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ARIANISME, RÉACTION ANTI-NICÉENNE


i i. I. lit, v. I, 2. Mais

la lutte n’était pas linie ; la conduite d tilés

q Ue le signal de la grande réaction’i 1Il allait

bientôt se produire contre la foi de

II. ARIANISME. réaction anti-nicéenne 330-361. [. origine de La r< ai lion. II. Coalition eu » ntre

| es cne f a nicéens et pour la réhabilitation des ariens, III. Mort de Constantin ; Constance protecteur des antins. IV. Synode d’Antioche iti encœniis ; substitution des formules scripturaires au symbole de Ni V 1. 1 (rient el 1 1 Iccident en présence ; Sardique et Philippopolis, VI. Persécution ouverte ; l’arianisme en Occident. VII. Fractionnement du parti anti-nicéen. Mil. Anarchie doctrinale ; symboles contre symboles. IX. Le credo impérial ; Rimini et Séleucie. X. La suprématie homéenne.

1. Origine de la réaction anti-niceenne.

Rien de plus étrange que l’histoire du symbole de Nicée. Plus de trois cents évoques, presque tous orientaux, l’ont sigrn ., i unanimité ou à peu près ; moins de cinq ans plus tard, la lutte était recommencée. Faut-il dire, avec certains auteurs protestants, que la victoire avait été trop | rapide, qu’elle avait été plutôt une surprise qu’une coni quête solide, qu’elle n’était préparée ni pour le fond ni pour la forme, et que là se trouve l’explication de la réaction anti-nicéenne qui suivit bientôt ? Non ; ce sont la des assertions qu’on ne peut justifier, si l’on prend la définition de Nicée sur le terrain scripturaire et traditionnel OÙ les Pères se maintinrent, si l’on J voit la condamnation de l’erreur fondamentale d’Arius sur le Verbe créature, tiré du néant, d’une tout autre essence que le l’ère. En ce point la conquête fut solide, et jamais l’opposition ne reprit dans ses symboles communs la position de l’arianisme primitif ; nous la verrons, au contraire, renouveler souvent Pana thème nicéen. -Mais la controverse arienne avait soulevé des questions complexes, philosophiques ou même théologiques, qui u’étaient pas résolues ou ne l’étaient pas expressément par la définition de Nicée. Cette définition même, en proclamant tout à la fois l’unité de Dieu et la consub-Stantialité des personnes divines, posait un grave problème où l’opposition trouverait un aliment. Le résultat définitif sera d’amener l’Église, à travers des vicissitudes pénibles, a la pleine conscience de sa foi et à un développement plus complet de la doctrine trinitaire.

Deux circonstances générales expliquent l’origine de la réaction anti-nicéenne. La première est un revirement qui se produisit dans la politique religieuse de Constantin. Celui-ci ne persévéra pas dans l’opposition énergique qu’il avait d’abord l’aile aux ariens ; après trois ans de bannissement, Eusèbe et Théognis revinrent de l’exil et reprirent possession de leurs sieue-. Philostorge, n. 7. /’. < ;., t. i.xv.col. 170 ; Socrate. i. 15, et Sozomène, 11. lii. /’. < ;., t. i.xvii, col. 11(1, 97V. Arius fut aussi gracié ;

quand et de quelle manière, c’est un point obscur.

D après Sociale ci Sozomène, l’hérésiarque aurait obtenu !, premier son rappel ; encouragés par la. les deux évéques bannis auraient envoyé à leurs principaux collègues d’Orient une sorte d’apologie, uevavoftn [ , „, , 1-, sollicitaient leurretour. Mais cet écril même contient plusieurs assertions assez difficiles a concilier pour

qu un grand nombre de critiques croient devoir en ne r

l, , valeur. Aussi admet-on plus communément qu’Eusèbe ei Théognis obtinrent d’abord leur -race et leur réhabilitation c plètejpuis ilB’employèrent avec leurs amis

i obtenir celle d’Arius. A. de Broglie, I

l’empire romain <<"’* « i’'"’de

Constantin, fin du chap. v.

, aement qui se pas- ;, dans l’automne « le’'-’ne ini peut-être pas -aninfluence sur ce retour deariens exilés. I.a consécration de la nouvelle Hélénopolis(Drépane en BithynieJ lut marquée par de grandes fêtes en

I honneur de Lucien d’Anti’"me martyr.

, profil la popularil

culte pour intén’des a, K

discipli - de Lucien ! c est un fait que les ariens avaient leur bagiologieel qu’en particul i ploitaieot habi lement la nu moire du martyr d’Antioche. Cwai Studiet of arianiam, 8° êdiL, Londres. 1900, p. 188, noi. : î. N1j’Batiflbl, Etude d’hagiographie arierme. La pdstien de dans le Compte

rendu du congre » teientiflque international des caiholique » , 1891, n « sert., p. 181480. Une autre influence, plus certaine, intervint au su|et d Arius. celle de la princesse C.oiislatitia. so-ur de Constantin. Rulin. i. 11, /’. /.., t. xxi. col. 482, 4#3. Elle avait auprès d’elle un prêtre dévoué aux ariens et qui sut habilement travailler en leur faveur. Visitée sur son lit de mort par son frère, intia lui recommanda vivement ce prêtre et laissa même entendre que l’empereur sexposait à la colère divine en molestant des hommes justes et vertueux. Surpris, puis ébranlé. Constantin écrivit à Arius une lettre autographe, pour l’inviter a venir rendre compte de sa foi. La lettre est datée du 27 novembre ; lannée 330, bien que vraisemblable, reste incertaine. Le fait important, c’est qu’alors ou plus tard, avant le concile de Tyr, Arius et son compagnon Luzoius. ex-diacre d Alexandrie, présentèrent à lempereur la profession de foi suivante : us crovons en un seul Dieu. Père tout-puissant Et en le Seigneur Jésus-Christ, son fils, le Verbe Dieu provenu de lui avant tous les siècles, il a. : i tmv rôv otuôvuv yevEvr.uévov, par qui tout a été fait dans le ciel et sur la terre ; qui est descendu et s’est fait chair, trotpxb>6évvit… Si nous ne croyons pas cela et si nous n’admettons pas véritablement le Père, le Fils et leSaintl. sprit. ainsi que l’enseignent l’Eglise catholique entière et les Ecritures, auxquelles nous adhérons en tout, Dieu soit notre juge. » Socrate, I, 25, 26, P. G., t. lxvii, col. liS-loO.

I peut-être cette profession de foi d’Arius et d’Euzoius qu’on a prise pour une adhésion au symbole de N mais il est facile de voir qu’à côté d’une orthodoxi surface, il v a manque absolu de précision sur les points délicats. Constantin ne comprit-il pas ce qu’il y avait d’équivoque dans cette formule ; ou. sous l’influence des Eusèbe et autres evéques de même nuance, revint-il a son idée première d’unité religieuses tout prix ? Il avait voulu lu paix dans l’Église, et il la voyait de nouveau troublée, En Egypte, les m. b tiens, quelque temps soumis, reprenaient leur attitude schismatique à l’égard du patriarche d’Alexandrie. Malgré’es pi I la

défense expresse du concile de Nicée, îlélèce leur chef se donnait en mourant pour successeur Jean Arcaph. un - principaux partisans. En Orient aussi, les disputes religieuses avaient recommencé. Constantin doutat-il de l’œuvre faite a Nicée, ou fut-il simplement trou En fait, il changea d’attitude a légard des ariens, et ce revire ni contribua pour sa part a l’origine de la réaction anti-nicéenne.

L’autre circonstance générale qui explique cette réaction, ce fut la conduite des évêques orientaux qui avaient été vaincus au concile de Nicee. On peut dire qu’Eut , 1e Césarée posa les germes de la discorde dans sa lettre d’explication a ses dioo sains. En la lisant, on est frappé , le l’affectation avec laquelle leveqne met partout en avant l’intervention de lempereur. mais surtout de la

poil-, vague, plutôt négativeque positive, qu’il attribue -oii a l’anathème, soit aux expressions les plus car ristiques du symbole nicéen, n. 5-H, /’(.’v ^ col. 1510-1543. Ainsi, l’expression sx -t, ; avautt -o : -> Hïtv, ; signifie simplement que le Fils li ru du

mois v ; vv ri, ; v : i. OÙ KOIT)6tVctt, indiquent que le l’iln’est pas une créature semblable a Celles qui ont été faites par bu. mais qu’il est d’une meilleure sub staneeque touteles’""*