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ABIANISME, l ; l. ACTION ANTI-NICÉENNE


arian M 60, P. C., t ixv, col. 356, 357, Si Constantin n’alla paa |>l us loin, il conçu) apparemment dèi Ion le i. exécuté plus i.ikI. de soumettre l’affaire à une réunion d'évéques. Eusebe nese tint paa pour battu, illiance défensive et offensive, conclue avec les m létiens, mortels ennemis du patriarche, lui mettait entre les mains un instrument de combat, malhonnête, mais efficace, Alors commença cette Bérie d’accusations arbitraires, d’imputations purement calomnieuses ou étrangement exagérées, qui tendaient à transformer Athanase aux yeux prévenus de l’empereur en un homme entêté, arrogant, autoritaire et tyranniqué dans son gouvernement, séditieux, en un mol, un brouillon dont la présence était un perpétuel obstacle à la paix religieuse. Voir A.'iian kSE (Saint). Vers la fin de 331, le patriarche dut se rendre à Nicomédie, où il fut retenu pendant quelque temps dans une sorte de captivité, comme nous l’apprend sa quatrième lettre pascale, écrite pour l’année 332, n. 5, P. G., t. xxvi, col. 1371). Mais il se justifia si pleinement que Constantin vit en lui un a homme de Dieu » et le renvoya en Egypte avec une lettre très louangeuse. Apol., 61, 62, P. G., t. xxv, col. 359-362. Bientôt les mélétiens inventent une nouvelle accusation, l’assassinat prétendu d’Arsène, évéque d’Hypsélé ; à preuve, une main coupée qu ils exhibaient triomphalement. Le censeur Dalmatius d’Antioche, neveu de Constantin, fut chargé d’instruire l’affaire, qui tomba d’ellemême, quand on eut constaté' qu’Arsène était encore vivant. Apol., 65-70. Les eusébiens voulurent profiter ae l’occasion et firent convoquer Athanase à un synode de Césarée, en 334 ; mais le saint refusa d’y comparaître, ne voyant dans cette réunion qu’une cabale de ses ennemis.

La revanche ne se fit pas attendre. Constantin avait formé le projet desolenniser ses tricennalia en assistant avec un grand nombre d'évéques à la consécration de la nouvelle église du Saint-Sépulcre qu’il avait fait bâtir à Jérusalem. Et les eusébiens d’insinuer habilement : « Combien plus imposante serait cette cérémonie, si auparavant on rétablissait l’union parmi les évêques, surtout si l’on pouvait mettre fin aux différends qui troublent les églises d’Egypte. » Constantin était crédule et facile à influencer, au rapport même de son panégyriste, Vila Constantini, iv, 51, P. G., t. xx, col. 1205 ; il se laissa gagner à relie idée et, sur sa convocation, un synode se réunit à Tyr, de juillet à septembre 335. Athanase reçut l’ordre formel de s’y rendre et partit d’Alexandrie le Il juillet, emmenant avec lui, pour contre-balancer autant que possible l’influence des eusébiens, une cinquantaine de ses suffragants. En dehors de ces derniers, le synode comptait environ soixante évêques, d’après Socrate ; ce qui donnerait un total d’environ cent dix membres, chiffre jugé trop faible parGwatkin, Studiei ofarianism, 2e édit., Londres, '1900, p. 89. Dans la majorité, on distinguait les deux Eusebe, Théognis de Nicée, Maris de Ghalcédoine, Patrophile de Scythopolis, Théodore dl Irraclée, Macédonius de Mopsueste, Georges de Laodicée, et deux anciens élèves d’Arius qui apparaissent alors sur la scène où ils joueront un rôle important, Valens de Mursa en Mésie, et L’rsace de Singidunum (aujourd’hui Belgrade] en Pannonie. A part les Egyptiens, quelques évêques seulement étaient favorables à saint Athanase, on voulaient du moins qu’on procédât en forme et avec impartialité. Eusebe de Césarée présida, suivant l’affirmation formelle de saint Epiphane. Hasr., i.xviu. 8, /' G. t. xi il, col. 195, et de Philostorge, il, II. /'. G., t. ix. col. 474 ; le comte Denis et Archélaûs, gouverneur de Palestine, représentaient l’empereur. Les eusébiens se pesèrent en juges, et les mélétiens en accusateurs ; presque toutes les anciennes charges turent renouvelées, actes de tyrannii i piscopale à l'égard des préires mélétiens, assassinat d’Arsène, affaire d’Ischyras chez lequel Uacaire, prêtre de saint Athanase, aurait brisé un calice,

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ccuw n’eut qu'à le bire comparaître en j Une réfutation au-si péremptoire n'étant pas pi

. la majorité eusébienne du concib profita pour décider l’envoi en I gyptu d ui d’enquête, composée dé membres b-- : |ue

d’Alexandrie ; il suffit de nommer Thi ognis, Mans. Théodore. Macédonius, Ursaceet V aprondflt en Egypte par le préfet Philagrius, un apostat, donna lieu à une protestation du clergé alexandrin OOBtN procédés visiblement entachés d’illégalité. De leur i les évêques égyptiens présents à Tyr protestèrent, le 7 septi min. auprès du concile et du comte Denis contre la composition de la commission d’enq D’autres membres du synode, comme Alexandre de Thessalonique, Maxime de Jérusalem et Marcel d’Ancyre, manifestèrent leur désapprobation de la conduite tenue a l'égard d’Athanase. Celui-ci, voyant dans les eusébiens un parti pris arrêté-, se retira, espérant ainsi empéclrer, ou du moins infirmer leur sentence. Mais ils le condamnèrent, d’abord par défaut ; puis, quand la commission eut donné ses actes, probablement après le transfert du synode de Tyr à Jérusalem, la sentence fut confin. Voir A. deDroglie. op. cit., t. il, p. 339. not-- 2. Athanase fut déposé, et défense lui fut faite de rentrer dans Alexandrie. En revanche, l'évêque mélétien Jean Arcaph et ses partisans furent admis à la communion ecclésiastique et réintégrés dans leurs anciennes charges, comme ayant été' injustement persécutés ; lschyras fut nommé évéque du petit bien qu’il possédait dans la Maréotide. Apulog. contr. arian., 72-KJ, P. G., t. xxv. col. 378 sq.

Le triomphe des eusébiens se compléta au synode de Jérusalem, qui se tint aussitôt après celui de Tyr, la dédicace du SaintSépulcre ayant eu lieu le 17 septembre, d’après Nicéphore Calliste, viii, 30, P. G., t. cxlvi, col. 118. Interrogés par l’empereur au sujet de la profession de foi émise précédemment par Arius. les évêques la déclarèrent suffisante et orthodoxe ; en conséquence, ils admirent à la communion ecclésiastique Arius et ses partisans. "Apeiov « al to. ; t-.v i, tI. De synodis, 22, P. G., t. xxvi. col. 720. Notification fut faite de ces actes aux alexandrins et à tout le c : catholique par une lettre synodale. Ibid., 21. col. 718. On allait commencer contre Marcel d’Ancyre un proci s de doctrine, quand un ordre impérial convoqua subitement les évêques à Constantinople. Apolog. COHtr. arian., 8)i. P. (.'., t. xxv. col. 403403. Athanase qui, de Tyr, s'était rendu dans cette ville où il arriva le 30 octobre, avait sollicité' de l’empereur, dans une audience obtenue le 7 novembre, d'être confronté avec ses accusateurs. Epitt. heort., Citron., P. G, t. xxvi. col. 1353. Ceux-ci se gardèrent bien de laisser partir pour Constantinople tous le^ évêques qui avaient assisté au synode de Jérusalem ; seuls les chefs s’y rendirent avec un groupe choisi.

Pour surpendre Athanase et l’empereur, les eusébiens changèrent alors de tactique ; abandonnant ou lais du moins à l’arrière-plan les charges portées à Tyr contre le saint, ils prétendirent qu’il avait menacé d’arrêter le transport annuel des blés d’Alexandrie à Constantinople et d’affamer ainsi la ville impériale..4 ; contr. arian., 9, /'. (.'.. t. xxv, 265 L gation

opposée par le patriarche è cette insigne calomnie sans effet ; sans lui permettre de se justifier, Constantin l’exila dans les Gaules, à Trêves. La date du 7 novembre liXi. donnée par la Chronique qui sert de pr face aux Lettres festales de saint Athan être corrigée en celle du."> février 386. Sievers, At><anasii vita acrphaLi. dans la Zcilschrift fiir die I. riache Théologie, 1868, t. xxxviii, p. 98 ; Gwatkin, Studie$, p. I W. « » n "e sait au juste quel fut le vrai motifde

la détermination subite de l’empereur. Crut-il a l’accu-