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ARGENTIS — ARGYROPOULOS


sanctionnée par le concile de Constantinople, en 1756. Voir L. Petit, L’entrée des catholiques dans l’Eglise orthodoxe, dans les Échos d’Orient, t. n (1899), p. 129-138. Argentis mourut entre 1756 et 1760, et sa bibliothèque fut conservée à Lovochori, à Chios, jusqu’aux massacres de 1822. Voici la liste de ses œuvres théologiques :

1° BiêX’ov xaXo15|jLevov 'PANTI2M0Y ETHAHTEY212, in-i°, [Constantinople, ] 1756. Argentis essaie de prouver, en quatre-vingt-un chapitres, qu’il faut rebaptiser les latins. Ce curieux volume a été réédité à Leipzig, en 1758, dans les trois langues grecque, latine et italienne, et n’a cessé d’inspirer les articles de controverse publiés depuis par les orthodoxes. Voir Athanase de Paros, 'E7hto(j.t| être auXXo-fï) xoiv Osi’mv tïjç icéotsw ; Soysiâxtov, in-8°, Leipzig, 1806, p. 350-352 ; Aiarptôai -rcepi Tf, ç àvaxoXixriç r, TOi ôp605ô?ov 'ExxXïitîx ; ûïto tivo ; "AfjXou, in-8°, Athènes, 1854, IIe part., p. 6769 ; — 2' 'EyjretpiSiov Trep’t êairriff|J.aTO :  ; xaXo - JH evov ynptxyu>Yici irXav(o(jLÉv(ov, in 4°, Constantinople, 1756 ; cf. le ms. de l’Athos 3313 et 'ExxXrjTiaaTixYi 'AX^âeia, t. xx (1900), p. 423. Le but de ce manuel est de prouver l’impossibilité de conférer le baptême autrement que par trois immersions. Il a été réimprimé, en 1757, à Leipzig, sous le titre de : "Avôo ; ty) ; sùasëeîaç ïjtoi <TuvTa-, -|jiâTiov Tt£p àvaêa7TTi<TiJ.O’j, in-4°. Cf, le ms. 110 du Mélocliion du Saint-Sépulcre à Constantinople et A. P. Vrétos, NeoeXXï)V. çiXoXoyia, t. I, p. 78, n. 216. — 3° SJvTayija /.xzà àÇ-ju-wv, in-4°, Leipzig, 1760. Écrit à l’occasion de la conférence du Caire, rappelée ci-dessus, cet ouvrage traite, a) de la matière de l’eucharistie, b) de sa consécration, c) de son usage. Le patriarche Sylvestre d’Antioche en publia une traduction arabe peu avant 1760. Argentis est qualifié de « feu » par les éditeurs de Leipzig, preuve qu’il était déjà mort lorsque parut l'édition grecque. L’original de ce célèbre traité se trouve sous le n° 395 de la bibliothèque nationale d’Athènes, où il porte ce titre : ToO ÀoyicoTâTou xupîou IvjTrpaxi’ou 'ApyîvTo-j Xîo-j llspi to0 xuptaxoû Aeiuvou. Une note finale indique qu’il a été écrit en 1755. Les ouvrages suivants sont encore inédits : 4° SuvraYi^âxiov xatà To-j îrairt<mxo0 xaOapTr, p ; ou 7rjp<jç, conservé sous le a 9 386, fol. 6-38 de la bibliothèque patriarcale de Jérusalem. Incipil : 'E7te15r| y) xa80XixY| 'ExxXïjTca [xvïjjxove’jei ; — 5° llîp’t Tr, ; 'I/euoo’j ; tx’hvjùia^ to-j ÏIoutcol 'P ; j.y]ç : démonstration que les papes peuvent être hérétiques et que plusieurs l’ont réellement été ; enseignement de l’Eglise grecque à ce sujet ; — 6° 'Ey/siptôiov rapt toy Xartvtxoû llâira xai to0 àvu/pt’oroii.' démonstration pur ['Ecriture et les Pères que le pape est l’antéchrist par excellence. L’archimandrite A. K. Dimitrakapoulos possédait une copie de ces deux pamphlets. Cf. 'OpÛôSoÇo ; 'EXXde ;, in-8°, Leipzig, 1872, p. 183 ; — 7° IIep xoiv jtévrs ê'.a^opâiv â ; ï/îi ï) 6p6(560Çoc otvaToXlxr] 'ExxXï]ff !.'a Ttpô ;

v ix-. : -iv/.'r ; i. signalé par Bendotis dans son Supplément à l’Histoire ecclésiastique de Mélétios, in-4°,

Vienne, 1795, p. 222.

A. M. Blaslos, Xtaxà /-', : tTTOpia tt, ç vï)?o - j Xt’ou, in-8', , 1840, i. ii, p. 120-122 ; K. Sathas, NeoeXXr)vno) çiXo/' Mhêm. 1808, p. 169-470 ; A. K. Dimltrako poulos, 'OpOdîoÇo ? 'EXXdt ;, in-8°, Leipzig, 1872, p. 181-182.

L. Petit.

ARGENTRÉ Charles du Plessis d'>, né le 16 mai 167 : '., .m château du Plessis, près de Vitré, Se destinant ; i l'étal ecclésiastique, il recul la tonsure le i mars 1689, et vini.i Paris.m séminaire de Saint-Sulpice. Il lit sa philoophie au colli I I mvais, fui reçu maître es arts le li aoûl 1690, el étudia la théologie en Sorbonne. Il fui admis, en Hi'.is, dans la Société de Sorbonne, ordonné > en 1699, el conquit brillamment le titre de docteur n Il l.lic de Sainte-Croix de Guingamp dès

1097, nommé ensuite au doyenné de Laval, vicaire rai « le l'évéque de lYéguier en 1707. aumônier du roi on 1709, il fut élevé.m Biège piscopal de Tulle en 'S,

il mourut le 27 octobre 1740. Les lourdes obligations qu’impose l'épiscopat et dont il s’acquitta d’ailleurs avec un zèle remarquable, ne l’empêchèrent pas de composer un grand nombre d’ouvrages sur diverses questions théologiques. Voici les principaux : 1° Elementa theologica in quibus de auctoritate et pondère cujuslibel arguments theologici… disputatur, in-4°, Paris, 1702. C’est un traite de locis theologicis, où il examine l’autorité de l’Ecriture et de la tradition sous ses diverses formes ; il rejette l’infaillibilité du pape (c. ix), mais il prouve contre les jansénistes l’infaillibilité de l’Eglise dans la condamnation des propositions erronées et consacre à cette question un long appendice ; 2° Appendix posterior ad elementa in qusestionem de auctoritate Ecclesise, in-4°, Paris, 1705 ; 3° Lexicon philosophicum, in-i°, La Haye, 1706 ; 4° De supernaturalitate seu de propria ratione qua res supernaturales a naturalibus differunt, in-4°, Paris, 1707 ; 5° une édition des Œuvres de Martin Grandin, in-4°, Paris, 1710-1712 ; il y joint plusieurs travaux personnels, entre autres : a) Commentarium historicum de prsedestinalione ad gloriam et reprobalione ; b) De voluntate divina antécédente et conséquente salvandi homines velerum ac reccnliorum testimonia (t. iii) ; c) De contritionc et altrilione scholaslicorum sententiæ ; d) De propria efficientia sacramentorum novse legis ; e) De Honorio papa (t. v) ; 6° De numine Dei ut rerum omnium effectoris, in-4°, Paris, 1720 ; 7° Collectio effatorum divins Scripturse quibus mysteria fidei calholicæ et dogmata explicantur contranique errores refelluntur, in-4°, Paris, 1725 ; 8° Collectio judiciorum de novis erroribus, 3 in-fol., Paris, 17331736. Cet ouvrage, d’une grande érudition, le plus important et le plus utile de tous ceux qu’il a publiés, contient un grand nombre de documents relatifs, soit aux erreurs soutenues depuis le commencement du XIIe siècle soit aux questions théologiques controversées depuis la même époque. On y trouve, à côté des actes pontificaux et des décisions émanant des Congrégations romaines, les jugements portés par les universités les plus fameuses, particulièrement celles de Paris, d’Oxford, de Douai et de Louvain. Le dernier jugement rapporté par d’Argentré est de 1723. 9° Il avait commencé la publication d’une Theologia de divinis litteris expressa, lorsqu’il mourut. On lui doit encore : 10° une Analyse de la foi divine avec un Traité de l'Église, contre Jurieu, 21n-12, Lyon, 1699 ; 11° une Dissertation dans laquelle il explique en quel sens on peut dire qu’un jugement de l’Eglise qui condamne plusieurs propositions de quelque écrit dogmatique est une règle de loi, in-12, Tulle, 1733 ; 12" une Explication des sacrements de l’Eglise, in-12, Tulle, 1734 ; 13° une Explication de la prémotion physique, in-4°, Tulle, 1737.

Mémoires de Trévoux, année 1743. p. 223-235 ; Hoefer, A r ouvelle biographie générale, Taris, is."> : i ; Kirchenlexikon, 2' édil., Fribourg-en-Brisgau, ikn : >, i. i, coi, 1273 ; Hurter, Nomeucluior Uterarius, Inspruck, 1893, t. ii, col. 965-967.

V. Oltl.F.T.

    1. ARGYROPOULOS Jean##


ARGYROPOULOS Jean, né à Constantinople dans les premières années du e siècle, alla étudier à l’université de Padoue aux frais de liessarion. lui 1441, il ('tait encore à Padoue, attaché auprès de l’allas Strozzi en qualité de professeur. E. Legrand, Bibliographie hellénique des ir*et l 'siècles, in-8°, Paris, 1885, t. i, p. ii et i.xxi. De retour à Constantinople vers la tin de cette même année, il reçut de l’empereur une chaire m l’université du Xénon, ibid., p. i ii, qu’il occupa jusqu à la prise de [a capitale. En 1452, on le voil travaillera

l’union de concert avec le Cardinal Isidore. Unit..

p. i.vni. Réfugié en Italie après la chute de Constantinople, il se relira à Florence auprès de ('.usine de M. dicis el enseigna la philosophie jusqu’en I17l. A cette date, il quitta Florence pour aller enseigner à Home.

la qu il mOUl ut en I 186 dans un âge a.iucé.