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ARCHÉOLOGIE ( ilin’l [ENNE

1764

ilKI, ade moitW du i

dominicain espagnol Ciacconio el ; nand Jean

de inghe. Toutefois ils se borner » nt à copier qui lque «  peintures sans rien publb r.

Antoine Bosio, le premier, décida de se livrer entièrement à l’exploration des catai bes. Né à Malte, en

1575, Bosio était, à Rome, au service de I

diers du re nom. Assisté par son ami Pompeo

i.., .., ., , , , -, i an héologie à I université romaine,

il comrnen plorations en 1593 et les poursuivit

avec un lèle admirable pendant presque W ans, jusqu à

1629). Le résultat de ses recherches et di études l’ut le grand ouvrage, Roma sotterranea, publié après la mort de l’auteur aux (rais de l’ordre de Malte (1632). Le Père Severano en donna, peu après, une traduction latine (1651-1659). D’une importance capitale pour } l’archéologie chrétienne, le livre de Bosio reproduit un grand nombre d’inscriptions et de peintures des premiers siècles ; on peut dire, en toute vérité, qu’il a fait faire un grand progrès à cette science dont il jeta les plus solides fondements.

Nul doute que ces progrès n’aient exercé ensuite une utile influence sur toute la littérature d'érudition ecclésiastique, par exemple sur les grandes publications des dictins de Saint-Maur, de Montfaucon et de Mabillon, des bollandistes et surtout de Ruinart dont les Acla martyrum sincera, Vérone, 1731, restent une source d’information extrêmement précieuse. Mais l’Italie resta toujours la patrie des études monumentales d’archéologie chrétienne.

Au commencement du xviiie siècle, Fabretti, dans son recueil des anciennes inscriptions, Inscriptionum antiquarum quse in mdibus paternis asservantur explicatio, Rome, 1699, donna une place spéciale aux inscriptions chrétiennes (c. vin). Peu de temps après, Boldetti publia ses Osservazioni sopra i cimiteri dei santi martiri ed antichi cristiani di Roma, Rome, 1720, dans un but direct d’apologie contre les protestants. Il faut rappeler ensuite les ouvrages de Bottari sur les peintures et sculptures, Sculturee pitture sagre estratte dai cimiteri di Borna, Rome, 1737-1754 ; de Ruonarroti sur les anciens verres cimitériaux, Osservazioni sopra alcuni frammenti di vasi antichi di vetro, etc., Florence, 1710 ; de Ciampini sur les mosaïques, Vetera monumenta in quibus prsecipue musiva opéra …dissertationibus iconieusgueiMustrantur, Rome, 16901699 ; de Borgia, Vaticana confessia B. Pétri, Rome, 1776 ; Muratori, Novus thésaurus veterum inscriptionum, 1739-1712 ; Lupi, Dissertazioni, lettere ed altre opérette, Fænza, 1785 ; enfin des deux archéologues français d’Agincourl et Raoul-Rochette, qui, après avoir séjourné longtemps en Italie, écrivirent l’Histoire de fart par les monuments, 1823, et le Tableau des catacombes, 1837.

Avec l’abbé Settele (début du XIXe siècle) commence à Rome une nouvelle phase des travaux archéologiques.

'1res érudit lui-même et très consciencieux, ce savant eut surtout le mérite d’initier à ses études le P. Marchi qui, à son tour, devait être le maître de Jcan-Rapliste De

Rossi.

il, jban-baptistb D* /f’issv. _ n n' a pas d’exagération à affirmer que De Rossi 1 1822-1894) n’a pas seulement donné' à l’archéologie chrétienne un développement

merveilleux, mais qu’il L’a élevée a La dignité de vraie science indépendante, aussi parfait.- que les autres i ranches de l’archi ologie ; car le premier, il appliqua a L’archéologie chrétienne la méthode proprement scientifique qui, dès le commencement du MXe siècle, avait été employée pour l'étude des inscriptions grecques el romaines, l’interprétation des monuments de l’art et la critique des textes.

i, - premier travail entrepris par Iv Rossi, danle domaine de l’archéologie chrétienne, fui La grande collec tion des inacript su mi siècle, /

i// tseculo anli 1861-188* « position de i

mm ! | travaillait le P. Mar.hi. il

i de chose en comparaison de ce qui restait n vrir dans ces Immenses souterrains. Alors il i vaste projet de donni ription d

Rome souterraine ; Pie IX lui en confia expressément Le

belles découvi papes du av siècle, dans le cimetière de Calixl ('.est dans son ouvrage La Roma « I ma,

3 in-fol., Rome, 1864-1877, qu’il faut chercher li du maître sur I origil ' litiOB

vis-à-vis de La loi romaine. Le symbolisme de l’art chrétien primitif, théories qu’on peut dire absolument fondamentales et qui firent entrer la s, Logie chrétienne dans une voie tout à fait nou. lie Rossi exerça nne autre action, peut-être plus efficace, parce qu’elle était pli

la publication périodique i ileltino d’arche

gia cristiana, commencée en 1863 et continuée jusqu'à sa mort (1894). Les nombreux volui qui renferment une série de dis » rtations sur toutes les parties de 1

forment un ouvrage colossal, une véritable encyclopédie archéologique.

/II. APRÈS DE ROSSI. — L’impulsion donnée par De Rossi, ses publications, ses belles découvertes dans les catacombes, la création du musée chrétien de Latran ordonnée par Pie IX. produisirent d’heureux effets en Italie et à l'étranger : une vraie renaissance dans les études d’archéologie chrétienne, l’apparition d’une pléiade d’archéologues, la publication d’un nombre considérable d’importants travaux archéologiques.

En Italie, où l’influence de Jean-Raptiste De Rossi fait plus immédiatement sentir, il faut nommer d’abord son condisciple et rival, le P. Garrucci, qui joignit nne science profonde de l’archéologie chrétienne à une vaste érudition dans toutes les branches de archéologique, et qui s’appliqua surtout aux questions relatives a l’art chrétien : puis le P. Tong cours très fréquentés an Collège romain répandirent parmi la jeunesse les notionde L’archéol tienne et ses nouvelles méthodes ; le P. Rruzza. qui s’occupa surtout d'épigraphie chrétienne et avec qui De si fonda la Société pour les Conférences d’archéologie chrétienne i Rom te de sémi : où devaient se préparer les disciples et successeurs de l’illustre archéologue. Le premier noyau d ciples fut forme, des 1871, par M. M. Armellini (+ I ! Stevenson, 1898), et l’auteur de cet article. Ils ont continué, après la mort du maître. La publication d Bulletin, en modifiant légèrement le titre pour en faire le Nuovo bullettino d’archeologia cristiana.

Une autre école d’archéologie chrétienne, celh Naples, qui suivait les traces glorieuses de Haxxooi été aussi vivifiée par l’esprit de Jean-Raptiste De R

rincipaux représentants sont de Jorio, S Scherillo, Calante. Stornajolo, Taglialatela. Tous savants ont l’ait d’importantes publications sur les i combes de Naples et sur d’autres monuments de l’Italie

méridionale. Enfin, dans les autres nous nommerons seulement Cavedoni a Ifodene, RiraMil.ui.. t Bertolini a (

En France, le mouvement ne fut pas moins remarquable ; De Rossi trouva de savantvul|

ses œuvres, plusieurs disciples et collègues. L> de Richemonl et Pi Allant ont mis à la portée du grand public les volumes de La Roma « oMerroi nte

publié -e- études sur les Sarcophages chrétiens antiques de la ville d’Arles, 1878, teriptians <