Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/137

Cette page n’a pas encore été corrigée
1769
1770
ARCHÉOLOGIE CHRÉTIENNE — ARCIMROLDI


christiame, Berlin, 1871 ; — Kraus, Inscriptiones Rhénans christianx, 1866 sq. ; — Garrucci, Storia dell’arle cristiana nei primi sette secoli, Prato, 1873-1881 ; Vetri ornati di figure in oro, Rome, 1858 ; — Kraus, Geschichte der christlichen Kunst, Fribourg, 1895-1900 ; — Duchesne, Liber pontificalis, Paris, 1886 ; Les origines du culte chrétien, 2e édit.on, Paris, 1899 ; — Allard, Histoire des persécutions, Paris, 1885-1890 ; — Wilpert, Principienfragen der christlichen Archéologie, 1892 ; Fractio panis, 1896 ; Die Katakomben-Gemàlde, etc., Fribourg-en-Brisgau, 1891 ; — Martigny, Dictionnaire des antiquités chrétiennes, 2’édition, Paris, 1877 ; Kraus, Real-Encyklopàdie der christlichen Altertliùmer, Fribourg, 1880-1886 ; — Pératé, L’arcliâologie chrétienne, Paris, 1892 ; — H. Marucchi, Éléments d’archéologie chrétienne, Paris, 1899. — H. Leclercq, Manuel d’archéologie chrétienne depuis les origines jusqu’au vin’siècle, 2 vol. in-8°, Paris, 19H7 ; — Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie, en cours de publication, in-4° Paris, 1902 sq.

H. Marucchi.

    1. ARCHINTO Philippe##


ARCHINTO Philippe, né à Milan, en 1500, s’adonna d’abord à l’étude du droit et en conquit le doctorat à l’Age de vingt ans, à l’université de Padoue, si renommée alors pour ses cours de jurisprudence. Il avait à un haut degré les qualités diplomatiques et l’art des négociations aboutissantes. Paul III le fit successivement gouverneur de la ville de Rome, vice-chambellan apostolique, évêque du Saint-Sépulcre, et de Saluées. Jules III continua à utiliser, dans différentes affaires, les talents supérieurs d’Archinto ; il l’envoya présider, en son nom, le concile de Trente, transféré à Bologne par suite de la peste qui désolait le Tyrol. Car l’habile diplomate était en même temps doué d’une science théologique dont nous pouvons apprécier l’excellence dans les publications qu’il a laissées : De fiole et sacramentis, 1 in-4°, Cracovie, 1545 ; lngolstadt, 1546 ; Turin, 1519 ; Oralio de nova christiani orbis pace habita, in-4°, Rome, 1544. Saint Ignace trouva en lui un précieux protecteur pour sa société naissante et pour ses œuvres de zèle. En récompense des nombreux services qu’Archinto avait rendus à l’Église et à la papauté, surtout au moment de la translation du concile de Trente, à Bologne, le pape Paul IV le nomma à l’archevêché de Milan, mais la mort empêcha le nouvel élu d’aller occuper sa haute dignité dans cette même ville de Milan qui était sa patrie, et dont il était, avec sa famille, la gloire et la défense. Il n’avait que cinquante-huit ans.

Pallavicini, Histoire du concile de Trente, édit. Migne, t. iii, p. 1122 ; Moroni, Dizipnario di erudizione storico-ecclesiastica, Venise, 1840 ; Feller, Biographie universelle, Paris, 1845, t. ii, p. 276 ; t. iii, p. 174 ; Micbaud, Biographie ancienne et moderne, Paris, 1855, t. il, p. 382 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1899, t. iv, col. 1178-1179.

C. Toussaint.

    1. ARCHONTIQUES##


ARCHONTIQUES. Secte gnostique, branche des Marcosiens, au dire de Tillemont, Mémoires…, 2e édit., Paris, 1701, t. ii, p. 295, se rattachant surtout au système de Marcion. On ignore la date de son apparition et son histoire ; mais elle paraît postérieure à saint Irénée, à Tertullien et à l’auteur des Philosophoumena, car ils n’en parlent pas ; elle ne nous est connue que par saint Épiphane, qui la trouva en Palestine, vers 370. Elle y avait été fomentée par un nommé Pierre, habitant près d’Hébron, entre Éleuthéropolis et Jérusalem, à Cabarbaricha ; l’évoque Aétius dut la condamner. Pierre, déposé du sacerdoce, se réfugia à Cochaben, en Arabie, dans un centre, où pullulaient Êbionites et Nazaréens ; assagi par l’âge, mais sans être réellement converti, il revint d’exil, trahit de nouveau ses sentiments hétérodoxes el fui excommunié, cette fois, pur saint Épiphane,

Or c’est des lèvres de ce Pierre que l’arménien Eutacte, ou Axaxto ;, comme l’appelle Epiphane en jouant sur son nom, recueillit la doctrine de cette secte, pendant un voyage qu’il faisait en Palestine, la rapporta dans sa patrie et la répandit habilement dans lés deux Arménies.

Les archontiques ne paraissent pas avoir joué un grand rôle ; les renseignements, fournis par saint Épiphane, sont très succincts, mais ils permettent de classer la secte.

Il y a sept cieux, chacun gouverné par un "Ap-/o>v, entouré d’ordres ou d’anges qu’il a engendrés. L’archon du septième ciel, c’est Sabaoth, le Dieu des Juifs, l’auteur de la loi, le tyran, l’oppresseur. Au-dessus de ces sept cieux, il y en a un huitième, qui est le séjour de la Mère brillante et du Père de tous les êtres. Ceux-ci forment-ils un couple ou une syzygie ? On ne le dit pas ; mais on voit qu’ils occupent le premier rang et sont chargés d’atténuer les abus introduits dans la création par les ardions, en particulier par Sabaoth, et d’offrir un refuge aux âmes qu’ils ont envoyées sur terre. Car l’âme, de céleste origine, sert de nourriture aux archons, entretient leur vie et fait leur force ; mais dès qu’elle parvient à la gnose, dès qu’elle échappe au baptême de l’Église et à l’influence de Sabaoth, elle s’envole dans chaque ciel, s’y excuse auprès de chacun des archons et parvient ainsi auprès de la Mère brillante et du Père de tous les êtres. Cela rappelle l’hebdomade et l’ogdoade des gnostiques, l’histoire de l’étincelle do vie divine, égarée dans la matière, délivrée et repassant par toutes les sphères inférieures pour être réintégrée dans le lieu de son origine ; c’est du gnosticisme moins les éons et la division des hommes en hyliques ou pneumatiques, dont il n’est pas question ; mais c’est le gnosticisme docète, car les archontiques n’attribuent au Christ qu’une apparence de corps ; un gnosticisme étroitement apparenté avec le marcionisme, car c’est la même haine envers le Dieu des Juifs ; antinomistes décidés, les archontiques souillent leur corps de la façon la plus honteuse par toutes sortes de débordements ; ils se donnent des apparences ascétiques pour en imposer aux simples par la pratique du jeûne et le mépris des richesses ; au fond, de vrais hérétiques qui condamnent le baptême, ne participent pas aux saints mystères, nient la résurrection des corps et n’admettent que celle de l’âme. Saint Épiphane les compare à ces insectes qui se plaisent dans l’ordure, y séjournent et s’en nourrissent. Huer., xl, 3, P. G., t. xli, col. 681.

A l’exemple de toutes les sectes, les archontiques eurent à leur service divers apocryphes, tels que la petite et grande Symphonie, l’Assomption d’Isaïe, les livres de Seth et de ses sept enfanls, désignés par eux sous le titre d’Allogènes, àXloyivv.z ; ils citaient les prophètes inconnus, comme Martiades et Marsiane ; ils accommodaient l’Écriture à leur fantaisie et construisaient des fables aussi ridicules que misérables. C’est ainsi qu’ils prétendaient que le diable est le fils du septième archon, Sabaoth, le Dieu des Juifs ; qu’il a eu, de son commerce avec Eve, Caïn et Abel ; que Seth, lils d’Adam, a été enlevé par le Dieu bon pour être soustrait à la mort et qu’il n’a été remis sur terre avec une nature à la fois corporelle et spirituelle que pour échapper à l’oppression de Caïn ou des puissances du créateur ; qu’il n’a pas adoré le créateur et le démiurge, mais seulement la puissance innommable, le Dieu bon ; et que tout ce qu’il a découvert sur le créateur, le démiurge, les archons ei les puissances, a été consigné dans son livre et les livres de ses enfants.

S. Épiphane, Ht> :, xj., P. G., t. xi.i, cet. (177 sq. ; S. Augustin, Hier., xx, P. I… t. xi.n, col. 29 ; Th od n t, //av. / « /-., i, 11, P. G., t. LXXXIII, col. 861.

(I. Bareille.

    1. ARCIMBOLDI Jean-Ange##


ARCIMBOLDI Jean-Ange, archevêque de Milan, m’en 1486, mort le 6 avril 1555. Venu à R< en 1515, il

fut légal de Léon X en Allemagne, et François Sforza, duc de Milan, lui confia une ambassade en Espagne. En I5251 il fl1’nommé évoque de Novare..Iules 1Il le transféra en 1550 sur le siège de Milan. Pour l’instruction dus fidèles, il publia un Catalogue des hérétiques