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18-43 ARIANISME, DÉCADENCE ET CHUTE DANS L’EMPIRE ROMAIN

Socrate, v, 2, P. G., t. i un, col. 668. Deux courant manifestèrent alors parmi li b évéques semi ariens. Dam un synode d’Antioche en Carie, tenu en 378, une partie se prononci rent pour l &|ioiovvco ;, en rejetant explicitement l'ô|iooûffto ; i mais le plus grand nombre s’attachèrent plus étroitement & la fol de Nicée. Sozoméne, vu, 2, /'. G, i. i.xvii, col. 1420. On en eut la preuve au de septembre de l’année suivante ; cent quarantesix..il cent c inquante trois évéquea orientaux réunis par Mélèce dans la ville d Antioche, Bur 1rs bords « Je l’Oro

ci ivirent à tous les documents dogmatiques en précédemment par le pape Damase, et adressèrent aux évéques d’Italie et des Gaules uni' lettre synodale pour exprimer leur acquiescement complet à l’orthodoxie. Merenda, op. cit., c. xiv, P. L., t. xiii, eu !. l’JO sq. ; Rade, op. cit., p. Il i sq.

Saint Basile no connut pas cet heureux résultat ; il était mort le l « janvier de cette année 379. Sans voir Le succès final, il avait pu, comme saint Athanase, l’entrevoir. Le mouvement de restauration nicéenne qu’il avait dirigé allait rapidement s’achever, sous une puissante impulsion, partant de ce même pouvoir impérial qui pendant si longtemps avait été le grand obstacle. Bientôt après la mort du grand docteur cappadocien, le 19 janvier, Gralien prenait pour collègue dans la charge impériale Théodose, Espagnol orthodoxe, qui se proposa fermement de mettre fin aux discordes de l'Église, mais en lui gardant toute la pureté de sa foi. Cette politique se manifesta surtout après une -rave maladie que l’empereur d’Orient lit à Thessalonique, en février 380, et au cours de laquelle il se lit baptiser par l'évêque orthodoxe du lieu, Aschqle. Le 27 du même mois parut le célèbre édit de Thessalonique, enjoignant à tous d’accepter la foi enseignée par les évéques Damase de Rome et Pierre d’Alexandrie, et de confesser la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Cod. theodos., 1. XVI. lit. i, 2. La publication de cet édit à Constantinople excita une émeute chez les ariens qui depuis quelque temps voyaient leur influence décroître. L’cdit de Gratien avait, en effet, permis aux orthodoxes d’avoir à leur tête quelqu’un pour les gouverner, non avec le titre d'évéque, mais comme administrateur de la communauté catholique. La charge avait été confiée, en 379, à saint Grégoire de Nazianze qui se vit forcé', faute d'églises, de tenir ses assemblées dans l’humble demeure de l’un de ses parents, là où s'éleva plus tard la célèbre église appelée, en souvenir de ses origines, 'Aveurceunc ou Résurrection. Les admirables discours du grand orateur remuèrent bientôt catholiques et ariens ; aussi ces derniers virent-ils dans ledit de T-hessalonique le signal de leur ruine prochaine. Tout pourtant n’alla pas sans difficultés pour les orthodoxes. Comme Grégoire n’avait point encore été ordonné' évéque de Constantinople, un intrigant égyptien qui s'était concilié la confiance du saint. Maxime le Cynique, résolut de le supplanter. Dans un voyage qu’il lit à Alexandrie, il manœuvra si Lien qu’il réussit à gagner à sa cause le patriarche Pierre ; puis, de retour à Constantinople, il profila d’une absence de saint Grégoire pour se faire ordonner par trois évéques égyptiens qui l’avaient accompagné. Pareille intrusion était un scandale ; aussi Théodose chassa Maxime, et le pape Damase désapprouva l'élection dans deux lettres écrites avant le concile œcuménique de Constantinople. P. L., t. un, col. 365-370, Le Cynique

chercha un refuge auprès de Pierre d Alexandre

après la mort de celui-ci, auprès de rimothée son su

si m-. Voir, p le récit de cette singulière intrigue,

l’abbé Louis Montaut, Revue critique de quelques questions historiques se rapportant à saint G Nazianze et à son siècle, Paris, 1898, c. v. Entré li phalement à Constantinople, le Il novembre 380, Théodose invita l'évêque arien Démophile à souscrire à la foi de Nicée ; sur son refus, ordre lui lui donne d’aban donner les égll n. Le

conduit par i empen ur, pi ii i

pénale des Saints-Apôtres. Un nouvel édit, d

vier 381, défendit a tous les hérétique

assemblées dans les villes, et leur ordonna de li

paît..ut les églises aux orthodoxes. Cod. theodos., ]. XVI,

lit. v. 6. Le général Sapor, envoyé à Antioche par '1

uta l'édit en laveur de Mélèce, considère des lors officiellement comme l'évêque i

Kn Occident, l’arianisme perdait sentants dans l'épiscopat. L’n synode, présidé par Vah rien d’Aquilée dans s., propre ville, mais dont saint Ambroise fut l'âme, déposa deux évéques de la II inférieure, Pallade et Secondien, qui des soupçons d’hétérodoxie qui planaient sur eux. Les actes de i si I quatre lettres qui s’y rattachent,

Aginius gratias, Benedictt D et Quant libet, se trouvent dans ! mt Ambi

P. L., t. xvi. col. 916-949. Il se tint vraisemblablei au printemps de 381. Loofs, art. us, dans

Reaïencyklopâdie fur protest. Théologie und A' 'S' édit., 1. 1, p. 13. Vers la même époque, l< fit un acte beaucoup plus important, en rédigeant dans un synode romain l'écrit connu sous le nom de C

fidei catholiese ou les - vingt-quati contre les hérésies orii ntali s. /'. L., t. xin. co Théodore !, v. II. /'. <.. t. i.xxxii. col. 1221 sq. Un mier anathème porte contre ceux qui ne reconnaltr pas pleinement au Saint-Esprit unité de puissance substance avec le Pire et le Fils ; viennent ensuit anathèmes contre les sabelliens, les ariens et les eunomiens, les macédoniens, les photiniens, les apollinaristes et la doctrine attribuée à Marcel d Ancyre. sans que le nom de celui-ci soit prononcé ; puis recommence une série d’anathèmes relatifs au Saint-Esprit, pour affirmer plus énergiquement et en détail sa divinité essentielle et sa consubstantialité par rap) au Fils. Cette Confessio fidei fut envi ilin d’An tioche. Rome avait parlé- ; en même tem] rait,

en Orient, l’acte solennel qui allait consacrer définitivement la foi de Nicée.

VIII. Concile œcuménique de Constantinopi.e. b* — Au mois de mai s’ouvrit le concile qui, approuvi puis par le siège pontifical et accepté par tout porte officiellement le titre de second » nique, premier de Constantino] avait con voqué que les évéques de miu empire. Thétx /'. ( ;.. t. ixxxii. col. 1208. Invil s avec les autres, les doniens ou semi-ariens vinrent au nombre de trente-six. dont les principaux étaient Éleuse de Cy/ique et Marcien de Lampsaque. Du - il y

avait environ cent cinquante préjats. et parmi eux personnalités notables, connue Mélèce d’Antioche qui présida d’abord le concile, puis saint Grégoire de Nazianze qui le remplaça momentanément, saint Grégoire de N saint ('.vrille de Jérusalem, Timothée patriarche d’Ali drie, Amphiloque d Icône, Aschole de Thesa Théodoret, v, 8, loc. cit., col. 1012 ; S ne, vu. 7,

/'. C. t. i xvii. col. 1 130, la s évêq la Mao doine arrivèrent plus tard que les autres. qu’ils n’eussent pas été convoqués en même iqu’ils n’eussent pas immédiatement répondu à l’appel.

Quoi qu’il en soit de l’ordre suivi, le concile s’occupa de deux sortes de questions, h-s unes d’ordre disciplinaire, les autres dogmatiques. Aux questions du pn genre se rapporte l’examen de l’ordination d< le Cyiique comme évêque de Constantinople ; l’acte fut re nul, et I le Nazianze fut solennellement

intronisé par Mélèce. Quand ce dernier vint à mourir, au plus tard en juin, saint Gri goire lui suc© <la dai

li nce du concile. La question d’Antiocl Immédiatement ; on rappela un pacte conclu partisans île M léce et eux de Paulin, pacte d