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    1. ARIANISME##


ARIANISME, RÉACTION ANTI-NICÉENNE

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qu’un, en opposition avec l’enseignement manifeste el salutaire de l’Écriture, dit qu’il fut un tempa ou une durée quelconque, %p<Svov <. Kaipàv V. cùfcva, ou le I lia n’était paa engendré, qu’il aoil anathème. Et si quelqu un appelle le Fila créature, comme l’une dea créature » , ou , .„. endré, comme l’un dea engendrés, ou produit, comme l’un dea produits, el - il ne suil paa sur tous ces points , .. q Ue nous onl transmia lea saintes Ecritures, ou qu il ensi igné ou prêche une doctrine différente de celle que nous avons reçue, qu’il soit anathème. »

Quelle était la provenance de cette seconde formule’.' Ses partisans prétendaient la rattacher à Lucien d’Antioche, comme nous l’apprend Sozomène, ai, >, P. G., t. i.xvii, col. 1044 ; mais cet historien se demande s’ils n’agissaient pas ainsi pour couvrir leur propre doctrine de l’autorité du saint martyr. Dans l’état actuel opinions, la question reste douteuse. Hahn, loc. cil-. note 00, p. 181 ; Gwatkin, Studîet, p. 120-122. Il semble fort probable que, si le fond du symbole fut emprunté à Lucien, d’autres inlluences intervinrent dans la rédaction. On a déjà vu que, d’après Philostorge, la conception du Fils, comme stcapâX^axtov s ! -/.ôva, serait une altération de la pure doctrine lucianiste par Astérius ; pinailleurs, les idées et même les expressions caractéristiques de cette seconde formule se retrouvent dans les livres d’Eusèbe de Césarée contre Marcel d’Ancvre. En réalité, par son relief scripturaire et le choix même des fermes, cette profession de foi pouvait répondre à un double état d’esprit, celui desorigénistes subordinations, et celui de ces évêques orientaux d’alors qui, se déliant de la consubstantialité, voulaient s’en tenir aux formules antérieures. La tendance anti-nicéenne apparaît surtout dans l’omission du mot A(j.oojito ;  ; la tendance subordinatienne, dans la phrase où l’on parle du rang et de la gloire propres a chacune des personnes divines. De plus, comme le terme à’hypostase était alors, pour les ariens et même pour la plupart des Orientaux, synonyme de substance, l’expression tvj (j.èv imoT-ivi : -pix, t ?, Se sujtçovi’y i-> restait grosse d’équivoques et de difficultés. Saint llilaire l’excuse, en y voyant une simple réaction contre le sabellianisme. De synodis, 31-33, P. L., t. x. col. 501-ôOG.

Tous ne furent pourtant pas satisfaits ; l’évêque Thcophrone de Tyane présenta une troisième formule, dont la caractéristique est l’affirmation accentuée de la distinction personnelle du Verbe, et la réprobation explicite de Marcel d’Ancvre et de ses fauteurs. « Je crois en Dieu, Père tout-puissant…, et en son Fils le seul engendré, Dieu Verbe, puissance et sagesse, Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui tout a été fait, engendré du Père avant tous les siècles, Dieu parfait de Dieu parfait, existant hypostatiquement en Dieu, ovTa rcpb ; tôv 0ebv èv ânovrâmij lequel, aux derniers temps, est descendu, est né de la Vierge selon les Écritures, et s’est fait homme, 4v « v8pcoitTi<T « vTa… et demeure éternellement… Pour celui qui pense comme Marcel d’Ancvre ou Sabellius, ou Paul de Samosate, qu’il soit anathème, lui el tous ceux qui gardent sa communion. » Tous souscrivirent à ce symbole, nous dit saint Athanase ; acte qui en soi n’était que la réprobation d’une doctrine erronée. mais qui, danles circonstances où il se produisait. devenait une réponse (l’une extrême gravité a la lettre du pape Iules proclamant l’innocence de Marcel d An cyre…

Enfin, quelque temps après, une quatrième rormuie fut rédigée dans une nouvelle réunion des évoques orientaux, considérée comme une prolongation du synode

in enemniit : e Nous croyons en un seul Dieu. Père tout-puissant, auteur et créateur de tout. -s choses, de qui provient toute paternité dans le ciel et sur la terre. It en son Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, engendré du Père avant tous les siècles. Dieu de Di t,

lumière de lumière : par qui tout 1 I Verbe’mie lun "

aux dernien temps, » ’est tait homme pour no jver/cï-Ti…. dont é m fin demeure

s… Quant < ceui qui di

du néant. OU d mie autre hypost

Dieu ; et ceus qui disent : Il y eut un temj

Eglise catholique les regarde comme des étranrmule plus politique, rédigée en vue dentaux : beaucoup plus rapprochée de la foi de Ni que la première formule, elle évitait les difficu pouvaient susciter la seconde et la troisi< me, o

anche, moins nette et moins progressive. Da ? suit.-, quand ils évoqueront le synode d Anliocbe. les Orientaux parleront tantôt de la seconde, tantôt de la quatrième formule…

Ln somme, toutes ont un point commun, 1 omission de r6|tooû<ru>c ; toutes cependant, les trois den tout, abandonnent nettement l’arianisme propren dit. mais la préoccupation paraît être de faire rejaillir sur la doctrine nicéenne les conceptions sabelliei de Marcel d’Ancvre. Cette tendance à mêler une question personnelle a la’grande cause de la foi de Nil Huera d’être pendant longtemps une matière de discorda entre l’Orient et l’Occident Pris en soi, le synode d Antioche i » i encmnUê, en inaugurant 1ère des formules dogmatiques, lançait les anti-nicéens dans une voie ou leur foi se trouverait, pour des années, a 1 état d équilibre instable.

Vers la même époque, soit dans la seconde moitié de 341 soit dans les premiers mois de 312. mourut l’évêque de Constantinople. Eusèbe de Nicomédie. Les orthodoxes profitèrent de la circonstance pour réinstaller Paul dans son église, mais les ariens, ayant à leur tête Théognis de Nicée et Théodore d’Héraclée, se réunirent dans une autre église, et élurent Macédonius. La rivaliti bientôt en des luttes sanglantes, ou le général Hermogetie fut massacré. Constance, accouru à Constantinople, chassa Paul, mais sans confirmer encore l’élection de son rival. Quelque temps après, l’évêque chas de rentrer dans la ville impériale. Constance II par le préfet du prétoire, et conduire en exil a Tl Ionique. Macédonius fut intronisé de force. Doubl. sure qui fut suivie d un nouveau soulèvement populaire, et lit répandre beaucoup de sang.

V L’Orient et l’Occident en présence : Sarpiqi e et Philippopolis. _ Quatre évéques. Narcisse de N nias, Maris de Chalcédoine, Théodore d’Héraclée et Marc d’Aréthuse, avaient fté chargés de porter la quatrième formule d’Anlioclie en Gaule et de la présenter à l’empereur d’Occident Us n’obtinrent pas le but qu ils se proposaient ; mais, vraisemblablement sur les conseils d’Osius de Cordoue et de tfaximin de Brèves, Constant prit une initiative qui allait avoir de grand, s quences. En avril ou mai 342, il fit venir à Milan Uhanase et lui communiqua le projet qu il avait cou. u d’agir auprès de son frère Consumée pour l amener a convoquer un grand concile à Sardique (aujourd’hui Sophia en Bulgarie), ville située à peu près sur la limite des deui empires, mais sous la domination de Constant Cette assemblée aurait surtout un double but : faire porter un jugement définitif sur Athanase et les autn- évêques jugés jusqu’alors d une façon si différente par les orientaux et les Occidentaux ; fixer la vraie foi pour mettre un terme au caprice des eusébiens qui venaient de donner en quelques mois quatre

différents. Constance, préoccupé alors de sa guerre les Pi rses, n’osa p.. s se montrer désobligeant a 1

on frère, el le concile fut convoqué. Au d.i a , ., „, . tint athanase alla en Gaule conférer

Osius et fous deux se rendirent enseml - rdique.

.1…, ^ Ccmstanltutii, ’.. P. R, l. xi 1. concile se tint, non I un* 1 ont du,