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ARCHÉOLOGIE CHU I IENNE


combes remontent jusqu’au ie siècle ; mais au début, l’arl chrétien s’employa plutoï t la décoration des hypogées qu’à la manifestation des sentiments de foi et de ; même au milieu de ces pein tures déo d’un style qu’on pourrait appeler

pompéien, nous trouvons déjà des figures symboliques, le bon Pasteur, la vigne, l’orante (symbole de I imi A„ h Bièi le, la i mgue symbolique de l’art chi formée ; d iquesonl les fresquesdes cimetii

de Calixte et de Priscille, où nous voyons le poisson image « lu Christ, accompagné des éléments de l’eucharistie, le pain il le vin ; et le repas eucharistique présidé parle prêtre qui brise le pain pour le distribuer aux fidèles, fractio punis.

Mais le symbolisme des sacrements se développe surtout au iiie siècle ; il a son expression la plus complète dans le cycle des peintures qui ornent, au cimetière de Calixte, lès chapelles dites « des Sacrements » : de la scène de Moïse frappant le rocher et en faisant jaillir l’eau de la grâce, on va au baptême qui communique cette grâce, à la pénitence qui la rend à l’âme coupable, au sacrifice de la messe qui la multiplie, et au repas eucharistique qui entretient la vie, en attendant que celle-ci soit consommée par la résurrection dont l’histoire de.lonas est la figure et la prophétie.

Le dogme de la communion des saints est aussi clairement exprimé dans les peintures que dans les inscriptions. Souvent on voit l’orante. c’est-à-dire l’âme bienheureuse, qui prie pour les survivants, et les martyrs qui accompagnent un défunt devant le tribunal du Christ ou aux tabernacles célestes. — Une autre composition a une importance très spéciale : c’est le groupe de la sainte Vierge avec l’enfant Jésus qui, répété plusieurs fois sur les tombeaux, nous montre le sentiment de vénération que les premiers fidèles avaient et témoignaient envers la Mère de Dieu. Les principales représentations de la très sainte Vierge trouvées jusqu’ici dans les catacombes romaines sont les suivantes : la sainte Vierge avec l’enfant Jésus et un prophète (cimetière de Priscille, IIe siècle) ; — la sainte Vierge dans la scène de l’Epiphanie (même cimetière, IIe siècle ; cimetière de Domitille, uie siècle ; cimetière de Calixte, fin du lll c siècle ; cimetière des saints Pierre et Marcellin, commencement du iv siècle) ; — la sainte Vierge orante avec l’enfant Jésus sur la poitrine (cimetière ostrien, milieu du IV siècle). Le portrait de la sainte Vie i retrouve aussi sur quelques verres cimitériaux employés dans les agapes des anciens chrétiens.

Enfin, on a remarqué que les monuments figurés des catacombes apportent une contribution appréciable à l’histoire du canon des Livres saints. Les sujets qui J sont représentés ne sont pas empruntes seulement aux livres protocanoniques, mais aussi aux deutérocanoniques. Cf. Vigouroux, Le Nouveau Testament et les découvertes archéologiques, Paris, 1890.

iv. SCULPTURES. La sculpture chrétienne ne remonte pas à une époque aussi reculée que la peinture. Si, pendant les trois premiers siècles, les chrétiens étaient libres de traduire leur foi sur les parois obscures des cryptes cimitériales, il eûl été plus imprudent de le faire dans les ateliers ouverts au public. Aussi les fidèles se servirent-ils d’abord des sarcophages mêmes qui étaient

préparés pour les i ins, en évitant seulement tout sujet

idolâtrique ou superstitieux qui aurait pu blesser leur foi. C’est pourquoi il est très rare, tout à fait exceptionnel, de rencontrer un sarcophage de cette époque avec des symboles chrétiens.

La vraie sculpture chrétienne naquit seulement après la paix de Constantin. Elle a produit outre les sarcopl des décorations pour les basiliques et quelques rares

statues. Les ornements des sarcophages chrétiens repre11, toujours le même rxele. a la fois ln-lo rique et symbolique, tiré de l’Ancien et du Nouveau Tes tament ; son sen eomme celui des peii I

rapporte Surtout a la vie futun irectlon et a la

Communion dl

r. basiliques. - L’époque de la paix di 1 1 du

triomphe du christianisme est marquéi pai la construction des basiliqo traiter la

question très dis* ntéV di 1 origine de la basilique tienne, d’en fane connaître les f"rm les développements. Disons seulement que la basil nous représente, plus développée, la forme du le o primitivement se tenaient les ré-unions chrétien) dant les trois premiers

blèrent dans les cryptes cimitériales htm.

dles de maisons privées. L’autel et les auti

principales des basiliques nous permettent d’étudier l’ancienne liturgie et ses transformations, le culte des martyrs et de leurs reliques, la séparation, pendant les offices, du clergé et des différent de fidèles.

Dans les peintures et les mosaïques dont les basiliques étaient généralement décorées, nous pouvons suivre l’histoire de I art et le développement du symbolisme

depuis la paix jusqu’au moyen

Enfin les baptistères, très souvent réunis aux basiliques, ont gardé des vestiges des rites du baptême et de la confirmation.

L’étude de l’architecture chrétienne en France, en Allemagne et en Angleterre, pendant les siècles où fleurirent le style roman et le style ogival, forme aussi une branche importante de l’archéologie chrétienne pour ces pas qui n’ont pas, comme l’Italie, de monuments chrétiens de l’époque primitive. Nous n’en parlons point ici, parce que les monuments du moyen âge sont loin de fournir à la théologie des renseignements aussi précieux que les monuments des premiers siècles.

De tout ce qui précède, on peut conclure que l’archéologie chrétienne est pour la théologie un utile auxiliaire, qu’elle mérite de prendre place parmi les loct theologici. Aujourd’hui surtout, après tous les progrès qu’elle a réalisés, il n’est pas excessif de souhaiter que tous les théologiens aient une idée exacte de ses principaux résultats et des ressources qu’elle peut leur offrir.

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