chute de l’empire romain d’Occident, sous Romulus Augustule, pour étendre les frontières de la monarchie visigothique au delà de l'Èbre et jusqu’aux rives de la Loire et du Rhône ; il rêvait de conquérir toute la Gaule. Les évêques des cités encore indépendantes lui apparurent comme autant d’ennemis de la domination gothique et d’obstacles à -es desseins ambitieux. Kuric entra dans la voie des mesures violentes, mesures qui n’atteignirent pas seulement les individus, mais dont la religion catholique elle-même subit le contre-coup. Sidoine Apollinaire. Epist., vu. 6, P. /-.. t. lviii, col. 570. En particulier, défense fut faite de remplacer les évêques qui mouraient ; d’autres furent exilés, comme l’auste de Riez, et Sidoine Apollinaire, bientôt rendu à son diocèse grâce au catholique Léon, ministre du roi visigoth. Sidoine Apollinaire, Epist., viii, 3, /'./… t. lviii, col. 591. Beaucoup de dioces, s restèrent sans pasteurs jusqu'à la mort d’Euric, en 185. Cette politique eut pour résultai de rendre impossible toute conciliation entre les Gaulois et

hs Visigoths. Vainement Aiaric 11 1 185-507) essaya d’une attitude moins hostile à l'égard des catholiques ; ceux-ci tournaient leurs regards et leurs espérances vers le roi

Francs, Clovis, vainqueur de Syagrius à Soissons, , n 166. Ces sympathies s’accrurent surtout et se tradui, i par des faits après la conversion de ce prince. La bataille de Vouillé, où périt Al. nie 11. en 507, détruisit réellement la domination visigothique dans le midi de la France, Les vaincus disparurent des provinces '.nquises ; ils auraient été complètement rejet s au delà des Pyrénées, si le puissanl roi ostrogoth d’Italie. Théodoric le Grand, n'était venu à leur secours. I.es Ostn

dèrent la Provence avec Arles pour capitale, et les

isigoths, la Septimanie avec Carcassonne pourrésidence île. Le fanatisme arien d tonalaric 11 (526-531) provoqua une nouvelle campagne du roi Cuildebert ; le

thique fut di Pyréni Les catholiques d I

d àmalaric d comme Theudis, tantôt h< mesuri

la bienveillance et la sympathie que celui-ci n Ira envers le culte catholiqu d i lie orthodoxe au fond du ri ur. En n.

catholicisme l’emportait et ' ne pren

fois, vers le milieu <lu v siècle, un< peuple s'était convertie avec le roi Ri chiar ; mais le madu roi Remismond avec une fille de Théodoric,

roi visigoth de Toulouse, en 164, avait rendu l’influence a l’arianisme ; l'Église catholique eut des martyrs. S

et ÔGO, le royaume

.les Suèves revint enfin a l’orthodoxie, grice surtout à

iie Martin de 1 lûmes qui convertit le (ils du roi

Théodemir, guéri d’une maladie par l’intercession de

s.ont Martin de Tours, s. Isidore, Historia <U regibvs

-' '1. 1'. L.. t. i.xxmii. col. 1080 sq. ; - ie Tours, D » mira culissancti Martini, 1. I, c. xi. P. L., t. i.xxi. col La paix ne fut pas de longue durée. A la mort d’AlhaIde, le tré, ne visigothique d’Espagne échut à Léovigilde (569-586). Voulant établir née sur l’unité

p ilitique et religieuse, le nouveau roi s’attaque catholique, en procédant d’abord d’une façon insfdù il atlecle de partager les sentiments des orthodoxes tn ce qui concerne la piété et la foi. sauf la divinité du Saint-Esprit qu’il ne peut trouver dans l'Écriture. Beaucoup de fidèles se laissèrent prendre au piège : ceux qui le déjouèrent furent punis par l’exil ou des peines encore plus rigoureuses. La lutte s’aggrava, quand Herménégilde, Gis aine de Léovigilde et associé au gouvernement d royaume, se convertit à la foi catholique sous la doulde influence de son épouse, la princesse franque Ingonde. et de saint Léandre, archevêque de Séville. Dépouillé de ses domaines, Berménégilde se révolte en s 'appuyant surtout sur l'élément espagnol de la nation, et s’allie avec les Suèves orthodoxes et avec les Grecs impériaux qui possédaient encore quelques villes dans la péninsule [Ue. Léovigilde n’en devint que plus furieux : aux exils et aux meurtres d'évéques se joint la confiscation des revenus ecclésiastique-. En même temps, pour se concilier les Espagnols par quelques coiice-sioiis.il réunit en 581 ou ôvi un synode arienàTole réter qu’on n’imposerail pas un nouveau baptême à ceux qui accepteraient la religion du roi, el qu’on se servirait de la formule : « Honneur soil au Père par le Fils dans le Saint-Esprit, i Mesure qu a effet à l’arianisme politique de Léovigilde un certain nombre d’orthod timides ou ambitieux. Al < ntre le pi le UN une lutte qui eut tout le caractère d une guerre de religion ; vaincu, et trahi ensuite par les lieutenants de l’empereur Maurice. Herménégilde s’en remit à la clémence de son père. Il fut d’abord emprisonné a Valence et à Tarragone, puis, sur son refus de recevoir la communion de la main d’un evéqu arien, mis a mort par l’ordre « le Léovigilde dans la nuit de la fête de Pi le 13 avril 585. Acla sanctorum, t. n aprilis, Anvers. 1675, p. 134-136. La mort d’Hermenégilde fut suivie de

nouvelles rigueurs contre les catholiques. Beaucoup de

personn if - importants furent exil évêques Froniu.ius d’Agde, Mausone de Hérida, saint Léandre de Séville. Les Suèves de la Galice, vaincus.t soumis a la domination visigothique, virent au — i leurs i ipanx évêques chass s et 1 1 m| Léovigilde ne survécut qu’un an à son Gis Herménégilde, Il eut néanmoins le temps de se convaincre de l’inefficacité de la politique qu’il avait suivie et de la regret ! queproscritpurent rertner dans leurs ' diocèses, el les catholique a retrouvèrent plus de lil