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que la religion vraie ne puisse être confondue avec la philosophie, la morale, l’art ou ave* l( - pratiques, autrei universelles et encore subsistantes, de la n i i nécessité de la religion est une conséquence de la majesté divine, un bien qui résulte dea rapporta indispensables de la créature avec le bien infini qui est la On suprême, l’expression de la volonté parfaite qui nous impose sa loi, le lien social par excellence qui re dans l’unité la société des hommes entre eux et avec leur créateur, ainsi se constitue immuable, constante et universelle une religion naturel].’par laquelle Dieu est honoré el dont on retrouve l’ébauche et les traits caractéristiques, dans le temps et dans l’espace, bous les déformations et les altérations du polythéisme. C’est à elle qu’aboutissent comme à leur terme, les plus hantes spéculations des intelligences, les efforts les plus vertueux de la volonté, les meilleures aspirations du cœur, les institutions les plus parfaites de la vie sociale. La religion apparaît ainsi comme la plus magnifique lloraison de l’âme et de la cité. Voir RELIGION.

Mais n’y a-t-il pas une religion positive ? La raison et la nature sont-elles les limites des vérités qu’elle affirme, des devoirs qu’elle prescrit, des biens qu’elle promet ? L’ordre fondé sur nos exigences, nos forces et nos aspirations naturelles ne peut-il être dépassé’.' On répond à ces questions dans une partie spéciale de l’apologétique. /II. TBÉORIE DU SURNATUREL. — Plusieurs théologiens ont pensé que cette question ne pouvait être utilement abordée que dans le traité de la grâce, et, en effet, c’i si alors seulement qu’elle recevra tous les développements qu’elle comporte et sera envisagée dans toute son ampleur ; mais d’autres ont cru, avec Hettinger, Schrader, l’abbé Didiot, qu’il était au moins utile, sinon indispensable, d’indiquer les principaux éléments de l’ordre surnaturel, puisque la révélation n’a pas d’autre but que de le taire connaître. C’est lui qu’annonce la prophétie, que démontrent le miracle et les critères externes ou internes. Aussi bien dans le plan providentiel, c’est la fin qui occupe la première place, c’est vers elle que tout converge, c’est elle qui répand sa lumière sur tout le reste. Or la fin de l’ordre surnaturel, c’est Dieu contemplé face à face, non plus dans le miroir des créatures ou par les énigmes des analogies, mais sans intermédiaires et par la vue directe de son essence adorable ; Dieu possédé réellement et éternellement, sans mélange, Dieu aimé dans l’union intime des facultés de notre âme avec les adorables personnes de la sainte Trinité ; Dieu enfin communiquant pour toujours à ses créatures son amour et son bonheur.

Et puisque cette fin est évidemment et infiniment au-dessus de nos puissances, puisqu’elle dépasse nos forces, quelque développement qu’elles prennent, de quelque progrès qu’elles soient capables, puisqu’elle est située au delà de nos plus sublimes aspirations, elle ne saurait être atteinte sans des moyens proportionnés. Et d’abord, il est indispensable que la fin et les moyens soient connus : c’est l’objet même de la révélation dont il a plu à Dieu de nous enrichir.

IV. RÉVÉLATION 8URNATURBLLB. — Deux méthodes pourraient être proposées : on pourrait se borner à la méthode historique, c’esfré-dire exposer, depuis le protévangile ou la promesse d’un rédempteur faite à nos premiers parents après la chute, jusqu’aux isions de saint

Jean à Palmos conservées dans l’Apocalypse, les communications par lesquelles Iheu a fait connaître à l’homme.

dans l’harmonie et la hiérarchie de ces éléments, la

religion surnaturelle, le bienfait souverain de sa providence. La preuve serait suffisante et rigoureuse, puisqu’on ne peut rien alléguer contre un fait cit. un. Cependant la plupart des apologistes procèdent autrement ei font précéder la constatation historique reposant sur I, . i d’une théorie philosophique dont les

diverses parties sont empruntées à la raison. Cette mé offre a t esprit des notions clati qu’il

n’aura plus qu’à appliquer aux far.

1 ordre al. -trait a foi d’.. et qui lui permet)

le.li-e. de ment. ! la critique des do< une

nementa par lesquels la révélation nous elle présente encore l’avantage de réfuter, au préalable, les objections qui peuvent naitre devant la raison, d aplanir les difficultés qui empêcheraient la CTO]

dissiper l.-s obscurités qui offusqueraient hregard de l’esprit en lui démontrant comme possible ce qu’elk i

lui affirmer comme réel.

Cette théorie comprend : la notion de la révélation, ses modes et -’.n objet, sa convenance et ité,

l’obligation de la rechercher et d v adhérer ; lèsent externes et internes qui en sont les signes et les preu I. Notion de la révélation.

On sait combien il nécessaire et opportun de maintenir la notion traditionnelle contre le rationalisme qui s’est emparé des t protestantes et cherche à pénétrer dans n net tement et résolument, il faut séparer cette action dir et spéciale de la providence du d< ni pure-.

ment interne de certaines données rationnelles, d’une évolution progressive de germi s virtuellement contenus en lame humaine. A c.-s doctrines hégéliennes qui ouvrages de Pfleiderer et de M. Sabatier ont vulgaria il faudra opposer la manifestation surnaturelle faite par Dieu des vérités qu’il veut faire connaître a sa créature. L.-s unes sont naturelles en elles-mêmes mais surnaturelles quant au mode de leur manifestation et à leur fin religieuse ; d’autres sont inaccessibles et mystérieu Celles-ci seront l’objet propre et nécessaire de la communication revue par les hommes. Ni la nature de ceux-ci, ni l’aptitude et les droits de la raison, ni les attributs de llieu ne seront des obstacles pour la providence ; mais il y aura au contraire entière convenance entre les besoins et les aspirations de l’âme, 1 la puissance, la bonté infinies, et la révélation de vérités qui dépassent et enrichissent notre intelligence.

2. Mode et nécessité d, ’la révélation. — 1 sera opportun d’insister sur la révélation médiate ; non seulement celui auquel, par des imagi -. dea mots ou des, Dieu révèle une vérité ou prescrit une obligation destinées à l’instruction et à la conduite universelles, devient un médiateur entre Dieu et nous ; mais encore son témoignage nous est transmis par une autorité’: liere. Exiger une communication distincte et Sp pour chacun de Ceux qui sont appelés a la vie surnaturelle est une prétention intolérable qui méconnaît les droits de Dieu et oublie la nature sociale de l’homme auquel une révélation médiate est parfaitement appropriée. La révélation qui a pour objet des mjl indispensable, dans l’hypothèse d’une élévation à l’ordre surnaturel, puisque la créature est incapable de le connailre et d’y atteindre par elle-même. Mais la révélation

qui a pour objet des vérités naturelles nous est présentée comme très utile, pour rendre universelle, vraie et certaine, cette science de la loi naturelle. condition essentielle de vertu et de bonheur. En quel sens est-elle moralement nécessaire pour noti

dépravée par l’idolâtrie ? il est délicat et important de h"

déterminer. Une erreur, en cette matière, . jusqu’à l’hérésie l’impuissance humaine, et enlèverait

au surnaturel son caractère absolument libre.’t gratuit.

Bien conduite et sérieusement documentée, cette l

assigne a la raison.’t à la nature leur Vraie pUc rapport à la foi et a la grâce, maintient le droit des premières en faisant KSSOrtir le bienfait des SOCOnd fixe les relations qui les unissent.

.(. Critère » dr /.i révélation, — Hais comme il servirait de peu que l’humanité possédât le trésor des. rites

es, S’il était inaccessible, des notes.

critériums nous doivent être providentiellement

L’apologiste est ici en présence des revendications de