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A.RIANISME PÉRIODE ORIGINAIRE DE L')

d’il, /) [instances, el des substances non '

seulement distinctes et séparées, mais difféi leur nature ; par conséquent, Bans unité numériqu même spécifique, s., doctrine él lit, en i DTet, complétée et précisie il. mla Thalie ; il 5 disait que les substau ai ovulai, iln Père, du I ils et 'lu Saint-Esprit -ont entièrement différentes les unes des autres, étrangères l’une à l’autre, sans rapporl 1 une avec l autre. En un mot, ils sont tous les trois, soit pour la substance, soit pour la irloire. absolument et infiniment dissemblables, àvluotot r.-j’i-y.' a///, /'.>. ti :  ; -i ovidiai ; xal 5<J ; ai ; e-.T-.v iSneipov. Orat.l contr.arian., 6. Si l’on rapproche cette assertion decette autre, que le Fils seul a été créé immédiatement par le Père, et que tout le reste a été créé par le Fils, force estde conclure avec les ariens que le Saint-Esprit est une créature du Fils. S. Athanase, Epist., i, ad Serap., 2, P. G., t. xxvi, col. 53-2 ; S. F.piphane, Hser., i i, 18. 56, P. c, ., t. xi.ii, col. 2-2(1. 290. Le Saint-Esprit est au Fils ce que celui-ci est au Père, le premier et le plus grand de ses ouvrages ; il est l’interprète et l'émissaire du Logos créateur et conservateur, comme celui-ci est le ministre et le serviteur du Père. Par conséquent, la Trinité arienne n’est pas une Trinité immanente, soit que l’on considère la divinité, soit que l’on compare les personnes entre elles : la monade divine reste toujours seule et enfermée dans sa gloire inaccessible ; la seconde personne est en dehors de la première, et la troisième est en dehors de la seconde. De plus, la Trinité arienne est une Trinité' dont la ligne de perfection va en s’inclinant. une Trinité décroissante : au sommet, le seul vrai Dieu, clos dans son aséité et son immuable simplicité, sans rapport immédiat avec le monde ; au-dessous, mais à une distance incommensurable, le Fils, le Logosdémiurge, créature parfaite du Père, mais ne reflétant sa gloire que dans la puissance créatrice et conservatrice qu’il possède comme instrument ; plus bas encore, beaucoup plus bas, le Saint-Esprit, l'œuvre la plus parlaite du Fils, mais ne réfléchissant à son tour qu’un ravon diminué de sa gloire. C’est ce qui a fait dire à saint Grégoire de Nazian/.e, dans son panégyrique de saint Athanase : « La divinité se trouva circonscrite dans la personne du Père ; le Fils et le Saint-F^sprit furent exclus de la sphère de la nature divine. On ne voulut plus honorer la trinité que sous le nom de société, et bientôt même, on infirma, par des restrictions, ce titre d’associés. » Orat., xxi, 13, P. G., t. xxxv, col. 1096. Un motif de ce genre guida sans doute Arius, s’il est vrai que dès le début de son hérésie il ait changé, pour le culte de ses partisans, la forme habituelle de l.i doxologie trinitaire en celle-ci : « Gloire au Père par le Fils, dans le Saint-Esprit. » Théodoret. Hssret. fabulavum compend., iv, 1, P. G., t. i.xxxui. col. ili.

6. Christologie arienne.

Graves étaient les conséquences de l’arianisme en ce qui concerne l’incarnation et la rédemption. La personne du Christ n'était plus uni' personne vraiment divine, puisque le Logos incarné dans la plénitude des temps n'était pas lui-même vrai Dieu. Dès lors, son œuvre rédemptrice changeait complètement d’aspect ; au lieu d'être théandrique, l’action et l’influence du Christ n'était plus que d’ordre moral el plus ou moins humaine. Cn autre résultat fut d’amener les ariens à ne reconnaître dans le Christ qu’un i -ans l’uni' humaine, ï4 ru X 0V s>&ut ou -V-j/v-, ï^oyoc ; ils prétendaient sauvegarder ainsi l’unité de personne que l.i présence simultanée de deux esprits finis, le Loi l'âme humaine, aurait compromise. Grâce à cette suppression, ils pouvaient encore attribuer directement au s la connaissance limitée et les affections de tristesse, de joie, et autres du même genre. Des témoij positifs prêtent cette doctrine, Boit aux arien-- en rai, soit nommément à leur fondateur. Contr. Apollin., i. 15 ; ri, 8, P. S.', t. xxvi, col. 1121. 1136, 1137 ; Théodoret, Uaret. fabul., iv, I. P. C, t. lxxxui,

U4 ; c - Êp -mi.

di i nier Père doni doc trine comme un point commui

/'. G., t. xi. in. col, - Le Christ d< >it ainsi un être particulier, i rent de l’Homme-Dieu, puisqu’il n'était ni vrai vrai homme, s. Athanase, Epist. ad Adelph., 1. P G,

t. xxvi. col. 1073.

7. Fondements de la U e.

Elle compre nait des arguments de ti pa tristiques et rationnels. Les arguments scripturaires renfermaient d’abord le fondamental, emprunté au livi des I vin, 22, et rapproché d< - ù --aint Paul donne

au Christ le titri '. Rom., viii, 29 ; Col.,

i, 15. Venait ensuite toute une série de textes relatifs aux divers éléments de la synthèse arienne : textes où Pieu le Père est présenté- comme le Dieu unique, seul vrai Dieu, seul immortel, seul bon. tandis que le > appel - ent de l’inféri

du Fils, de sa subordination et de sa dépendance à rd du Père, ou de son union morale avec lui ; textes qui mettent en relief l’aspect humain du Chrilent de son ignorance à l'égard de certain - choses, de ses progrés, de ses troubles, de - etc. ;

textes qui prouvent l’intervention des mérites dans élévation et sa glorification. Saint Athanase traités dogmatiques, et saint F.piphane. BstT., lxix, 12-79, P. G., t. xi.ii, col. 221-333, ont particulièrement suivi les ariens sur ce terrain. Le premier se plaint à bon droit de l’habitude qu’avaient ses adversaires de s’attacher à la lettre des textes sans tenir compte du contexte, sans étudier le but général de l’auteur biblique et l’ensemble de sa doctrine.

Aux preuves scripturaires se joignaient les arguments patristiques. A la vérité, on ne saurait juger, par ce qui nous reste de leurs écrits, dans quelle mesure Ariu « et ses premiers partisans invoquaient l’autoritédans sa lettre à son homonyme de Byzance. saint Alexandre suppose plutôt qu’ils faisaient peu de cas des anciens et se jugeaient bien supérieurs. Il y a peu ! un appel à la tradition, vague en tout cas et iné : miné, dans ce début de la Thalie : i Conformément à la croyance des élus de Dieu, de ceux qui ont 1 rience de Dieu, des tils saints, des orthodoxes, de ceux qui ont reçu l’esprit de Dieu, moi, leur compagnon, j’ai appris ces choses des hommes qui sont participants de la sagesse, qui, instruits de Dieu, sont sages en toutes choses. » Saint Athanase nous donne gne ments plus précis, quand il dit que les ariens essayaient de se prémunir de l’autorité de certains Pères, et parait même supposer qu’Arius prétendait relier sa doctrine ù celle de Deny ? d’Alexandrie, Pc sententia Dionyt

, . /'. ( ;.'. t. xxv. col. 180, Mi. 515. Ailleurs, une phrase significative du grand défenseur de la foi de Nicée fait clairement entendre quel parti les ariens vaient tirer d’Origène. De deenetis Niessn, iyn., 27, I I. xxv. col. 10.").

('.e qu’ils invoquaient, ce n'était pas la doctrine de Denys telle qu’il l’avait expliquée, sinon réforn la monition du pape saint Denys ; c'étaient, au contraire. les expressions malheureuses ou mal comprises qui adversaires avaient relevées dans sa lettre dogmatique a Ammonius, en l’accusant d’avoir enseigné que le Fils deDieu est une production et une créature, qu’il I partient point au l'ère par unité- de nature, mais qu’il lui est étranger quanta la substance, qu’il en diffère comme

la vigne du vigneron et la barque de l’artisan, puisque. . tant quelque chose de produit, il n'était point..vaut d’avoir été fait i. S. Athanase. De tentent. D

/'. G., t. xxv. col. 186. Pareillement, ce que

prenaient dans les œuvres d’Oi

énergiques affirmations du Ih itholique sur la