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Al ; l U4ISME PÉRIODE ORIGINAIRE DE L

.

s.iint Êpiphane, de son côté, mou dit que lei ariens onl trouvé l’occasion de leur erreur dam Lucien el dans Origène. Hmr., ixiii, 3, P. G., t. *xii, col. 590. Enfin, saint Alexandre rattache lui-même les erreur » , i trim g i i.idii et Alternas, négateurs de la divinité « lu « ; puis i Lucien < Antioche, influencé par Paul de Sun.. -., ir. Lettre à saint Alexandre de Byzance, n. 9, /’. G., t. xviii, col. 561. Ces diverses données permettent de d< lerminer, avec beaucoup de vraisemblance, lu lien m. n seulement historique, mais doctrinal, qui relie Arius au prêtre Lucien. Hefele, loc. cit., p. 231, 2 : 12 ; Harnack, Lehrbuchder Dogmengetchichte, .’i*’dit., Fribonrg-en-Brisgau et Leipzig, 1884, t. ii, p. 182486.

La doctrine de Paul de Samosate contenait deux points caractéristiques : il considérait le Logos comme impersonnel, non distinct du l’ère ; il ne reconnaissait dans le Christ qu’un homme ordinaire, dans lequel le Logos divin aurait habité, greffant ainsi l’adoptianisme sur le monothéisme hébraïque. Le prêtre Lucien défendit d’abord la doctrine de Paul de Samosate, puis il y substitua une autre conception, qui aurait donné occasion à l’arianisme. C’est cette dernière conception lu ianiste qui nous est imparfaitement connue, mais on peut remarquer qu’il y a une certaine analogie entre la doctrine arienne et celle de Paul de Samosate ; l’idée d’un Logos impersonnel se retrouve chez Arius, mais l’adoptianisme est modifié par l’introduction du Logos-démiurge, essentiellement distinct du Logos divin, puisque le démiurge arien est un esprit créé s’unissant immédiatement à un corps sans âme humaine, et n’ayant avec le Logos proprement divin qu’un rapport d’analogie. Or, si l’on met de côté la conception même du Logosdémiurge, qui est d’origine philonienne, les autres éléments ou caractères du Logos arien se rattachent historiquement à Lucien : le Logos esprit créé, uni directement au corps du Christ, et tenant la place de lame humaine, car c’était la doctrine commune des lucianistes, au rapport de saint Épiphane ; le Logos simple image analogique du Père, car les ariens purs reprochaient précisément au sophiste Astérius d’avoir altéré la doctrine de Lucien en voyant dans le Fils l’image parfaite, àwotpôXXoxtov EÎxôva, de la substance du Père. Philostorge, il, 15, P. G., t. lxv, col. 177.

Ainsi, l’hérésie arienne est un syncrétisme où se rencontrent, revêtus de la dialectique aristotélicienne, des éléments de provenance diverse, surtout philoniens. origénistes et lucianistes. Mais, comme on en a fait souvent la remarque, les origines de l’arianisme sont avant tout philosophiques. Cf. art. du P. Largent, L’arianisme. Les anciens et les nouveaux ariens, dans Le Correspondant, 25 avril 1872, p. 300 sq. Il faut ajouter que, sur plusieurs points, il y a des différences notables entre les partisans lucianistes et les partisans purement origénistes d’Arius, par exemple entre les deux Eusèbe, qu’on peut prendre pour les représentants des deux groupes. Chez l’évêque de Nicomédie, en particulier dans sa lettre à Paulin de Tyr, on trouve les négations ariennes les plus radicales : Fils créé, nullement en Iré de la substance du Père, oùx èx t ?, ; oOoia ; bvtoû YEvovéc, mais d’une nature complètement différente ; et ainsi du reste. Chez l’évêque de Césarée, on ne trouve guère que la doctrine subordinatienne, mais dans toute sa rigueur ; le Fils est inférieur au l’ère, c’est le second

Dieu, engl miré par la volonté du Dieu suprême, mais image parfaite, et même éternelle du Père. Voir tloehler,

Athanase le Grand et l’Église de son temps, trad. de l’allemand par Jean Cohen, Paris, 1840, t n. p. 227 sq. ; Dorner, History of the developmeni of the doctrine ofthe peiton of Christ, trad. de l’allemand, Edimbourg, 1877,

part. I, t. ii, p. 217 sq. Là se trouvait le germe des division

  • qui éclateront plus tard au sein de l’arianisme.

IV. L’opposition catholique. — La lutte engagée au concile de Nicée et l’orientation qu’j prit la direction

orthod qu’imparfa

race de la position p rait

l’attitude de son premier grand antagoniste, saint Alexandre, ..que il Alexandrii. I

un nombre considérable de problèmes ; beaucoup passaient le dogme, en transportant la qu ax la

i. i ion philosophiqui lucu brations patristiques fait.

avec la raison. Saint Alexandre ne* « . iree

uime évêque, gardien et jug< de la foi, qu il intervient et qu’il parle. (’.< qu’il condamne dans son concile d’Alexandrie, el ce qu il dénot nde

catholique dans son Epittola

t. xviii. col..")7li. ce ne sont pas précisément ceptions philosophiques d’Arius, ni les points de détail ou tels et tels docteurs avaient plus ou moins heureusemenl interprété ou expliqué le dogme ; ce soi.’lions doctrinales des ariens qui vont directement à l’eneontre des vérités contenues danla sainte Kcriture el la loi île l’Église : « lieu n’a pas toujours été Père, mais il y a eu une durée où il n’était pas Père. Le Verbe de Dieu n’a pas toujours été-, mais il a été- fait du néant, t : vlv. ovTr.iv. et. par conséquent, il y a eu une duré-e où il n’était pas. iv ttotore eux ?, ’Car le Fils est une créature, un être produit ; en sa substance, il n’est pas semblable au Père ; il n’est pas en toute vérité et par nature 1^ Verbe et la de Dieu ; il n’est qu’une

des productions et des créatures de Dieu, et ce n’est que d’une manière impropre qu’il est appelé Verbe et Sagesse, puisqu’il est l’œuvre du propre Verbe de Dieu et de sa Sagesse immanente, par laquelle Dieu l’a comme les autres êtres. En conséquence, il est de sa nature muable et variable, comme tous les êtres raisonnables, .. Le Père est inénarrable, même pour le Fils ; car le Verbe ne connaît le Père ni pleinement, ni parfaitement, il ne connaît pas même ainsi sa propre nature. Enfin, il a été’créé- pour nous, comme un instrument dont Dieu voulait se servir |jnr la création ; il n’existerait pas, si Dieu n’avait pas voulu nous créer. » Tel est le bilan des assertions ariennes condamnées par l’évêque d’Alexandrie. La réfutation qu’il en donne, soit dans l’Epistola encyclica, soit dans son autre lettre, montre clairement la position doctrinale où il prétend se maintenir ; à l’eneontre de chaque assertion, il invoque l’enseignement indubitable des saintes Écritures. Voir Alexandre (Saint), roi. 764-766. Ce sont les passages qui montrent la coexistence du Père et du Fils, éternelle et sans commencement ; qui montrent la filiation proprement divine du Verbe, sa parfaite similitude et lité avec le Père, à cette seule différence près que le Fils est engendré, tandis que le Père ne l’est pas. ji’Jvm no BTCWTJttj) Xetic6|Wvov. Car le Fils est limage parfaite et adéquate du Père, ùxùv à7nr)xp16a>(iivi| y. » ’: à-api>'/ixTo ;. conception Oligéniste peut-être quant à la forme, mais pour le fond scripturaire, puisque saint Alexandre l’appuie sur la doctrine de saint Paul. Ileb.. l. S. En ce qui dépasse le dogme, comme le mode de la génération divine et la procession du Verbe, il reste et veut rester sur la réserve, se contentant d’écarter l’idée d’un nération a la manière des corps. Que sa terminologie trinitaire n’ait pas toute la précision désirable, rien d’étonnant, pour l’époque où il écrivait ; ainsi, il n’emploie pas le mot de personne, ni le terme pluriel ÙKOOTâfftiÇ, dont Arius se servait, mais il appelle le I et le Fils -x ; rf l-iv-iai : Mo avette, detur natures suivant la raison d hypotlate, et le Fils lui-même in-.-.i.o’.n çOot ; (lovoytvi, ;. Ml nature tenant le milieu comme unique engendrée entre Dieu le Père et nés.

expressions qui, d’apr.s l’ensemble de la lettre, tendent seulement à bien mettre en relief la distinction personnelle du Père et du Fils, comme le remarque Henri de Valois dans ses notes sur Théodoret, l. I. /’. » … t. ix ; i. col. 1528. Mais on ne saurait souscrire au jugement porté