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ARIANISME RÉAC1 ION ANTI-NICÊENNE

Telle fut l’issue du concile d< »" ÏUlte f u

mauvais vouloir des eusébiens, il n’apporta pas la paix,

mais il augmenta le troubl. et la divis.Jusqu '.'" ;

en effe t, les deux grandes fractions de la chretienu. étaient resteesunies.au moins extérieurement ; *

mais elles se trou' ni en opposition formelle, on

assiste aux pre « symptômes de la rivalité religieuse

entre l’Orient et l’Occident. Ce qui aggrava encore !.. situation, ce furent les procédés arbitraires et violents des eusébiens ; ils firent déposer les deux évéques qui ne les avaient pas suivis à Philippopolis, Asténi Mus, puis Lucius d’Andrinople, Diodore de rénéd. divers autres qui s'étaient ralliés au concile de Sardique. En Egypte des mesures furent prises pour interdire l-entrée des villes aux prélats qui revenaient du concile, surtout pour arrêter et mettre à mortsaint Athanase el quelques-uns de ses prêtres, s’ils tentaient de rentrer dans Alexandrie. Hùt. arian., 18, 19, P. G., t. xxv,

col 71V

Un fait particulier montra bientôt jusqu’où pouvait aller la perfidie de certains ariens. Les deux députés du concile de Sardique, Vincent de Capoue et Euphrates de Cologne, passèrent par Antioche vers Pâques de Tan 344.L'évéque Etienne en profita pour leur tendre un pièce infernal ; il lit entrer.le nuit, dans la chambre où ils reposaient, une méchante femme dont les cris devaient attirer des genssubornés et créer un scandale. Mais la ruse fut découverte et se retourna contre son auteur. L’empereur Constance convoqua lui-même un synode en été, pour faire une enquête sur cette affaire. Etienne fut déposé ; mais il eut pour successeur lanen Léonce Castratus, un lucianiste, dont les antécédente n'étaient rien moins qu'édifiants. Ce fut, suivant toute apparence, ce synode d’Antioche qui composa 1 ô/.'j-^. : uaxo6<WYO « ou' longue profession de foi. S. Athanase, De synodis, 26, P. G., t. xxv., col. 727 sq. On y trouve d’abord le symbole de Philippopolis, c’est-a-dire la quatrième formule d’Antioche, avec l’addition de quelques anathèmes ; puis, à l’adresse des Occidentaux, des explications assez, étendues sur chacun des points contenu, dans ces anathèmes. Plusieurs détails sont particulièrement dignes d’attention pour l'évolution des idées chez les anti-nicéens. Ainsi, en parlant des trois personnes divines, ils emploient l’expression conciliante de tpia « portai » ; ils proclament le Fils semblable au Père en toutes choses, tû llarp’i xata itôvta 5u.oiov, el afhrment que les deux sont inséparables, « en sorte que tout le Père renferme le Fils en son sein, et que tout le Fils dépend du Père, lui est adhérent et seul se repose continuellement dans le sein du Père ; D ils conlessent même, malgré des expressions empreintes de subordinatianisme, qu’il y a en eux une même excellence divine, Svttk Be<fo)TO «  « (wtt*. Les anathèmes sont dirigés contre les ariens proprement dits, les trille, sles. 1 aul de Samosate, Marcel d’Ancyre et son disciple PhoUn de Sirmium, les sabelliens, el ceux qui fonl de la génération divine un acte nécessaire, soustrait a la volonté

"une députation d'évêques, parmi lesquels se trouvaient Eudoxe de Germanicie et Macédonius de Monte, lut chargée de porter ce nouveau symbole en Occident. Quand ils arrivèrent, vers la Bn de 3440u le

début de 345, les latins cri. liraient un synode a Milan. L’union ne se lit pas SM le terrain de l’I/'i -- ; |UM

, „ on s, - heurta même à an refus de la part des députés d’Antioche, mis en demeure de prononcer nettement l’analhème contre l’arianisme. s. Hitaire.Fro v >, ] I. t. x, col. 684. En revanche, les Occidentaux prirent parti avec les Orientaux entre Photin de Sirmium. dont la singulière doctrine, apparue vers……

n'était certes pas de nature a faire revenir les ( mentaux

de leurs défiances à l'égard de son maître, Marcel, 1 ancyre D’après ce disciple compromettant, le Verbe en

Dieu, /vo ; '.. distincte ; considéré en dehors, /éyo<

que l’entendement divin en action.avi

tion ou dilatation de Dieu comme n sultant

I r„t iii, terme spécial de cetu I, ,, ., , [-adopta pour Fils à cause de ses mil vertus. On ne pouvait dune donner à Dieu le nom lv, , qu’en vertu de cette sorte d’extension ou dilatai h icpoxoirîiî, lorsqu’en Jésus il avail un fil-. S. ! phane, Hær., lxxi, P. G., t. xlii, col. 374 sq ; Hel H, , , ilet, trad. Leclercq, t. I, § /l. N

les Orientaux et les occidentaux i diverses reprises la condamnation de cette dai

111".

Il n eut a la me, , , , - époque, un notable chai de la part de l’empereur Constance. Soit qu vandale d’Antioche, 1 se soit défié des ariens, soit qu.1 ait i rainl une complication du côté de son fn : stantqui paraissait viser à une sortde suprémab. litique il modifia peu à peu sa conduite a P orthodoxes. Dans l'été de 344, il permit aux cl lés de rentrer dans Alexandrie. S. Athanase, I „, „, „ -M /'. G., t. xxv. col. 718. Apr.s la mort de Grégoire de Cappadoce, survenue le 26 juin : ^40. J fendit qu’on lui nommât un successeur et alla même jusqu'à écrire par trois fo.~ a saint Athanase pourl inviter à rentrer dans son diocèse. Sur l’ordre de I -tant le patriarche se rendit entin d’Aquilée dans lea Gaules, pour faire visite a son puissant pi puis il vint a Home. OÙ le pape.lui, s. heureux * rappel, lui donna pour les Alexandrins une lettn plus honorables. Dans son voyage de retour, il i par Antioche. où il ne voulut pas communiquer avec les partisans de l'évoque arien Léonce, mais seule. : avec les eustathiens ; Constance 1') reçutaveede marques de bienveillance, et lui donna des lettres de recommandation pour les évéques d’tgypte, pour ta chrétienté d’Alexandrie, pour le préfet Nestonus et les autres officiers impériaux. A Jérusalem, d fut accueilli solennellement par levéque Maxime qui célébrai alors un synode de seize évéques, el lui donna une, -ttre de félicitations, destinée aux Alexandrins. Apol. c « ntr. arian., 51-57, P. G., t xxv, col. 343 sq. Quelque, ordinations qu’il lit sur son passage dans les diocèses don il était le métropolitain supérieur deviendront plus tard pour les eusébiens un nouveau sujet d’accusation, crate P 24 P. G., t. lxvii, col 263. Enfin, le '21 octo, „. ;. : $ ; « , après plus de sept ans d’exil, l'évêqu dans sa ville d’Alexandrie, au milieu d’un enthouai indescriptible. EpUt. tort., Chron^, P. G-, t m col 1355. Cf. Gwatkin, Studuss, p. 108, 109, 131, ! D’autres évéques purent également rentrer dans taon évèchés, notamment Paul de Constanlinople As, de t'.a/a et Marcel d’Ancyre. Socrate, ii, S, i «  t ixvii COl. 256, 057. Toujours au grand but de sa vie.

sam. Athanase s’empressa de réunir un » £"**"

faire continuer les décrets de Sardique. Pendant tes quelques années de demi-tranquillité qui suivirent, son action fut d’une grande efficacité, soit pour rétabhr l’ordre en Egypte, soil pour ramenei i la foi <*eN « cée

, , , x qui s’en étaient écartes par hiblesse, ou même lu

agner bon nonibre de ses adversaires. OistoccèBaonJ

enrei istrés par lanen Philostorge, iii, 12, I. G., t UW, COl 502 et le saint nous apprend qu’il était alors communion avec plus de quatre cents évéques. Uutor. i, , , ', , , 28 P G. t. xxv. col 725. Voyant la tournure que prenaient les choses, el se trouvant pour lors ^domination de Constant, ! Ç'alens qui,

h, m0 rl d’Eusèbe de Nicomédie, s'étaient monto ennemis les plus acharnés dvthanase jugèrent bon d'écrire au pape Jules pour offrir d. se réconcilier ave< i ^ nicéens, et envoyèrent même des |e tt mmu I nion i lévêque d’Alexandrie. Apol. contr. oimw